Chapitre 4 - Réduction des méfaits Flashcards

1
Q

Réduction des méfaits : en quelle année elle apparaît?

A

Nouvelle façon de voir et de faire en santé publique
et en intervention qui s’impose dans les années
1980.

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2
Q

Réduction des méfaits : dans quel contexte elle apparaît?

A

Apparaît suite à la rencontre des problématiques du

sida et de la toxicomanie.

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3
Q

Réduction des méfaits : quel est le postulat derrière cette approche?

A

Repose sur la reconnaissance que l’usage des drogues, illicites ou licites, est là pour rester et que le meilleur moyen d’en limiter les coûts est de faire en sorte que les usagers soient outillés afin de gérer les risques et les conséquences de leur consommation et des comportements associés.

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4
Q

Quelle stratégie inefficace demeure utilisée à ce jour?

A

Prohibition.

Malgré l’inefficacité et les effets pervers entraînés par le maintien de politiques prohibitionnistes instaurées depuis le début du 20e siècle afin d’éviter, voire éliminer l’usage social de substances psychoactives, il s’agit tout de même de la stratégie dominante encore à ce jour.

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5
Q

Quelles initiatives ont été développées en réaction au mouvement prohibitionniste?

A
  • système prescriptif britannique (1920)
  • entretien à la méthadone (1960)
  • culture de la consommation et des usagers (années 1960)
  • services et soins aux toxicomanes (années 1970)
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6
Q

Les pratiques novatrices préalables à la réduction des

méfaits sont toutes constituées sur la même prémisse, quelle est-elle?

A

Empêcher l’usage de drogue ou réprimer ceux qui en
consomment n’est pas efficace.

Il faut tenter de diminuer les risques autant que les conséquences associés à cette consommation.

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7
Q

Qu’est-ce qui a permis d’établir un terrain favorable à l’apparition du courant de la réduction des méfaits?

A

L’échec du prohibitionnisme et l’évolution des mentalités dans le secteur des toxicomanies

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8
Q

Qu’est-ce qui a renforcé la nécessité de contrer les

conséquences néfastes de la toxicomanie et a provoqué un changement concret des attitudes en santé publique?

A

C’est la rencontre des problématiques du sida et des
toxicomanies et le danger de transmission du VIH chez les UDI.

En Europe, la grande présence d’héroïne a entraîné une multiplication d’Utilisateurs de Drogue par Injection (UDI) :
-3 utilisateurs d’héroïne sur 4 adoptent le mode
d’absorption par injection
-Ce phénomène place le prêt ou le partage de matériel
d’injection contaminé comme le deuxième mode de
transmission du VIH après les relations sexuelles.
-Ce sont les usagers eux-mêmes qui instaurent le premier programme d’échange de seringues à Amsterdam en 1984.

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9
Q

Des exemples de pratiques en réduction des méfaits?

A

Distribution de seringues propres et de condoms, échange ou nettoyage des seringues souillées.

Les pratiques vont s’élargir au travail de proximité, à l’information et à l’éducation des usagers.

Plus tard s’ajouteront d’autres services comme la
prescription de drogue (méthadone, héroïne, amphétamine) et les sites de consommation supervisés.

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10
Q

Quand la réduction des méfaits a-t-elle connu de l’expansion?

A

À partir de 1990, la réduction des méfaits est reconnue et gagne en importance au niveau international.

Vers le milieu des années 1990, une majorité d’organismes choisissent cette approche au Québec alors qu’au niveau fédéral, l’intégration de la réduction des méfaits au programme politique sera faite en 1998.

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11
Q

Réduction des méfaits : ses champs d’application?

A

La variété des champs d’application de l’approche sur le terrain reflète les différentes manières de voir la place de la réduction des méfaits :
-Version restreinte, de type santé publique - il s’agit
d’un répertoire de stratégies d’intervention précoce auprès des UDI afin d’empêcher la propagation des ITSS (principalement le VIH et l’Hépatite C)

-Version plus large (conjuguant santé publique et
intervention en toxicomanie) - la réduction des méfaits touche la dimension préventive telle que les gestions de risque et la nouvelle éducation en matière de drogues. Elle englobe également une dimension de prise en charge impliquant l’intervention brève ou programme de traitement n’exigeant pas l’abstinence.

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12
Q

Réduction des méfaits : surtout pour quelles populations marginalisées ayant des comportements
risqués?

A
  • Travail du sexe

- Itinérance

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13
Q

L’approche de réduction des méfaits a eu un impact social important dans quel champs de l’intervention?

A

En toxicomanie, représente maintenant le principal mouvement sociosanitaire et communautaire d’intervention.

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14
Q

Définitions de la réduction des méfaits? (2 définitions)

A

MINIMALE - Approche centrée sur la diminution des conséquences négatives de l’usage des drogues plutôt que sur l’élimination de l’usage.

EXTENSIVE - Démarche de santé publique visant, plutôt que l’élimination de l’usage des drogues, à ce que les usagers puissent développer les moyens de réduire les conséquences négatives liés à leurs comportements pour eux‐mêmes, leur entourage et la société; sur le plan physique, psychologique et social.

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15
Q

La réduction des méfaits repose sur deux principes fondamentaux, lesquels?

