Pédopsychiatrie Flashcards

1
Q

Pourquoi, selon vous, la philosophie enseignée au collégial ne l’est pas dès la première année du primaire?

A

Puisque l’enfant n’est pas rendu encore au niveau de développement permettant la compréhension de ces concepts

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2
Q

Nommer les 4 stades de développement de Piaget

A

Piaget formule 4 stades de développement d’où émergent des capacités cognitives particulières:

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3
Q

Comment se fait ce développement?

A

Ce développement se fait par la formation de schèmes cognitifs grâce à deux concepts en interaction constante: l’assimilation (acquisition de nouvelles connaissances) et l’accommodation (ajustement des connaissances face à l’environnement)

La principale critique du modèle est qu’il ne tient pas compte des influences du milieu social et des affectivités et qu’ils se sont révélés être de première importance dans le développement cognitif de l’enfant.

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4
Q

On définit le tempérament d’un enfant comme un ensemble de traits

constitutionnels, biologique et héréditaire, inhérent à sa personne. Expliquez comme le tempérament peut influencer sur l’attachement.

A

Les enfants dotés d’un certain tempérament ne sont pas davantage susceptibles de développer un type d’attachement quelconque (ex : enfant facile vs développer un attachement sécure).

Le tempérament et l’attachement réfère donc à des domaines différents chez l’enfant, qui doivent faire l’objet d’une attention individuelle en clinique. Par contre, ces deux dimensions sont susceptibles d’interagir l’une avec l’autre et d’influencer le développement de l’enfant et la présentation de ses symptômes. Il est donc important de prendre en compte les caractéristiques tempéramentales de l’enfant dans la formulation diagnostique et le plan de traitement

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5
Q

Quelle est la différence entre bonding et attachement?

A

Bounding :

formation du lien d’attachement entre l’enfant et ses parents / prodigueurs de soins

Attachement :

capacité de l’enfant de rechercher la proximité de sa figure d’attachement pour être réconforté, nourri, voire protégé lorsqu’il en a besoin. Il réfère à un construit relationnel où les comportements d’attachements sont manifestés par l’enfant et dirigé en vers la figure d’attachement

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6
Q

Nommer les types d’attachement

A

Sécure

Insécure

  • Organisé: Évitant & Ambivalent
  • Désorganisé
  • Contrôlant
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7
Q

Types d’attachement: Sécure

A
  • Sur la base des interactions vécues avec un parent sensible à ses besoins affectifs, l’enfant apprend à rechercher la proximité de son parent lorsqu’il est en situation de stress pour réguler ses émotions et organiser ses comportements.
  • Une fois réconforté, il s’y réfère comme base sécurisante à partir de laquelle explorer.
  • L’intériorisation de ce type de relation lui permet de développer sa confiance en lui-même et contribue au fonctionnement harmonieux de sa personnalité et de ses interactions en facilitant la régulation de ses émotions.

⇒ C’est le mode le plus souhaitable

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8
Q

Types d’attachement: Insécure organisé

A

La détresse vécue par les enfants qui ont un attachement insécure n’est jamais adéquatement apaisée, ces derniers ont des stratégies pour organiser leurs comportements et émotions.

Deux types sont observés: Évitant & Ambivalent

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9
Q

Types d’attachement: Insécure évitant

A

L’enfant minimise ses manifestations de détresse et le recours à son parent en situation de stress afin de ne pas activer d’émotions négatives, qui sont difficiles à gérer par son parent.

Se voit avec des parents insensibles, qui n’interprètent pas bien les signaux de leur enfant ou n’y répondent pas.

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10
Q

Types d’attachement: Insécure ambivalent

A

L’enfant est porté à amplifier sa détresse et son besoin de proximité envers le parent afin de maximiser ses chances de recevoir du comportement. Par contre, il résiste au contact physique et au réconfort lorsque ceux-ci sont prodigués (sentiment de colère face à l’inconstance des parents).

