Troubles de la personnalité Flashcards

1
Q

Définir la personnalité

A

« La personnalité est un ensemble de caractéristiques personnelles et stables influençant les pensées, les comportements et les émotions ». Ces caractéristiques diffèrent d’un individu à l’autre. Conséquemment, les délimitations du normal et du pathologique ont été et sont encore un enjeu comme le témoigne les discussions présentent sur l’élaboration d’une nouvelle classification sur la meilleure façon de décrire un trouble de la personnalité. Cette définition tient compte des caractéristiques psychophysiques inhérentes à l’individu, mais aussi des réactions des autres envers l’individu en tant que stimulus social, y compris les effets sociaux susceptibles de contribuer à sa réputation.

Bref : Concept moins restrictif (que tempérament et caractère) des aspects psychologiques et social d’une personne

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2
Q

Définir le caractère vs le tempérament

A

Caractère : ensemble de dimensions de la personnalité qui est peu héritable (contrairement aux dimensions du tempérament), de développement plus tardif et influencées par les processus de maturation et les relations interpersonnelles.

Bref : Est acquis lors du vécu de l’individu.

Tempérament : ensemble de traits ou types de comportements habituels que l’on retrouve chez l’individu. Il est stable dans le temps et dans différentes circonstances.

Bref : Est acquis de façon « génétique » / hérité des parents.

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3
Q

Comment les facteurs environnementaux peuvent avoir une influence sur le tempérament?

A

Il est probable que les facteurs environnementaux aient un rôle à jouer sur le tempérament. Effectivement, l’exposition in utero à la cigarette, l’alcool ou la cocaïne par exemple, a été reliée à une augmentation du risque de présenter un ou des troubles des comportements perturbateurs, eux-mêmes associés à l’apparition ultérieure d’un TP. Certains facteurs environnementaux non reliés aux parents ont une influence.

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4
Q

Définir le trait

A

Trait : disposition de base innée donnant lieu à des patterns d’affects, de cognitions et de comportements stables.

Chaque trait est une dimension qui s’exprime sur un continuum que l’on qualifie de facteur.

Bref : Les constituants du tempérament

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5
Q

L’un des énoncés suivants n’est pas cohérent avec la définition de personnalité, trouvez l’intrus :

a. La notion de personnalité réfère à la fois à un aspect d’observation externe (objectif) et la référence à une description de l’état émanant du patient (subjectif)
b. La personnalité décrit un fonctionnement relationnel public et privé
c. Le concept de personnalité implique la notion d’imprévisibilité du comportement
d. Le trouble de personnalité est généralement ego syntone

A

c. Le concept de personnalité implique la notion d’imprévisibilité du comportement

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6
Q

Quelle est la meilleure évidence de la base biologique des troubles de personnalité?

A

Lorsque l’on réfère au déterminant biologique des troubles de personnalité (TP), on réfère au tempérament d’une personne.

Plusieurs études ont été réalisées sur des jumeaux afin de montrer la part d’héritabilité des TP. Il demeure raisonnable de dire que les facteurs héréditaires sont responsables d’environ 50% de l’apparition d’un TP.

Autrement dit, chez un certain individu au bagage génétique particulier, le risque de développer un TP est plus élevé en présence d’un environnement prédisposant.

Il faut également comprendre que ces mêmes gènes peuvent augmenter le risque d’être exposé à un environnement prédisposant. Les résultats de ces études sont corroborés par des études sur les systèmes neurobiologiques qui sous-tendent le tempérament.

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7
Q

Décrire l’association entre la schizophrénie et le trouble de la personnalité schizotypique

A

La schizophrénie est associée au trouble de la personnalité schizotypique avant tout.

Effectivement, le profil clinique des TP schizotypiques a été décrit à partir de proches de patients schizophrènes. De plus, les études en neuro-imagerie ainsi que des études du système dopaminergique suggère que plusieurs altérations biologiques similaires existent entre ces deux classes de patients. Certains suggère que le TP schizotypique serait en fait une forme atténuée de schizophrénie.

