5. La production du langage oral Flashcards

1
Q

Que faut-il au minimum pour produire un énoncé à partir d’une idée?

A
  • sélectionner les mots adéquats
  • les combiner en des syntagmes/phrases
  • encoder une forme phonologique
  • transformer en gestes moteurs envoyés aux articulateurs
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Q

Quelles sont les propriétés de la production du langage?

A
  • Rapide
  • Automatique
  • Précise
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3
Q

En quoi la production du langage est rapide?

A

La parole est très rapide, on choisit des mots qui sont composés de syllabes et de sons et on doit les produire
• 150-300 mots /min. (Macley & Osgood, 1959)
• 3-5 syllabes /sec. (Deese, 1984)
• 10-15 phonèmes /sec.
• Mots choisis parmi un lexique mental de > ~30 000 (16’000 mots par jour Mehl et al. 2007)

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4
Q

En quoi la production du langage est automatique?

A

La production du langage est largement automatique, mais pas totalement:
• Nous sommes pas conscients des processus impliqués dans la production du langage
• L’introspection n’est pas utile pour l’étudier

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5
Q

En quoi la production du langage est précise?

A

Elle n’est pas précise à 100% car on produit tous des erreurs. Mais si on regarde combien on fait des mots, le nombre d’erreurs est minime.
Les erreurs de productions sont relativement rares:
o 77 erreurs morpho-syntaxiques dans 15’000 phrases
Ex. Le chien de mes voisins sont bruyants
o 1 erreur tous les 900/1000 mots

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6
Q

Que peut-on dire du nombre de lapsus?

A
  • 30% de nos erreurs sont lexicales: soit échange (métathèse) lexicales ou alors substitution lexicales
  • 70% de nos erreurs sont phonologiques (échanges (métathèse) de phonèmes ou alors substitution de phonèmes)
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7
Q

Qu’est-ce qu’une substitution lexicale?

A

un mot remplace un autre mot. Mais le mot n’est pas ailleurs ds l’énoncé.

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8
Q

Qu’est-ce qu’un échange métathèse?

A

échange de phonèmes au sein de la même phrase ou mot.

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9
Q

Qu’est-ce qu’une substitution de phonème?

A

un phonème remplace un autre mot sans qu’ils viennent d’ailleurs de ce mot-là.

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10
Q

A quoi nous servent ces lapsus?

A

Dans nos lapsus, on a des régularités qui vont nous informer des processus de la parole et qui vous nous permettre de faire des modèles

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11
Q

Quelles sont les informations que donnent les lapsus?

A
  • Erreurs de substitution lexicale
  • Erreur de substitution/échange/insertion de phonèmes
  • Erreur d’échange (entre mots, entre phonèmes)
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12
Q

Que peut-on dire des erreurs de substitution lexicale?

A

• un phénomène hystérique (historique)
o J’aimerais un café avec un verre de lait… d’eau pardon
o Nous en parlerons la semaine passée … (prochaine)
o Les gamins (parents) avec leurs gosses en bas âges
Qd on planifie notre énoncé, on peut avoir des mots proches et donc on choisit les mauvais et la compétition est gagnée par le mauvais mot.

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13
Q

Quels sont les deux choses qu’on doit avoir ds les processus d’encodage?

A
  • Une compétition entre mots proches sémantiquement

* Une compétition entre mots proches phonologiquement

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14
Q

Que peut-on dire des erreurs de substitution d’échange, d’insertion de phonème?

A

On prépare les mots en sous éléments qui peuvent changer des places. Lors de l’assemblage de phonèmes, certains se sont mis à la mauvaise phase.
La forme phonologique du mot/de l’énoncé n’est pas encodé comme un tout, une unité holistique, mais comme un processus d’assemblage de ses sous-parties (les phonèmes)

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15
Q

Que peut-on dire des erreurs d’échange?

A

Ça nous indique que plusieurs mots sont planifiés en même temps et qu’ils changent de place ds les énoncés. On planifie qch qui dépasse le mot isolé qui comprend plusieurs mots. On a planifié, mais à un moment ds la planification, ils sont échangés. Mais cela nous indique qu’on l’a planifié.

  • Plusieurs mots sont planifiés en même temps / à l’avance et on ne planifie pas phonème par phonème.
  • Les échanges entre mots sont observés sur des unités plus larges. La fenêtre de planification des mots est plus large que la fenêtre de la planification des phonèmes, on le voit grâce aux nombres d’erreurs.
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16
Q

Quelles sont les étapes de traitement en production?

A
  • La conceptualisation
  • La formulation
  • L’articulation
  • Le contrôle
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17
Q

Que peut-on dire de la conceptualisation?