Se voit avec des parents qui ont des comportements inconstants, parfois sensibles, parfois insensibles

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11
Q

Types d’attachement: Insécure désorganisé

A

Ces enfants n’ont pas développé de stratégies d’approche cohérentes face à leurs parents. En présence de figures d’attachement, ils demeurent confus, désorientés et même apeurés

Engendré par des parents qui font peur à leurs enfants ou à des parents apeurés des interactions avec leur enfant.

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12
Q

Types d’attachement: Insécure contrôlant

A

Le comportement désorganisé de l’attachement se maintient dans le temps et évolue vers un comportement contrôlant en début d’âge scolaire.

C’est un renversement des rôles entre le parent et l’enfant. Les enfants organisent leurs interactions avec leur parent soit de manière agressive et punitive ou envers les besoins affectifs de leur parent.

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13
Q

Vrai ou faux. Les enfants se tournent vers les mères pour leurs besoins de confort et réconfort. Par conséquent, les enfants qui n’ont pas de mère dans leurs premières années vont être carencés affectivement, même si le père est présent et supportant

A

Faux. L’enfant est prédisposé biologiquement à s’attacher à sa mère OU son donneur de soins. Ce n’est que lors d’une absence d’un adulte pour s’occuper de lui que le bébé sera carencé affectivement

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14
Q

Qu’est-ce que la « sensibilité parentale »?

A

Capacité de percevoir et d’interpréter ses besoins et ses signaux, et d’y répondre de manière appropriée et dans un délai acceptable. (ex : je sais que mon enfant a faim ou a besoin de réconfort) C’est d’ailleurs un aspect important déterminant le type de relation d’attachement que l’enfant développera.

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15
Q

Décrire le rapport du lien d’attachement de l’enfant au temps

A
  • Le système d’attachement de l’enfant est plus susceptible de se déclencher lorsqu’il présente des besoins à soulager. Or, il peut aussi s’activer lors des désirs d’exploration (motivation à apprendre et à connaître ce qui l’entoure), lors de désir d’affiliation (motivation à socialiser et à créer des liens significatifs avec les autres) et lors de la peur (motivation à réagir au danger)
  • De façon générale, le type d’attachement est stable dans le temps, à moins d’une modification du comportement de la figure d’attachement.
  • Il existe une relation entre les modèles représentationnels d’attachement chez le parent et le modèle d’attachement chez l’enfant, le lien serait présent dès la grossesse.
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16
Q

Déficience intellectuelle: Est-ce une maladie homogène? Décrire

A
  • De manière générale, la déficience intellectuelle est le plus souvent irréversible, se manifeste tôt durant la vie et est de cause multiple.
  • Les déficits sont le plus souvent légers, mais peuvent également devenir très invalidants.
  • Certains peuvent occuper un travail tandis que d’autres seront en fauteuil roulant toute leur vie.
  • En psychiatrie, les patients déficients sont référés pour le traitement des comorbidités, tels des troubles du comportement et des difficultés de fonctionnement. Ils ne sont pas référés pour leur déficience intellectuelle en tant que telle.
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17
Q

DI:

a. Selon le DSM-5, le déficit dans le fonctionnement adaptatif doit être présent dans au moins 2 activités de la vie quotidienne.
b. De façon globale, les différentes nomenclatures du déficit intellectuel sont exclusivement basées sur des données de mesure du QI.
c. On ne peut pas diagnostiquer le handicap intellectuel si le patient souffre d’une maladie causale bien identifiée.
d. 85 % des personnes avec un diagnostic de déficit intellectuel ont un QI entre 50-70

A

85 % des personnes avec un diagnostic de déficit intellectuel ont un QI entre 50

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18
Q

DI: Répartition selon le QI

A
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19
Q

DI: Prévalence

A

On considère que 1% de la population est atteinte de DI

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20
Q

DI: Décrire le fonctionnement adaptatif si léger

A
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21
Q

DI: Décrire le fonctionnement adaptatif si moyen

A
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22
Q

DI: Décrire le fonctionnement adaptatif si grave

A
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23
Q

DI: Décrire le fonctionnement adaptatif si profond

A
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24
Q

DI: Nommez au moins 3 moments de la vie de la vie de l’enfant à explorer et à l’histoire dans le processus de diagnostic de la déficience intellectuelle et les décrire

A
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25
Q

DI: Comment classe-t-on les étiologies?

