Troubles obsessionnels compulsifs Flashcards

1
Q

Par quoi est caractérisé le TOC?

A

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est caractérisé
par la présence :
* soit d’obsessions (idées, pensées ou images)
* soit de compulsions (gestes ou comportements observables
ou bien des opérations mentales bizarres)
* mais, le plus souvent, par les deux à la fois.

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2
Q

Comment se caractérisent les symptômes du TOC? Que génèrent ils?

A

Ces symptômes sont intrusifs et répétitifs ; ils génèrent de
l’anxiété ou de la détresse subjective et s’imposent malgré le jugement ou la volonté du patient.

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3
Q

Comment ÉTAIT considéré le TOC?

A

Jusqu’à tout récemment, le TOC était considéré comme une maladie plutôt rare, de nature psychogène et pratiquement incurable. Cependant, les connaissances acquises durant les dernières décennies et les traitements mis au point ont révolutionné cette opinion traditionnelle.

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4
Q

Comment le DSM-5 a changé le statut du TOC?

A

De plus, le DSM-5 a procédé à un rehaussement important du statut nosologique du TOC en lui assignant la position de « chef de file » d’un regroupement de troubles, autrefois classés ailleurs, faisant désormais partie du spectre obsessionnel compulsif (voir le tableau 21.1).

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5
Q

Que propose Janet? Dans quel but?

A

Au début du 20e siècle, Janet propose l’heureuse formule des « sentiments d’incomplétude » pour exprimer le vécu obsessionnel et fournit d’excellentes observations cliniques qu’il regroupe sous la vaste notion de la psychasthénie
– un concept précurseur du spectre obsessionnel compulsif de nos jours.

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6
Q

Que délimite Freud dans le début du 20e siècle?

A

À la même époque, Freud délimite parmi les troubles névrotiques l’entité clinique des « obsessions vraies », ou névrose obsessionnelle – terme qui est universellement utilisé jusqu’à la publication du DSM-III en 1980.

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7
Q

Jusqu’à quand les termes tel que “obsessions vraies” ou “névrose obsessionnelle” sont t’ils utilisés?

A

À la même époque, Freud délimite parmi les troubles névrotiques l’entité clinique des « obsessions vraies », ou névrose obsessionnelle – terme qui est universellement utilisé jusqu’à la publication du DSM-III en 1980.

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8
Q

Comment se distingue le TOC des autres troubles psychiatriques?

A

Le TOC compte parmi les troubles psychiatriques les plus répandus et aussi parmi les maladies les plus handicapantes.

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9
Q

Les patients consultent ils fréquemment pour leur TOC et à partir de quand? À quel autres trouble cela ressemble sur cet optique?

A

Pourtant, tout comme les patients anxieux en général, la majorité des patients obsessionnels compulsifs ne consultent jamais. Ceux qui consultent le font en moyenne une dizaine d’années après l’apparition des symptômes.

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10
Q

Vers quel âge apparaissent le premier pic du TOC? Cela affecte davantage les hommes ou les femmes?

A

L’âge du début du TOC présente une distribution bimodale, avec un premier pic vers l’âge de 10 ans, affectant surtout les garçons, et un deuxième pic vers le début de la vingtaine, affectant plus les femmes, de sorte que le ratio hommes/femmes atteint 1/1 par la suite.

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11
Q

Combien de pourcent des cas apparaissent dans l’enfance? Continuent ils d’être symptomatiques jusqu’à l’âge adulte?

A

Environ 40 % des cas de TOC apparus durant l’enfance continuent d’être symptomatiques à l’âge adulte et inversement, un tiers et jusqu’à la moitié des patients adultes situent le début de leur maladie durant l’enfance ou l’adolescence (Maia & al., 2008).

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12
Q

Environ combien de pourcent des patients ont un début tardif? Quel sont ces personnes?

A

Environ 10 % des patients peuvent connaître un début tardif entre l’âge de 40 et 50 ans, mais la symptomatologie est passablement semblable à celle que l’on observe chez les personnes qui ont présenté un début précoce (Grant & al., 2007)

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13
Q

Qu’est ce que les récent progrès des neurosciences ont permis?

