La schizophrénie et les autres troubles psychotiques Flashcards
Définir ce qu’est la psychose
= Maladie du cerveau qui cause une perturbation du contact avec la réalité
Sx positifs:
- sont des ajouts à la réalité et aux pensées
- causés par un trouble de transmission de la dopamine
- 4 niveaux: Hallucinations, Délires, Trouble de l’organisation de la pensée/association d’idées incohérentes, Comportement désorganisé
Définition psychose: Définir et décrire les différents types d’hallucinations
= perceptions sensorielles en l’absence de stimuli réel
Définition psychose: Hallucinations chez les enfants
- Les hallucinations en schizophrénie surviennent typiquement chez un patient bien éveillé et non confus.
- Les hallucinations sont fréquentes chez les enfants, sans que ce soit un phénomène pathologique.
- Leur présence en bas âge prédispose tout de même beaucoup à la pathologie schizophrénique.
- L’anxiété et la fièvre sont souvent des phénomènes hallucinogènes chez ces derniers.
- Le compagnon imaginaire chez l’enfant est à distinguer d’une schizophrénie à début précoce, notamment par le fait que ce dernier s’amuse avec son compagnon uniquement dans des moments non publics.
- De plus, afin de parler d’hallucinations véritables, l’enfant doit avoir un sensorium clair (ø T°, ø délirium, ø drogues).
Définition psychose: Définir et décrire les délires
= erreurs de logique et d’interprétation entraînant des déductions erronées.
- Se définit classiquement comme une conviction erronée, irréductible par la logique.
- Amènent 3 types de distorsion:
- biais du type « sauter prématurément aux conclusions »
- biais d’attribution (croire que certaines pensées / émotions / impulsions proviennent d’influences externes à soi)
- déficits de la théorie de l’esprit (difficulté à concevoir ce que l’autre pense pour comprendre ce qu’il désire, imagine ou croit, donc comprendre l’autre et ses motivations).
Définition psychose: Caractéristique des délires schizophréniques
sont caractérisés:
- par leur bizzarerie
- l’élaboration de ceux-ci dépendent du QI du patient (faible : délire concret / frustre vs élevé : délire fantaisiste et compliqué).
Définition psychose: Définir et décrire le trouble de l’organisation de la pensée/association d’idées incohérentes
Perte de la valeur de communication du langage ⇒ il devient incompréhensible.
Peut prendre diverses formes :
o Déraillement ou discours tangentiel : glissement des idées, par exemple parler de politique et finir en discutant de bloques Lego.
o Illogisme : forme de discours ou les conclusions ne suivent pas la logique, par exemple « j’instaure un logiciel d’examen sur ordinateur » donc tout le monde a un ordinateur adéquat.
o Néologisme : création de nouveaux mots (rare mais typique de la schizophrénie)
o Jargonaphasie : discours composé d’onomatopées ou de sons « Blah-heuh-hi-han »
Définition psychose: Définir et décrire le comportement désorganisé
Faible capacité d’anticipation
Par exemple, dans la schizophrénie, la capacité d’anticipation est faible en raison de l’hypofrontalité, et le raisonnement est perturbé à cause du délire.
Le patient peut alors accomplir une variété d’actions erratiques, sans but, que l’entourage trouve bizarres (ex : collectionner des ordures, porter des vêtements trop chauds en été).
En schizophrénie, les sx positifs sont-ils tjrs présents?
Il est à noter que ces symptômes positifs sont présents de façon transitoires et ne sont pas tous simultanément présents. Ceux présents de façon chronique sont considérés comme résiduels / résistants au traitement.
Schizo: Décrire l’incidence (dans le monde, H vs F, Âge)
L’incidence de la schizophrénie varie dans le monde de 0,3 – 2,7 % en raison d’une variété de composantes environnementales.
Au Québec, on rapporte une incidence annuelle de 0,42 – 0,94 % et une prévalence à vie de 0,59 – 1,46 %.
Schizo: Risque de transmission
- 1 % dans la population générale
- 3 % si parent du 2e degré touché (oncle / tante / cousin / cousine)
- 10 % si parent du 1er degré touché (mère / père / frère / sœur)
- 10 % si jumeau dizygote touché
- 40 % si les 2 parents sont atteints
- 50 % si jumeau monozygote atteint
Schizo: Étiologies
- Comme bien des maladies, il n’existe pas de causes uniques permettant le développement de la schizophrénie. Ce serait plutôt l’interaction entre une multitude de causes potentielles.
- Le modèle de compréhension vise plutôt à unifier ces facteurs disparates et s’appuie sur le modèle de vulnérabilité au stress qui permet de réunir les diverses facettes.
- Ce modèle démontre bien que la seule présence des facteurs physiologique est insuffisante pour provoquer l’apparition de la maladie. Effectivement, il doit s’ajouter certains types de stress pour que la maladie arrive.