A

Au niveau étiologique, on peut classer les causes de la déficience intellectuelle en facteurs innés (génétiques), acquis (ou développementaux) et environnementaux (ou socioculturels).

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26
Q

DI: Nommer les causes les plus fréquents pour chacune des catégories étiologiques

A

Génétique :

  1. Trisomie 21
  2. Syndrome de l’X fragile
  3. Sclérose tubéreuse de Bourneville

Acquis :

  1. Infections (rubéole par exemple)
  2. Syndrome d’alcoolisation foetale
  3. Exposition à des toxines (plomb par exemple)

Environnementaux et socioculturels :

  1. Carence dans la relation mère – enfant
  2. Manque de stimulation sociale et linguistique
  3. Troubles mentaux graves (TSA p/e)
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27
Q

DI: Décrire la présentation clinique et les critères

A

La DI est définie comme une limitation significative du fonctionnement intellectuel concomitante à une limitation significative du fonctionnement adaptatif, observée dans les habiletés.

Les limitations doivent survenir avant l’âge de 18 ans, et 5 principes sont essentiels à l’application de cette définition :

1) Établissement d’une limitation actuelle dans le fonctionnement doit tenir compte de l’environnement (pairs et culture)
2) Une évaluation valide doit considérer la langue et la culture de l’individu
3) Les limitations coexistent avec des forces
4) Les limitations sont bien décrites afin de développer un profil de soutien
5) Le fonctionnement au quotidien est généralement amélioré avec un soutien approprié.

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28
Q

DI: Décrire l’évaluation médicale de base à effectuer

A
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29
Q

DI: Pronostic

A

Il n’y a pas de traitement spécifique aux DI. Leur pronostic dépend du niveau d’atteinte fonctionnelle.

Il faudra aussi les suivre toute leur vie et essayer de répondre le mieux à leurs besoins spécifiques.

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30
Q

DI: Au sujet des interventions individuelles adaptées, nommez quatre techniques qui peuvent vous aider à travailler avec une personne ayant une DI

A
  • Prendre le temps nécessaire pour établir une relation de confiance
  • Limiter les distractions
  • Adapter la durée des séances aux capacités du patient
  • Prévoir des perspectives à moyen et long terme
  • Répéter régulièrement et faire confiance au patient
  • Utiliser des supports visuels
  • Faire des mises en situation
  • Utiliser un journal de bord adapté aux rencontres
  • Favoriser une activation comportementale et des activités physiques pour diminuer le stress
  • Concrétiser des approches de résolutions de problèmes, des techniques de relaxation et de gestion du stress
  • Travailler à améliorer ses habiletés sociales
31
Q

DI: Quel peut bien être l’objectif d’une approche préventive ?

A

En DI, l’objectif de la prévention est de leur donner toutes les possibilités, tous les moyens de s’exprimer, d’avoir du contrôle sur leur vie et de s’épanouir. L’implication de la famille, des proches et des divers intervenants incluant le milieu scolaire ou le milieu de travail est primordial.

32
Q

DI: Décrire le DDX

A
33
Q

DI: Nommer et décrire les différentes interventions thérapeutiques

A

Traitements biologiques pour les affections psychiatriques comorbides

  • les traitements sont les mêmes que pour les patients non DI présentant le trouble en question
  • toutefois noter que la personne DI est vulnérable à la polypharmacie, de par la difficulté à communiquer les symptômes ressentis.

