Troubles de l'adaptation Flashcards
Définir les troubles de l’adaptation
Les troubles de l’adaptation consistent en la mésadapation à un ou plusieurs stresseurs psychosociaux de la vie. Ils sont l’échec des mécanismes d’adaptation psychobiologiques de l’individu. La notion de troubles de l’adaptation fait appel à celles de stress, de déséquilibre, de débordement des mécanismes de défense de la personne et d’épuisement de l’organisme.
Le diagnostic de trouble de l’adaptation suppose la survenue d’un événement stresseur considéré comme l’agent étiologique principal. S’en suit des symptômes psychiatriques et une atteinte fonctionnelle
Nommer et décrire les 3 phases du syndrome général d’adaptation de Hans Selye
A. La réaction d’alarme : mobilisation des ressources de défense pour faire face au stress
B. La phase de résistance : utilisation de ces ressources
C. La phase d’épuisement : l’organisme perd sa capacité de s’adapter au stimulus et différents troubles somatiques et psychiques peuvent apparaître, tels l’insomnie, des céphalées, de l’irritabilité, des difficultés de concentration et des troubles mnésiques.
Hommes vs femmes: Qui est le + à risque de trouble de l’adaptation?
On retient des études qu’en fonction des sexes, les troubles de l’adaptation surviennent dans un ratio de deux femmes pour un homme.
Il est à noter que les femmes célibataires sont encore plus à risque.
Quelle est l’estimation de la prévalence du trouble d’adaptation dans les études menées en première ligne?
Dans les études en première ligne, la prévalence se situe à 11-18%, quoique ces études soient relativement vieilles (avant 1990).
Nommer la population la + à risque de trouble de l’adaptation
Dans l’ensemble de ces études, on retient que ce trouble survienne plus souvent chez les adolescents, et qu’il est plus fréquent chez les femmes.
Nommer les 4 caractéristiques inhérentes aux stresseurs en trouble de l’adaptation
A. Ne sont pas exceptionnels (font donc partie de la vie quotidienne d’un grand nombre de personne)
B. N’atteignent pas un niveau décrit comme traumatique (guerre, agressions, etc.)
C. Peut être un stress positif (mariage) tout comme négatif (perte d’emploi)
D. Peut toucher le domaine psychosocial, personnel, environnemental, ou autre
E. La subjectivité de ce qui peut être perçu comme un stress
À quelles caractéristiques correspond un stress?
Il est à noter que le stress répond à quatre caractéristiques additives regroupées sous l’acronyme CINE :
C – Contrôle : manque de Contrôle sur le stresseur et la situation
I – Imprévisibilité : quelque chose de totalement inattendu se produit ou alors on ne peut savoir à l’avance ce qui va se produire
N – Nouveauté : quelque chose de jamais expérimenté survient
E – Égo : le stress amène une menace à l’Égo. Les compétences et le Moi sont mis à l’épreuve, l’individu doute de ses capacités.
Chez les adultes, quels types d’événements stresseurs sont les plus fréquents?
(En nommer quelques-uns pour les enfants et ados aussi)

