103 - Epilepsies (reste : épilepsie + enceinte) Flashcards

1
Q

Definition : Epilepsie

A

Maladie neurologique chronique définit par :

  • crises d’épilepsies répétés, stéréotypées de l’une à l’autre
  • 1 facteur de récidive
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2
Q

Repartition épidémiologique des épilepsies

A

Prévalence des épilepsies : 0.5%

  • distribution bimodale : enfant + patient > 60 ans
  • 50% des épilepsies débutent avant l’age de 10 ans
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3
Q

Definition : crise épileptique

A

Crise d’épilepsie : manifestation CLINIQUE d’une hyperactivité paroxystiques d’un groupe de neurones, pouvant secondairement se propager.

  • Clinique : modification rapide de l’état de conscience / de la fonction sensitive / fonction motrice / fonction sensorielle / fonction psychique / fonction végétative / fonction de réponse à l’environnement … du patient.
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4
Q

Existe t’il des épilepsie latente, infraclinique, uniquement électrique ?

A

Non, il n’y a pas d’EPILEPSIE sans CRISE D’EPILEPSIE !

- l’existence d’une anomalie EEG est insuffisante à poser le diagnostic, et encore moins à instituer un traitement.

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5
Q

Définition de “hyperactivité neuronale” dans l’epilepsie.

A

Trouble CONSTITUTIONNEL ou ACQUIS de l’excitabilité neuronale selon deux facteurs :

  • hyperexcitabilité : tendance d’un neurone à générer des décharges répétées en réponse à une stimulation ne provoquant qu’un seul potentiel d’action
  • hypersynchronie : propriété d’un groupe de neurones à générer de façon synchrone des trains de potentiels.
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6
Q

Peut-on traiter un patient dès la première crise épileptique ?

A

OUI, décision de traiter dès la première crise est immédiate pour tout les types de crises (sauf la crise généralisée tonico-clonique, ou les indications sont spécifiques) … une fois celle-ci explorée/objectivée ! (bilan étiologique nécessaire +++)

P.S. L’épilepsie à paroxysme rolandique est aussi une exception, car c’est une forme d’épilepsie qui ne nécessite pas de traitement !

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7
Q

Définition : état de mal épileptique

Q bonus : critères utilisés en pratique pour reconnaître cet état de mal.

A

1) Répétition à bref délai de crises épileptiques récurrentes.

2) Persistance pendant la phase intercritique d’une altération de la conscience* et/ou de signes neurologiques focaux*.
- cette persistance symptomatologique traduit un épuisement neuronal des aires corticales impliquées.

En pratique, état de mal épileptique si :

  • 2 crises en 20 minutes
  • 1 crises durant 20 minutes
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8
Q

Pendant une crise d’epilepsie, quelle est la morphologie des décharges neuronales sur l’EEG ?

A

Décharges neuronales paroxystiques sous forme de POINTES, POLYPOINTES, POINTES-ONDES sur l’EEG.

  • pouvant aussi être présente en dehors de la crise, sur des EEG intercritiques.
  • parfois provoquées par la stimulation lumineuse intermittente, la privation de sommeil (ou au contraire : par le sommeil).
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9
Q

Définition : SIGNES CRITIQUES d’une crise épileptique

A

Signes CLINIQUE et EEG contemporains de la crise.

  • l’EEG est le seul examen paraclinique montrant “aisément” des modifications objectives au cours d’une crise !
  • dans de rare cas, le foyer d’excitation est trop profond est l’EEG ne le capte pas.
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10
Q

Définition : signes postcritiques d’une crise épileptique

A

Signes CLINIQUE et EEG notés au décours de la crise.

  • traduit l’EPUISEMENT transitoire, pendant quelques minutes/jours selon la cause et l’âge du patient.
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11
Q

Définition : signes intercritiques d’une crise épileptique

A

Etat CLINIQUE et EEG entre les crises.

  • clinique le plus souvent normale
  • l’EEG peut montrer des paroxysmes intercritiques (intérêt diagnostique considérable mais inconstament présent).
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12
Q

Quel est le SEUL examen complémentaire utile au DIAGNOSTIC POSITIF de crise épileptique ?

