APP 5 - SMP Et Leucémies | Obj. 16-21 Flashcards
Rédaction : Valérie Révision : Justin
Après l’anamnèse et l’examen physique, quels outils diagnostiques peuvent aider à préciser la classe et le type d’une leucémie ainsi que son pronostic? (6)
- FSC avec différentielle leucocytaire (pourcentage de blastes)
- Examens morphologiques au microscope à partir de frottis / aspiration (aussi appelé médullogramme) et biopsie médullaire)
- Cytochimie (colorations spéciales pour voir des structures cellulaires particulières)
- Phénotypage immunologique (analyses de marqueurs cellulaires par FISH ou cytométrie de flux)
- Cytogénétique (analyse du caryotype)
- Analyses moléculaires (par FISH/PCR ou séquençage pour mettre en évidence mutations non visibles au caryotype)
- *Analyse biochimiques (acide urique, LDH, fct rénale et hépatique, etc.)
- *Analyses HLA si greffe envisagée
* pas des outils diagnostique proprement dit, mais aide au pronostic et orientation traitement
Dans un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë (LMA), que verra-t-on dans les analyses morphologiques?
- une moelle hypercellulaire
- un % important de cellules blastique (>20%) dans la moelle ou/et dans le sang
- des bâtonnets d’Auer (granulations azurophiles contenant de la MPO)
- une lignée cellulaire prédominante (myelomonocytaire/monoblastique/monocytaire/erythroide, megacaryocytaire/aucunement différenciée/etc.)
Pour un diagnostic différentiel entre leucémies myéloïde (LMA) vs lymphoblastique aiguë (LLA), quelle différence verra-t-on dans les analyses ce cytochimie?
si LMA: MPO+ (spécifique aux granules des myeloïdes granulomonocytaires)
si LLA: TdT+ (enzyme présente sur cellules immatures lymphoides)
Pour un diagnostic différentiel entre leucémies myéloïde (LMA) vs lymphoblastique aiguë (LLA), quelle(s) différence(s) verra-t-on dans l’immunophénotypages des cellules ?
Les protéines de surfances (les CD) seront différentes selon les lignées cellulaires, par exemple:
Si LMA: marqueurs présents CD13/CD33/CD41 = précurseurs myéloides)
Si LLA: marqueurs présents:
- CD2 /CD3/CD7 = précurseurs lympho T
- CD10/CD19/CD20/CD22/SIg = précurseurs lympho B
- CD5 sur un lympho B = pathognomonique de la LLC
* La cytochimie et l’immunophénotype peuvent regarder à peu près le même genre de marqueurs (ex. TdT), ça semble être l’un ou l’autre qui est fait.
Si l’on souhaite vérifier la présence de mutations génétiques spécifiques aux néoplasies myleoprolifératives, leucémies ou lymphomes), quelles seraient les analyses diagnotiques à effectuer?
Analyses de cytogénétique (caryotype)
ou
Analyses moléculaire/ADN par PCR/séquençage ou FISH)
Permet de détecter mutation ponctuelles telles que JAK2
***Le caryotype et le FISH sont excellents pour repérer des énormes mutations, comme une translocations. Le PCR est excellent pour détecter des petites mutations ponctuelles, comme JAK2.
Quels examens devrait-on effectuer avant de décider/débuter le traitement d’une leucémie aiguë?
Bilan biochimiques pour connaître fonctions rénales et hépatiques, lyse tumorale, etc.
Analyse HLA si greffe envisagée
Dans un diagnostic de leucémie lymphoblastique aiguë (LLA), que verra-t-on dans les analyses morphologiques?
- une moelle hypercellulaire
- un % important de cellules blastique (>20%) dans la moelle ou/et dans le sang
- Présence possible de vacuoles cytoplasmiques
- Absence de corps d’Auer et granules
- Diminution du nombre de cellules des myéloïdes
Dans un diagnostic de LLA à préciser, que nous permettent de déterminer les analyses d’immunophénotypage, de cytogénétique et d’analyse moléculaire?
Le LLA sont d’abord classées selon qu’elles impliquent des lymphocytes B ou T, et en fonction des mutations génétiques retrouvées. L’immunophénotyage nous permet de déterminer quelle cellule de la chaîne hématopoïétique a muté (ex.: Pro-B vs. Pré-B)
Donnez 5 facteurs qui orientent le pronostic d’une leucémie aiguë .
1- Analyses morphologiques ou par cytométrie avec > 20% de cellules blastiques = mauvais pronostic
Analyses cytochimiques ou de phénotypage: Les T-cell LLA ont généralement un moins bon pronostic que les B-cell LA. CD38 est un marqueur de mauvais pronostic ++
2- Analyses cytogénétiques et moléculaires :
- t(8;14)/lymphome de Burkitt = moins bon pronostic
- t(9;22) dans une LLA = moins bon pronostic
- les autres à connaître ont généralement un pronostic favorable
3- avoir > 60 ans = moins bon pronostic
4- antécédents d’anomalie hématologiques et/ou comorbidités = moins bon pronostic
5- une leucocytose très élevée (> 100 000x10^9/L) = moins bon pronostic
À quoi est dû le syndrome de lyse tumorale?
À la une mort/destruction rapide simultanée de plusieurs cellules tumorales, soit spontanément (“turn-over” rapide des cellules) ou soit en raison de traitements anti-cancer.
Que relâchent les cellules lors de la lyse tumorale?
Contenu intracellulaire de Potassium (K), de Phosphate (PO4) et de purine qui se retrouve en circulation dans le sang et ne peut être excrété par les voies normales d’élimination
(->goutte).
Quels débalancements dans l’organisme provoque la lyse tumorale?
HYPERkaliémie/ HYPERphosphatémie/ HYPERuricémie et précipitation des crystaux d’urate (goutte, dû au relâchement du contenu intracellulaire)
HYPOcalcémie (dû au PO4 qui fait précipiter le Ca++)
Hyperkaliémie et hypocalcémie = arythmies
Hyperuricémie et hyperphosphatémie = cristaux qui peuvent endommager les reins et provoquer insuffisance rénale aiguë
Comment peut-on éviter ou traiter le syndrome de lyse tumorale?
Vérifier les signes de lyse tumorales à l’évaluation du patient
Éviter de débuter des traitements trop agressifs chez les patients à risque
Hydratation adéquate (IV) pour faciliter le travail des reins
Remplacer les électrolytes perdus dans la lyse
Donner du Allopurinol pour réduire la production d’acide urique à partir des purines (inhibe xanthine oxydase.
* Dre Fleury a ajouté: Rasburicase, un médicament pour décomposer l’acide urique et la dialyse si le patient est en insuffisance rénale
Nommez deux exemples de thérapies ciblées visant des anomalies moléculaires spécifiques.
- Imatinib ou autres inhibiteurs de tyrosine kinase pour la mutation BCR-ABL1: prend la place de l’ATP qui permet de faire fonctionner la protéine chimérique.
- ATRA : vient déloger la protéine chimérique RARa-PML qui empêche la différenciation après le promyélocyte.
Quels sont les effets secondaires potentiels de l’Imatinib ou autre inhibiteur de tyrosine kinase?
Myelosupression
Hausse de perméabilité vasculaire et rétention liquidienne
Effets GI comme nausées
éruption cutanée
Douleurs osseuses, musculaire, articulaires
Hépatotoxicité
Prolongement de l’intervalle QT