La normalité en psychiatrie Flashcards

1
Q

Écrivez les deux notations habituelles de la normalité

A
  1. Ce qui est dénombré en plus grande quantité, ce qui ne surprend, ne dérange, et n’attire pas la curiosité. (Conformité au type le plus fréquent : notion quantitative et statistique. Ce qui est « normal » renvoie au plus grand nombre)

Ex : il est normal de s’habiller pour sortir.

  1. Ce qui est en adéquation avec un référent d’ordre supérieur. (La conformité à une norme : notion qualitative qui renvoie à une culture particulière. Ce qui est « normal » l’est en référence d’un ordre supérieur.)

Ex : Il est normal de payer pour obtenir un produit

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2
Q

Pouvez-vous donnez trois définitions de santé mentale?

A

Freud : c’est aimer, travailler et jouer

  • Aimer dans le sens de s’aimer soi-même et les autres
  • Travailler dans le sens de créer, produire et d’en être fier
  • Jouer dans le sens d’apprécier l’activité symbolique, mentale, imaginaire, jouer avec les idées

Pour l’OMS:

La santé mentale est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté.

Pour le Comité de la santé mentale au Québec (2015)

L’état d’équilibre psychique d’une personne s’apprécie à l’aide de :

  • Le niveau de bien-être subjectif
  • L’exercice des capacités mentales et la qualité des relations avec le milieu. La santé mentale résulte d’interactions entre les facteurs de trois ordres : biologiques (génétique et physiologie), psychologique (cognitif, affectif et relationnel) et contextuel (relations entre la personne et son environnement)

Ces facteurs sont en constante évolution et s’intègrent de façon dynamique chez la personne.

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3
Q

Définition de la santé mentale selon le DSM-5

A
  • Un trouble mental est un syndrome caractérisé par une perturbation cliniquement significative de la cognition d’un individu, de sa régulation émotionnelle ou de son comportement, et qui reflète l’existence d’un dysfonctionnement dans les processus psychologiques, biologiques ou développementaux sous-tendant le fonctionnement mental.
  • Les troubles mentaux sont le plus souvent associés à une détresse ou une altération importante des activités sociales, professionnelles ou des autres domaines importants du fonctionnement.
  • Les réponses attendues ou culturellement approuvées à un facteur de stress commun ou à une perte, comme la mort d’un proche, ne constituent pas des troubles mentaux.
  • Les comportements déviants sur le plan social (p. ex. sur les plans politique, religieux ou sexuel) ainsi que les conflits qui concernent avant tout le rapport entre l’individu et la société ne constituent pas des troubles mentaux, à moins…
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4
Q

Nommer quelques facteurs de risques reconnus de trouble de santé mental

A

Un facteur de risque reconnu de trouble à la santé mental des individus et des communautés serait des pressions socio-économiques persistantes. Les meilleurs indicateurs sont :

Au niveau personnel :

o Mauvaise santé physique

o Mode de vie malsain

o Faible niveau scolaire

Au niveau social :

o Changement social rapide

o Conditions de travail éprouvantes

o Pauvreté

o Exclusion sociale

o Discrimination à l’égard des femmes

o Risque de violence

o Violation des droits de la personne.

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5
Q

Comment la notion de santé mentale peut-elle devenir…sexiste?

A

La notion de santé mentale peut devenir sexiste si les caractéristiques de santé mentale et de normalité s’appuient sur des stéréotypes sexistes, par exemple si l’on se fie, pour qualifier quelqu’un de sain, du rôle traditionnel de chaque sexe dans notre société (homme travaillant et femme au foyer). Ceci entraîne des biais d’évaluation et de thérapie pour les cliniciens.

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6
Q

La normalité n’est-elle pas avant tout la capacité d’adaptation à son milieu? Pourquoi?

A

Si la normalité est considérée comme l’adaptation au milieu, alors le conformisme social risque de devenir la norme. Dans ce cas, toute déviation devient pathologique, ce qui peut entraîner une psychiatrisation excessive de tout comportement perçu comme mésadapté ou déviant

(p/e l’homosexualité dans le DSM 2)

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7
Q

Pourquoi la normalité n’est pas définie par le mieux-être?