A

L’EEG (electroencéphalogramme). Cependant un EEG normal n’écarte pas le diagnostic

Traquer l’épilepsie à l’EEG :
- on peut PRIVER LE PATIENT DE SOMMEIL la nuit précédant l’EEG de veille et de sommeil* afin de provoquer une crise.

  • si les crises sont nombreuses (plurihébdomadaire) on peut faire des enregistrement EEG prolongés (holter-EEG, EEG-vidéo +++).
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13
Q

Démarche clinique devant des crises épileptiques répétées.

A

1) Reconnaître les CRISES parmi les manifestations cliniques paroxystiques de la veille et du sommeil du patient.
2) Définir le TYPE de crise (et rechercher si le malade est atteint d’UN ou PLUSIEURS TYPES de crises épileptiques).
3) Préciser la CAUSE et définir le SYNDROME EPILEPTIQUE (ce qui conditionne le TRAITEMENT et le PRONOSTIC).

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14
Q

Caractéristiques des EEG dans les crises épileptiques GENERALISEES.

A

Manifestations EEG :

  • décharges d’emblée propagées aux deux hémisphères, touchant l’ENSEMBLE DU CORTEX.
  • pas de signes critique, inter ou postcritique permettant de les rattacher à l’un des deux hémisphères.
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15
Q

Spectre des manifestations CLINIQUES possibles dans les crises épileptiques GENERALISEES.

A

2 grands types de manifestations cliniques (associée ou non) :

1) SIGNES MOTEURS d’emblée bilat’ et symétriques :
- TONIQUE (contractions musculaires segmentaire soutenues)
- CLONIQUE (secousses musculaires segmentaire répétitives et rythmiques)
- TONICOCLONIQUE (succession dans le temps de phase tonique et clonique)
- ATONIQUE (interruption brève et soudaine du tonus d’une partie ou de l’ensemble du corps)
- MYOCLONIQUE (contractions des muscles agonistes et antagonistes isolément ou en salve).

2) PERTES DE CONNAISSANCE :
- durée brève (secondes) au cours d’une ABSENCE*
OU
- durée plus longue (minutes) au cours d’une CRISE GENERALISEE TONICOCLONIQUE*

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16
Q

Décrire les 3 phases de la crise généralisée tonicoclonique.

A

Perte de connaissance brutale : cri profond + chute puis :

1°) Phase tonique (10 à 20 secondes) :

  • contraction musculaire généralisée et soutenues
  • accompagnée de trouble végétatifs (blocage respiratoire avec cyanose, tachycardie, poussée tensionelle, sueur, hypersalivation)
  • morsure latérale de la langue POSSIBLE

2°) Phase clonique (20 à 30 secondes) :
- secousses musculaires bilatérales, synchrones et INTENSES. S’espacent progressivement.

3°) Phase résolutive/postcritique (quelques minutes) :

  • COMA hypotonique
  • respiration stertoreuse (ample et bruyante), gênée par les hypersécrétions bronchiques de la phase tonique.

Le retours à une conscience claire est progressif, avec une confusion post-critique pouvant parfois durer plusieurs heures.

AU REVEIL : amnésie de la crise, courbatures, céphalées.
NPO possible trauma durant phase tonique (luxation d’épaule et tassement vertébral +++).

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17
Q

Tableau clinique des Myoclonies massives et bilatérales* (crise généralisée)

A

Clinique :

  • seule crise généralisée SANS TROUBLE DE LA CONSCIENCE
  • SECOUSSES MUSCULAIRES en éclair, isolée ou en salves, en extension-flexion, avec lâchage/projection d’objet tenu* (signe de la tasse de café) voir chute brutale

Début :

  • spontané : fréquent après le réveil
  • provoqué : stimulation lumineuses intermittente +++
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18
Q

Définition électro-clinique des Absences typiques (crise généralisée)

A

Absence typique :

  • rupture du contact : arrêt de l’activité en cours, fixité du regard.
  • typique : absence isolée, sans autres signes associés
  • très nombreuses chez l’enfant