Traitements psychologiques et interventions sociales :

  • dépendent principalement des comorbidités.
  • Actuellement, l’approche béhaviorale se démarque
  • la pertinence d’un suivi psychologique est indéniable
34
Q

DI: Recommandations relatives à l’usage de la médication psychotrope

A
35
Q

TSA: Est-ce que un trouble homogène ou hétérogène? Expliquer

A

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) contiennent des phénotypes très hétérogènes considérant l’âge, l’intelligence (QI), le niveau de langage, les maladies associées et le niveau adaptatif.

Les TSA comprennent

  • l’autisme
  • le syndrome d’Asperger
  • le trouble envahissant du développement non spécifié.
36
Q

TSA: Selon le DSM -5, le trouble du spectre de l’autisme (TSA) appartient à un groupe de pathologie se caractérisant par un retard et de la déviance dans 2 sphères de la réalité humaine. Lesquelles?

A
  • Communication
  • Interactions sociales
37
Q

TSA: Vrai ou faux : le TSA se constate lors de la petite enfance ce qui explique qu’il n’est pas persistant

.

A

Faux. Certes le TSA se constate généralement en enfance puisqu’il y a une atteinte dès les étapes précoces du développement. Or, il est faux de dire que ce n’est pas un trouble persistant.

  • Uniquement 15 % des jeunes de 4 -5 ans diagnostiqués auront un score nul à l’entrevue standardisée ADOS à l’adolescence et 5 % n’auront plus aucun signe comportemental de TSA.
  • L’absence de DI et l’apparition de phrases communicatives avant l’âge de 6 ans est un bon signe de pronostic
38
Q

TSA: Il y a-t-il un critère d’âge pour poser un dx?

A

Non

  • Il est vrai de dire que les TSA montrent des signes cliniques de la maladie dès le milieu de la deuxième année de vie et que le diagnostic se fait en moyenne à la 4e année de vie, mais il n’y a plus de critère d’âge.
  • Par contre, le DSM mentionne que les symptômes doivent être présents depuis le début du développement, malgré qu’ils puissent passer inaperçus si les demandes sociales n’excèdent pas les capacités d’adaptation de l’individu
39
Q

TSA: Quelle affirmation est fausse?

A. La prévalence du TSA est actuellement évaluée à 6 à 7/10 000 enfants.

B. On diagnostic TSA 4 garçons pour 1 fille

C. Le diagnostic est porté à l’âge moyen de 4 ans

D. Les études familiales ont démontré qu’il existe un taux de concordances plus faible chez les jumeaux dizygotes que les monozygotes.

E. Des modifications du tissu neuronal seraient observées dans les aires frontotemporales.

A

La prévalence du TSA est actuellement évaluée à 60 à 70 /10 000 enfants.

40
Q

TSA: Existe-t-il des signes physiques dx francs?

A

Non, malgré que certains comportements physiques soient typiques notamment les mouvements corporels stéréotypés (ex : battements des mains lors de joie)

41
Q

TSA: Nommez 7 caractéristiques / signes d’appel, permettant d’évoquer la possibilité d’un TSA

A
  1. À 12 mois, l’enfant ne babille pas, n’indique pas du doigt, ne fait pas de gestes sociaux et communicatifs ou ne répond pas à son prénom
  2. À 16 mois, il ne dit pas de mots
  3. À 24 mois, il ne fait pas de phrases de deux mots
  4. À tout âge, on observe une régression cliniquement significative de sa capacité langagière ou sociale
  5. Réduction de gestes exprimant l’intérêt de l’enfant ou son engagement social
  6. Réduction de gestes dirigeant l’attention de l’autre sur un objet d’intérêt
  7. Manque de contact visuel intégré à l’acte de communication
  8. Difficulté de compréhension du langage
42
Q

TSA: Décrire la présentation clinique / critères

A

Déficits persistants de la communication et des interactions sociales dans contextes variés

  • Déficits de la réciprocité sociale ou émotionnelle
  • Déficits des comportements de communication non-verbale
  • Déficits du développement, du maintien et de la compréhension des relations