A

Si la normalité est définie comme le bien-être et l’harmonie intérieure (et donc le mieux-être), le bonheur devient la norme et toute forme de détresse et d’angoisse humaine devient pathologique. La psychiatrie ne peut pas se donner comme objectif l’atteinte du bonheur

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8
Q

Théorie psychanalytique:

Vrai ou faux? Freud rêvait de créer un modèle libéré des modèles biologiques

Expliquez

A

Faux.

Sa théorie du développement de la personnalité dérive d’un modèle biologique centré sur les processus instinctuels liés aux phases du développement que traverse l’être humain lors de sa croissance physique. Si un enfant subit trop de frustration ou de gratification durant un des stades de développement, il est à risque de développer une psychopathologie.

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9
Q

Théorie psychanalytique:

Nommer et décrire les énergies modulant le processus psychique selon Freud

A

Il explique que deux sources d’énergie ou forces qui modulent le processus psychique:

- L’instinct de survie (Éros) : tous les moyens que l’individu utilise pour atteindre ses buts ainsi que la libido.

- Instinct de mort ou de destructivité (Thanatos) : désir de retourner à l’état primaire, soit le chaos, qui explique principalement l’agressivité

Il pense que ces deux instincts, ainsi que leurs forces pulsionnelles associées (libido et agressivité), sont en continuelles interactions dans un jeu de forces dynamiques, et ce dans le but de rétablir l’homéostasie afin d’obtenir le plaisir et d’éviter la douleur

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10
Q

Théorie psychanalytique:

Définir le principe de plaisir et le principe de réalité de Freud

A

Le principe de réalité:

  • médié principalement par le « Moi »
  • permet à l’enfant de retarder la satisfaction de ses désirs en lui trouvant une façon plus adéquate de les satisfaire

Le principe de plaisir est représenté par une personne qui répond immédiatement à ses désirs afin d’en avoir la satisfaction immédiate (médié principalement par le Ça).

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11
Q

Théorie psychanalytique:

Quels sont les 3 niveaux de conscience de la Première topique?

A

L’inconscient

  • est constitué de tout ce qui échappe au champ de la conscience et dont on ne peut se rappeler de façon volontaire
  • Est le plus vaste des trois niveaux
  • Toutes représentations mentales inacceptables et refoulées ; p/e désirs meurtriers

Le préconscient

  • désigne tout ce qui n’est pas immédiatement présent au champ de la conscience, mais qui demeure accessible si l’on y porte attention ou si l’on fait un effort de rappel
  • (ex : si l’on demande le nom d’un premier amour)

Le conscient

  • qui correspond à ce qui est immédiatement présent au champ de la conscience
  • (Ex : émotions ressenties à la lecture de ce joli guide de lecture)
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12
Q

Théorie psychanalytique:

Vrai ou faux? Pour Freud, l’inconscient n’est pas accessible au champ de la conscience, mais peut le devenir si on y prête attention

A

Faux.

On ne peut accéder à l’inconscient, et ce même lorsqu’on y prête attention. Par contre, son contenu ne cesse de faire pression pour redevenir conscient.

Lorsqu’il y parvient, c’est toujours de façon déformée ⇒ lapsus, rêves, SYMPTÔMES

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13
Q

Théorie psychanalytique:

Décrire les 3 instances de la Deuxième Topique de Freud

A

Le « Ça » :

  • Instance entièrement inconsciente, elle représente le réservoir pulsionnel de la psyché.
  • Les pulsions primitives de vie et de mort lui sont associées.
  • Cette instance est régie par le principe de plaisir et ne cherche qu’à satisfaire ses désirs de façon immédiate.
  • Le Ça ne tient pas compte de la réalité.
  • Pulsion = poussée qui vise à une satisfaction. C’est une représentation psychique d’une excitation somatique endogène.

Le « Moi » :

  • Instance qui émerge progressivement du Ça au cours de la croissance et du contact de l’enfant avec le monde extérieur.
  • Le Moi mature gère les pulsions et contraintes du Ça et les exigences du Surmoi, et permet une harmonie de ceux-ci en étant guidé par le principe de réalité.
  • Cette fonction médiatrice est exercée notamment à l’aide des mécanismes de défense.
  • Il agit dans les trois niveaux de conscience.

Le « Surmoi » :

  • Instance responsable de déterminer les règles de conduite et les lois qui déterminent le comportement du Moi.
  • Il représente les normes morales, les valeurs et les idéaux du conscient.
  • Il a un rôle de censeur et de juge (il critique, punit, juge et énonce les objectifs à atteindre).
  • Bref, il fournit l’idéal auquel l’individu doit se comparer pour guider sa conduite.
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14
Q

Théorie psychanalytique:

Vrai ou faux? Le moi est entièrement conscient.