Par ailleurs, vous noterez que le trouble de personnalité schizotypique, étant considéré comme faisant partie du spectre de la schizophrénie, est maintenant listé dans 2 catégories du DSM-5, soit le chapitre sur le spectre de la schizophrénie et les autres troubles psychotiques et celui sur les troubles de la personnalité.

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8
Q

Est-ce qu’un patient souffrant d’un trouble obsessionnel compulsif sévère souffre en fait d’une personnalité obsessionnelle-compulsive?

A

Non. On parle ici de deux pathologies bien distinctes du DSM-5 :

- Trouble obsessionnel compulsif: Patient dont la présence d’obsessions (pensées, pulsions ou images récurrentes, persistantes, intrusives et inopportunes) et de compulsions (comportements répétitifs ou actes mentaux accomplis lors de la présence d’obsessions) sont à l’origine d’une perte de temps considérable et / ou d’une détresse psychologique.

- Personnalité obsessionnelle-compulsive: mode général de préoccupation par l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel (manque de souplesse, d’ouverture et d’efficacité) qui entrave le bon fonctionnement de l’individu.

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9
Q

Physiopatho: Quel trouble est lié à quel neurotransmetteur?

A

Dopamine

  • Schizophrénie
  • TP schizotypique

Sérotonine

  • Personnalité limite
  • Personalité antisociale
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10
Q

Physiopatho: Décrire les trouvailles en schizophrénie et TP schizotypique

A
  • L’élévation des métabolites de la dopamine corrobore l’intensité des symptômes.
  • Trouvailles comparables mais en plus faible intensité chez les TP schizotypique que chez les schizophrènes : attention soutenue et mémoire de travail.
  • Présentent tous deux une poursuite visuelle anarchique ou saccadée
  • Augmentation de la taille des ventricules cérébraux, diminution du volume du lobe temporal.
  • L’anatomie du lobe frontal est préservée chez les TP schizotypique, mais altérée chez les schizophrènes.
  • L’injection d’amphétamine produit une plus grande activité du striatum (sécrétant de la dopamine) chez ces deux groupes.
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11
Q

Physiopatho: Décrire les trouvailles chez les TP limite et antisociale

A

Présentent une hypoactivité sérotoninergique.

  • On recueille moins de métabolite de la 5HT chez les personnes avec des ATCD de comportements agressifs ou suicidaires.
  • La stimulation de ces systèmes pharmacologiquement n’est pas démontré efficace.

Antisocial

  • Difficile d’interpréter les altérations structurales du cerveau de ces personnes compte tenu de la grande quantité d’alcool consommé chez ces derniers.
  • On note une diminution du métabolisme de plusieurs régions frontales, surtout dans la zone orbitofrontale qui intervient dans la régulation des comportement sociaux
  • On note un métabolisme diminué des zones traitant des informations émotionnelles, ce qui est compatible avec déficit d’empathie observé chez ces patients.

Limite

  • Réduction de plusieurs structures cérébrales, dont : amygdale, hippocampe et cingulum. Difficile de dire si ces changements sont à l’origine ou la conséquence d’une épigénétique.
  • Il y a une plus grande activation de l’amygdale en réponse à des images émotionnellement chargées chez ces personnes. Sans la stimulation, on observe aucune différence.
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12
Q

Selon Freud, comment se forment les traits de personnalité?

A

Selon Freud, un individu peut présenter des conflits intrapsychiques non-résolus, qui amènent une fixation à l’un ou l’autre des phases du développement psychosexuel. Ces fixations se traduisent par la suite par des troubles de la personnalité.

  • TP dépendant → phase orale
  • TP obsessionnel-compulsif → phase anale
  • TP histrionique → phase génitale

Un point important dans l’étude de la personnalité est celui du trait (par opposition au trouble). Son évaluation est aujourd’hui une partie intégrante du diagnostic. On en comprend donc que les TP ne sont pas des entités diagnostiques discrètes, mais plutôt l’extrême de traits de personnalité qu’on retrouve dans la population normale.

