Cours 12 - Sclérose en plaques Flashcards
Qu’est-ce que la sclérose en plaques?
1) Maladie neurodégénérative inflammatoire impliquant la moelle épinière et le cerveau
2) Caractérisée par la formation de plaques et de lésions dans le SNC
3) Maladie chronique et qui attaque principalement la gaine de myéline
Dans quel pays y a-t-il le taux le plus élevé de sclérose en plaques?
1) Taux le plus élevé au monde, une personne sur 385 serait atteinte de SEP au Canada
2) Chaque jour, 8 femmes et 3 hommes, en moyenne, reçoivent un diagnostic de SEP
3) Prévalence plus grande dans les
pays de l’hémisphère nord
À quel âge en moyenne le diagnostic de sclérose en plaques est-il émis?
1) Âge moyen au diagnostic = 30 ans
(entre 20-40 ans)
2) Manifestations dans l’enfance et chez
les personnes âgées
Quelle est la neuropathologie de la sclérose en plaques?
1) Cellules immunitaires attaquent et détruisent la couche protectrice (myéline) entourant les neurones et forment des plaques (scléroses), ce qui perturbe la conduction nerveuse
2) Maladie auto-immune, attaque cerveau, moelle épinière et nerf optique. Détruit la myéline. Lymphocite T et B qui traverse la barrière hémato-encéphalique. Attaque aussi macrophage et microglie et crée une inflammation.
Que sont les épisodes de poussées et de rémission dans la SEP?
- Poussées : signes neurologiques pendant 24 heures. Signes dépendent de l’endroit où est l’attaque dans le cerveau.
- Ces symptômes peuvent se résorber complètement ou partiellement. Peut laisser des séquelles. Création d’œdème qui se réduit avec le temps. Puis le tissus se cicatrise et forme des plaques.
- Plus la maladie avance, moins il y a ces alternances.
Décrivez les mécanismes cérébraux compensatoires présents au début de la maladie.
- Mécanisme permettant la ré-myélinisation des axones.
- Ce mécanisme s’arrête dans les stades plus avancés de la maladie et c’est là qu’il y a plus de dégâts dans les tissus cérébraux.
Quelles sont les régions les plus touchées par la neuropathologie de la sclérose en plaques?
1) Phénomène qui affecte surtout les régions périventriculaires, corps calleux, nerfs optiques, le tronc cérébral, cervelet et moelle épinière
2) Mais aussi la jonction matière grise/matière blanche des régions cingulaires, temporales, insulaires et cérébelleuses
3) Dégénérescence wallérienne (dégénérescence de l’axone qui isolée du corps cellulaire) ⇨ atrophie cérébrale progressive (élargissement des ventricules et réduction du volume cérébral)
4) Atteinte de la matière grise dans les phases plus avancées de la maladie
Quels sont les symptômes les plus fréquents dans la SEP?
1) Troubles visuels (perte acuité, douleur)
2) Trouble d’équilibre
3) Contrôle sphincter
4) Troubles sexuels
5) Trouble de la marche, coordination, paralysie partielle
6) Sensation d’engourdissement, fourmillements, paresthésie, spasmes, douleurs
7) Fatigue, dépression, anxiété
8) Troubles cognitifs
Vrai ou faux. Il y a une augmentation du risque de stérilisation, de fausse couche, de prématurité et de prééclampsie chez les patientes avec SEP.
Faux.
Y a-t-il des poussées de symptômes de SEP lors de la grossesse?
- Diminuent durant la grossesse
- Augmente durant le premier trimestre post-partum
Quels sont les différents facteurs étiologiques de la SEP?
1) Facteurs génétiques. Pas héréditaire au sens stricte, mais si membre de la famille atteint, plus de risques.
2) Facteurs géographiques (études migratoires). Surtout dans les pays loin de l’équateur. Étude sur vitamine D. Vitamine qui a bénéfices pour système immunitaire. Personne qui migre vers pays plus près de l’équateur avant ses 15 ans “gagne” le taux de risque de son nouveau pays.
3) Facteurs viraux. Exposition bactéries et virus surtout à l’enfance, peut être déclencheur.
Quels sont les différents tests pouvant être utilisés afin de diagnostiquer la sclérose en plaques?
1) Examen neurologique. Réflexes plus vifs que la normale lors de l’examen avec neurologue.
2) Résonance magnétique. IRM pour voir lésions cérébrales.