Nommer, selon la tranche d’âge, le type de trouble d’adaptation le + fréquent
Enfants: Humeur dépressive ou anxieuse/dépressive
Ados: Humeur anxieuse ou troubles des conduites ou troubles des conduites/émotions
Adultes: Humeur dépressive
Nommer les types de relation possibles entre le stresseur et le trouble
1) Relation de type linéaire
2) Relation de type circulaire
- La réponse au stress agit sur le stresseur lui-même par rétroaction.
- Par exemple : un employé connait des tensions avec son superviseur → alcool→ retard les lundis → aggravation de ses problèmes.
3) Relation de type hélicoïdale
- La réponse au stresseur entraîne l’apparition de nouveaux stresseurs qui, à leur tour, empirent la situation initiale (spirale vers le bas).
- Par exemple : Un employé connait des tensions avec son superviseur → il boit et joue à la loterie → il connait des problèmes financiers → source de conflit dans son couple → devient irritable et agressif → sa femme demande le divorce et demande pension pour ses enfants.
4) Relation de type agrégation
- Succession de stresseurs qui n’ont pas nécessairement de lien entre eux, mais qui finissent par déborder les mécanismes d’adaptation de la personne.
- Par exemple : Un employé connait des tensions avec son superviseur + son fils a des problèmes de drogue et se fait intimidant pour demander de l’argent + son épouse atteinte de la fibromyalgie + son père vient de mourir d’un infarctus et sa mère etc…
La sévérité du stresseur prédit toujours la sévérité du trouble de l’adaptation.
Vrai/Faux
Faux.
La signification subjective ou symbolique, consciente ou inconsciente de l’événement stresseur joue un rôle important. Selon les individus, un même facteur stresseur peut être perçu comme catastrophique, anodin, ou même un apaisement. Cela dépend de l’histoire personnelle de l’individu, de sa tolérance et de sa personnalité
On peut considérer un diagnostic médical comme un facteur de risque au développement d’un trouble d’adaptation
Vrai/Faux
Vrai.
Un facteur de risque fait appel à la notion de vulnérabilité. On peut donc y inclure un stresseur significatif et la non-désirabilité de cet événement (ex : blessure sportive), le moment de survenue (ex : perte d’une figure d’attachement en bas âge), l’accumulation de plusieurs stresseurs, les transitions de vie (ex : nouvelle maison), la précarité, l’adversité (ex : pays en guerre), l’épuisement, l’isolement social, certaines caractéristiques de personnalité (ex : impulsivité) et une mauvaise hygiène de vie (ex : sédentarité).
À l’inverse, il existe certains facteurs protecteurs, qui font appel à la notion de résilience. Par exemple, les forces du Moi et sa capacité à composer avec les stresseurs du quotidien, l’utilisation de certaines stratégies d’adaptation (ex : coping positif ou le meaning-making), certaines caractéristiques de la personnalité (ex : mécanismes de défense, optimisme), le système de soutien social ainsi qu’une bonne hygiène de vie.
Quels sont les trois facteurs permettant de comprendre la raison pour laquelle une personne présentera un trouble d’adaptation et pas un autre ?
A. La signification subjective ou symbolique du stresseur. Certains stresseurs sont beaucoup plus importants pour certaines personnes que pour d’autres, selon leur vécu. D’ailleurs, la littérature met l’accent sur l’impact de certaines expériences précoce négatives sur la difficulté ultérieure qu’éprouve l’individu à développer des stratégies d’adaptation appropriées
B. La tendance qu’ont les individus à considérer que les événements qui les affectent sont le résultat de leurs actions ou des facteurs externes. Ceci réfère au concept de locus.
C. La capacité qu’ont chaque individu à affronter un certain stresseur. Ceci réfère au concept de coping.
Ces trois facteurs réunis expliquent en grande partie pourquoi certains vont mieux réagir face à un stresseur, tandis que d’autres présenteront un trouble de l’adaptation.
Expliquer le concept de locus
a. Locus de contrôle interne : attribution d’une causalité interne aux événements subis. La personne croit qu’il y a un lien entre ses actions et ce qui lui arrive. Elle pense que les efforts qu’elle met peut influencer favorablement ce qui survient dans sa vie.
b. Locus de contrôle externe : attribution d’une causalité externe aux événements subis. La personne attribut ce qui lui arrive au hasard ou à la fatalité. Cet individu est plus confiant lorsqu’il est confronté à des problèmes graves (ex : maladie), car il accepte l’événement avec une plus grande résignation.
Expliquer le concept de coping
a. Coping centré sur le problème (plus fréquent chez les hommes) : réfère aux tentatives de réduire, de modifier ou d’éliminer le stresseur lui-même.
b. Coping centré sur l’émotion (plus fréquent chez les femmes) : réfère aux façons de l’individu de s’adapter face au stresseur, apaiser ses émotions et de changer sa propre réaction émotionnelle.
c. Coping centré sur l’évaluation cognitive : consiste à faire une évaluation cognitive du problème puis de décider si les ressources nécessaires sont présentes pour y faire face.
Nommer des caractéristiques de la personnalité qui peuvent jouer un rôle protecteur face au trouble de l’adaptation
A. Mécanismes de défense matures
B. Tendance à l’optimisme
C. Sentiment d’auto-efficacité
D. Résistance psychologique (psychological hardiness); constituée de l’engagement, de défi, d’un sentiment de contrôle et de cohérence, et d’une connectivité avec les autres.
E. Soutien familial
F. Hygiène de vie adéquate
Un trouble de l’adaptation peut se diagnostiquer si la personne vit un événement stresseur et si elle présente une réaction affective normale et prévisible.
Vrai/faux
Faux. Dans les critères diagnostics, il faut retenir une réaction qui n’est pas normale et prévisible
Nommer les critères dx du DSM-5 du trouble de l’adaptation
NB : Attention à l’étude des critères diagnostiques du trouble d’adaptation : les spécificateurs sont importants…