A

Elle n’est pas une étape langagière, mais une conceptualisation de ce que je vx dire. Ce n’est pas du langage, mas du pré-verbal qui va aboutir à qch qui ensuite sera mis en mots. Il y a une intention communicative
• L ’intention communicative
• Le locuteur veut atteindre un objectif et il veut que l ’auditeur reconnaisse son intention
• Concevoir une intention
• Choisir l ’information (concepts) à communiquer
• Organiser cette information
• Garder une trace du discours
Le message est pré-verbal (=une structure conceptuelle (non-linguistique) qui contient l’information nécessaire à l ’étape de formulation)

18
Q

Quel est l’argument en faveur de l’encodage grammatical et de la sélection lexicale

A

On encode séparément les mots et la structure syntaxique et on insère les mots ds la structure et les deux choses sont différentes. La sélection lexicale est la sélection des mots ds le lexique mentale.

19
Q

Quels sont les deux processus de l’encodage grammatical et la sélection lexicale?

A

• Il faut sélectionner les mots adéquats de la classe ouverte pour la situation.
o Niveau fonctionnel
Ex. Vélo, enfant, prendre, ami
• Il y faut aussi élaborer une structure syntaxique qui va définir l’ordre des mots ds la phrase.
o Niveau positionnel
Ex. L’enfant a pris le vélo de son ami

20
Q

Comment se fait la sélection lexicale?

A

ça se fait par compétition

21
Q

Est-ce que les liens sémantiques entre les mots facilitent la sélection lexicale ou la rendent plus difficile (interfèrent)?

A

Ça rend plus difficile, activer des mots reliés sémantiquement va interférer pour le choix des mots. Il y a un paradigme de l’interférence mot-image : un concept de l’image et un mot montré.

22
Q

Qu’est-ce que la SOA?

A

Le délai temporel entre l’apparition du concept de l’image et du mot distracteur, ça peut être relié sémantiquement ou non. Et on regarde la diff entre le mot interférent relié et mot interférent non relié. Les participants sont plus longs s’ils doivent dire le mot vélo, alors que le distracteur est relié sémantiquement (=moto).

23
Q

Comment est sélectionné le mot correct?

A

Les nœuds sémantiques ou les concepts lexicaux (selon modèles) transmettent l’activation aux mots reliés jusqu’à ce que un mot soit sélectionné.
Le mot moto : active les traits sémantiques associés.
Normalement on sélectionne juste le mot, si on veut choisir le mot vélo : on doit choisir entre 10’00 mots ds notre mémoire, il faudra les activer pour les sélectionner. Si je vx produire vélo, il faut soit que le mot vélo soit activé plus que les autres mots du lexique, soit qu’il atteigne un seuil qui montre que c’est bon il est sélectionné pour l’encodage. Moto qui est très reliée à vélo et encore plus si ds un paradigme expérimentale il a été présent. Il aura lui aussi une forte activation et donc il peut aussi atteindre le seuil donc il faut que vélo atteigne plus vite le seuil. Chaque fois qu’on produit un mot, d’autres sont aussi activés. Cette situation est encore plus forte pour les billingues.

On sélectionne soit :
o pour celui qui a le seuil d’activation le plus élevé
o pour le mot qui a atteint le seuil le plus vite

Mais il y a des mots qui sont plus activables que d’autres. Ces mots sont ceux qu’on utilise le plus fréquement. Au débart, le lexique a des mots avec des seuils d’activation différents. La variation du seuil de départ (facilité d’activer un mot) va dépendre de la fréquence de l’utilisation.

24
Q

De quoi dépend la vitesse de sélection?

A
  • le degré de compétition avec d’autres mots
  • le seuil / l’accessibilité du mot = fréquence d’utilisation (fréquence lexicale)

Qd on met le stéthoscope et le téléphone : on met plus de temps de sélectionner et produire un mot de basse fréquence (stéthoscope) car la distance qui lui reste entre son niveau d’activation repos et l’atteinte du seuil est plus grde que pour un mot qu’on utilise souvent.

25
Q

Quels sont les deux types d’encodage?

A
  • l’encodage grammatical et la sélection lexicale

- l’encodage phonologique

26
Q

Que peut-on dire de l’encodage phonologique?

A

Ça nous permet de donner la forme phonologique à l’énoncé qu’on a sélectionné. Il faudra donner une forme phonologique qui sera ensuite envoyer à la phase articulatoire.
• accès aux représentations phonologiques (lexème)
o /ãfã/ /apRi/ /velo / /sõ/ /ami/
• assemblage des unités phonologiques et création de la structure rythmique
o /lã.fã.a.pRi.lə.velo. də.sõ.nami/
• spécification des gestes moteurs -> plan phonétique

27
Q

Quels sont les deux possibilité d’accès qd on a sélectionné le mot?

A
  • Accès à la forme

* Accès au son qui compose le mot

28
Q

Quels sont les arguments en faveur de l’encodage phonologique?

A

Mais il est peu vraisemblable que la mot phonologique forme une unité holistique car on fait des erreurs. Donc la manière dont on récupère les mots qu’on va produire sont sous forme décomposée, a un moment donné, les composantes peuvent alors changer de place.

