Troubles obsessionnels-compulsifs & Troubles anxieux Flashcards
Troubles anxieux vs troubles psychotiques
Les troubles anxieux peuvent avoir un aussi gros impact sur la qualité de vie et sur le fonctionnement de l’individu que les troubles psychotiques.
La différence majeure consiste au fait que les patients ayant des troubles psychotiques ne savent pas qu’ils ont un problème ; leur psychose représente pour eux une réalité bien réelle. Par contre, les patients avec troubles anxieux ont connaissance de leur trouble et sont généralement enclin à essayer de l’améliorer.
Définir angoisse, peur et anxiété
Angoisse :
L’angoisse est reliée à une cause physique oppressante entraînant des malaises physiques.
Ex : L’angoisse de mourir lors d’un étouffement entraîne des palpitations et des sueurs froides.
Peur :
La peur est reliée à un danger externe réel. Ex : La peur de mourir lors d’un accident de voiture imminent.
Anxiété :
L’anxiété est reliée à l’attente, l’appréhension d’un événement ou l’incertitude psychologique. Ex : L’appréhension de la quantité d’alcool à boire pendant un vin et fromage. Il est à noter que les termes « peur » et « anxiété » sont utilisés sans distinction dans le DSM-V.
Définir la phobie
Le terme « phobie » fait quant à lui référence à une peur ou une anxiété dirigée de façon bien précise vers un objet ou une situation
Définir l’attaque de panique
L’attaque de panique est définie comme étant une brève période de symptômes intenses (voir le trouble de panique pour les symptômes) survenant de façon brutale et atteignant leur apogée en quelques minutes.
On distingue 2 types d’attaque de panique
Nommer et décrire les 2 types d’attaque de panique
L’attaque de panique inattendue ou spontanée :
- sans déclencheur extérieur ou intérieur identifiable.
- Peut se déclencher dans n’importe quelle situation, n’importe où et n’importe quand! Possible même durant le sommeil.
- Elle est caractéristique du trouble de panique.
L’attaque de panique attendue ou situationnelle :
- se déclenche lorsque le patient est confronté à certaines situations ou lorsqu’il appréhende l’imminence d’une situation.
- Ce sont des situations que l’on nomme panicogène, anxiogène ou encore phobogène.
- Il est a noté que l’anxiogène est une situation qui n’est pas supposée entraîner d’attaque de panique, elle n’est donc pas normale.
Expliquer l’origine de l’anxiété
D’un point de vue évolutionniste, la peur et l’anxiété feraient partie d’un système d’alarme visant à signaler un danger pour préparer l’animal ou l’humain à y faire face. Un système d’alarme adéquat (donc qui ne s’active pas pour aucune raison ou trop tard) peut constituer un facteur de survie dans l’évolution des espèces. Selon la théorie, il y a une composante génétique et innée de ce « système ». Effectivement, on conçoit que la phobie peut être héritée d’un ancêtre pour lequel celle-ci était préférable à sa survie, selon la théorie de l’évolution.
Supposons qu’un comportement rapide à l’égard du danger introduise un avantage dans la sélection naturelle. Pour que cet avantage soit rapide, il y gagne à ne pas passer par le cortex frontal pour y être analysé, mais plutôt en emprunter le chemin que ferait un réflexe. Chez l’humain, l’automatisme de cette réponse a été prouvé : des stimuli anxiogènes, même non perçus consciemment, peuvent induire une réponse émotive objectivable physiquement. Puisque l’anxiété a donc été un avantage évolutif, on s’explique plus facilement la grande prévalence des troubles anxieux dans la population.
Nommer les 4 caractéristiques de l’anxiété pathologique
a) L’intensité et la durée de l’anxiété pathologique sont beaucoup plus importantes qu’attendu compte tenu des circonstances déclenchantes et du contexte familial, social ou culturel.
b) Entraîne une incapacité ou devient invalidante pour le fonctionnement psychosocial ou professionnel.
c) Le fonctionnement est perturbé par l’évitement de certaines situations ou d’objets particuliers dans le but de réduire l’anxiété pathologique.
d) L’anxiété pathologique génère des symptômes physiques significatifs sur le plan clinique, bien que des symptômes physiques inexpliqués puissent aussi être courants parmi des personnes non atteintes de troubles anxieux.