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13
Q

Quel est l’apport de McCrae et Costa à l’étude de la personnalité?

A

Ces auteurs ont proposé un système pour diagnostiquer les personnalités saines et pathologiques encore très connu et d’actualité composé de cinq facteurs. Chaque facteur est par la suite subdivisé en plusieurs sous-traits ou facettes.

  • Les 5 facteurs sont connus sous l’acronyme OCEAN
  • Selon les auteurs, bien que les traits demeurent très stables dans le temps, les caractéristiques d’adaptation que développe un individu lors de ses interactions avec l’environnement peuvent changer sous l’effet du processus de maturation biologique, des changements survenant dans l’environnement ou d’interventions thérapeutiques spécifiques.
  • L’élément clé dans leur stratégie de classification est la distinction entre les tendances fondamentales (les 5 facteurs) et les adaptations caractéristiques découlant de l’interaction avec l’environnement.
  • Selon la théorie, la culturel a une influence réduite voire nulle sur les traits eux-mêmes, mais a une influence spectaculaire sur les composantes des adaptations caractéristiques (croyances, valeurs, habitudes, rôles et relations)
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14
Q

Quels sont les facteurs prédicteurs de trouble des personnalités liés aux figures d’attachement?

A
  • Une faible proximité physique ou psychologique avec la mère ou le père
  • Les punitions trop sévères et le contrôle parental par la culpabilité
  • Être né d’une grossesse non désirée
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15
Q

Quels sont les facteurs prédicteurs de trouble des personnalités liés aux facteurs culturels et ethniques?

A

Il est fort probable que la personnalité soit influencée par des facteurs culturels et ethniques. Il est difficile toutefois d’évaluer si l’influence de ces derniers agit en rehaussant des traits de personnalité ou en permettant le développement de trouble de la personnalité. On note toutefois quelques tendances, selon la société étudiée :

  • Les sociétés modernes, en mettant l’accent sur l’individuation, l’autonomie et la compétitivité, favorisent le développement de la personnalité narcissique.
  • Les sociétés plus traditionnelles, en mettant l’accent sur la conformité au groupe et aux normes sociales, pourraient induire plus de traits dépendants.
  • La proportion du trouble de la personnalité antisociale varie selon la région du monde : les prévalences les plus faibles sont notées là où les structures sociales sont les plus cohésives.
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16
Q

Quels sont les facteurs prédicteurs de trouble des personnalités en général?

A

De plus, certains facteurs prédicteurs augmentent le risque de souffrir d’un TP quel qu’il soit :

  • Faible niveau socio-économique
  • Fait d’être issu d’une famille monoparentale
  • Discorde parentale
  • Présence de conduites antisociales chez les parents
  • Maladie ou décès d’un ou des deux parents en bas âge
  • Expériences d’abus et de négligence (facteur important):

o Abus sexuel → relié aux TP du groupe B (particulièrement TP limite)

o Abus émotionnel → relié plus spécifiquement au TP limite

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17
Q

Regrouper les troubles de la personnalité en trois catégories distinctes

A

Groupe A (bizarre / excentrique) :

  • Schizotypique
  • Paranoïaque
  • Schizoïde

Groupe B (intense / dramatique) :

  • Limite (borderline)
  • Antisociale
  • Narcissique
  • Histrionique

Groupe C (anxieux / craintif) :

  • Évitant
  • Obsessionnel-compulsif
  • Dépendant
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18
Q

Décrire les critères des troubles généraux de la personnalité

A

Ce tableau réfère aux troubles généraux de la personnalité.

Lorsqu’un patient répond à ces critères sans répondre totalement aux critères d’un des troubles présentés dans les pages suivantes, il convient de porter un diagnostic de trouble de la personnalité non spécifié.

