Chapitre 3 - promotion de la santé Flashcards

1
Q

En quelle année émerge le courant de la promotion de la santé?

A

Émerge au milieu des années 1970 dans le cadre du développement de la santé communautaire.

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2
Q

Quelles sont les actions réalisées dans les années 1980?

A

Plusieurs stratégies et moyens d’actions qui ont exercé une influence sur plusieurs secteurs de pratique, dont la prévention des toxicomanie.

L’apport de l’approche communautaire est au coeur de cette influence.

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3
Q

Comment qualifie-t-on l’intervention préventive au Québec?

A

On qualifie l’intervention préventive au Québec de promotion/prévention du à l’influence très présente du courant de la promotion de la santé qui représente un volet incontournable de l’intervention de stade primaire
pour plusieurs organismes tels que l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et les Départements de santé publique.

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4
Q

Quel est le grand changement de paradigme concernant la santé au cours des 50 dernières années?

A

La santé n’est plus considérée seulement comme l’absence de maladie. C’est ce passage d’une approche centrée sur la maladie à une approche centrée sur la santé qui représente le grand changement des cinquante dernières années.

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5
Q

Trajectoire historique : quel est le changement majeur quant aux pratiques de promotion de la santé?

A

Les pratiques en promotion de la santé passent d’un modèle social de la maladie (hygiène publique) à un modèle individuel de la maladie (médecine symptomatologique).

Ensuite, on met de l’avant un modèle individuel de la santé dans les années 1970 (modification des habitudes de vie) et on se dirige, dans les années 1980, vers un modèle social de la santé (santé des populations).

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6
Q

Expliquez l’évolution historique des conceptions de la maladie / santé?

A

L’Évolution historique des conceptions de la maladie et de la santé démontre aussi une évolution du statut des personnes : elles passent de victimes (modèle social de la maladie) à bénéficiaires (modèle individuel
de la maladie) puis à citoyens responsables, d’abord d’eux-mêmes (modèle individuel de la santé), puis en tant que membres de communautés (modèle social de la santé)

C’est le progrès des sciences biomédicales et humaines, de l’éducation des conditions de vie et de la culture qui a permis l’évolution des stades de dépendance collective et individuelle, à des stades d’autonomie, individuelle et collective.

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7
Q

Expliquez les différences dans l’approche de la promotion de la santé dans les pays développés et en voie de développement?

A

Voir diapo 5 - tableau 3.1

De nos jours, cette dynamique ce retrouve dans le contexte des disparités entre nations nanties (occident) et pays en voie de développement (tiers monde). Les situations d’urgence sur le plan collectif (famines, épidémies) vécues dans les pays en voie de développement nécessitent d’être contrôlées (agir sur et agir pour) avant même de penser à instaurer des
ressources locales de soins et de services aux individus (agir avec, laisser agir).

Cette même évolution est aussi observable dans le secteur des toxicomanies, lequel a d’abord développé des ressources de prise en charge (Cercles Lacordaire, réseau Domrémy) pour ensuite se diriger vers des pratiques de prévention et de promotion de la santé plus tard.

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8
Q

Qu’est-ce que le modèle des déterminants de la santé?

A

Virage vers une approche de la santé se caractérise par une façon d’appréhender les phénomène de la santé et de la maladie de façon plus large et multifactorielle.

La publication du Rapport Lalonde en 1974 propose une vision systémique de la santé impliquant quatre éléments importants :

1) la biologie humaine,
2) les habitudes de vie,
3) l’organisation des soins et
4) l’environnement.

Ce modèle multidimensionnel affirme que l’état de santé est le résultat de l’impact de ces quatre déterminants plutôt que de l’action de facteurs organiques seuls.

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9
Q

Expliquez comment les 4 facteurs déterminants de la santé sont interreliés entre eux?

A

Les trois premiers déterminants (biologie humaine, habitudes de vie et environnement) comprennent les dimensions bio-psycho-sociales en interaction les unes avec les autres ainsi qu’avec l’état de santé.

Le quatrième déterminant (système des soins) est, quant à lui, en interaction avec l’état de santé et le fait varier.