A

Faux. Le Moi est présent dans tous les champs de la conscience.

Par exemple : conscient → prise de décision, inconscient → mécanisme de défense.

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15
Q

Théorie psychanalytique:

Décrire le rôle des mécanismes de défense dans la Deuxième Topique de Freud

A

Les mécanismes de défense sont présents afin de maintenir l’homéostasie au sein du Moi, entre les poussées du Ça et les exigences du Surmoi. Il permet donc de maintenir à distance les pulsions considérées comme indésirables par le Surmoi. Une variété de mécanisme est utilisée chez un Moi sain, comme par exemple l’anticipation, lorsqu’il y a menace à l’intégrité d’une personne.

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16
Q

Théorie psychanalytique:

Qu’arrive-t-il si l’intensité des conflits entre les différentes instances dépasse les capacités de défense et d’adaptation?

A

Une névrose survient (psychopathologie) :

  • Le Moi utilise alors de manière stéréotypée et inflexible les mêmes méthodes défensives à chaque fois que la menace pulsionnelle survient
  • Les désirs, les pensées et les affects inacceptables sont maintenus dans l’inconscient, mais apparaissent sous forme déformée comme des symptômes.
  • L’individu évite les situations qui provoquent ces pulsions et réduit son champ d’activité
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17
Q

Théorie psychanalytique:

De quoi parle la troisième topique?

A

évoque des stades de formation de la personnalité

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18
Q

Théorie psychanalytique: 3ième topique

Nommer les stades

A
  1. Oral (0 à 14 mois) = Stade de dépendance
  2. Anal (14 mois à 3 ans) = Stade de l’autonomie
  3. Phallique/oedipien (3 à 6 ans) = Organisation du Surmoi
  4. Latence (6 à 12 ans)
  5. Génital (Puberté - Fin adolescence)
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19
Q

Théorie psychanalytique: 3ième topique

Décire le stade oral et anal

A
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20
Q

Théorie psychanalytique: 3ième topique

Décrire le stade phallique/oedipien

A
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21
Q

Théorie psychanalytique: 3ième topique

Décire le stade de latence et le stade génital

A
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22
Q

Théorie psychanalytique: 3ième topique

Vrai ou faux? C’est durant la période de latence que le Moi se renforce en se débarrassant du refoulement.

A

Faux.

Le Moi se forme certes durant la période de latence, mais il ne se débarrasse pas du refoulement. Au contraire, il déploie de nombreux mécanismes de défense, dont le refoulement, l’identification et la sublimation

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23
Q

Historique et bases théoriques: Expliquer le fondement de la méthode psychanalytique

A

Le fondement de la méthode psychanalyste est de demander au patient de parler le plus librement possible, dans le but d’amener à la conscience des éléments de vie conflictuels et refoulés. Ces conflits inconscients et mécanismes de défense utilisés sont par la suite analysés, avec pour objectif de faire disparaître les symptômes névrotiques.

C’est en quelque sorte le contraire de l’hypnose qui utilise la suggestion.

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24
Q

Historique et bases théoriques:

Nommer deux grands principes de base à la relation analytique

A
  • Le transfert
  • Le contre-transfert
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25
Q

Historique et bases théoriques:

Décrire le concept de transfert

A

Ce sont les émotions, les attributs, les qualités d’une figure significative du passé (souvent un parent) que le patient projette sur le thérapeute

Bref : Patient → thérapeute.

  • Il s’agit d’une « répétition des prototypes infantiles vécue avec un sentiment d’actualité marqué »
  • Le patient fait donc jouer des figures parentales au thérapeute tel qu’il les a subjectivement vu dans le passé
  • Il est positif ou négatif, selon les sentiments tendres ou hostiles à l’égard du thérapeute.
  • Initialement considéré comme un obstacle par Freud, il est aujourd’hui un élément clé en psychanalyse.
  • Ex : un patient ne peut pas s’exprimer devant son thérapeute sans se sentir jugé ; la relation qu’il avait avec son père s’est inscrite sous le sceau de la persécution durant son enfance.
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26
Q

Historique et bases théoriques:

Décrire le concept de contre-transfert

A
  • Ce sont l’ensemble des réactions affectives, cognitives et comportementales du thérapeute envers son patient
  • Bref : thérapeute → patient.
  • Résulte habituellement du transfert du thérapeute envers le patient ou des caractéristiques psychodynamiques du patient
  • Existe 2 types: Indirect & Direct
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27
Q

Historique et bases théoriques:

Décrire le contre-transfert indirect

A

Survient lorsque « l’objet qui mobilise le contre-transfert du thérapeute ne provient pas du patient lui-même, mais d’autre chose »

  • Inclut également le transfert que le thérapeute pourrait faire envers le patient, si ce dernier évoque une figure particulière de son passé. Dans un tel cas, les conflits émotionnels non conclus d’autrefois pourrait infiltrer l’entrevue. Il est du devoir du thérapeute de faire une introspection détaillée dans le but de découvrir quels éléments (physiques, psychologiques ou autres) motivent cette association et également de déterminer si ses réactions sont secondaires à ce transfert ou non.
  • Ex : jeune thérapeute qui focalise son attention sur des pensées orientées par les commentaires de son supérieur → contre-transfert indirect (mais non dû à un transfert de la part du thérapeute).
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28
Q

Historique et bases théoriques:

Décrire le contre-transfert direct

A

Induit principalement par le patient et par la nature du transfert avec ce dernier.

Comprend deux sous-types de contre-transfert direct :

Contre-transfert concordant :

  • le thérapeute s’identifie au principal état émotionnel du patient ⇒ Le thérapeute identifie son Moi avec le Moi du patient.
  • Elle facilité généralement l’empathie
  • Ex : si le patient explique être la victime d’une mère humiliante, le thérapeute pourrait ressentir des émotions de honte et même ressentir de la sympathie pour lui.

Contre-transfert complémentaire :

  • Le thérapeute s’identifie plutôt aux objets internes du patient, avec lesquels le Moi du patient est en relation.
  • Dans cette forme de transfert, le thérapeute est souvent conduit à s’identifier à des parties rejetées, clivées et projetées du patient.
  • S’inscrit dans la théorie des relations objets.
  • Ex : Un thérapeute s’identifie à la mère du patient et formule des remarques critiques à l’égard du patient.
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29
Q

Historique et bases théoriques:

Expliquer l’impact que peut avoir le contre-transfert?

A

S’il est bien perçu par le thérapeute, le contre-transfert est une source précieuse d’information sur le monde intérieur du patient et sur la nature des conflits à l’origine de ses souffrances. D’où l’importance pour le thérapeute d’être sans cesse aux aguets des réactions affectives que le patient suscite en lui.

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30
Q

Psychologie du Moi:

Décrire l’approche thérapeutique d’Erikson

A

Erikson a développé son approche thérapeutique en rupture avec les principes fondamentaux freudiens.

Certes Erikson développe son approche en adhérant aux principes psychanalytiques fondamentaux dans leur ensemble, mais il accorde une importance beaucoup plus grande aux mécanismes mentaux adaptatifs issus du Moi, ainsi qu’à l’influence de l’environnement sur le développement de l’individu. Les dimensions interpersonnelles, sociales et culturelles sont au fondement des stades de développement de sa théorie, contrairement à Freud qui accorde beaucoup d’importance aux processus instinctuels

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31
Q

Psychologie du Moi:

Vrai ou faux? Hartmann conçoit que le Moi émerge du Ça à l’origine.

A

Faux.

Hartmann, contrairement à Freud, postule que le Moi est, dès la naissance, une instance autonome distincte du Ça, même s’ils proviennent du même substrat biologique.

32
Q

Psychologie du Moi:

Pour Erikson, qu’est-ce qu’un stade?

A

Pour Erikson, un stade est caractérisé par des problèmes particuliers à résoudre dans une visée développementale. Ces tâches intrapsychiques, mais aussi interpersonnelles, doivent être accomplies pour progresser au prochain stade de façon saine. Il est à noter que ces stades, contrairement à Freud, ne se termine pas après la puberté ; ils continuent jusqu’à la mort

33
Q

Psychologie du Moi:

Stades d’Erikson vs Stades de Freud

A
34
Q

Psychologie du Moi:

Nommer les stades d’Erikson

A
  1. Confiance ou méfiance fondamentale: 0-18 mois
  2. Autonomie ou honte et doute: 18 mois - 3 ans
  3. Initiative ou culpabilité: 3 ans - 6 ans
  4. Travail ou Infériorité: 6 ans - 12 ans
  5. Identité ou confusion ou diffusion des rôles: 12 ans - 20 ans
  6. Intimité ou isolement: 20 - 35 ans
  7. Générativité ou stagnation: 35-65 ans
  8. Intégrité ou désespoir: 65 ans et +
35
Q

Psychologie du Moi:

Décrire les 3 premiers stades d’Erikson

A
36
Q

Psychologie du Moi:

Décrire le stade de travail/infériorité et le stade identité/confusion/diffusion des rôles

A
37
Q

Psychologie du Moi:

Décrire le stade d’Erikson d’itimité/isolement, le stade de générativité/stagnation et le stade d’intégrité/désespoir

A
38
Q

Psychologie du Moi:

Vaillant est célèbre pour sa proposition des mécanismes de défense. Ses recherches cependant s’opposent aux conclusions d’Erikson. Vrai/Faux

A

Cette affirmation ne semble pas tout à fait juste puisqu’il corrobore le modèle des cycles de vie d’Erikson. Il observe une hiérarchie des mécanismes de défense du Moi, qui se construit à mesure que les hommes avancent en âge. Vaillant arrive par contre à la conclusion que les capacités d’adaptation des individus évoluent et dépendent davantage de leurs caractéristiques personnelles d’adaptation qu’à l’environnement

39
Q

Psychologie du Moi:

Vrai ou faux? Les personnes immatures ont tendance à utiliser l’humour pour s’adapter à leur environnement.

A

Faux.

Selon Vaillant, l’humour, tout comme l’altruisme, l’anticipation et la sublimation sont des mécanismes de défense matures qui permettent aux individus sains de faire face aux stresseurs de la vie. Les individus qui les utilisent sont plus enclin à montrer un ajustement normal à la vie (satisfaction conjugale, bon état de santé physique…)

40
Q

Mécanismes de défense:

Définir

A

Processus psychologiques automatiques et généralement inconscients qui protègent l’individu de l’anxiété, de facteurs de stress internes ou externes tels des conflits émotionnels.

41
Q

Mécanismes de défense:

Qui a été le chef de file du mouvement de l’Ego psychology?

A

Ce mouvement a été élaboré par Anna Freud, la fille de Sigmund Freud, qui a permis de décrire nombreux mécanismes de défense utilisés par le Moi pour gérer les conflits. C’est toutefois Hartmann qui a été le réel chef de file.

** Ego psychology = Psychologie du Moi = Approche qui s’est attardée à décrire une série de mécanimes de défense utilisés par le Moi pour gérer les conflits.

42
Q

Mécanismes de défense:

Nommer et décrire les 3 types de mécanismes de défense

A

Niveau adaptif élevé = accroit la gratification et permet de régler le conflit

Niveau adaptatif modéré-élevé = expulse de la conscience mais permet de régler le conflit

Niveau adaptatif faible = ne permet pas de régler le conflit puisqu’il y a trop grande distorsion ou agissement inadéquat

43
Q

Mécanismes de défense:

Nommer les mécanismes de défense à l’étude selon leur type

A

Niveau adaptatif élevé

  • Altruisme
  • Anticipation
  • Ascétisme
  • Humour
  • Sublimation
  • Suppression ou répression

Niveau adaptatif modéré/élevé

  • Déplacement
  • Dissociation
  • Formation réactionnelle
  • Intellectualisation
  • Isolation de l’affect
  • Refoulement
  • Annulation rétroactive

Niveau adaptatif faible

  • Déni
  • Fantaisie schizoïde
  • Passage à l’acte
  • Passivité-agressivité
  • Projection
  • Rationalisation
  • Régression
  • Somatisation
  • Clivage
  • Identification projective
44
Q

Mécanismes de défense:

Altruisme

A

La personne satisfait ses propres besoins en répondant aux besoins des autres. Le conflit tourne autour d’une détresse liée à des situations stressantes de son passé, dans lesquelles elle n’a pas trouvé toute l’aide nécessaire.

Ex : « Ça me fait du bien d’aider quelqu’un qui vit la même chose que j’ai vécu avec tant de difficulté ».