A l’EEG, signes pathognomonique confirmant le diagnostic :

  • décharge de quelques secondes, généralisée, bilatérale, symétrique et SYNCHRONE de POINTES-ONDES à 3Hz.
  • début et fin BRUSQUES, interrompant le tracé NORMAL

Les absences typiques caractérisent “l’Epilepsie absence” de l’enfant et de l’adolescent, elles peuvent s’associer à :

  • des crises generalisée tonicoclonique*
  • des myoclonies massives et bilat*.
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19
Q

Définition électro-clinique des Absences atypiques (crise généralisée)

A

Absence atypique :

  • rupture du contact incomplète
  • atypique : associé à d’autre signes

A l’EEG :
- décharge de quelques secondes, généralisée, bilatérale, ASYNCHRONE de POINTES-ONDES dite LENTE (

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20
Q

Caractéristiques des EEG des crises épileptiques FOCALES

A

La décharge intéresse un SECTEUR CORTICAL LIMITE, avant de S’ETENDRE OU NON à d’autre réseaux neuronaux.

Souvent à la surface corticale, contrairement aux crises généralisées qui peuvent atteindre des structures plus profondes.

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21
Q

Caractéristiques CLINIQUES des crises épileptiques PARTIELLES.

A

Crises qui débute, comporte ou s’ensuit de SIGNES FOCAUX corrélés avec les réseaux neuronaux atteints.

1) Le début (signal symptôme) : grande valeur localisatrice. Il est d’usage de le retenir pour dénommer la crise (région corticale initialement concernée).
- ATTENTION : pris en défaut si la décharge initiale intéresse une zone “muette” (premier symptome perceptible étant déjà le témoin d’une propagation).

Les crises partielles sont classées par signes :
- moteurs/sensitifs/sensoriels.

2) Pendant la crise : organisation des symptomes varie selon les réseaux mis en jeu. Les crises partielles pouvant s’étendre à l’ensemble du cortex (on parle alors de “généralisation secondaire de type tonicoclonique”).
3) Après la crise : symptômes témoignant de l’épuisement de la zone atteinte.

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22
Q

Différence entre crise partielle simple et crise partielle complexe.

A

Crise partielle simple :

  • PAS de modification de la conscience
  • le patient peut décrire l’ensemble des symptômes qu’il a ressentit

Crise partielle complexe :

  • ALTERATION DE LA CONSCIENCE (d’emblée ou secondairement) = altération de la perceptivité et/ou de la réactivité.
  • nécessité d’INTERROGER L’ENTOURAGE pour regrouper tous les symptomes.
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23
Q

Symptômes possibles si atteintes motrices dans la crise partielle simple.

A

Il peut s’agir d’une crise :

  • SOMATOMOTRICE : Marche Bravais-Jacksonienne (= clonies* unilat PUIS EXTENSION somatotopique avec clonies chéiro-orale* très évocatrices). Signe une hyperactivité neuronale du CORTEX MOTEUR PRIMAIRE.
  • MOTRICE : clonies* ou spasmes toniques* sans marche jacksonienne.
  • VERSIVE : déviation du corps voir giration. Signe une hyperactivité neuronale du CORTEX FRONTAL.
  • PHONATOIRE : impossibilité de parler, vocaliser. Signe une hyperactivité neuronale du CORTEX ROLANDIQUE.
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24
Q

Symptômes possibles si atteintes sensitives ou sensorielles dans la crise partielle simple.

A

Crises s’exprimant par des HALLUCINATIONS (perception sans objet) et des ILLUSIONS (perception déformée d’objet) bien critiquée par le patient (vs. problème psy).