Caractères restreint et répétitif des comportements/intérêts/activités

  • Caractère stéréotypé ou répétitifs des mvts
  • Intolérance au changement, adhésion inflexible à des routines ou à des modes comportementaux verbaux ou non verbaux ritualisés
  • Intérêt extrêmement restreints et fixes, anormaux
  • Hyper ou hyporéactivité aux stimulations sensorielles

Sx présents dès les étapes précoces du développement

Atteinte significative du fonctionnement actuel social, scolaire, ou autre

Pas mieux expliqué par handicap intellectuel ou retard global de développement

43
Q

TSA: Les étiologies

A
  • Biologiques
  • Environnementales & médicales
  • Neurocognitive
44
Q

TSA: Étiologies biologiques

A

L’étiologie des TSA est aujourd’hui considérée comme étant essentiellement génétique. Toutefois, une multitude de gènes sont susceptibles de provoquer la maladie, et une mutation monogénique est parfois suffisante pour la déclencher.

Il est à noter que les parents et la fratrie d’une personne atteinte présentent souvent des forces ou des faiblesses cognitives, une restriction de scolarisation spontanée ou une variété des centres d’intérêt de la même nature que dans les TSA, mais compatible avec une vie adaptée

45
Q

TSA: Étiologies environnementales & médicales

A
  • Des facteurs environnementaux sont suspectés comme étant étiologiques du TSA puisque les jumeaux monozygotes ne sont pas atteints à 100%.
  • Il a été éliminé le facteur immunologique comme étant la cause d’un TSA (vaccin ou autre – BOOM !) ainsi que le facteur allergène.
  • Il est possible que des agents toxiques favorisent le développement d’un TSA, mais de manière non certaine et non spécifique :
  • Intoxication infraclinique au plomb → atteinte cognitive prédominante sur l’attention et la vitesse de traitement de l’information (mais plus proche du syndrome d’alcoolisation foetale que du TSA)
  • PCB, diozines, persticides, radiations ionisantes sont d’autres exemples.
46
Q

TSA: Étiologies neurocognitives

A
  • Plan microscopique : tissu neuronal modifié en frontotemporales, avec diminution de la taille des corps cellulaires et la distance les séparant à l’intérieur des mini-colonnes (?)
  • Plan macroscopique : diminution du corps calleux surtout en antérieur, augmentation de la vitesse croissance du crâne et du cerveau à la fin de la première année qui se stabilise à l’âge adulte pour ne concerner que les régions spécifiquement impliquées dans la sémiologie autistique
  • Plan synaptique : marqueurs d’hyperplasticité
  • Plan cognitif : l’ensemble des mécanismes cognitifs est modifié de manière plus ou moins marquée, ou encore de manière avantageuse
47
Q

TSA: Nommer les comorbidités les + courantes

A
  • Trouble anxieux ou phobiques (42%)
  • Retard de développement (33%)
  • Troubles spécifiques du langage (20-40%)
  • TDAH (28%)
  • Trouble d’apprentissage (15%)
  • Énurésie (11%)
  • Épilepsie (10%)
  • Tics chroniques (9%)
  • Encoprésie (6,6%)
  • Syndrome de Gilles de la Tourette (4,8%)
  • Particularités sensorielles (hypoesthésie, hyper

sensibilité ou recherche sensorielle atypique) 45

-95% des cas, donc fait plutôt partie du syndrome qu’une comorbidité en soi.

48
Q

TSA: Nommer et décrire le DDX

A
49
Q

TSA: En quoi le DSM-5 est-il différent du DSM-IV?

A
50
Q

TSA: Faut-il le traiter?

A

La notion de traitement est discutable. Il existe actuellement un débat à savoir si les TSA représentent des troubles à traiter ou s’ils sont en fait une variante de la normale à respecter dans sa différence.