Trouble anxieux vs anxiété normale
Trouble anxieux: une maladie qui survient sans lien réaliste avec les circonstances extérieures à un stresseur, et qui génère une détresse subjective persistante.
Anxiété normale : réaction directe mais temporaire, proportionnée et appropriée aux changements ou aux dangers de l’environnement, qui vise à assurer la survie et l’adaptation de l’individu
Physiopatho: Les troubles anxieux ont-ils une base génétique? Expliquez.
Plusieurs gènes de vulnérabilité touchant plusieurs systèmes neurobiologiques (sérotoninergiques, noradrénergiques, dopaminergiques, GABAergiques par exemple) seraient en jeu.
De manière générale, le risque est 3 X plus élevé de développer un trouble anxieux chez les personnes dont un parent du 1er degré est atteint d’un trouble de panique, d’anxiété généralisée, de phobie spécifique ou de stress post-traumatique.
La corrélation est encore plus forte si le trouble apparaît plus jeune (ex : trouble panique avant 20 ans → 17 X le risque).
Des études faites sur les jumeaux attribuent ce risque :
- 30 % → anxiété généralisée, phobie spécifique, stress post-traumatique
- 50 % → trouble panique et anxiété sociale
- 60 % → phobie du sang – injections – accident
- 67 % → agoraphobie
La contribution environnementale reliée à la génétique (épigénétique) serait de l’ordre de 30 – 70 % et serait reliée à des facteurs biologiques ou psychologiques (ex : trauma périnatal ou abus sexuel).
Physiopatho: Est-ce qu’il y a des facteurs génétiques dans la réponse aux Tx en anxiété?
Oui
. Les mêmes membres d’une famille atteints du même trouble anxieux ou mental ont tendance à répondre aux mêmes médicaments.
Ceci a aussi été montré face à la réponse à la thérapie cognitivo-comportementale.
Physiopatho: Décrire la physiopatho de l’anxiété
- Une certaine partie du système limbique est en sous-cortical.
- L’anxiété pathologique est associée à des perturbations du circuit neuronal cortico-sous-cortical aussi appelé « circuit de la peur et de l’anxiété ».
- Celui-ci comprend le cortex préfrontal ventromédian relié au cortex cingulaire, mais aussi les structures sous-corticales, dont principalement l’hippocampe, l’amygdale, l’hypothalamus et la partie antérieure du thalamus.
- D’ailleurs, au cours des dernières années, nous avons précisé le rôle majeur de l’amygdale dans le traitement des informations concernant la survie de l’individu, dont la peur.
Physiopatho: Comment les mécanismes de certains médicaments nous permettent de mieux comprendre les différents troubles?
- Anxiété sociale → ↑ amygdale et insula
- Phobie → ↑ amygdale
- Panique → ↑ amygdale
- Stress post-traum → ↑ amygdale, insula, cortex préfrontal médiant droit et cortex singulaire antérieur droit, mais diminution du cortex cingulaire antérieur ventral et du cortex préfrontal ventromédian
Physiopatho: Quel est le type de trouble anxieux dont la base génétique semble la plus forte?
Agoraphobie
Physiopatho: Nommer 3 substances qui peuvent provoquer des sx anxieux et les sx associés
Physiopatho: Vrai ou faux? L’espresso italien vénitien de belle qualité est moins anxiogénique que le Red Bull et autres boissons de ce type.
Vrai… La modulation de l’effet anxieux est uniquement basée sur la concentration de caféine. Puisqu’un expresso contient moins de caféine qu’un Red Bull, il est moins à risque de causer des symptômes anxieux importants
Physiopatho: Nommez les trois neurotransmetteurs les plus souvent évoqués en anxiété
- Sérotonine
- Noradrénaline
- Dopamine
Ces neurotransmetteurs sont souvent associés à de multiples neuropeptides susceptibles de jouer un rôle modulateur notamment dans le système limbique.