45
Q

Mécanismes de défense:

Anticipation

A

La personne anticipe les conséquences émotionnelles de problèmes à venir et ressent une détresse en se représentant des idées et des affects stressants. Ce scénario anticipatoire, cette répétition mentale permettant néanmoins à la personne d’élaborer une réponse plus adaptée au conflit qui peut survenir et à l’angoisse qu’elle pourrait affronter.

Ex : Une personne imagine la réaction de ses parents avant de leur annoncer une nouvelle difficile

46
Q

Mécanismes de défense:

Ascétisme

A

La personne adopte une discipline volontaire du corps et de l’esprit cherchant à tendre vers une perfection, par une forme de renoncement ou d’abnégation (renoncement de soi-même et de ses besoins). Bref, on essaie d’avoir un esprit pur, de viser le « noble ».

47
Q

Mécanismes de défense:

Déni

A

La personne adopte une non-considération d’une partie de la réalité.

Ex : Un patient présent à l’urgence pour douleur thoracique refuse tout examen complémentaire, disant que l’épisode est fini

48
Q

Mécanismes de défense:

Déplacement

A

La personne déplace un sentiment ou une réponse d’un objet vers un autre. Le déplacement autorise plus facilement l’expression de l’affect et de la gratification de la pulsion, car l’objet sur lequel s’effectue le déplacement est habituellement moins menaçant que l’objet initial qui a inspiré ce sentiment.

Ex : Au retour d’une journée de travail épuisante, un homme se fâche contre son chien

49
Q

Mécanismes de défense:

Dissociation

A

La personne vit une altération des fonctions d’intégration de la conscience, de la mémoire, de la perception de Soi ou de l’environnement. L’affect ou la pulsion s’exprime alors hors du conscient. La dissociation sert à « dissoudre » le matériel psychique trop menaçant ou anxiogène. Les états de transes, d’amnésie ou de dépersonnalisation font partie de cette catégorie.

Ex : Une jeune fille victime d’agression sexuelle répétée à l’impression de quitter son corps au moment de l’acte

50
Q

Mécanismes de défense:

Fantaisie schizoïde

A

Consiste à se réfugier dans l’imaginaire de sorte à oublier les conflits ou les aspects désagréables de la réalité. Bref, avoir des rêves de puissance, qui l’aveuglent, ce qui permet de vivre dans la misérabilité.

51
Q

Mécanismes de défense:

Formation réactionnelle

A

La personne substitue à un comportement, à des pensées ou à des sentiments inacceptables d’autres qui leur sont diamétralement opposés. La formation réactionnelle permet d’éviter un sentiment de culpabilité ou peut alimenter le souhait de se sentir moralement supérieur.

Ex : Une femme catholique ressent une pulsion sexuelle avant le mariage et devient soeur.

52
Q

Mécanismes de défense:

Humour

A

La personne met de l’avant des aspects amusants ou ironiques de la situation qu’elle vit. L’humour tend à relâcher la tension provoquée par le conflit d’une manière qui permet à tous d’être plus à l’aise. Ceci n’est pas les commentaires moqueurs ou cinglants qui créent un malaise.

Ex : Un conférencier sur le deuil constate que son projecteur ne fonctionne pas et dit « je vais devoir en faire le deuil! »

53
Q

Mécanismes de défense:

Intellectualisation

A

La personne s’adonne à un usage excessif de pensées abstraites ou de généralisations (ex : se créer une théorie pour expliquer ses gestes) pour contrôler ou minimiser ses sentiments gênants. Elle parle en termes généraux, livresques ou à la 3e personne pour mettre ses émotions à distance. Elle accorde une prépondérance à la pensée abstraite pour bloquer l’émergence et la reconnaissance des affects et fantasmes.

Ex : Suite à une rupture amoureuse, le garçon se dit « le concept de liaison amoureuse ne tient de tout façon plus la route dans notre société actuelle ».

54
Q

Mécanismes de défense:

Introjection

A

Processus par lequel un sujet transpose, sur un mode fantasmatique, des objets extérieurs partiels ou totaux, ou encore des qualités de ces objets, dans les différentes instances de son appareil psychique.

55
Q

Mécanismes de défense:

Isolation de l’affect

A

La personne sépare les idées des sentiments qui leur étaient initialement associés. Elle perd le contact avec les sentiments associés à une situation donnée, alors qu’elle reste consciente des éléments cognitifs.