Il peut s’agir d’une crise :

  • SOMATOSENSITIVE : paresthésies* avec extension somatotopique (cheiro-orale ++). Atteinte du CORTEX PARIETAL PRIMAIRE.
  • VISUELLE :
    . hallucinations positives (phosphènes, etc) ou négatives (scotome, hémianopsie, amaurose). Cortex occipital peri-calcarin.
    . hallucination complexe (personne, objet, scènes)
    . illusions visuelles (grossissement = macropsie, ou au contraire micropsie)
    . palinopsie (perception visuelle antérieure) = “flash back”
  • AUDITIVE : hallucination positive (acouphène) ou illusions (déformation des voix, éloigement des sons), ou hallucinations complexe (musique, voies). Aire auditive primaire (T1).
  • OLFACTIVE : toujours hallucinatoire, cacosmie (odeur désagréable). Cortex orbitofrontal.
  • GUSTATIVE : hallucination type sensation amer/acide dans la bouche, hypersalivation*
  • VERTIGINEUSE : très rare
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25
Q

Symptômes possibles si atteintes végétatives dans la crise partielle simple.

A

Crise avec :

  • Trouble du rythme
  • Hypersalivation
  • Pesanteur épigastrique +++

Atteinte temporale interne.

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26
Q

Symptômes possibles si atteintes psychiques dans la crise partielle simple.

A

Crise avec :

  • Etat de rêve
  • Impression d’étrangeté, d’irréalité, de déjà-vu

Atteinte temporale interne.

27
Q

Caractéristiques des crises focale avec perte de conscience (ex “partielle complexe”

A

1) Rupture de contact et/ou amnésie : immédiate ou après un début focal simple

2) Modification du comportement moteur :
- réaction d’ARRET MOTEUR : le sujet reste immobile, yeux hagards, indifférent aux sollicitations.

  • avec ou sans AUTOMATISMES ORO-ALIMENTAIRES : mâchonnement, déglutition, dégustation, pourléchage.
  • Activités motrices nouvelles :
    SIMPLE : dirigé vers le patient (grattage, froissement de vêtement) ou vers l’entourage (agrippement, manipulation)
    COMPLEXE : gestes élaboré (déboutonner, fouiller dans les poches, ranger des objets), automatismes verbaux (chantonnement, etc), sexuel (masturbation), ambulatoire (marche, sort sans raison). Volontier nocturne.

Topographie des crises complexe : varié, non exclusivement temporal.

28
Q

Discuter la rentabilité de l’EEG selon les types de crises et le moment de réalisation de l’examen.

A

La rentabilité de l’EEG est variable :

  • Les ABSENCES et les MYOCLONIES MASSIVES sont très facilement enregistrées par l’EEG standard.
  • Contrairement aux crises généralisée TONICOCLONIQUE rarement enregistré (au hasard) par l’EEG. Mais ou l’on retrouve en revanche des anomalies EEG intercritiques.

Entre les crises, la normalité d’un EEG n’écarte absolument pas le diagnostic de crise épileptique.
- sauf dans l’EPILEPSIE-ABSENCE DE L’ENFANT, ou l’EEG intercritique est généralement perturbé (anomalie inter ictale type pointe ondes généralisées ou focales, renforcé par l’hyperventilation/somnolence).

  • en cas de normalité des EEG intercritiques, on peut tenter de provoquer les crises avec des épreuves d’activations : EEG après privation de sommeil* la nuit précédente OU EEG de sommeil* ou hyperventilation.
29
Q

Arguments pour différencier une crise partielle simple et :

  • un AIT
  • une migraine avec aura
  • une attaque de panique
A
  • L’AIT est PLUS LONG (20 à 30 minutes) que la crise partielle. Et ne présente que des symptomes déficitaires.
  • La migraine avec aura partage les céphalées et les illusions/hallucinations avec certaines crises partielles. Mais le “tempo” est plus LENT dans la migraine (20 minutes contre un tempo en secondes dans la crise partielle).
  • L’attaque de panique est PLUS LONGUE.
30
Q

Arguments pour différencier une crise généralisée tonicoclonique et :
- une syncope convulsive

A

La syncope convulsive présente des LIPOTHYMIES initiales, différentes du signal symptome* épileptique car PLUS LONGUES et de FIN MOINS BRUTALE.

De plus, après l’épisode, il n’y a PAS DE CONFUSION ou de déficit postcritique dans la syncope convulsive.