D’autres neurotransmetteurs semblent avoir un rôle dans pathogenèse des troubles anxieux, notamment un affaiblissement du système GABA qui hyperactiverait le système limbique, ainsi qu’une augmentation du système glutamatergique qui excite le cerveau dans sa globalité
Physiopatho: Nommer 3 approches pouvant expliquer l’étiologie de l’anxiété
- Approche psychodynamique
- Approche comportementale
- Approche existentielle
Physiopatho: Décrire l’étiologie de l’anxiété selon l’approche psychodynamique
Approche liée à la théorie de Freud** :
on postule qu’une pulsion réprimée à cause de son caractère socialement inacceptable et souvent inadmissible pour le patient lui-même est déplacée ⇒ création d’un conflit envers un objet moins menaçant et plus acceptable.
Pour appuyer ces théories, certains évoquent la difficulté de ce groupe de patients à nommer et identifier leurs émotions.
Physiopatho: Décrire l’étiologie de l’anxiété selon l’approche comportementale
**Approche qui s’appuie sur les principes du conditionnement classique** :
- un stimulus inconditionnel est associé à un stimulus neutre, qui devient alors conditionné, c’est-à-dire capable de déclencher à lui seul la même réaction anxieuse.
- L’évitement et la fuite, engendré afin de diminuer rapidement l’anxiété, sont maintenus puisqu’ils permettent parfois de prévenir une attaque de panique (processus ciblé lors de la thérapie).
- Présence de processus cognitifs sous-jacents basés sur des mécanismes cognitifs d’anticipation afin d’expliquer des phobies de choses dont les patients n’ont jamais été en contact (ex : phobie de prendre l’avion sans l’avoir pris dans sa vie).
- Présence d’une distorsion cognitives liée au traitement de l’information (ex : on porte plus attention aux stimuli anxiogènes dans l’environnement) ainsi qu’une interprétation catastrophique des sensation physiques reliées au stress, ce qui amène à les anticiper davantage.
Physiopatho: Décrire l’étiologie de l’anxiété selon l’approche existentielle
Vise à aborder l’aspect existentiel de l’anxiété humaine. Cet aspect renvoi au caractère angoissant de la vie humaine, dans laquelle la mort est inévitable. Un auteur (Pascal) avait même comparé l’existence humaine à une chaîne de montage à laquelle se termine la mort.
Kierkegaard poussera la réflexion plus loin, en affirmant que l’angoisse et l’anxiété sont inhérentes à la liberté de faire un choix entre plusieurs possibilités, dans lesquelles est inclus le péché ; l’humain éprouvant à la fois de l’attraction et de la répulsion pour ce dernier. L’angoisse est donc différente de la peur provoquée par un danger, dans la mesure où elle est « consubstantielle de l’existence humaine ».
Toutefois, comme cette angoisse est inhérente à la nature humaine, elle doit être qualifiée de normale et distincte de l’angoisse pathologique. L’angoisse n’est pas une maladie, et la névrose de l’angoisse n’est pas une philosophie.
Physiopatho: Nommez cinq structures cérébrales qui constitueraient le substrat de la plupart des troubles anxieux
Structures reliées au système limbique: hippocampe, amygdale, hypothalamus, gyrus cingulaire, fornix
Expliquer comment le style parental peut être un facteur de vulnérabilité pour développer un trouble anxieux
On suppose que le développement d’un trouble anxieux peut aussi survenir par un conditionnement vicariant (apprentissage par observation), dans lequel un individu apprend à avoir peur par l’observation d’une personne manifestant une réaction de peur face à un stimulus.
Les styles parentaux peuvent être des facteurs de vulnérabilité au développement d’un trouble anxieux.
Il est à noter que le style parental semble expliquer 20-30% de la variance d’anxiété.