Schizo: Modèle vulnérabilité-stress
Nommer les éléments compris dans la vulnérabilité neurpsychologique
- Anomalies génétiques
- Anomalies cérébrales
- Dysfonction des NT
Schizo: Modèle vulnérabilité-stress
Décrire l’influence des anomalies génétiques
- Impact variable dû à un effet d’addition de risques génétiques entraînant une hétérogénéité des tableaux cliniques.
- Relève d’un bon nombre de gènes combinant leurs effets pour déclencher la maladie quand le risque dépasse un certain seuil
- Existe aussi un facteur d’épigénétique (20 %)
1. Marqueurs génétiques : On retrouve différents signes neuropsychologique mesurables chez les individus atteints ou à risques tels que la poursuite oculaire anarchique.
2. Études familiales : Plus les parents porteurs sont génétiquement proches, plus le risque est grand. De plus, le risque double si le proche débute la maladie en âge précoce par rapport à l’âge adulte. Le tableau le plus courant est un patient dont les parents auraient le génotype sans le phénotype (porteurs asymptomatiques) et des seconds proches atteints
- *3. Études de jumeaux :** Les jumeaux homozygotes ont une concordance de 50 %. C’est la meilleure preuve qu’il y a une composante génétique, malgré que celle-ci soit insuffisante pour déterminer l’apparition de la maladie. De plus, ceci soutient la thèse que l’élément déclencheur est après la naissance, mais que des complications obstétricales (anté et périnatales) peuvent aussi potentiellement expliquer l’atteinte, selon le fait que l’enfant de plus faible poids est plus souvent atteint.
- *4. Études d’adoption :** Le facteur d’adoption n’a pas d’influence (sauf si la mère biologique est atteinte de schizophrénie et famille d’accueil ayant une communication perturbée).
Schizo: Modèle vulnérabilité-stress
Décrire les 4 anomalies cérébrales
Histologiques : Il existe des anomalies de la migration des cellules dans la région limbique (hippocampe, cortex entorhinal, amygdale, thalamus, cingulum, septum), ce qui renforcie l’idée d’une trouble du développement du cerveau lors de la phase fœtale.
Immunologiques: Des lésions cérébrales pourraient être reliées à une atteinte auto-immune chez certains patients. Des virus neurotrophiques (CMV, HSV, rétrovirus, VIH) peuvent directement infecter le cerveau, ou alors des autoanticorps viendraient perturber le développement cérébral et causer des symptômes de schizophrénie.
Structurales : Il est de plus en plus admis que la schizophrénie est une maladie neurodéveloppementale avec des composantes neurodégénératives puisqu’il existe des changements (ex : élargissement des ventricules) qui arrivent avant l’apparition des symptômes et que certains changements (ex : perte progressive de matière grise) se perpétue dans le temps.
Imagerie Fonctionnelle: On voit dans changements fonctionnels lors de certains symptômes (ex : aire de Broca activée lors des discours intérieur et aire de Wernicke lors des hallucinations auditives) et une diminution de l’activité de certaines aires cérébrales chez les schizophrènes. Les trois zones interreliées affectées sont le cortex préfrontal, le cortex temporal et le cortex limbique, et dépendamment de quelles zones sont les plus touchées, il y a variabilité des symptômes.
Schizo: Modèle vulnérabilité-stress
Nommer les 3 NT impliqués
Dopamine
Sérotonine : La sérotonine a un effet modulateur sur l’expression émotive, et elle semble plus élevée (diminution de l’enzyme la dégradant) chez les schizophrènes.
Glutamate : On pense que la surstimulation glutaminergique a un effet toxique sur les neurones et cause une dégénérescence neuronale aboutissant à une hyperactivité dopaminergique. La mauvaise régulation de la transmission dopaminergique chez les schizophrènes serait la voie commune finale de la pathologie, précédemment causée par un trouble au niveau du système glutaminergique (origine neurochimique).
Schizo: Modèle vulnérabilité-stress
Décrire le rôle de la dopamine
La DA serait associée à la vigilance → une surproduction de DA mènerait à une survigilance aux stimuli et pourrait provoquer les symptômes. Un évènement normal peut être considéré comme un évènement d’une grande signification pour l’individu.
Les personnes atteintes de schizophrénie présentent :
- Une plus grande synthèse de DA
- Une décharge plus importe de DA selon un stimulation
- Une plus grande quantité de DA dans la synapse
Il est à noter que les antipsychotiques utilisés dans le traitement de la schizophrénie ont tous la propriété de bloquer la transmission de la DA au niveau des récepteurs DA1 et DA2. Considérant que 30% des patients ne répondent pas aux antipsychotiques, il faut en déduire que la DA et sa transmission ne peut à elle seule expliquer les symptômes
Schizo: Modèle vulnérabilité-stress
Décrire les stresseurs biologiques
Cannabis et autres drogues : Ces drogues surstimulent la dopamine et augmentent le risque d’être atteint de schizophrénie de 2 à 25 fois.