31
Q

Arguments pour différencier une crise partielle complexe et :

  • un ictus amnésique
  • un somnanbulisme
A

La différence se fait par l’INTERROGATOIRE DE L’ENTOURAGE, qui est essentiel.

En cas de crise partielle complexe, l’entourage aura été témoins :

  • de la rupture brusque du contact
  • d’automatismes oro-alimentaires +++ / activités motrices inadéquates évocatrices
32
Q

Quel est le pourcentage d’épilepsie de cause génétique ?

A

40% des épilepsies ont une cause génétique, mais rarement accessibles à un diagnostic chromosomique.
- en général, ce sont des épilepsies tardives, et non celles qui touchent les enfants.

En général, l’epilepsie est une conjonction de facteurs génétiques et acquis (lésionnels ou non).

33
Q

Comment confirmer une étiologie lésionnelle (tumeur, AVC, traumatisme crânien, méningoencéphalite/abcès cérébraux, etc) ?

A

Imagerie cérébrale (scanner et IRM).

PMZ :
- scanner cérébral injecté SYSTEMATIQUE devant une 1ère crise d’épilepsie (sauf si clinique et EEG vraiment caractéristique d’un syndrome epileptique bien identifié).

  • si scan cérébral normal –> nouveau scanner à 3 mois (traquer la tumeur cérébrale ++) +/- indication à une IRM.
34
Q

Caractéristiques des crises partielles d’épilepsie.

A

Crise partielle :

  • commence en un point localisé du cortex
  • se manifeste initialement par des signes focaux permettant d’évoquer la région atteinte
  • peuvent se dérouler sans altération de la conscience (crise partielle simple) ou avec (crise partielle complexe).
35
Q

Caractéristiques des crises généralisées d’épilepsie.

A
  • le cortex est d’emblée le siège d’anomalies paroxystiques bilatérales symétriques et synchrones
  • toujours associée à une altération brutale de la conscience (sauf crise myoclonique).
36
Q

3 principaux types de crises d’epilepsie généralisées

A
  • Crise tonico-clonique
  • Crises myocloniques (sans tr de la conscience)
  • Absences
37
Q

Distinguer les absences typiques et atypiques sur leurs manifestations cliniques.

A

Absence typique :

  • début et fin BRUSQUE
  • durée breve (10 secondes)
  • manifestations cloniques et atoniques discrètes/absentes
  • pas de chute au sol

Absence atypique :

  • début et fin PROGRESSIF
  • durée plus prolongée (1-2 minutes)
  • manifestations cloniques et atoniques marquées
  • chute au sol fréquente
38
Q

Définition, épidémiologie et signes electro-cliniques de l’Epilepsie absence de l’enfant (le “petit mal”).

A

C’est une épilepsie généralisée idiopathie (pas de lésion cérébrale).

Epidémiologie : entre 3 et 12 ans, chez des enfants ayant généralement des ATCD FAMILIAUX d’épilepsie généralisée idiopathique.

Clinique : absence typique se répétant 10 à 100x/jour !

EEG intercritique caractéristique, présentant des décharges neuronales en POINTES-ONDES :

  • à rythme régulier : >3 cycles/s (Hz)
  • bilatérales, symétriques et SYNCHRONE
  • paroxystique (début et fin brusque)
  • tracé de fond NORMAL
  • volontier provoquées par l’hyperventilation +++
39
Q

Evolution de l’Epilepsie absence de l’enfant.

A

Evolution :
- disparition des absences dès l’instauration du traitement (disparait spontanèment à plus long terme autrement).

Complication = généralisation des décharges
- apparition de crises généralisés tonico-cloniques (contemporains ou non des absences) dans 40% des cas

40
Q

Définition, épidémiologie et signes electro-cliniques et pronostic de l’Epilepsie myoclonique juvénile bénigne.

A

Epilepsie généralisée idiopathique fréquente, souvent héréditaire.

Epidémiologie : débute souvent à l’adolescence

Clinique : crise myocloniques dans l’heure qui suit le réveil électivement.

EEG : décharges de polypointes-ondes généralisées sur tracé de fond normal.

Pronostic : bonne réponse aux antiépileptiques mais nécessité d’un traitement prolongé.