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19
Q

TP du groupe A: Paranoïde

Épidémio, Pronostic & Tx

A
  • 1.7 % de la population (haute)
  • Les patients ne consultent pas d’eux-mêmes ⇒ ils se font référer
  • Présence sur une longue période de temps de cognitions paranoïdes envahissantes sans être psychotique
  • Rarement présent sans comorbidité
  • Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP.
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20
Q

TP du groupe A: Paranoïde

Présentation clinique & Critères

A
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21
Q

TP du groupe A: Schizoide

Épidémio, Pronostic & Tx

A
  • 0.9 % de la population
  • Les patients ne consultent pas d’eux-mêmes ⇒ ils se font référer
  • Presqu’uniquement diagnostiqué en contexte de comorbidité
  • Presqu’uniquement diagnostiqué en contexte de comorbidité
  • Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP.
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22
Q

TP du groupe A: Schizoide

Présentation clinique & Critères

A
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23
Q

TP du groupe A: Schizotypique

Épidémio, Étiologie, Pronostic & Tx

A
  • 0.9 % de la population
  • Forte héritabilité (tempérament)
  • Lien avec l’élévation des métabolites dopaminergiques
  • Abus physiques en bas âge
  • Atteinte très significative du fonctionnement
  • Pronostic pauvre et faible niveau de fonctionnement à long terme
  • Aucune psychothérapie ciblant ce TP n’a été élaboré à ce jour. Il est souvent traité comme le trouble psychotique atténué
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24
Q

TP du groupe A: Schizotypique

Présentation clinique & Critères

A
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25
Q

TP du groupe B: Antisocial

Épidémio, Étiologie, Dx, Pronostic & Tx

A

Épidémio

  • 1.1 % de la population
  • H ˃ F

Étiologies

  • Composante génétique (parents – enfant indépendamment de l’environnement)
  • Traits impulsif et agressif (hypoactivité du système sérotoninergique)
  • Altérations structurales au niveau frontal et des émotions
  • Abus physiques en bas âge

Dx

  • Carences a/n de l’empathie et de l’intimité (aussi impulsivité, irresponsabilité, transgression loi)
  • Dimensions suicidaires
  • ATCD d’abus physique en bas âge

Pronostic

  • Facteur de mauvais pronostic : comportement agressif et antisocial à l’adolescence
  • Pauvre pronostic
  • Souvent associé au TP narcissique
  • le vieillissement est associé à une diminution des comportements impulsif et / ou agressif

Traitement

Aucune approche psychothérapeutique ne s’est montrée efficace jusqu’à présent

26
Q

TP du groupe B: Antisocial

Ptésentation clinique & Critères

A
27
Q

TP du groupe B: Limite

Épidémio, Étiologies, Dx, Pronostic & Tx

A

Épidémio

  • 1.6 % de la population
  • Le plus fréquent dans la pratique
  • F ˃ H (ratio suggéré en clinique 3 : 1)

Étiologies

  • Grande part semble héritable
  • Traits impulsif et agressif (hypoactivité du système sérotoninergique)
  • Théorie de l’attachement (grande richesse de recherche au niveau psycho, voir p. 933-934 pour plus de détails)
  • Abus en bas âge

Dx

Dimensions suicidaire et automutilateur

Pronostic

  • Comorbidités fréquentes : TDAH, troubles des conduites alimentaires et trouble de stress post-traum.
  • Souvent associé au TP dépendant
  • L’évolution au fil des années semble positive (rémission de 80% après 10 ans)
  • Les patients n’atteignent généralement pas un niveau de bon fonctionnement (20%)

Traitement

Multiples psychothérapies étudiées sur ces patients : comportementale dialectique, mentalisation, centrée sur le transfert, schémas, STEPPS, cognitivo-analytique

28
Q

TP du groupe B: Limite

Critères & Présentation clinique

A
29
Q

TP du groupe B: Histrionique

Épidémio, Étiologies, Dx, Pronostic & Tx

A

Épidémio

  • 1.5 % de la population

Étiologies

Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase génitale)

Dx

  • Associé à des renforcements +
  • Pts consultent généralement qu’en situation de crise ou lors d’un trouble comorbide

Traitement

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP.