A

Le pragmatisme et l’humanisme.

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16
Q

Le pragmatisme : quels sont ses principes?

A

L’USAGE DES DROGUES EST LÀ POUR RESTER

  • L’usage des drogues est une réalité humaine avec laquelle il faut composer (TOLÉRANCE)
  • L’intervention doit tenir compte des coûts ET des bénéfices de l’usage et porter sur les conséquences négatives (COÛTS/BÉNÉFICES)
  • L’intervention doit procéder par étapes, prioritaires et réalistes (HIÉRARCHIE D’OBJECTIFS). Cette façon de faire mobilise plus facilement l’usager puisqu’il vit des succès permettant de renforcer l’estime de soi.
17
Q

Le pragmatisme est en rupture avec quelle autre idéologie?

A

Rupture avec l’IDÉALISME

société sans drogue, pression à l’abstinence

18
Q

L’humanisme : quels sont ses principes?

A

LES USAGERS DE DROGUES SONT DES PERSONNES
DIGNES DE RESPECT, POSSÉDANT DES DROITS ET UN
POUVOIR D’AGIR
-Aller à la rencontre des usagers là où ils se trouvent (TRAVAIL DE PROXIMITÉ)
-Offrir aux usagers une variété de moyens (ressources, services) en fonction de leurs besoins (BAS SEUIL D’EXIGENCES/HAUTE TOLÉRANCE): situé près de leur milieu de vie, faisant preuve de souplesse d’accueil, n’exigeant pas l’état d’abstinence.
-Impliquer les usagers dans le respect de leurs droits et en favorisant l’autosupport (EMPOWERMENT) (défense de leur droits, endosser la responsabilité de réduire les méfaits de leur consommation, etc.)

19
Q

L’humanisme est en rupture avec quelle autre idéologie?

A

Rupture avec le PATERNALISME

propagande antidrogue, répression

20
Q

Avec quelle autre approche la réduction des méfaits est-elle compatible à tous les stades de l’intervention?

A

La promotion de la santé

-Démarches complémentaires pour faire face aux défis.
-Faire preuve de réalisme et d’humanisme afin de responsabiliser les consommateurs de substances
psychoactives (Réduction des méfaits) tout en s’attaquant aux causes profondes du mal de vivre et du besoin de s’évader en développant la responsabilité sociale et la solidarité (promotion de la santé).

21
Q

Avec quelle autre approche la réduction des méfaits est-elle généralement incompatible? Pourquoi?

A

Le prohibitionnisme.

-La répression du trafic lorsqu’il est question de consommateurs qui font ce commerce afin de payer leur propre consommation, ou encore la répression de l’usage tout simplement est une source de méfaits (criminalisation, stigmatisation, marginalisation).

-La réduction des méfaits et le prohibitionnisme se
contredisent aussi puisque ce dernier favorise une dissuasion de l’usage fondée sur de l’information partiale et des campagnes dramatisantes plutôt que sur l’information objectives, exhaustive et neutre au sujet de la consommation.

-Finalement, le prohibitionnisme encourage un climat de délation entre citoyens plutôt que de soutien vers une plus grande autonomie.

22
Q

Avec quelle autre approche la réduction des méfaits est-elle compatible et incompatible? Nommez les raisons des deux côtés?

A
  • Compatible : s’il s’agit de l’objectif final d’une démarche de réduction des méfaits choisie par l’usager, ou encore si elle est envisagée comme étape transitoire d’élimination de l’usage inapproprié avant de réapprendre la gestion de la consommation.
  • Incompatible si l’abstinence est demandée dans un contexte de prise en charge qui vise l’élimination de l’usage comme critère d’admission sans tenir compte du choix de l’usager.
23
Q

Nommez les 10 pratiques actuelles de réduction des méfaits en matière de drogues illicites et licites.

A

1-Fourniture de matériel / Modification des substances
(seringues, Stericup + pipe, degré d’alcool, composition du tabac, dosage des médicaments)

2-TDO avec médicaments de substitution /Pharmacothérapie
(opioïdes (méthadone, buprénorphine), tabac (timbres, gomme, comprimés, inhalateur, Champix, Zyban), alcool (Revia, Campral, Baclofen)

3-Information, Éducation, Communication
(matériel informatif (imprimé, multimédia), ateliers d’habilitation, campagnes de persuasion (ciblées ou
universelles))

4-Changements politiques
(déjudiciarisation, application discrétionnaire des lois, collaboration policière, orientations novatrices, réglementations publiques sur les SPA)

5-Travail par et pour les usagers
(travail de proximité (outreach), empowerment, pairs intervenants, groupes d’autosupport et de défense des droits)

6-TDO avec prescription d’opiacés /Approvisionnement
en alcool
(opiacés (héroïne, morphine, Dilaudid), alcool pour sans abri alcoolique)

7-Services d’injection supervisée/Zones de tolérance
(sites supervisés (pour injection et inhalation), hébergement tolérant la consommation)

8-Testing des drogues
(sur les sites, hors sites)

9-Approche motivationnelle / Consommation contrôlée
(interventions brèves, nouvelles approches cliniques, rééducation à la consommation modérée)

10-Mesures environnementales
(physiques (aménagements du milieu), communautaires (services de raccompagnement),