ATTENTION : association à épilepsie absence et crise tonicoclonique au bout de plusieurs mois d’évolution de l’épilepsie.

41
Q

Définition, épidémiologie et signes electro-cliniques et pronostic de l’Epilepsie “Grand mal” / epilepsie généralisée idiopathique avec crises tonico-clonique.

A

La plus fréquente des épilepsies de l’ADULTE.

Epidémiologie : fréquent +++, début dans l’adolescence, atcd familiaux d’épilepsie généralement.

Clinique : crise tonico-cloniques généralisées d’emblée (isolées ou associées à des absences typiques et/ou des crises myocloniques).
- principalement déclenchée par la privation de sommeil, l’intoxication alcoolique ou l’interruption brutale d’un traitement antiépileptique.

EEG intercritique : anomalies paroxystiques bilatérales, symétriques et synchrones sur tracé de fond normal (déclenché ++ par la stimulation lumineuse intermittente)

Pronostic : réponse favorable au traitement, mais RECHUTES FREQUENTES si diminution des doses, même après nombreuses années de stabilisation.

42
Q

Quelles sont les structures neuroanatomiques atteinte dans l’épilepsie du lobe temporal ?

A

Le syndrome d’épilepsie temporale appartient au cadre des épilepsies partielles. C’est un syndrome FREQUENT.

Les décharges épileptiques naissent dans :

  • l’hippocampe (sclérose hippocampique +++++)
  • région parahippocampique
  • amygdale
  • pole temporal

Et peuvent se propager vers :

  • l’insula
  • le gyrus cingulaire
  • cortex orbito-frontal
  • l’ensemble du cortex cérébral (généralisation secondaire).
43
Q

Epidémiologie est tableau electro-clinique des épilepsies du lobe temporal.

A

Epidémiologie : crises débutants chez l’enfant/jeune adulte.

Clinique : crise partielle simple (mais plus souvent crise partielle complexe). Pouvant se généraliser secondairement. Les symptomes sont :

  • crises avec automatismes moteurs (oro-alimentaire +++)
  • crises avec manifestations végétatives (nausée, pesanteur épigastrique +++)
  • crise psychique avec manifestation illusionelle ou hallucinatoires sensorielles et cognitive.

EEG : zone profonde difficilement accessible, nécessité +++ de vidéo-EEG pour objectiver le point de départ temporal.

44
Q

Que faut-il redouter devant une crise partielle inaugurale chez un patient adulte ?

A

Toute crise partielle de l’adulte rend HAUTEMENT PROBABLE l’existence d’une LESION CEREBRALE FOCALE.

Les diagnostics d’épilepsie alcoolique et idiopathiques sont des diagnostics d’élimination +++. Ne pas méconnaître une cause potentiellement grave/curable !

45
Q

Quel est le pourcentage d’épilepsie de l’adulte imputable à une cause tumorale ?

A

Prévalence des épilepsies de l’adulte secondaire à une tumeur cérébrale : 10 à 15%

  • en effet 50% des tumeur cérébrale supra-tentorielle provoquent des épilepsies
  • surtout les tumeurs impliquant précocément le cortex : astrocytome de bas grade, oligodendrogliome, méningiome.
46
Q

Quelle cause vasculaire chronique faut-il suspecter devant des crises épileptiques focale / partielle ?

A

La malformation artério-veineuse, dont l’epilepsie peut être le seul témoin pendant longtemps !

47
Q

Vous êtes le SAMU, on vous appelle pour une crise d’épilepsie isolée. En arrivant sur place, le patient récidive seulement quelques minutes après son premier épisode, quelle est la prise en charge ?

A

Antiépileptique en IV indiqué si 2ème crise rapprochée de la première :
- prévenir la récurrence des crises par du diazépam (VALIUM) en intra-musculaire.

Mesures durant la crise :

  • dégagez l’espace
  • éviter trauma cranien (coussin sous la tête)
  • attendre retours à la conscience, sans entraver ses mouvements.
48
Q

Prise en charge d’une crise d’épilepsie chez un épileptique connu.

A

Hospitalisation dispensable.