Ex : Une personne décrit une situation difficile sans sentiment, comme un narrateur extérieur

56
Q

Mécanismes de défense:

Passage à l’acte

A

La personne se tourne vers l’action pour éviter d’entrer en contact avec des sentiments ou des représentations mentales désagréables d’elle-même. Il s’agit d’une défense inadaptée puisque sa motivation profonde est inconsciente. Elle n’atténue pas le conflit intérieur et peut être nocif pour la personne ou autrui.

Ex : Une jeune femme s’automutile après avoir vécu une expérience de rejet avec son partenaire amoureux

57
Q

Mécanismes de défense:

Passivité/Agressivité

A

La personne sabote autrui de façon indirecte et non combative, en utilisant des attitudes passives qui consistent en diverses formes de résistance, d’impuissance apparente ou d’évitement dans les activités et les relations interpersonnelles. Très présent chez les adolescents.

Ex : Un employé se présente tard à une réunion qui a pour objectif de prendre une décision avec laquelle il est en désaccord.

58
Q

Mécanismes de défense:

Projection

A

La personne attribue à tort à autrui ses propres sentiments, ses pulsions ou ses pensées inacceptables. La projection névrotique expulse hors de la personne des émotions ou des motivations désagréables ou qui la rendent trop vulnérable.

Ex : J’ai envie de tuer un homme, alors je lui dit que j’ai l’impression qu’il veut me tuer.

59
Q

Mécanismes de défense:

Rationalisation

A

La personne cherche à donner une explication cohérente, logique, acceptable, morale à une attitude, un sentiment dont elle ne perçoit pas les véritables motifs afin de dissimuler à elle-même et à autrui les motivations réelles de ses pensées. Très présent chez les anti-sociaux.

Ex : Une personne donne plus d’explications que nécessaire à ses actes

60
Q

Mécanismes de défense:

Refoulement

A

La personne expulse de sa conscience des désirs, des pensées ou des expériences pénibles. Le sentiment peut rester conscient, mais il est détaché des idées qui y sont rattachées.

Ex : La personne « oublie » de signer le chèque de son loyer à son propriétaire

61
Q

Mécanismes de défense:

Régression

A

Passage d’un état psychique plus avancé à un stade plus archaïque du développement

62
Q

Mécanismes de défense:

Somatisation

A

C’est une forme de déplacement, mais le déplacement se fait « à l’intérieur ». Il ne déplace pas le problème sur un objet, mais sur une partie de lui.

Ex : idées homosexuelles à la vue de quelqu’un du même sexe→ devient aveugle

63
Q

Mécanismes de défense:

Sublimation

A

La personne canalise ses sentiments et pulsions inadaptées vers un comportement socialement acceptable, le plus souvent altruiste ou spirituel.

Ex : Compétitivité et agressivité dans des compétitions sportives

64
Q

Mécanismes de défense:

Suppression/Répression

A

La personne évite délibérément et consciemment de penser à des problèmes, des désirs ou des expériences pénibles, mais temporairement. C’est un report, afin de garder le focus sur quelque chose de plus pressant.

Ex : Mettre de côté ses tensions conjugales pour se concentrer sur son travail

65
Q

Mécanismes de défense:

Clivage

A

La personne compartimente des états affectifs opposés et ne parvient pas à intégrer ses propres qualités et défauts, et ceux des autres dans des images cohérentes. Ne pouvant éprouver simultanément des affects ambivalents, la personne n’est pas nuancée et le Soi et les objets alternent entre des positions opposées. Beaucoup de noir ou blanc.

Ex : D’une séance à l’autre, une femme se décrit soit comme « une ordure digne d’aucun amour » ou d’une « femme injustement célibataire, puisque dotée de tant de qualités » (clivage du soi)

66
Q

Mécanismes de défense:

Annulation rétroactive

A

La personne utilise des mots ou des comportements visant à corriger symboliquement des pensées, des sentiments ou des actes jugés inacceptables. Ce mécanisme vise à annuler après coup et à considérer comme non advenu un acte ou une pensée à l’origine d’un conflit psychologique.

Ex : Une patiente dit : « parfois mon mari me rend folle, non ce n’est pas vrai, pas vraiment folle »

67
Q

Mécanismes de défense:

Identification projective

A

Pour ce mécanisme, il faut être au moins 2. 1 qui reçoit et l’autre qui projette. Il doit y avoir un lien entre les 2 (canal de communication). C’est passer une partie de son problème sur l’autre personne alors qu’il n’y a pas raison de le passer à l’autre. C’est une forme de projection, mais la personne ne désavoue pas totalement ce qui est projeté.