Le soutien thérapeutique vise donc à :

  • Permettre le plein épanouissement des capacités émotionnelles et cognitives de la personne
  • Alléger sa souffrance psychologique lorsqu’elle existe
  • Contribuer à ce que la personne occupe une place sociale à la mesure de ses aptitudes
  • Soigner éventuellement les comorbidités psychiatriques qui, elles, sont des maladies traitables
51
Q

TSA: 4 types de traitement possibles

A
  1. Tx biologique
  2. Tx psychologique
  3. Interventions sociales
  4. Tx alternatifs
52
Q

TSA: Tx biologique

A

Ce sont les problèmes de comportements ou les pathologies psychiatriques qui sont la cible des médicaments dans le traitement du TSA.

  • Traitements pharmacologiques des comorbidités (voir traitements spécifiques autres sections)
  • Les mouvements répétitifs s’ils deviennent invalidants peuvent être la cible d’antidépresseurs tricycliques et d’ISRS tout comme le traitement du TOC, mais les effets secondaires sont importants et l’efficacité variable.
  • La mélatonine peut être utilisée pour les difficultés reliées au sommeil
53
Q

TSA: Tx psychologique

A

Le premier objectif de l’intervention est d’assurer le développement du langage et le fonctionnement dans le groupe de pairs.

  • Il existe deux méthodes dont a pu mesurer l’efficacité : TCC et approches comportementales
  • Gestion de crise : la personne TSA présente souvent des épisodes symptomatiques plus intenses, tels des pics. Durant les crises, des ruptures du fonctionnement surviennent (qui suivent généralement une modification dans la vie, aussi minime soit-elle). Il faut :
  • Identifier le changement.
  • Conduire la personne dans un lieu d’isolement en lui expliquant calmement pourquoi on agit ainsi
  • Lui donner l’assurance que ce n’est que provisoire.
  • Lorsqu’elle est calme, on discute avec lui pour comprendre ce qu’il s’est passé. Il possible de communiquer oralement ou par écrit s’il préfère.
54
Q

TSA: Interventions sociales

A

Guidance parentale et soutien familial:

  • une méthode de bonne crédibilité scientifique, elle vise l’augmentation de la communication et permet de redonner aux parents les moyens d’interagir avec leur enfant.
  • Un bénéfice est également noté sur la communication sociale entre parent et enfant.

Thérapie d’intégration sensorielle

  • il existe chez les TSA une perception atypique performante et de comportements répétitifs de recherche ou d’évitement liés à la perception, ce type de thérapie vise à répondre à ce besoin.
  • L’efficacité reste toutefois à être bien démontrée.
  • Dans les milieux scolaires, il en revient d’adapter l’environnement de l’enfant TSA qui présente une hypersensibilité ou autre atypie à des sens: 1) Réduire les exigences scolaires, 2) Modifier les activités en classe afin de minimiser l’impact des difficultés motrices et sensorielles, 3) Enseigner des stratégies compensatoires, 4) Maximiser l’utilisation des forces de la personne

Adaptation scolaire dans le système standard

  • à moins d’avoir un niveau de marginalité avancé, un enfant TSA devrait être scolarisé comme les autres enfants
  • Permet de développer une culture non ségrégative, de lui fournir une formation scolaire possiblement normale et qu’il puisse avoir un contact avec les pairs.
  • La difficulté principale est celle de l’intimidation.
  • L’enseignement devrait adapté dans la mesure du possible, en réorganisant les tâches ou l’environnement pour rendre l’enfant le plus autonome possible.
55
Q

TSA: Tx alternatif

A

Les diètes ou les multiples vitamines recommandées par certains ne montrent aucune utilité.

56
Q

TDAH: Quel énoncé est vrai + justifier pourquoi les autres sont faux?

a) Le TDAH touche environ 5 à 8 % des enfants.
b) Le TDAH est plus prévalent chez les filles que chez les garçons, dans un ratio de variant de 3 pour 1
c) Le marché de la médication est en chute libre depuis la publication du DSM-IV
d) La grande majorité des enfants devenus adulte ne rencontre plus de symptômes de TDAH.