  • La forme phonologique n’est pas encodé comme une unité holistique, mais encourt un processus d’assemblage et les phonèmes peuvent échanger de position
  • Les segments (phonèmes) représentés en mémoire et activés avec une information de position (séquentielle ou de position dans la syllabe, suivant les théories)
29
Q

Quels sont les 3 arguments indiquant que la représentation et l’encodage sont séparés pour le lemma et le lexème?

A
  • Les erreurs
  • Les situations de ToR
  • Les données expérimentalles
30
Q

Que peut-on dire des erreurs?

A

• Erreurs lexicales et erreurs phonologiques dans les lapsus des sujets sains (cf plus haut
• Doubles dissociations après lésion cérébrale entre :
- Patients produisant uniquement des erreurs lexicales
- Patients produisant uniquement des erreurs phonologiques (mot sélectionné correctement mais déformé durant l’encodage phonologique)

• Il y a alors une double dissociation, car il y a des patients qui n’ont pas de problème ds un des deux, mais de gros problème ds l’autre = argument de la séparation lexicale et de l’encodage phonologique

31
Q

Que peut-on dire des situations ToT?

A

Pour des mots qu’ils n’arrivent pas à trouver, mais qu’ils connaissent, les locuteurs sont capables de dire correctement :
• le genre (mas - fem)* 80%
• la longueur (ou le N de syllabes) 60%
• parfois le premier phonème
Exemple Vigliocco et al. (1997), Miozzo and Caramazza (1997)
• même lorsque la forme phonologique ne donne pas d’indication sur le genre du mot,
• cornamusa – f alibi - m ; amniocentesi, -f plasma, - m
-> Même observation chez des patients aphasiques avec une anomie sévère Badecker et al. (1995) , Miozzo et Caramazza (1997b)

32
Q

Que peut-on dire des arguments expérimentaux?

A

Le mot distracteur est soit en même temps, soit un peu après l’image avec 3 types de distracteurs.
La moto devrait rendre le choix de vélo plus lent. Pour vérité : qd il est présenté à 150ms va faciliter la production du mot vélo. Il y a une facilitation du mot phonologiquement relié. Il y a une interférence à 0 et 150ms du mot moto.
Il y a une interférence sémantique et une facilitation phonologique à deux moments différents. Cela montre qu’il y a deux processus différents.

33
Q

Quel est l’argument pour l’encodage strictement sériel?

A

Les étapes d’encodage sont autonomes (modulaires) et l’encodage se fait de manière sérielle : concepts

34
Q

Quel est l’argument contre l’encodage strictement sériel? = en faveur pour une interaction entre l’encodage du lexème et du lemma

A
  • Malapropismes (erreurs formelles)
  • Erreurs mixtes

Ces deux sortes d’erreurs sont difficile à expliquer ces lapsus avec les modèles précédents. Alors des auteurs ont proposés des modèles où la sélection du mot et du son ne sont pas distincts, mais communiquent et interagissent. Un mot peut se retrouver sélectionner à la place d’un autre car il est relié phonologiquement et pas par sémantiquement.
Les erreurs formelles et mixtes sont le résultat de la sélection de mots suite à la rétro-activation du niveau phonologique

35
Q

Que peut-on dire des malapropismes (erreurs formelles)?

A

Les lapsus où un mot est remplacé par une unité lexicale phonologiquement mais non- sémantiquement apparentée
Dans 80% des cas, le mot visé et l’erreur commencent par la même syllabe. La syllabe accentuée est identique ou contient au moins la même voyelle

36
Q

Que peut-on dire des erreurs mixtes?

A
  • Erreurs lexicales où le lapsus et le mot visé sont phonologiquement ET sémantiquement apparentés.
  • Les erreurs mixtes représentent 15% des substitutions de mots (fréquence d’apparition supérieure au hasard)
37
Q

Quels sont les deux modèles?

A
  • Sériels (traitement lexicale se fait en deux étapes distinctes et indépendante et la sélection lexicale se fait avant et sans référence aux phonèmes)
  • Interactif (traitement lexical en 2 étapes mais pas indépendants, la sélection lexicale est influencée par l’activation des phonèmes)
38
Q

Que peut-on dire de l’articulation?

A
  • L’encodage phonétique de l’énoncé est une chaîne de commandes motrices envoyé aux articulateurs.
  • L’articulation implique l’utilisation coordonnée de plus de 100 muscles pour produire des sons à une vitesse de 10-15 sons par seconde
39
Q

Que peut-on dire de l’auto-comtrôle?

A

Le contrôle du locuteur sur l’énoncé qu’il va produire ou qu’il a produit, l’auto-contrôle permet de vérifier ce qu’on dit.

40
Q

Quels sont les deux types de contrôle?

A

2 types de contrôle
• pré-articulatoire : sur la parole interne, je me corrige même avant d’avoir articuler. On peut détecter des lapsus même avant de les avoir produit. On peut contrôler déjà la planification. Si on arrive à détecter des erreurs planifiées mais non produites, alors on a une petite fenêtre consciente de la planification
• post-articulatoire : sur la parole produite, .on peut détecter l’erreur car je l’ai produite et je l’entends.