4 Mon chien à l'oeil douloureux et plein de pus / conjonctivites et ulcères Flashcards
Décrire l’aspect d’une hyperhémie de la conjonctive bulbaire selon une origine superficielle ou une origine profonde
(A)
Hyperhémie : rougeur lors de dilatation artérielle causé par inflammation oculaire, présence de vaisseaux fins, et rougeur dense, de couleur vive
- Superficielle : conjonctive, rougeur sur conjonctive bulbaire, diffus, +/- rougeur conjonctive palpébrale, couleur rouge cerise uniforme, vaisseaux très fins forment un réseau serré (difficile à discerner, d’où la couleur uniforme), mobilisables à la pince, blanchissement et disparition des vaisseaux après instillation de phényléphrine/Néosynéphrine en 15-30s
- Profonde : épisclère et vaisseaux ciliaires, rouges foncés, rectilignes, parallèles et perpendiculaires au limbe, pas mobilisables et palissent pas après instillation, pas mobilisable à la pince, test à la néosynéphrine rougeur ne pâlit pas en 15s après instillation
Décrire l’aspect d’une néovascularisation cornéenne superficielle et profonde
(A)
Rougeur est toujours pathologique quand siègé sur la cornée, souvent associé à une douleur conjonctivale
- Vaisseaux très longs arborisés, issue de l’artère conjonctivale postérieure, traduisent une inflammation superficielle de la cornée (kératite superficielle)
- Vaisseaux fins parallèles et rectiligne en couronne, issue de l’artère conjonctivale antérieure, en profondeur, traduisent une inflammation de la cornée profonde (kératite profonde) ou de l’uvée antérieure (uvéite)
Citer les principales affections de l’œil et de ses annexes responsables d’un œil rouge et douloureux selon l’atteinte superficielle ou profonde
(A)
Superficielle : suppression de la douleur suite à anesthésique local/néosynéphrine (atteinte des annexes ou atteinte de la cornée), test de fluorescéine (- : examen attentif des conjonctives, + : kératite ulcérative, ulcère, perforation, CÉ)
- Conjonctivite et kérato-conjonctivite (inflammation réseau superficiel, douleur modérée, sécrétions fréquentes, inflammation cornéenne)
- Kératite profonde (rougeur conjonctivale, oedème et infiltration cellulaire fréquents, courts vaisseaux en brosse partant du limbe
Profonde : persistance de la douleur suite à anesthésique local (atteinte endo-oculaire (uvéite, hypertension oculaire) ou atteinte rétrobulbaire (exophtalmie))
- Uvéite antérieure (rougeur à topographie mixte, rose vif, test néosynéphrine nég, affection douloureuse, tension oculaire basse)
- Glaucome (stade aigu: rouge sombre, test néosynéphrine contre-indiqué, veines volumineuses en relief avec forme sinueuse, tension oculaire importante, douleur marquée, diminution réflexes photomoteurs, stade chronique: rougeur et douleur moins marquée)
Décrire les principaux signes de douleur oculaire
(A)
- Blépharospasme : spasme/clignement excessif des paupières, ce qui garde l’œil refermé, premier signer de douleur oculaire, peut mener à la fermeture permanente des paupières
- Larmoiement : écoulement séreux, de larme, en raison que la douleur stimulation la sécrétion lacrymale par reflexe, est donc le larmoiement
- Procidence de la membrane nictitante et énophtalmie (rétraction du globe oculaire), car douleur oculaire fait rétraction du globe oculaire donc énophtalmie, et donc il y a une remontée mécanique de la MN pour combler l’espace
- Prurit : animal se frotte, érosion au niveau des paupières
- Atteinte de l’état général
Citer un anesthésique à usage vétérinaire utilisé en collyre
(A)
Tétracaïne collyre : anesthésique local: permet de visualiser si douleur régresse ou non
Si suppression de la douleur: affection de surface
Pas de suppression: atteinte endo-oculaire, affection en profondeur
Décrire la démarche diagnostique face à un œil rouge et douloureux
(A)
- Test de Schirmer : pour écarter kératoconjonctivite/écarter oeil sèche, en premier car tétracaïne va influencer si après