30
Q

TP du groupe B: Histrionique

Présentation clinique & Critères

A
31
Q

TP du groupe B: Narcissique

Épidémio, Étiologies, Dx, Pronostic & Tx

A

Épidémio

  • 0.5 % de la population (faible)

Étiologies

  • Considéré comme le trouble le moins héritable
  • Composante psycho très riche et importante (théorie du manque d’empathie de la part des figures parentales)
  • La société individualiste et compétitive favorise ce TP

Dx

  • Fragilité de l’estime de soi
  • Surévaluation et/ou dévaluation envers lui-même
  • Dimension suicidaire (peu, mais + létal que la moyenne)

Pronostic

  • Souvent associé au TP antisocial
  • Évolution avec le temps peu favorable en général puisqu’ils prennent mal leurs pertes reliées au vieillissement

Traitement

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP.

32
Q

TP du groupe B: Narcissique

Présentation clinique & Critères

A
33
Q

TP du groupe C: Obsessif-compulsif

Épidémio, Étiologies, Dx, Pronostic & Tx

A

Épidémio

2.1 % de la population (très haute)

Étiologies

Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase anale)

Dx

Très rarement diagnostiqué sans comorbidité

Pronostic

L’évolution au fil des années semble positive, avec une rémission de près de 90% en dessous de 10 ans

Traitement

  • Excellente observance au tx
  • Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP.
34
Q

TP du groupe C: Obsessif-compulsif

Présentation clinique & Critères

A
35
Q

TP du groupe C: Évitant

Épidémio, Dx, Pronostic & Tx

A

Épidémio

1.7 % de la population (haute)

Dx

Associé à : fragilité de l’estime de soi, crainte des risques, sensibilité à la critique, peur d’être humilié / ridiculisé

Pronostic

L’évolution au fil des années semble positive, avec une rémission de près de 90% en dessous de 10 ans

Traitement

  • Approches cognitivo-comportemen-tale et psychodynamique brèves
  • Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP.

**Non-associé à la personnalité narcissique**

36
Q

TP du groupe C: Évitant

Présentation clinique & Critères

A
37
Q

TP du groupe C: Dépendant

Épidémio, Étiologies, Dx, Pronostic & Tx

A

Épidémio

  • 0.7 % de la population (faible)
  • F ˃ H

Étiologies

Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase orale)
Dx

  • Pts consultent généralement lors de situation de crise
  • Plus fréquent sous forme de traits de personnalité que de trouble

Pronostic

Souvent associé au TP limite

Traitement

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée sur une majorité des TP.

38
Q

TP du groupe C: Dépendant

Présentation clinique & Critères

A
39
Q

Tx: Comment peuvent-ils nuire dans les TP?

A

Certaines interventions, habituellement considérées adéquates dans le traitement des autres troubles mentaux, peuvent être inefficaces voire même nuire au patient souffrant d’un TP. Les patients du groupe B ainsi que ceux ayant un TP limite recherche habituellement un traitement spécifique pour leur trouble, et des traitements particuliers sont proposés.

Il est connu que certaines manifestations les plus spectaculaires que pourrait par exemple présenter un patient souffrant d’un TP limite (escalade de geste suicidaire, comportement régressés, hostilité) pourraient être d’origine iatrogénique

40
Q

Tx: Décrire la théorie sur la nuisabilité des traitements

A

La théorie est la suivante, lorsque patient entre en relation avec des soignants, le système de l’attachement est stimulé, soit par la relation thérapeutique elle-même, soit sous l’effet d’un stress qui a précipité la consultation (dispute avec un proche par exemple). Le stress chez ces patients entraîne des comportements impulsifs, des attitudes hostiles et des demandes inappropriées ou excessives de prise en charges, qui sont elles-mêmes à risque de susciter des réactions extrêmes de la part des soignants. Ces attitudes de la part des soignants prennent habituellement l’une des trois formes suivantes :

  • Attitude de rejet hostile
  • Attitude punitive ou de contrôle autoritaire
  • Attitude de sauvetage ou de prise en charge irréaliste
41
Q

Tx: Si les traitements peuvent être nuisibles en TP, faut-il donc les laisser sans traitement?