A

Toutefois, les récents progrès des neurosciences ont permis de postuler que les troubles psychiques « sont, essentiellement, des maladies du cerveau »

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14
Q

Qu’est ce que la psychiatrie classique évoquait a propos du TOC? Comment nommait t’il cela?

A

La psychiatrie classique évoquait déjà l’importance des facteurs biologiques dans l’étiologie du TOC qu’on avait nommé la « troisième maladie endogène » à côté de la schizophrénie et de la psychose maniaco-dépressive. L’avancement des connaissances dans différents domaines, et des neurosciences en particulier, tend à confirmer cette hypothèse.

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15
Q

Qu’elle est la prévalence du TOC?

A

Les études familiales ont montré que chez les parents et la fratrie des patients atteints de TOC, la prévalence de la maladie est de 5 à 10 fois plus élevée que dans la population générale ou les groupes témoins.

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16
Q

Comment se divise le TOC au niveau génétique?

A

Cependant, il est à noter que le TOC est très hétérogène et d’un point de vue génétique, il se subdivise en trois sous-groupes :
* le TOC manifestement familial
* le TOC lié au syndrome de Gilles de la Tourette et aux tics, de sorte que les deux pathologies paraissent être des phénotypes alternatifs, c’est-à-dire que les deux affections ont un génotype identique ou similaire qui, au niveau du phénotype (manifestions cliniques observables), s’exprime soit par des tics, soit par des symptômes obsessionnels compulsifs, soit par une combinaison des deux
* le TOC non familial, c’est-à-dire les cas sporadiques ou secondaires à d’autres affections tels un trauma craniocérébral, une encéphalite, une tumeur cérébrale, un traitement à la clozapine, etc.

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17
Q

Comment se caractérise le TOC et par quoi ces obsession sont-ils définis ( 2éléments) Critère A

A

A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux: Obsessions définies par (1) et (2) :
1. Pensées, pulsions ou images récurrentes et persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets
2. Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (c.-à-d. en faisant une compulsion)

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18
Q

Comment se caractérise le TOC et par quoi ces compulsion sont-ils définis ( 2éléments) Critère A

A

A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux:
Compulsions définies par (1) et (2) :
1. Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible.
2. Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés ; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs.
N.B. : Les jeunes enfants peuvent être incapables de formuler les buts de ces comportements ou de ces actes mentaux

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19
Q

De quoi les obsessions ou compulsions sont à l’origine? Critère B

A

B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine :
* d’une perte de temps considérable (p. ex. prenant plus d’une heure par jour)
* d’une détresse cliniquement significative
* ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

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20
Q

Les symptômes obsessionnels compulsifs ne sont pas imputables à quoi? Critère C

A

C. Les symptômes obsessionnels compulsifs ne sont pas imputables :
* aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus, ou un médicament)
* ni à une autre affection médicale.

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21
Q

Par quoi la perturbation du trouble obsessionnel compulsif n’est pas mieux expliquée? Critère D (13 éléments)

A

D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental) p. ex. :
* des soucis excessifs dans le trouble anxieux généralisé ;
* une préoccupation avec l’apparence dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle ;
* une difficulté à se débarrasser ou à se séparer de possessions dans la thésaurisation pathologique [syllogomanie] ;
* le fait de s’arracher les cheveux dans la trichotillomanie ;
* le fait de se provoquer des excoriations dans la dermatillomanie [triturage pathologique de la peau] ;
* des stéréotypies dans les mouvements stéréotypés ;
* un comportement alimentaire ritualisé dans les troubles alimentaires ;
* une préoccupation avec des substances ou le jeu d’argent dans les troubles liés à des substances et addictifs ;
* la préoccupation par le fait d’avoir une maladie dans la crainte excessive d’avoir une maladie ;
* des pulsions ou des fantasmes sexuels dans les troubles
paraphiliques ;
* des impulsions dans les troubles disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites
* des ruminations de culpabilité dans le trouble dépressif caractérisé ;
* des préoccupations délirantes ou des pensées imposées dans le spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques ;
* des schémas répétitifs de comportement comme dans le trouble du spectre de l’autisme).