On pense que ces substances peuvent précipiter la schizophrénie en :
- Produisant des symptômes psychotiques transitoire chez tout individu
- Déclenchant une schizophrénie plus précocement chez les patients prédisposés
- Intensifiant les symptômes d’un patient schizophrène
- Provoquant des rechutes des patients en rémission ou qui cessent leur médication
Complications obstétricales : Sauf chez les patients dont la survenue de la schizophrénie est précoce (< 12 ans), la survenue d’événement obstétrical augmente le risque de schizophrénie, probablement en affectant le développement cérébral / potentialisant l’effet de l’hypoxie cérébrale.
Schizo: Modèle vulnérabilité-stress
Décrire les stresseurs psychosociaux
Schizo: Décrire les critères DSM
Schizo: Décrire les spécifications possibles (DSM)
Schizo: Présentation clinique selon la chronologie
Lorsque l’on regarde la clinique d’un schizophrène, son épisode aigu de psychose est empreint de symptômes dit « positifs ». Or, il existe plusieurs s_ymptômes que l’on qualifie de précurseurs_ à un épisode psychotique. Il ne faut pas oublier que les patients vivent des perturbations psychologiques même lorsqu’ils ne sont pas en psychose aigue. Ceux-ci sont notamment représentés par des symptômes négatifs, des troubles ocgnitifs et des symptômes affectifs.
Symptômes pré-morbides = Comportements et idées bizarres :
- Difficulté de socialisation
- Anomalies développementales
- Rituels / habitudes bizarres
- Difficultés cognitives
Symptômes prodromaux
- Symptômes négatifs
- Détérioration du niveau de fonctionnement antérieur (s’installe sur 2 – 3 ans)
- Sentiment de malaise
- Plaintes somatiques vagues
- Difficultés cognitives
- Angoisse qui s’intensifie
- Perte du sommeil
- Sentiment de perte de contrôle sur ses pensées
Symptômes en phase aigue = Symptômes psychotiques aka positifs
- Hallucinations
- Délires
- Incohérence des propos
- Désorganisation du comportement
Schizo: Présentation clinique
Quels sont les sx précurseurs d’un épisode psychotique?
- Troubles psychologiques (perturbation du sommeil, perte d’appétit, sentiment de malaise sans raison apparente)
- Troubles affectifs (anxiété, perplexité, tension, surexcitation, perte d’intérêt envers l’entourage, sentiment d’inutilité, dépression)
- Troubles comportementaux (agitation, nervosité, bizarreries, diminution des contacts avec les amis)
- Troubles cognitifs (diminution de la concentration, pertes de mémoire)
- Élaboration délirantes (impression d’être persécuté, ridiculisé, que les autres parlent de soi, accroissement des préoccupations religieuses)
- Troubles perceptuels (illusions, couleurs apparaissent plus ternes / plus brillantes, apparition d’hallucinations fugaces)
Schizo: Présentation clinique
Décrire les symptômes négatifs
- Se caractérisent par une absence de comportements attendus.
- Diminution (idée de soustraction) des aptitudes usuelles d’un individu.
- Ce sont des symptômes précurseurs de la schizophrénie et leurs apparitions est insidieuses dès le début de la maladie, mais peuvent également persister après la disparition des symptômes positifs ⇒ sont donc résiduels, déficitaires et souvent permanents.
En voici quelques-un:
- Affect inapproprié, aplati ou émoussé
- Alogie
- Aboulie ou apathie
- Anhédonie et asocialité
- Déficit de l’attention
Schizo: Présentation clinique
Sx négatifs: Décrire l’affect innaproprié/aplati/émoussé
En phase aigüe, une réponse émotive incongrue et excessive (par exemple : une anxiété massive et morcelante) accompagne certains délires ou certaines hallucinations.
C’est une discordance idéoaffective, soit une dissociation entre l’affect (ce que la personne semble éprouver) et la pensée (ce que la personne croit éprouver).
Schizo: Présentation clinique
Sx négatifs: Décrire l’alogie
Difficulté de conversation manifestée par :
- Manque d’initiative pour amorcer ou entretenir une conversation
- Augmentation du délai de réponse
- Pauvreté du discours avec des réponses évasives et brèves (même si une réplique peut être longue, elle ne contient que très peu d’information)
- Interruption subite de la conversation, un blocage.