A) Si crise stéréotypée : rechercher facteur favorisant (mauvaise observance, alcool, hypoglycémie, manque de sommeil, etc)

B) Si crise différente : reconsidérer le diagnostic syndromique, intérêt d’une imagerie cérébrale (surtout si persistance intercritique de signes focaux).

49
Q

Est-il nécessaire d’introduire un traitement antiépileptique devant une cause lésionnelle aigue évidente (trauma crânien, hématomes intra-cranien, méningoencéphalite/abcès cérébral) ?

A

Attitude non consensuelle :

- possibilité de traiter en aigu avec des BZD en PO (ou en IV), mais pas systématique.

50
Q

Quelle est le délai de meilleure rentabilité de l’EEG devant une crise épileptique ?

A

L’EEG a une rentabilité diagnostique optimale si il est réalisé dans les 24-48h suivant l’épisode aigüe.

D’autant plus rentable qu’il n’y a pas eu d’instauration de traitement antiépileptique (bon sens).

51
Q

Indications pour traiter une première crise généralisée tonicoclonique d’emblée ?

A

Indications limitées car risque de récidive possiblement faible, licite si :

  • absence de facteur déclenchant
  • présence de paroxysme EEG intercritique
  • conséquences de la première crise (chutes, blessures, trauma cranien, luxation de l’épaule/tassement vertébral +++).
  • si personne âgé (impact d’une chute aggravée)
  • si profession dangereuse en cas de récidive de crise
  • selon l’anxiété/demande du malade.
52
Q

But du traitement du sujet epileptique.

A

Supprimer les crises +++
- traitement curatif/étiologique : ablation d’une lésion cérébrale évolutive, prévention des facteurs déclenchant (hypoglycémie, manque de sommeil, alcool, médicaments convulsivants, etc).

  • traitement symptomatique / antiépileptique : médicaments efficaces dans 70% des cas, si resistance possibilité de chirurgie.
  • soutient psychologique, le patient ne connaissant sa maladie que par les récits de son entourage (hormis si crise partielle simple).
53
Q

A partir de combien d’année sans crise (maladie epileptique stabilisée) peut-on envisager l’arrêt du traitement ?

A

Minimum 2-3 ans sans crise !

  • arrêt toujours très progressif (éviter les crises d’épilepsies provoquée par un sd de sevrage aux antiépileptique +++) = diminuer la dose d’1/3 tous les 3 mois.
54
Q

Quelles sont les contre-indications à vérifier avant l’instauration de :

  • Valproate de sodium (DEPAKINE)
  • Carbamazépine (TEGRETOL)
  • Lamotrigine (LAMICTAL)
A
  • Valproate de sodium / DEPAKINE : absence de tremblement d’attitude, de grossesse (tératogène), d’obésité, d’hépatite (ASAT/ALAT), bilan d’hémostase et hémogramme.
  • Carbamazépine / TEGRETOL : absence tr de l’équilibre, de bloc de conduction cardiaque, vérifier natrémie/enzymes hépatiques (hépatite)/hémogamme. ATTENTION INDUCTEUR ENZYMATIQUE.
  • Lamotrigine / LAMICTAL : syndrome de Lyell +++ imposant l’arrêt immédiat du traitement !
55
Q

Schémas de prescription d’antiépileptique classique.

A

Commencer toujours par une monothérapie, progressivement limiter le nombre de prise à 2/j (matin et soir), parmis les molécules suivantes :

  • Leviteracetam (KEPPRA)
  • Lamotrigine (LAMICTAL), par pallier très progressif
  • Valproate de sodium (DEPAKINE)
  • Carbamazépine (TEGRETOL)
56
Q

Suivi du traitement antiépileptique (2)

A

1) Vérifier l’efficacité et la tolérance à 1 et 3 mois (puis tous les 6 mois).
2) Contrôle EEG annuel (recherche d’une disparition des signes observés pour s’orienter vers un possible arrêt du traitement).

57
Q

Conduite à tenir en cas de traitement antiépileptique mal toléré.

Différencier la prise en charge en cas d’effet indésirable grave OU mineur.