Nommer des exemples de styles parentaux pouvant contribuer au développement de l’anxiété
- Un style surprotecteur et contrôlant :
- Dans la relation mère-enfant, le lien est bidirectionnel : plus la mère est surprotectrice, plus l’enfant devient anxieux, et dans le sens inverse, plus l’enfant est anxieux, plus la mère est protectrice.
- Avec le père, les données orientent plutôt vers un lien unidirectionnel. La froideur du père jouerait quant à elle un rôle légèrement plus marquant que la surprotection.
- Un style parental rejetant et moins chaleureux basé sur la critique et le négativisme : entraîne une baisse de l’estime de soi chez l’enfant ce qui amène anxiété et troubles dépressifs.
Nommer les différents troubles à l’étude
- Le trouble panique (page 422)
- L’agoraphobie (pages 422, 424)
- La phobie spécifique (pages 420-421 et 427-429)
- Le trouble d’anxiété social (phobie sociale) (pages 425-427)
- Le trouble anxieux généralisé (pages 429-430)
- Le trouble anxieux lié à une condition médicale générale (pages 432-433)
- Le trouble anxieux induit par l’usage d’une substance (page 433)
- Le trouble obsessionnel-compulsif (pages 447 à 463)
- Obsession d’une dysmorphie corporelle (pages 463 à 465)
- Le trouble de stress post-traumatique (pages 490 à 508)
- Le trouble de stress aigu (page 504)
Trouble de panique:
Épidémio, Étiologie, DDX, pronostic et Tx
Épidémio
- Prévalence (2 – 3 %)
- H : F → 1 : 2
Étiologie
- Risque X 3 chez parent 1er degré et X 17 si apparition avant 20 ans
- Héritabilité génétique : 50 %
- Conditionnement classique
- Pulsion réprimée
DDX ⇒ Base du Ddx = Caractère spontané et récurrent
- TAG
- Agoraphobie
- Panique « dépressive »
Pronostic
- Évolution fluctuante
- 80% asymptomatique après un suivi thérapeutique de 5-10 ans.
Tx
- 1er : ISRS et INSR
- 2e : antidépres-seurs tricycliques, mirtazapine ou benzo
- 3e : phénelzine ou moclobémide, anticonvulsivants ou antipsychotiques atypiques
- TCC en combiné
Trouble de panique: Présentation clinique
Trouble de panique: Lors de l’évaluation clinique d’un trouble de panique, que faut-il éviter en s’adressant au patient?
Il est important de ne pas banaliser les symptômes de panique. La psychoéducation sur leur origine (anxieuse et non physique) et sur les traitements disponibles est de rigueur.
Au niveau clinique :
- Le critère distinctif et spécifique de ce trouble est la présence d’attaque de panique spontanées et récurrente, ce qui occasionne des préoccupations persistantes.
- Les patients peuvent craindre de s’évanouir, mais ne s’évanouiront jamais.
- La fréquence des attaques est variable, allant d’hebdomadaire, mensuelle et parfois quotidienne.
Trouble de panique: Que veut dire exactement « récurrente » en évoquant une attaque de panique?
Le terme récurrence signifie tout simplement qu’il y a eu plus d’une attaque de panique
Trouble de panique:
Vrai ou faux? La présence d’attaques de panique peut occasionner des préoccupations chez le patient ou la patiente concernant sa santé physique.
Vrai.
L’émergence et la persistance des attaques de panique occasionnent chez les patients des préoccupations et des inquiétudes quant à leur santé physique (ai-je un infarctus?) ou mentale (suis-je fou?), ainsi que des soucis quant à l’image qu’ils peuvent donner lors de leurs crises ou de leurs activités hebdomadaires
Trouble de panique:
Nommer au moins trois exemples ou diagnostics dans lesquels on pourrait retrouver une attaque de panique sans Trouble panique
- Troubles anxieux → agoraphobie, phobie sociale, TSPT, …
- Troubles psychiatriques autres → dépression majeure, schizophrénie
- Abus de substances
- Maladies organiques → cardiaques, respiratoires, vestibulaires, gastro-intestinales
- Parfois chez les gens sains
* **Attaque de panique n’est pas un trouble en soi*