Schizo: Présentation clinique
Sx négatifs: Décrire l’aboulie/apathie
manque d’énergie physique, négligence de l’hygiène, manque d’intérêt ou d’énergie, manque de persistance
Schizo: Présentation clinique
Sx négatifs: Décrire l’anhédonie et l’asocialité
= perte de plaisir à socialiser
C’est un manque d’intérêt social (asocialité), mais différent du comportement antisocial où dans ce dernier la personne profite des autres:
- Perte d’intérêt dans les activités de détentes, agréables (par exemple des fêtes)
- Diminution de la qualité et de la quantité des activités récréatives et des loisirs
- Incapacité à entretenir des relations intimes avec les membres de sa famille
- Effritement des relations avec les amis et les pairs
- Rareté des activités sexuelles impliquant des contacts avec des partenaires.
Schizo: Présentation clinique
Décrire les troubles cognitifs
- Se caractérisent par une difficulté à réagir aux stimuli appropriés et à inhiber ou filtrer les stimuli inappropriés qui interfèrent avec le traitement des informations et la réponse adéquate.
- Présents chez 85% des personnes atteintes de schizophrénie
- sont souvent les premiers symptômes à apparaître.
Les grands troubles que l’on observe sont :
- Trouble de concentration / d’attention / faible tolérance à l’effort
- Troubles de la mémoire globale / de travail / contextuelle et autobiographique
- Troubles des fonction exécutives (lobes frontaux → difficulté à planifier, conceptualiser, et réaliser une tâche ; organiser des séquences d’actions ; anticiper les conséquences)
Il est à noter que les personnes atteintes de schizophrénies sont au courant de leur déficit cognitif, mais ne savent pas comment les corriger, d’où l’importance de leur proposer des solutions.
Schizo: Présentation clinique
Troubles cognitifs: Décrire chaque type de trouble et le test dx associé
Schizo: Présentation clinique
Décrire les sx affectifs
L’intensité des émotions vécues est exprimée de façon inappropriée à cause d’une dysrégulation affective. Les personnes atteintes de schizophrénie ne réussissent pas à communiquer leurs expressions faciales ou l’intonation de leur voix. Bref, ils ont des émotions mais ne sont pas aptes à les exprimer
Chez l’enfant, il faut différencier cette présentation d’un syndrome autistique.
Schizo: Nommer 2 comorbidités courantes
- Risque suicidaire
- Risque d’abus et de violence
Schizo: Risque suicidaire comme comorbidité
- Prévalence
- Moments à risque
- Facteurs de risque
Chez le patient schizophrène, le risque suicidaire est augmenté de 20 à 25 fois. 4 patients sur 10 feront une tentative et 1 / 10 décèdera de son geste.
Puisque le patient démontre un affect émoussé ou discordant, les idées suicidaires et la dépression sont plus difficiles à détecter.
Les moments particulièrement à risque sont :
- Période s’accompagnant de fluctuations rapides de l’état mental
- Première année suivant le diagnostic
- Rechutes avec intensification des symptômes psychotiques, notamment les hallucinations impérieuses
- Période post-hospitalisation ou transfert d’équipe traitante
- Phase précoce du rétablissement, associée à des difficultés d’adaptation
Les facteurs de risque du suicide sont :
- sexe masculin
- jeune âge
- célibat
- fonctionnement prémorbide élevé
- abus de substances
- tentatives précédentes
- dépression comorbide.
Schizo: Risque d’abus et de violence comme comorbidité
- En raison de l’altération du jugement présent, les patients psychotiques sont plus vulnérables à la maltraitance (surtout les femmes).
- Ils ont également souvent une histoire passée de victimisation (abus verbal, physique ou sexuel, durant l’enfance, à l’école, au travail, itinérance, blessures accidentelles, etc.).
- Notons que la plupart des gens atteints de maladie mentale ne sont pas violents, mais les schizophrènes sont plus sujets à faire violence surtout s’ils ne sont pas traités ou en interruption de traitement. Malheureusement, plusieurs patients apprennent leur diagnostic de schizophrénie dans un processus légal qui suit le geste violent, dans lequel le verdict est de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.
Schizo: DDX
Causes organiques ⇒ 5%
- Neuro
- Systémiques
- Métaboliques
- Infectieuses
- Génétiques
Psychoses secondaires aux drogues/alcool
- Attention lors du suivi puisque 75 % des psychoses dites « toxiques » ont en fait un diagnostic de bipolarité ou de schizophrénie associée
Bipolarité ⇒ à soupçonner si
- une expansivité et une sociabilité récemment accrues
- un sentiment d’exaltation ou d’euphorie
- un grand besoin de parler à tout moment / à n’importe qui
- une diminution du besoin de sommeil
Autisme ⇒ si commence dans la jeune enfance
Trouble psychotique bref
Trouble factice
Schizo: Traitement
Il y a-t-il un tx préventif?
Aucun traitement préventif n’est connu à ce jour pour empêcher le développement de la maladie.