A

a) Le TDAH touche environ 5 à 8 % des enfants et 4.4% des adultes ⇒ Vrai
b) Le TDAH est plus prévalent chez les filles que chez les garçons, dans un ratio de variant de 3 pour 1 ⇒ Faux : ratio 3 H : 1 F chez les enfants et 1 H : 1 F chez les adultes ce qui sous-tend un sous-diagnostic chez les femmes en bas âge.
c) Le marché de la médication est en chute libre depuis la publication du DSM-IV ⇒ Faux. La constatation que la pathologie se poursuit à l’âge adulte et la meilleure classification amenée par le DSM-IV a fait passer le marché des médicaments pour le TDA/H de 15 millions à 7 milliards !!! (2013)
d) La grande majorité des enfants devenus adulte ne rencontre plus de symptômes de TDAH ⇒ Faux. Plus de la moitié des enfants présentant un TDA/H garderont des symptômes significatifs à l’âge adulte.

57
Q

TDAH: Quelle est la cause?

A

Les causes du TDAH sont multifactorielles, mais c’est une maladie bien étudiée pour laquelle plusieurs réponses sont disponibles

  • Facteurs environnementaux
  • Facteurs génétiques
  • Facteurs neurophysiologiques
58
Q

TDAH: Les facteurs environnementaux

A

Il y a une multitude de facteurs associés, dont les principaux sont :

  • Tabagisme / consommation importante d’alcool / expositions aux métaux lourds chez la femme enceinte
  • Prématurité (petit poids de naissance), diabète gestationnel et grossesses gémellaires
  • Chimiothérapie et radiothérapie chez l’enfant
  • L’environnement psychosocial dans lequel l’enfant grandit (mais la façon d’élever un enfant ne change pas le risque)
59
Q

TDAH: Facteurs génétiques

A

Une implication génétique serait notée dans 80% des cas, ce qui rend le trouble aussi héréditaire que la taille.

Le risque pour un parent de transmettre le TDAH à son enfant (s’il est le seul atteint dans le couple) est de 50%.

60
Q

TDAH: Facteurs neurophysiologiques

A

Des anomalies au niveau du fonctionnement du cerveau ont été mises en évidence : lobe frontal et ses connexions aux noyaux gris centraux, et certaines zones du cervelet.

  • Les adolescents TDAH auront un délai de 30% dans la maturation de leur région corticale
  • La transmission synaptique et un déficit d’automodulation par des neurotransmetteurs (DA, NA) sont des hypothèses probables:
  • La DA sert entre-autres à susciter et à maintenir l’intérêt sur une tâche
  • La NA sert entre-autres à filtrer les stimuli non pertinents et à faciliter la fluidité pour passer d’une tâche à l’autre
  • Un système DA/NA efficace permet donc de s’attarder sur une tâche et de changer au moment opportun

Aucun test n’est assez spécifique ou sensible pour permettre de confirmer ou d’infirmer un diagnostic de TDAH. L’évaluation clinique demeure la pierre angulaire

61
Q

TDAH: V/F

Il existe un excellent test en neuro-imagerie permettant de diagnostiquer le TDAH

A

Faux.

On n’a que des données expérimentales sur des petites cohortes de patients. Il est d’ailleurs intéressant de mentionner que les psychostimulant normalise le défaut d’activation du cortex cingulaire chez les patients TDA/H (pattern d’activité différent).

62
Q

TDAH: V/F

L’EEG d’un TDAH est pathognomonique du trouble en présentant un tracé désorganisé et immature en « U » dit de Purkinje.

A

Faux. Il n’y a d’ailleurs aucun tests sanguins, neuropsychologiques ou d’imagerie cérébrale spécifique au TDA/H. Le diagnostic est essentiellement clinique.

63
Q

TDAH: V/F

Un rapport scolaire est totalement inutile dans le diagnostic du TDAH car « rien qu’à voir, on voit bien ».