Décrire les manifestations cliniques du trouble de l’adaptation
Les troubles de l’adaptation se traduisent en une réaction inadaptée et excessive par rapport à ce qui est généralement considéré comme une réaction normale prévisible. C’est un débordement des capacités d’adaptation de l’individu.
Les symptômes peuvent être de plusieurs natures :
- Neurovégétative ou somatique : insomnie, fatigue, perte d’appétit, céphalées, douleurs diffuses
- Émotionnelle : anxiété, humeur dépressive, retrait affectif, irritabilité, colère, agressivité
- Cognitive : difficulté d’attention et de concentration, troubles de mémoire à court terme, intrusions de la pensée, ruminations mentales, baise de l’efficience scolaire ou professionnelle
- Comportementale : opposition, fugue, trouble de l’utilisation de substances ou de médicaments, inhibition ou retrait social, scolaire ou du travail.
De manière générale, on dit que l’intensité symptomatique est moindre que celle des autres troubles mentaux.
Comment peut-on évoquer les diagnostics de trouble de personnalité antisociale et de trouble des conduites dans le diagnostic différentiel du trouble d’adaptation?
On peut évoquer ces deux pathologies lors du diagnostic différentiel puisque celles-ci démontrent un comportement mésadapté lors d’une situation qui peut être considérée stressante.
Nommer le DDX du trouble de l’adaptation ainsi que les éléments discriminants pour chaque dx

Tx: Quel est le traitement de choix?
Traitements psychologiques = constitue la prise en charge initiale la grande majorité des cas.
Tx: Nommer le but des psychothérapies
- Le but des psychothérapies est de :
o Réduire ou éliminer le stresseur
o Améliorer les stratégies d’adaptation
o Favoriser les comportements adaptés
o Établir un système de soutien social environnemental favorable
- Elle doit permettre au patient de verbaliser ses émotions destructrices plutôt que de passer à l’acte.
- Elle doit aider le patient à comprendre la signification réelle qu’a le stresseur sur lui
Tx: Quand avoir recours au tx pharmaco?
Le traitement pharmacologique devient une option envisageable lorsque la psychothérapie seule n’a pas produit les résultats escomptés. Il est aussi très utile pour diminuer certains symptômes spécifiques (insomnie, anxiété, attaque de panique)
Tx pharmaco: Nommer et décrire les différentes options
Les benzodiazépines
▪ Court terme et PRN
▪ Utiliser celle à durée de vie courte (lorazépam, oxazépam)
▪ À utiliser si composante anxieuse significative, d’un stress important ou d’insomnie.
Les antidépresseurs
▪ De plus en plus utilisé pour leur capacité à résoudre les symptômes dépressifs et anxieux.
▪ Faible risque de dépendance
▪ À utiliser si dysphorie intense, ATCD personnel ou familiaux de dépression, ATCD personnel de tentative de suicide ou de suicide dans la famille, d’abus d’alcool actuel ou passé