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10
Q

Quelles critiques peuvent être formulées à l’endroit des grandes campagnes de promotion de la santé?

A

Les grandes campagnes nationales visant l’acquisition de meilleures habitudes de vie (alimentation, exercices physique, arrêt de consommation du tabac) amènent une tendance à l’unique responsabilisation individuelle en matière de santé.

Les individus sont perçus comme étant coupables de s’être rendus malades ou de ne pas avoir su se garder en santé, peu importe qu’ils aient eu ou non des conditions de vie favorables leur permettant d’exercer ce pouvoir sur leur santé.

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11
Q

La critique formulée à l’endroit de la promotion de la santé amènerait quel type de changement?

A

Cette critique amène la promotion de la santé à devenir une philosophie d’action reposant sur la mobilisation de l’ensemble des citoyens et impliquant la transformation des mentalités, des comportements aussi bien que des milieux, de façon à produire socialement les conditions d’une véritable qualité de vie pour tous.

On parle alors d’une approche de santé des populations qui implique des changements sociaux en profondeur, notamment le défi de réduire les inégalités entre riches et pauvres face à la santé.

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12
Q

Selon une étude comparative internationale, qu’est-ce qui détermine la bonne santé d’une population?

A

Le niveau de répartition des biens économiques et des bienfaits sociaux. Plus l’écart entre les riches et les pauvres est faible, meilleure est la santé d’une collectivité.

Ce n’est pas le revenu absolu qui détermine la bonne santé d’une population. Lorsque l’écart des revenus entre riches et pauvres est moins élevé, le sentiment des moins nantis de quand même posséder un statut et une légitimité génère une espérance en la vie, un degré de confiance en soi et une capacité de contrôle de son existence qui ont une incidence positive sur l’état de santé.

Lorsque l’écart en riches et pauvres s’accentue, ces derniers se sentent «perdants» et adoptent une vision pessimiste de la vie, recourant même à la violence envers autrui (gangs de rue) ou eux-mêmes (toxicomanie) qui conduisent à un état de santé moindre.

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13
Q

Quels sont les 12 déterminants considérés en tant que facteurs influents de la santé des Canadiens?

A
  1. Le niveau de revenu et la situation sociale
  2. Les réseaux de soutien social
  3. Le niveau d’instruction
  4. L’emploi et les conditions de travail
  5. L’environnement social
  6. L’environnement physique
  7. Les habitudes de vie et les compétences d’adaptation personnelles
  8. Le développement sain durant l’enfance
  9. Le patrimoine biologique et génétique
  10. Les services de santé
  11. Le sexe
  12. La culture
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14
Q

Quelles sont les stratégies utilisées dans l’approche de la promotion de la santé?

A
  1. L’éducation à la santé
  2. La communication et le marketing social
  3. Le développement communautaire
  4. L’action politique
  5. Les changements organisationnels
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15
Q

Éducation à la santé : ses buts, ses caractéristiques?

A

Plus ancienne des stratégies développée en santé publique, avant même l’apparition de la promotion de la santé

À l’origine : simple transmission d’information sur certaines règles d’hygiène à respecter (pour éviter les épidémies, infection et maladies individuelles). Avec l’apparition du mouvement de la promotion de la santé, elle devient une des principales stratégies.

But : création et transmission d’informations spécifiques aptes à renforcer des attitudes et des comportements sains en matière de santé.

S’adresse à des clientèles spécifiques et est utilisée, idéalement, dans le cadre d’une démarche pédagogique.

Évolution dans le temps : passage d’une conception moralisatrice (mise en garde de l’enfant contre les conséquences) vers un conception médicale axée sur la crainte des microbes à, de nos jours, la présentation de la santé comme faisant partie intégrante d’un mode de vie qui permet de mieux se réaliser soi-même.

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16
Q

Éducation à la santé : quel contexte a été privilégié pour l’intervention?

A

Traditionnellement, l’école s’est avérée un lieu privilégié pour cette stratégie en raison de l’accès large à un public jeune, sur une période de temps prolongée.