Ex : Contre-transfert direct

68
Q

Mécanismes de défense:

Les mécanismes sont-ils conscients ou inconscients?

A

Tous ces mécanismes de défense sont inconscients sauf la suppression qui est semi-consciente.

69
Q

Décrire le modèle bio-psycho-social

A

En considérant ces 3 composantes, il impose au médecin de considérer la totalité du patient avant de poser son diagnostic ou d’amorcer un traitement. Il ne s’agit pas d’une liste de symptômes à cocher

70
Q

Comment se fait le dx en psychiatrie?

A

Aujourd’hui, avec les connaissances médicales acquises, il est clair et certain que les maladies psychologiques ont une composante biologique associée, qui est nécessaire au début de la pathologie. Un polymorphisme génétique peut être une base pour plusieurs maladies psychiatriques. Toutefois, il n’existe pas de marqueur biologique fiable et spécifique afin d’orienter à coup sur le diagnostic et traitement.

Le diagnostic psychiatrique se base alors sur un examen clinique attentif avec beaucoup d’observation.

71
Q

Décrire la causalité circulaire

A

Il permet de saisir les interactions entre les processus biologiques et les fonctions affectives et cognitives. Il permet entre-autre de comprendre les effets des thérapies, puisque la modification d’un aspect modifie également un autre :

  • Les médicaments modifient la biologie
  • Les psychothérapies modifient les cognitions, les émotions et les comportements
  • La thérapie familiale ou les programmes de réinsertions sociales modifient l’environnement
72
Q

Que nécessite une thérapie pour être efficace?

A

Pour être efficace, une thérapie doit modifier la physiologie cérébrale. Aujourd’hui, les techniques d’imagerie cérébrale permettent de prouver que les psychothérapies remanient les processus biochimiques et mènent à des sentiments, pensées et actions. C’est le relation thérapeute-patient qui permet d’user de la plasticité cérébrale pour reconfigurer les connexions neuronales. Cette grande plasticité du cerveau est également très fortement influencée par l’environnement, d’où l’utilité des thérapies familiales et programmes de réinsertions sociaux. Les expériences vécues durant l’enfance et celle de la vie façonnent la cytoarchitecture du cerveau et sa physiologie. C’est le cerveau qui permet l’interaction avec l’environnement

73
Q

Qu’est-ce qu’une formulation de synthèse?

A

C’est une sorte de synthèse des informations tirées de l’entretien médical qui classe l’information pertinente afin d’arriver à une compréhension bio-psycho-sociale du patient. Il permet ensuite d’élaborer un plan de traitement spécifique à son contexte.

Le tableau de synthèse est classé selon des facteurs biologiques, psychologiques ou sociaux, lesquels peuvent être prédisposants, perpétuants, protecteurs ou précipitants.

74
Q

Formulation de synthèse:

Facteurs bio vs psy vs sociaux

A
  • Les facteurs biologiques réfèrent aux facteurs génétiques, médicaux, pharmacologiques (incluant les psychotropes) propres au patient.

o Ils peuvent découler des antécédents personnels familiaux

o Ils peuvent découler des traitements pharmacologiques

o Ils peuvent découler de ses habitudes de vie et de consommation.

  • Les facteurs psychologiques s’inspirent d’une ou plusieurs théories psychopathologiques (psychodynamique, cognitive, comportementale, systématique, développemental d’Erikson, etc…). Elle concerne:

o Les caractéristiques du Soi

o Les mécanismes de défense

o Les enjeux au développement émotionnel

o Des aspects cognitifs

o La spiritualité

- Les facteurs sociaux réfèrent

o Au contexte de vie antérieur et actif

o Fonctionnement quotidien

o Évènement de vie significatif

o Relations interpersonnelles

o Réseau de soutien social

o Impact de la culture

75
Q

Formulation de synthèse:

Niveau prédisposant vs perpétuant vs protecteur vs précipitant

A
  • Le niveau prédisposant réfère au contexte d’avant sa naissance ainsi que de son enfance.
  • Le niveau perpétuant sont les habitudes de vie au long terme.
  • Le niveau protecteur révèle de ce qui favorise la santé
  • Le niveau précipitant identifie des facteurs récents qui peuvent avoir déclenché l’épisode.
76
Q

Formulation de synthèse:

Nice exemples

A