A

Bien qu’il ait été suggéré pendant une période de ne tout simplement pas s’occuper de ces patients, nous savons qu’aujourd’hui qu’une personne avec un TP limite répond moins bien au traitement des comorbidités si les problèmes reliés à la personnalité ne sont pas traités adéquatement. Ainsi, bien qu’il soit primordial de s’assurer que l’intervention ne nuise pas au patient (comme une polypharmacie pour les symptômes fluctuants), la meilleure réponse thérapeutique n’est pas l’absence de traitement.

42
Q

Tx: Quel sont les buts du traitement en TP?

A

De manière générale, on dit que le traitement chez ces patients vise à:

  • Ne pas renforcer les comportements dommageables et la régression
  • D’augmenter et de soutenir leur autonomie dans la résolution de problème et de gestion de crise.
  • Maintenir et améliorer leur fonctionnement social
43
Q

Tx: Décrire les particularités des thérapies utilisées en TP

A

Toutes les thérapies montrées efficaces dans le traitement de ces patients ont en commun certaines balises et certain principe visant à ne pas leur nuire. On dit du traitement qu’il doit être structuré : il doit s’inscrire dans les balises et règles préalablement choisies.

Voici les particularités des traitements :

  • Un cadre doit être défini à l’avance et connu de tous les différents intervenants.
  • Les intervenants devront s’y référer avant d’entreprendre des décisions cliniques.
  • Doit être communiquer au patient clairement et de manière empathique.
  • L’utilisation d’un cadre permet de réduire l’anxiété à la fois des patients et des cliniciens.
  • Sert de balise de soutien
  • Utile également pour indiquer à l’intervenant que celui-ci serait tombé dans le contre-transfert.
  • Cependant, des particularités sont à noter :
  • Aucun cadre ne peut prévoir toutes les éventualités risquant de survenir. Il est parfois nécessaire d’ajuster le cadre en fonction d’une situation spécifique. Dans un tel cas, il est conseillé de le faire durant une réunion d’équipe.
  • Un cadre trop rigide et sévère peut être contre-thérapeutique. En dehors des comportements inacceptables (menacer, etc…), il est recommandé de la laisser des chances au patient. Il ne faut donc pas par exemple exclure le patient d’un traitement dès qu’il est en retard ou qu’il cumule une première absence.
  • Les phases initiales de thérapie avec cette clientèle est souvent chaotique, ce qui demande plus de flexibilité dans l’adoption du cadre.
44
Q

Tx: Pourquoi est-ce important de décrire clairement le rôle de chaque professionnel impliqué?

A

Un autre élément essentiel de la thérapie auprès de ces personnes est d’exposer clairement le rôle de chaque professionnel, dans l’optique que le patient ne cumule pas des thérapies à visée différente ou qu’il décide de visiter plusieurs cliniques.

Il est également risqué de s’engager seul dans la thérapie de ces patients, compte tenu du possible contre-transfert

45
Q

Tx: Comment gérer les risques suicidaires?

A

Également, il est fréquent avec ce type de clientèle d’être confronté à la problématique des idéations suicidaires chroniques (à distinguer de la crise aigüe du risque suicidaire). Certains patients sont envahis, depuis de nombreuses années par des idées suicidaires fréquentes (quotidienne, ininterrompue et/ou d’intensité fluctuante).

On peut généralement convenir de tolérer le risque chronique, en demandant au patient de nous aviser dès qu’il perçoit une montée du risque.

46
Q

Tx: Nommer l’approche de traitement la plus efficace pour l’instant

A

Les psychothérapies sont actuellement les approches les plus efficaces.