L’ancien programme Formation Personnelle et Sociale (FPS) offert dans les écoles secondaires au Québec utilisait largement cette stratégie avec ses ateliers sur divers sujets concernant les habitudes de vie (hygiène
corporelle, condition physique, santé mentale, sexualité, etc.)

C’est aussi dans cette optique que des volets d’éducation en matière de drogues ont été ajoutés afin de prévenir l’incidence de comportements à risque menaçant la santé des jeunes (ex.: programme Tes choix, ta santé.)

17
Q

Communication et marketing social : ses buts, ses caractéristiques?

A

Vise à « vendre » une idée ou une cause et à faire adopter le comportement conséquent à un grand nombre d’individus, qu’il s’agisse de la population
générale ou de groupes cibles particuliers.

But : Agir sur les croyances collectives avec l’objectif d’entraîner les comportements dans le sens d’une plus grande santé.

Fondée sur la maîtrise de la communication publique (imprimés, radio, télévision, affiches, dépliants, conférences, etc.)

Inspirée des techniques de mise en marché et de publicité commerciales appliquées à un « concept » santé qui devient un « produit » à promouvoir.

L’action dans ce cadre utilise l’aspect communication, mais aussi l’environnement en s’inspirant de la technique des « 4P ».

18
Q

Que sont les 4 P?

A
  1. Travailler à donner à son idée une présentation publique adaptée (Produit)
  2. En utilisant des moyens publicitaires adéquats (Promotion)
  3. En se préoccupant également des incitatifs économiques (Prix)
  4. Et des incitatifs environnementaux (Place)
19
Q

Communication et le marketing social : qui sont les plus grands utilisateurs de cette stratégie?

A

Le gouvernement et les groupes de pression sont parmi les utilisateurs les plus fréquents de cette stratégie qui demande des ressources humaines et
matérielles généralement élevées qui ne sont pas à la portée de tous ceux qui auraient des idées à exprimer socialement.

Les campagnes gouvernementales au sujet de l’activité physique, la meilleure alimentation ou encore, en matière de psychotropes sont des exemples de l’utilisation de cette stratégie en promotion de la santé.

20
Q

Développement communautaire : ses buts, ses caractéristiques?

A

But : soutenir et susciter la participation de la population à l’orientation et aux actions en promotion de la santé.

Stratégie inspirée d’un modèle social de la santé.

Met à contribution divers moyens d’ordre communicationnel, éducatif et environnemental.

Mise sur le fait que la population n’est pas seulement réceptrice de message mais doit être un acteur dans les transformations nécessaires à l’atteinte d’une meilleure santé collective.

Implique l’association aux organismes communautaires existants dans ce domaine ou la création de nouveaux organismes.

Stratégie centrale en promotion de la santé puisqu’elle amène la participation de la population qui est l’un de ces principes fondamentaux.

21
Q

Développement communautaire : afin de maximiser le développement communautaire dans un objectif de
promotion de la santé certains éléments sont nécessaires? (6 éléments)

A
  1. La reconnaissance de la dimension collective des questions de santé
  2. Une analyse du milieu, soit la connaissance des groupes en présence, de leurs préoccupations et de leurs besoins en matière de santé
  3. La reconnaissance des groupes existants et de leur potentiel pour l’action communautaire en santé
  4. Un soutien économique et logistique aux actions existantes
  5. L’identification d’un leadership communautaire ou la
    contribution à susciter un tel leadership
  6. La création de nouveaux groupes capables d’animer des activités ou des dossiers relatifs à la santé.
22
Q

Développement communautaire : nommez des actions que devraient entreprendre les intervenants et professionnels du réseau public?

A
  • Travailler avec les populations implique que les intervenants et les responsables publics prennent position sur le plan social.
  • Les professionnels du réseau public devraient devenir des porte-parole et des animateurs pour les groupes du milieu et leur transmettre des habiletés sur les plans politique et organisationnel pour exercer des pressions de façon plus efficace.
23
Q

L’action politique : ses buts, ses caractéristiques?

A

But : contraindre, inciter ou faire pression pour que soient respectés certaines conditions ou certaines normes propices à la santé.