Quel est le pronostic général des troubles d’adaptation et quel groupe est le plus à risque?
- L’évolution habituelle des troubles de l’adaptation se fait spontanément vers la guérison, nonobstant l’impact des mesures thérapeutiques pouvant être mises en place.
- Le pronostic est plus favorable chez les adultes que chez les adolescents et les enfants, chez qui les symptômes ont davantage tendance à se chroniciser.
- Le sous-type « avec perturbation des conduites » présente un pronostic plus réservé.
- Le groupe le plus à risque est celui des adolescents, notamment en raison des nombreux facteurs de risque présents à cette période de la vie.
Deuil: Qu’est-ce qu’une réaction de deuil normale? Pouvez-vous en donner quelques exemples?
C’est une réaction accompagnée d’une gamme
- d’émotions (anxiété, colère, tristesse)
- de cognitions (ruminations anxieuses)
- de changements neurovégétatifs (habitudes de sommeil / appétit)
- sensations physiques (dyspepsie, fatigue, souffle court)
- comportements (suractivité, pleurs),
- d’expériences sensorielles s’apparentant à des illusions (entre le défunt, voir le défunt)
- d’états divers (choc, phénomènes dissociatifs, dépersonnalisation, etc.).
Deuil: Quelle est sa durée?
Il n’existe pas de durée définie de deuil. Lors du deuil normal, l’intensité s’atténue généralement avec le temps au contact des proches.
Deuil: Un décès inattendu est beaucoup plus facile à vivre qu’une mort longtemps redoutée
Vrai/Faux
Faux.
Lors d’un deuil longtemps redouté, les proches ainsi que le malade ont le temps de partager des moments agréables et de passer à travers les phases classiques du mourir, ce qui peut permettre de faciliter la perte d’un être cher. De plus, la famille peut se faire communiquer des informations pertinentes pas l’équipe soignante, qui peut faciliter les communications dans la famille. Ceci a généralement un effet thérapeutique qui pourrait prévenir certaines formes de deuil compliquées.
Deuil: Nommer et décrire 3 deuils compliqués
A. Deuil chronique (assez fréquent) : les endeuillés semblent « bloqués » dans leur processus de deuil, qui s’accompagne souvent de pensées intrusives à propos de l’absence de l’être aimé, de ruminations anxieuses et d’une difficulté à trouver un sens à cette perte.
B. Deuil retardé : se manifeste bien après le décès de l’être cher, et souvent dans des moments symboliques où une autre perte vient ranimer le deuil.
C. Deuil masqué : manifeste de façon indirecte par des plaintes somatiques, montrant parfois des symptômes d’apparence similaire à la maladie du défunt, ou par des comportements subits inattendus.
Deuil: Comment différencier un deuil d’un trouble dépressif majeur?

Deuil: Comment différencier un deuil d’un trouble dépressif majeur?
Autre tableau qui dit pas mal la même affaire que l’autre

Deuil: Vrai ou faux? Le deuil chez l’enfant doit être abordé en fonction de leur niveau de développement
Faux. Il faut aborder le sujet de la mort avec l’enfant de façon claire, honnête et ouverte. C’est sa réaction qui sera différente en fonction de l’âge de celui-ci.
Deuil: Comment le traiter?
Le psychiatre et l’équipe de soins palliatifs peuvent avoir un rôle important à jouer, surtout dans la prévention de l’apparition du deuil compliqué.
18 à 35% des familles disent vivre une détresse psychologique avec diminution de la qualité de vie et davantage de problème de santé.
Psychiatre ⇒ peut faciliter la collaboration entre l’équipe et la famille en détresse, en rappelant aux professionnels que la famille est un système qui réagit à la maladie terminale d’un proche. Cette réaction peut entraîner des conflits, des demandes nombreuses et des comportements jugés difficiles.
Il est important d’accompagner avec empathie les proches plutôt que de les guides tel un paternaliste.
Cet accompagnement peut prendre la forme de :
- Interventions de soutien
- Écoute
- Interventions psychothérapeutiques visant à cibler la détresse psychologique de la famille.
Nommer et décrire les 5 phases classiques du mourir de Kübler-Ross

Est-ce que les 5 phases classiques du mourir de Kübler-Ross doivent arriver dans l’ordre et de la même façon chez tout le monde?
Ces cinq phases de réactions, vécues autant par le patient que par les proches et les soignants, s’exprime de plusieurs façons et ne s’enchaîne pas nécessairement dans un ordre immuable.