  • Cela implique que le patient doit rester motivé et volontaire. À cette fin, l’alliance thérapeutique est de mise.
  • Il faut garder à l’esprit que ces patients possèdent souvent une vision du monde faite de déceptions et de blessures relationnelles. Leurs attitudes parfois opposantes, hostiles ou désespérées font parties de la problématique pour laquelle ils recherchent de l’aide.
  • recommandé de faire intervenir les proches dans la thérapie. Avoir des proches dans la thérapie permet d’aider ces derniers dans les relations qu’ils entretiennent avec le patient, afin de favoriser leur aptitude à fonctionner et de modifier certaines de leur façon d’agir qui pourraient entretenir des conflits.
47
Q

Tx: Particularité chez les patients TP antisociale

A

En ce qui concerne les patients avec une forme grave de TP antisociale, parfois nommés « psychopathes », aucune thérapie ne s’est montrée efficace.

Habituellement, l’intervention auprès de cette population relève plus du légal que de la psychiatrie.

48
Q

Niveaux de soins: Les nommer

A

Les traitements sont organisés autour de plusieurs niveaux de soin dépendamment de l’intensité des symptômes et de comorbidités. Les niveaux sont organisés en fonction d’une gradation de contenance, d’intensité, de structure, de coût et d’objectif. On vise à :

1) Gérer la crise
2) Stabiliser le comportement
3) Réhabiliter socialement
4) Favoriser la croissance psychologique

49
Q

Niveaux de soins: Nommer les différents lieux pouvant offrir des soins

A
  • Hôpital
  • Hôpital de jour
  • Services spécialisés de 2e et 3e ligne
  • Services externes de psy générale de 2e ligne
  • Services de 1ère ligne en santé mentale
50
Q

Niveaux de soins: Hospitalisation

  • Indications
  • Buts
A

Fréquemment précipitée par une situation de crise reliée à des stress psychosociaux que le patient n’a pu gérer avec ses ressources disponibles

  • Il faut garder en tête que l’on vise des hospitalisations les plus brèves possibles puisque la nature même du fonctionnement intra-hospitalier est propice au clivage, à la régression et à une augmentation du risque suicidaire au moment du congé.
  • Les indications en faveur d’une hospitalisation sont :
  • Escalade d’actes dommageables et de risque suicidaire.
  • Émergence ou aggravation de symptômes reliés aux comorbidités (ex : manifestation psychotique, manie, etc…)
  • Temps d’arrêt pour fournir un temps de réflexion et réviser les orientations du traitement
  • Les séjours à l’hôpital sont brefs (2-7 jours) et visent :
  • Gestion de la crise
  • Évaluation de la situation
  • Rencontre avec le réseau
  • Résolution de problèmes plus urgents.
51
Q

Niveaux de soins: Hôpital de jour

  • Quand?
  • Services offerts
A

Offre généralement un bon contexte pour poursuivre des objectifs de stabilisation comportementale et faire le pont entre des ressources plus intensives et le suivi clinique ambulatoire ou de première ligne.

  • Ils offrent quotidiennement plusieurs heures de soins
  • Permet au patient de rester dans son milieu naturel le reste du temps
  • L’intensité et la durée des thérapies sont sujettes à variation (habituellement de 4-8 semaines)
  • Certains sont spécialisés selon une clientèle tandis que d’autres non
  • À favoriser à l’hospitalisation lorsque accessible et réaliste.
52
Q

Niveaux de soins: Services spécialisés de 2e et 3e ligne

  • Quand?
  • Services offerts
A

Offerts aux patients avec TP modéré à grave qui souhaitent s’investir dans une thérapie active.

  • Versions modifiées des thérapies courantes, mélangeant les approches individuelles et de groupes
  • Offrent divers degrés de niveaux :

o Consultation

o Formation des thérapeutes et transmission des connaissances

o Soutien aux autres lignes de soins

o Recherche clinique

53
Q

Niveaux de soins: Services externes de psychiatrie générale de 2e ligne

  • Quand?
  • Services offerts
A

Offre un suivi thérapeutique dont l’objectif peut être très varié

  • Formés habituellement de clientèle hétérogène avec une portion non-négligeable de TP (problématique principale ou comorbidité)
  • Offre une aide de plusieurs professionnelles de plusieurs disciplines.
54
Q

Niveaux de soins: Services de 1ère ligne en santé mentale

  • Quand?
  • Services offerts
A

Offrent des services vastes et diversifiés

  • CLSC, médecin de famille, psychologues, intervenants scolaires, etc…
  • La majorité des patients TP reçoit des services de ce niveau surtout si la gravité est moindre ou atténuée avec le temps
  • S’adresse à toute la population et facilement accessible
  • Notons que l’un des objectifs des services de 2e ligne est de permettre au patient de développer assez d’autonomie pour que celui-ci n’est pas besoin des services de 1ière ligne.
55
Q

Tx: Quant est-il des traitements biologiques?