3) Ponction lombaire. analyse liquide céphalo-rachidien pour détecter protéine qui est présente quand épisode inflammatoire dans SNC, mais pas spécifique à SEP.
Mais quand pas sûr, peut faire pencher la balance.
4) Potentiels évoqués. mesure vitesse de propagation de l’influx nerveux (on s’attend à ce qu’elle soit ralentit). Pas utilisé de manière systématique.
5) OCT ( tomographie par cohérence optique). Pas utilisé pour diagnostic. Permet de mesurer épaisseur couche nerveuse de la rétine. Corrélé à atrophie de matière grise.
Quels sont les critères diagnostic de la sclérose en plaques?
1) 2 poussées distinctes (ou une seule si associée à lésion)
2) au moins 2 lésions cérébrales objectivées à l’imagerie qui sont séparées dans le temps et dans l’espace
Quels sont les différents sous-types de la sclérose en plaques?
1) Syndrome clinique isolé
2) Forme rémittente : poussées imprévisibles qui provoquent rapidement l’apparition de nouveaux symptômes ou l’aggravation de symptômes existants, suivies de rémissions qui peuvent être complètes ou partielles. forme bénigne : 10-20%
3) Forme secondairement progressive : 50% de ces patients développent ensuite la forme secondairement progressive : aggravation graduelle des symptômes avec le temps
4) Forme progressive d’emblée : (Primaire progressive)
une aggravation continue dès le départ, suivie parfois de poussées (progressive- rémittente: 5%)
Quels sont les principaux traitements de la sclérose en plaques?
1) Traitement des poussées :
- Fortes doses de méthylprednisolone en bolus intraveineux de 1gr/jour durant 3-5 jours
2) Traitement de fond :
- RRMS : acétate de glatiramèere, interféron bêta-1b, interféron bêta-1a
- Formes plus agressives : traitements par un anticorps monoclonal (natalizumab) ou un immunosuppresseur (mitoxantrone)
3) Traitement symptomatiques :
- Multiples symptômes nécessitent une prise en charge : ex. douleur, fatigue, spasticité, trouble génitosphinctériens, tremblements, dépression, anxiété, troubles visuels, …
Qu’est-ce que le “Extended Disability Status Scale”?
- Une échelle pour déterminer le niveau de mobilité du patient atteint de sclérose en plaques.
- 0 = examen neurologique normal à 10 = décès
Comment se manifestent les atteintes cognitives dans la SEP?
1) Troubles cognitifs sont fréquents dans la SEP
2) 40 à 70% des patients présentent des déficits cognitifs
-% varie selon la population étudiée (patients suivis ou non dans les cliniques de SEP)
-La prévalence des troubles est fondée sur l’administration de batteries neuropsychologiques
détaillées (e.g. MACFIMS)
3) L’atteinte cognitive peut être présente dès les stades précoces de la maladie
4) Pas nécessairement associées à la sévérité de la maladie ni au degré d’atteinte physique
Pourquoi le degré d’atteinte cognitive n’est pas lié à la sévérité de l’invalidité physique (EDSS) ou à la gravité de l’atteinte neurologique?
1) Lésions médullaires → altèrent l’autonomie physique (EDSS élevé) sans perturber le fonctionnement cognitif
2) Lésions cérébrales affectent souvent des zones dites «silencieuses» Aucunes manifestation sensori-motrice évidente à l’examen neurologique
ex: régions périventriculaires, substance blanche profonde et corps calleux
- Ces lésions «asymptomatiques» pourraient toutefois se manifester par des atteintes cognitives significatives
Quel est le lien entre le degré d’atteinte cognitive et la durée de la maladie?
1) Atteinte cognitive souvent marquée chez des patients évoluant depuis plusieurs années, mais ce n’est pas toujours le cas
2) Il n’est pas rare que des patients nouvellement diagnostiqués présentent une atteinte cognitive marquée
- Atteinte cognitive peut précéder l’atteinte sensori-motrice
3) Toutefois, la probabilité d’apparition d’une atteinte cognitive augmente avec le temps
Quel est le lien entre le degré d’atteinte cognitive et le type de SEP?
1) La relation entre la forme de SEP (RRMS, PPMS, SPMS) et le degré d’atteinte cognitive demeure aussi controversée
2) Activité lésionnelle nettement plus importante dans la forme secondairement progressive
3) Atteinte mnésique diffère selon la forme
PPMS et SPMS → Encodage verbal < RRMS
RRMS et SPMS → Encodage visuospatial < PPMS