A

Si effet indésirable GRAVE :
- Arrêt immédiat du traitement si éruption cutanée (penser au Sd de Lyell +++).

  • Changer d’antiépileptique, avec prescription temporaire de BZD en attendant des taux sanguins efficaces pour la nouvelle molécule.

Si effet indésirable MINEUR :
- substituer progressivement par un autre antiépileptique.

58
Q

Critères d’une épilepsie pharmacoresistante (2)

A
  • Résistance à un traitement médical bien conduit durant les 2 premières années.
  • Avec augmentation de posologie / instauration d’une bithérapie inefficaces.
59
Q

Quels sont les moyens thérapeutiques non médicamenteux utilisables dans la prise en charge d’une épilepsie ? (3)

A

1) Chirurgie (Cortectomie*) : indiquée si épilepsie partielle pharmacoresistante.
- épilepsie temporale +++, car son ablation n’a pas d’incidence fonctionnelle grave et la zone est facilement accessible.

2) Stimulation chronique du X (nerf vague) : mécanisme d’action imparfaitement connu, indiqué dans les formes ou la cortectomie est impossible.
3) Régime cétogène : utiles dans certaines épilepsies de l’enfant.

60
Q

Quand est-il de la conduite automobile chez le sujet epileptique ?

A

Conduite de poids lourds / véhicules de transport en commun :
- n’est possible qu’après un recul de 10 ans sans crise et sans traitement !

Pour les autres véhicules :
- n’est possible qu’après avis de la “commission médicale du permis de conduire”, si épilepsie stabilisée depuis 3 à 6 mois (selon le syndrome).

C’est au malade de faire les démarches, mais le médecin doit le prévenir.

61
Q

Citer les 2 types d’état de mal épileptique.

A

1) Etat de mal épileptique convulsivant (mortel avec arrêt cardiorespiratoire +++).
2) Etat de mal épileptique non convulsivant (facilement prise en charge avec injection IV de BZD).

62
Q

Tableau clinique et évolution de l’Etat de mal épileptique convulsivant.

A

Etat de mal épileptique convulsivant = répétition de crises convulsives induisants :

  • dans la demi-heure : trouble neurovegetatif, acidose, oedème cerebral qui s’auto-entretiennent +++
  • dans l’heure : lésions neuronales ischémiques rapidement irréversible, à l’origine de sequelles neurologiques*

Evolution spontannée vers le décès par collapsus cardiorespiratoire ! (défaillance multiviscérale).

Taux de mortalité : 10 à 20% malgré prise en charge hospitalière.

63
Q

Tableau clinique et évolution de l’Etat de mal épileptique non convulsivant.

A

Etat de mal épileptique non convulsivant - confusion mentale +++ d’intensité variable pouvant durer des heures/jours :

  • état de mal épilepsie-absence : associe des myoclonies péri-oculaire/buccales aux absences, survient plus souvent chez le sujet âgé.
  • plus rarement : état de mal épilepsie partielle

Tracé EEG : décharge paroxystique continue d’apparance généralisée (ou focale, si mal épileptique sur crise partielle, rare +++).

Prise en charge : injection IV de BZD fait disparaitre dans les secondes qui suivent la confusion et les anomalies EEG.

64
Q

Prise en charge de l’état de mal convulsivant.

A

1) Mesures générales :
- assurer perméabilité des voies aériennes (canules) + oxygénothérapie forte (10L/min).
- instaurer en urgence une assistance respiratoire si opportunité

  • rechercher/traiter une hypoglycémie (facteur favorisant)
  • scopes + 2 abords veineux (l’un étant reservé aux antiépileptiques et l’autre au remplissage)

2) Interrompre l’activité epileptique en urgence :
A - injecter immédiatement une ampoule de diazépam*, à répéter immédiatement une seule fois si echec.

B - puis immédiatement apres : phénytoïne*/fosphénytoïne

ATTENTION
Si crises persistent après 20 minutes de PEC :
- phenobarbital*

Si crises persistent encore, après 40 minutes de PEC :
- thiopental* en bolus puis en perfusion IV.