Emprunte deux voies principales : de haut en bas (interventions gouvernementales) ou de bas en haut (lobbying ou pressions politiques auprès des décideurs)

24
Q

L’intervention gouvernementale (du haut vers le bas) : incitative ou coercitive?

A

Les deux. Peut être de nature incitative ou coercitive en visant la promotion comme la protection de la santé publique.

Il est de la responsabilité des autorités politiques d’élaborer des politiques de santé cohérentes par la mise en oeuvre de divers moyens orientés vers le même but :
assurer des biens et des services favorisant la santé,
réduire et éliminer les sources de danger,
créer des environnements de meilleure qualité,
etc.

25
Q

Comment se fait l’application des principes d’une politique de santé?

A

Se fait souvent par une intervention législative (restriction d’activité, limite d’âge ou de vitesse, mesures fiscales, taxation, etc.)

26
Q

Comment se fait l’action politique de bas en haut?

A

Pression exercées sur les autorités, comme le lobbying : peut être fait par des groupes organisés, des professionnels ou d’autres instances crédibles dans le but d’influencer l’orientation et la prise de décision dans ce domaine.

27
Q

Le changement organisationnel : ses buts, ses caractéristiques?

A

Regroupe un ensemble de mesure pouvant être adoptées à l’intérieur des institutions, des milieux de travail ou du milieu scolaire, dans le but de favoriser une meilleure santé.

But : Améliorer la qualité du milieu ou les conditions de vie à l’intérieur des organisations par des aménagement physiques, modification d’horaire, amélioration de la sécurité au travail, programmes internes de protection, mais aussi des changements au plan du processus décisionnel ou de la participation.

Dans le domaine de la toxicomanie, l’instauration de programmes d’aide aux employés dans les compagnies en est un exemple.

28
Q

Promotion et prévention : contraire ou complémentaire?

A

Complémentaire :
Dans le champs de la toxicomanie, l’arrivée de la promotion de la santé s’est traduit par l’importance accrue accordée aux interventions de stade primaire (limiter l’apparition d’une problème) plutôt que tertiaire (limiter les conséquences d’un problème).

Pour certains, la promotion englobe la prévention alors que pour d’autres, elle constitue une activité distincte.

Dans le cadre de ce cours, nous considérerons la promotion et la prévention comme deux aspects complémentaires d’une intervention de stade primaire.

L’objectif est non seulement de contrer les risques, mais aussi de construire les forces et d’améliorer la qualité et les conditions de vie des populations visées.

29
Q

Promotion et prévention : proactivité ou réactivité?

A

Les deux! L’action en promotion/prévention vise le développement simultané d’une capacité à être proactif et réactif.

La santé étant plus que l’absence de maladie, il faut non
seulement viser à éliminer les risques, mais également à stimuler le potentiel des individus et l’émancipation des communautés.

Si on compare l’action en promotion/prévention à la prise de résolution au Nouvel An, on peut considérer deux manières complémentaires de prendre cet engagement envers soi-même afin de limiter l’apparition de situations indésirables : limiter ou
éliminer des mauvaises habitudes (risques) ou renforcer et développer de bonnes habitudes (possibilités). On peut ainsi tracer la représentation graphique de ses habitudes, bonnes ou mauvaises, pour prendre conscience de l’effet de synergie.

30
Q

Synergie préventive : qu’est-ce que c’est?

A

L’augmentation d’une bonne habitude peut influer sur la diminution d’une mauvaise habitude.

Il important de noter qu’une bonne habitude chez un individu peut se transformer en mauvaise habitude au fil du temps (l’abus d’exercice physique ne serait pas mieux que la dépendance au tabac)

De plus, les bonnes habitudes des uns peuvent s’avérer les mauvaise habitudes des autres (les relations sociales peuvent permettre l’épanouissement de certains alors qu’elles peuvent représenter l’évitement de la solitude à tout pris chez d’autres)

Aussi, les bonnes et mauvaises habitudes peuvent s’avérer être ou non conformes avec les attentes sociales de ce qui devrait être bon ou mauvais.