- Instillation d’un anesthésique local : tétracaïne collyre
- Test à la fluorescéine
Décrire l’utilisation de la Néosynéphrine collyre à 10% en clinique dans la démarche diagnostique face à un œil rouge *vs tétracaïne collyre
(B)
Diagnostic différentiel entre conjonctive, épisclérite, uvéite antérieure modérée, fait vasoconstriction rapide des vaisseaux superficiels, 1 goutte et attendre 15-30s
Si blanchissement: réaction +, conjonctivite
Si pas de blanchissement en 30s: -, atteinte profonde, uvéite/glaucome
*Tétracaïne collyre : test qui diminue la douleur oculaire, permet relaxation de l’œil et muscles autour, permet de mieux visualiser conjonctive, facilite l’examen oculaire
Décrire les mécanismes généraux à l’origine d’une rougeur oculaire
(C)
- Vasodilatation : vasodilatation inflammatoire (hyperhémie), stase veineuse (rouge passif, non inflammatoire)
- Angiogenèse : apparition de nouveaux vaisseaux
- Hémorragies : hyphéma, origines inflammatoires, vasculaires ou hématologique, effractions vasculaires (traumatique, diffusion), augmentation de la perméabilité vasculaire, diminution de la pression périvasculaire, hypertension artérielle
Différencier des sécrétions oculaires séreuses, muqueuses et mucopurulentes
(A)
Séreuse : larmoiement, lors conjonctivite allergique
Muqueuse : lors d’inflammation qui entraine une hyperplasie des cellules à mucus
Mucopurulente : lors conjonctivites bactériennes primaire ou surinfection, lors kérato-conjonctivite sèche
Diagnostiquer une conjonctivite et citer les principales causes chez le chien et le chat
(A)
SC: hyperhémie conjonctivale, chémosis, hyperplasie folliculaire, suffusions hémorragiques, modifications sécrétions oculaires
Lorsque anesthésique local diminue la douleur oculaire, et le test à la fluorescéine est négative
Principales causes :
- Conjonctive traumatique : CE, contact avec produit irritant, anomalie ciliaire
- Conjonctive folliculaire : hyperplasie des follicules lymphoïdes en face interne de la membrane nictitante - Ca
- Conjonctive allergique
- Conjonctive infectieuse : parasitaire (thélazia - Ca), viral (herpesvirose (va faire ulcères cornéens), chlamydiose (pas d’atteinte cornéenne) - Fe)
Proposer un traitement en fonction de la cause de la conjonctivite
(A)
Infectieuses :
- Parasitaire : retrait du parasite, traitement antiparasitaire
- Viral : antibiotiques ciblés (chlamydiose, herpervirose), antiviraux (herpesvirose), AINS (que si test à la fluorescéine négative, contre-indication cause infectieuse, notamment herpesvirose chat)
- Bacterien: antibiothérapie large spectre chez chien, tétracyclines chez chat (chlamydiose et mycoplasmose)
- Traumatique : retrait CE/cil, atropine collyre (relaxent muscles ciliaires), antibiotiques, AINS (PAS TOPIQUE)
- Allergique: tx étiologique, nettoyage avec solution peu irritante, cortico locaux
Diagnostiquer un ulcère cornéen et citer les principales causes chez le chien, le chat et le cheval
(A)
Def : perte d’une des couches de la cornée
- Lorsque anesthésique local diminue la douleur oculaire, et le test à la fluorescéine est positive
Lors de douleur oculaire, sécrétions séreuses ou mucopurulentes, hyperhémie conjonctivale, chémosis, modifications de la cornée
Principales causes : CE, traumatique
Savoir réaliser et interpréter un test à la fluorescéine
(A)
Instillation goutte de fluorescéine (sans toucher cornée), rincer, test à la lumière bleu en obscurité
-/rétention de la fluorescéine : atteinte cornée, souffrance épithéliale
+ /fixation de la fuorescéine: ulcère cornéen
Décrire les différents types d’ulcère cornéen
(A)
Selon profondeur de l’ulcère
- Ulcères cornéens dendritiques : ressemble à des doigts, superficiel
- Ulcères en carte de géographie : délimitation d’une région
- Superficiel
- Stromal inférieur
- Stromal profond
- Descemétocèle
Cas particuliers:
- ulcères à collagénase: complication infectieuse et libération massive de protéases (lyse rapide du stroma), risque de perforation important
- ulcères à bords décollés: ulcère qui n’évolue pas
Proposer un traitement médical face à un ulcère superficiel et un ulcère stromal à collagénases
(A)
Superficiel : atbs, antiviraux, AINS
Profond à collagénases : cycloplégique (atropine collyre), antibiothérapie, anti-collagénase, AINS
- Limiter l’infection (atbs)
- Limiter douleur (cycloplégique, atropine collyre)
- Limiter processus kératomalacie (anticollagénases)
- Limiter uvéite antérieure (cycloplégique, AINS)
- Améliorer lubrification de la cornée (substituts larmes)
Connaître les indications des techniques chirurgicales lors d’ulcère cornéen profond ou de perforation cornéenne
(B)
- énucléation
- Cross-linking: flash à longueur d’onde spécifique pour éliminer bactéries et consolider la cornée
- Greffe conjonctivale: lors descemétocèles et perforations
- Enucléation
Tx chirurgical:
- colles adhésives: ulcères stromaux, descemétocèles, petites perforations et ulcères superficiels chroniques
- greffe cornée fraîche et congelée: descemétocèles et perforations
- greffe autologue de cornée lamellaire: descemétocèles, ulcères stromaux profonds, abcès cornéens, ulcères perforés
- greffe conjonctivale pédiculée: ulcères stromaux profonds, progressifs, infectés
- greffe membrane amniotique: ulcères stromaux profonds associés à de larges zones de kératomalacie, aussi greffes cornées transfixantes
Citer des anticollagénases utilisés en thérapeutique oculaire
(B)
- NAC collyre
- Sérum auto/hétérologue
Décrire les principales phases de la cicatrisation cornéenne
(C)
- cicatrisation épithéliale: glissement de cellules épithéliales et mitoses en 48-72h
- cicatrisation stromale: assemblage et croisement de collagène, synthèse de protéoglycanes, remodelage progressif du stroma nouvellement constitué
- cicatrisation endothéliale: formation mosaique d’unités hexagonales de cellules endothéliales, reposant sur membrande de Descement
- néovascularisation cornéenne: en profondeur de la lésion, à partir du limbe ou vaisseaux conjonctivaux (si lésion superficielle)
- pigmentation cornéenne: pigmentation anormale de la cornée par intermédiaire des néovaisseaux
Décrire les techniques chirurgicales lors d’ulcère cornéen profond ou de perforation cornéenne
(C)
- Colles adhésives : contenant de l’isobutyl cyanoacrylate. Utilisé dans le cadre des ulcères stromaux, des descemétocèles, des petites perforations, voire des ulcères superficiels
chroniques. Limité aux lésions cornéennes d’un diamètre inférieur à 2 mm. - Greffes de conjonctive : technique chirurgicale la plus utilisée pour les ulcères stromaux profonds, progressifs ou infectés. Apporte un support tectonique et fibrovasculaire en remplaçant la perte de substance et vaisseaux sanguins.
- Greffes de membrane amniotique : utilisation de biomatériaux, indiquées dans le cadre des ulcères stromaux profonds associés à de larges zones de kératomalacie, mais aussi greffes de cornée transfixantes. Les avantages de la membrane amniotique incluent des propriétés
antifibrotique, anti-angiogénique, anti-protéase et anti-inflammatoire. - Greffe autologue de cornée lamellaire : lors de descemétocèles, d’ulcères stromaux profonds,
d’abcès cornéens, et d’ulcères perforés. Ce type de procédure utilise une zone de cornée saine
adjacente à la lésion pour couvrir la perte de substance. - Greffes de cornée fraîche et congelée : utilisation d’une cornée congelée homologue lors de descemétocèles et de perforations. Les cornées sont prélevées dès la mort de l’animal donneur, placées dans une solution antibiotique, et peuvent être conservées à la température
de -30°C pendant plus d’un an. Lors de son utilisation, le tissu est placé dans une solution tiède
pour le décongeler. Le tissu est alors ajusté sur la lésion, et suturé par des points simples.