A

Aucun traitement pharmacologique n’a montré d’efficacité pour l’une ou l’autre des grandes catégories de TP.

Par contre, il est possible d’offrir des médicaments pour traiter un groupe de symptômes plutôt que le trouble en sa globalité

56
Q

Tx: Nommer 3 groupes de symptômes et les tx biologiques associés

A
  • Dysrégulation affective (instabilité affective et crises de colère) : stabilisateurs de l’humeur (acide valproïque, lamotrigine, topiramate), antipsychotiques de 2e génération et ISRS
  • Impulsivité / dysrégulation comportementale (automutilation, gestes suicidaires impulsifs et comportements impulsifs dommageables) : Antipsychotiques de 2e génération, stabilisateurs de l’humeur (lamotrigine et topiramate) et ISRS
  • Symptômes cognitivoperceptuels (idéalisations paranoïdes transitoires et symptômes dissociatifs tels la dépersonnalisation ou la déréalisation) : antipsychotiques de 2e génération

Il est noté que l’efficacité des médicaments n’est pas absolue et il est important d’en informer le patient afin que ce dernier n’élève pas trop ses attentes face au médicament

57
Q

Tx: Particularités du tx biologique

A
  • Le traitement visé devrait être le plus bref possible
  • Il faut éviter la polypharmacie
  • Il ne faut pas effectuer de changement majeur en situation d’urgence ⇒ Lors de crise, des sédatifs peuvent être utilisés à condition d’en être pour une durée le plus minimal possible
  • Certaine réserve face à la toxicité potentielle des antidépresseurs tricycliques, les IMAO ou le lithium. Les patients peuvent recevoir leur médicament à la semaine pour assurer les quantités prises.
  • Recommandé de traiter les comorbidités selon le traitement usuel lorsque ces dernières sont présentes. Le TP n’agit pas à titre de contre-indication.
58
Q

Tx: Usage de BZD à long terme

A

Il existe une certaine réserve face à l’usage de benzodiazépine pour une utilisation à long terme

o Entraîne une dépendance (15-30% des cas)

o Entraîne une tolérance

o Peut paradoxalement augmenter l’impulsivité

o Attention à la toxicité avec les doses croissantes selon la tolérance

o Le TP limite pourrait potentiellement être une contre-indication à cette molécule selon certain

59
Q

Nommer une grande difficulté dans l’évaluation des TP

A

Une des grandes difficultés dans l’évaluation des TP est le fait que le patient a souvent bien de la difficulté à décrire objectivement ses propres traits de personnalité, puisque ces derniers colorent sa perception de lui-même (tout particulièrement si les caractéristiques sont envahissantes et rigides). Par exemple, il est difficile pour un patient avec un TP narcissique de parler de ses faiblesses. Dans bien des cas, les patients soupçonnent leurs difficultés via la réaction de l’entourage ou lorsque que leurs comportements ont engendrés des problématiques difficiles à ignorer.

60
Q

Quel est l’élément clé qui permet au clinicien de suspecter un TP?

A

La documentation des relations interpersonnelles reste l’élément clé qui permet au clinicien de suspecter un TP.

61
Q

Quand est-il possible de poser un dx de TP?

A

En somme, il est possible de poser un diagnostic de TP si :

  • Les informations recueillies sont fiables
  • Les informations concordent avec les sources collatérales
  • Les sphères du dysfonctionnement identitaire et relationnel sont clairement identifiées et présentent depuis une longue période.
62
Q

À LIRE ET COMPRENDRE

A