A

Faux.

Le point de vue externe des personnes voyant évoluer le patient est très précieux et contribue à l’évaluation en fournissant différentes perspectives.

64
Q

TDAH: V/F

Comme le TDAH est simplement le résultat d’un manque de maturation du système d’inhibition, il est clair que ce trouble n’a pas d”impact sur al conduite automobile.

A

Faux. Le diagnostic touche les patients dans plusieurs sphères de leur vie, notamment au niveau social, familial et / ou professionnel. De plus, les TDA/H ont plus de chance de faire des accidents (2 – 4 fois le risque).

65
Q

TDAH: Présentation clinique & critères

A
  • 3 grandes types de symptômes: Inattention, Impulsivité & Hyperactivité
  • Doit interférer avec le fonctionnement social, scolaire ou professionnel
  • Sx présents avant âge de 12 ans
  • Sx présents dans au moins 2 contextes de vie
  • Sx pas présents dans le contexte d’une autre maladie
66
Q

TDAH: Les mises à jour du DSM-5

A

Les critères d’inattention, hype

67
Q

TDAH: La présentation des 3 grands sx chez l’enfant vs chez l’adulte

A
68
Q

TDAH: Nommer et décrire le DDX (7)

A
69
Q

TDAH: Nommer des causes organiques

A
  • Exposition à des drogues ou substances toxiques durant la grossesse
  • Complications périnatales avec encéphalopathie
  • Troubles génétiques et de métabolisme
  • Déficits sensoriels, visuels ou auditifs
  • Dysfonction thyroïdienne, diabète
  • Troubles hématologiques (anémie)
  • Tics, épilepsie
  • Traumatisme craniocérébral (attention, les individus TDAH sont plus à risque également)
  • Apnée du sommeil, narcolepsie, hypersomnolence diurne idiopathique (attention, 25-50% des personnes TDAH présentent aussi des troubles du sommeil) ⇒ La cause peut être la surstimulation avant le coucher (télévision, jeux vidéo), l’hyperactivité en tant que telle, d’autres veulent travailler plus pour rattraper le temps perdu et l’effet de la médication qui prend fin peut donner le sentiment d’avoir beaucoup d’énergie en fin de soirée.
  • Les problèmes d’obésité et d’énurésie sont fréquents chez cette clientèle
70
Q

TDAH: Décrire les types de traitement

A
  • Psychoéducation = le traitement qui prime, PAS LA MÉDICATION.
  • Techniques d’organisation du temps / résolutions de problèmes
  • Site d’Annick Vincent pour beaucoup d’informations et de trucs
  • Saine hygiène de vie
  • Traitement biologique SI stratégies non pharmacologiques ne fonctionnent pas assez
71
Q

TDAH: Tx biologique

A

2 classes principales:

1)Psychostimulants

Produits à base d’amphétamines (AMPH)

  • Libération immédiate (Dexedrine)
  • Libération prolongée (Adderall / Vyvanse)

Produit à base de méthylphénidate (MPH)

  • Libération immédiate (Ritalin)
  • Libération prolongée (Biphentin / Concerta)

2)Non-stimulants

  • Atomoxétine
  • Guanfacine à libération prolongée

Mécanismes d’action : agit sur la neurotransmission du système dopaminergique ou noradrénerg

72
Q

TDAH: Comment utiliser les rx du tx biologique?

A

o Ajustement progressif

o Viser un contrôle optimal des symptômes toute la journée

o Priorisation des médicaments à longue action et viser 1 molécule si possible

o Attention puisque peut augmenter un trouble anxieux et certains troubles moteurs

o Attention pour l’abus de substances:

  • Diversion : utilisation pour un usage non thérapeutique (ex : diminuer la fatigue)
  • Abus : utilisation en vue d’un plaisir ou d’un effet de bien-être
73
Q

TOP/TC: Nommer les différentes catégories d’étiologies

A
  • Biologiques
  • Psychologiques
  • Environnementaux