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22
Q

Que doit-on spécifier dans le cas d’un TOC? (4 éléments)

A

Spécifier si :
-Avec bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight: La personne reconnaît que les croyances concernant le trouble obsessionnel compulsif ne correspondent certainement ou probablement pas à la réalité ou qu’elles pourraient être vraies ou fausses.
-Avec mauvaise prise de conscience ou insight: La personne pense que les croyances concernant le trouble obsessionnel compulsif correspondent probablement à la réalité.
-Avec absence de prise de conscience ou insight/avec présence de croyances délirantes : Le sujet est complètement convaincu que les croyances concernant le trouble obsessionnel compulsif sont vraies.
-En relation avec des tics : présence de tics actuellement ou dans les antécédents de la personne

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23
Q

Quel modification a été portée au DSM-5 pour le TOC?

A

Une modification apportée par le DSM-5 au niveau des obsessions concerne l’anxiété ou la détresse associée. Bien que cette caractéristique demeure le plus souvent valide chez la plupart des patients atteints de TOC, chez une minorité d’entre eux, l’anxiété ou la détresse est moins marquée, voire absente.

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24
Q

Quels sont les pensées obsessionnelles les plus fréquentes? (4 éléments)

A

Ainsi, du point de vue du contenu, les pensées obsessionnelles les plus fréquentes sont :
* les obsessions de contamination (saleté, microbes, excréments, polluants)
* l’obsession du doute
* les obsessions d’ordre, de rangement ou de symétrie qui portent sur l’agencement des objets selon des règles particulières et rigides
* les obsessions répréhensibles à caractère sexuel (prendre en bouche le pénis de son nouveau-né), agressif (crever les yeux de sa fille) ou blasphématoire (s’écrier durant la messe : « Jésus est un bâtard »). Elles sont pénibles pour la personne, mais ne sont jamais réalisées, ce qui justice leur appellation classique française de « phobies d’impulsion » à la différence des troubles du contrôle des impulsions et des paraphilies, dont les impulsions peuvent être réalisées en pratique.

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25
Q

Quels sont les compulsions les plus fréquentes dans le cas d’un TOC?

A

Quant aux compulsions, les plus fréquentes sont :
* les compulsions de lavage et de nettoyage
* les compulsions de vérification (aussi fréquentes que les
précédentes)
* les compulsions de rangement d’objets selon des règles rigoureuses
* les compulsions de répétition (p. ex, répéter chaque geste
compulsionnel un nombre de fois déterminé à l’avance)
* les compulsions mentales, appelées aussi des « rituels mentaux », se caractérisant par des formules magiques répétées silencieusement, par des prières particulières (« Mon Dieu, annulez moi cela ! ») ou encore par des opérations mentales bizarres : faire un calcul finissant par un chiffre impair à gauche du champ de conscience et un autre finissant par un chiffre pair du côté droit afin d’éviter un malheur.

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26
Q

Comment les compulsions se maintiennent?

A

Les compulsions peuvent devenir très élaborées et le patient peut y consacrer chaque jour un temps considérable afin de les accomplir parfaitement.

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27
Q

Les patients ne font pas quel distinction?

A

Les patients ne font pas la différence entre obsessions et compulsions, à moins qu’ils en soient instruits lors d’une thérapie.

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28
Q

Que dit l’expression de H. Ey?

A

En effet, les symptômes obsessionnels ou compulsifs représentent les manifestations cliniques d’un seul et même « fait psychopathologique », selon l’expression de H. Ey, le phénomène obsessionnel-compulsif.

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29
Q

Quel sont les trois formes cliniques du TOC? Quel est la forme la plus populaire (%)?

A

Conformément à la tradition psychiatrique classique, on distingue trois formes cliniques du trouble obsessionnel compulsif :
1. Avec prédominance des obsessions. Le plus souvent, il s’agit de phobies d’impulsion à caractère agressif, sexuel ou blasphématoire ou de ruminations obsessionnelles sur des thèmes abstraits, hypothétiques ou carrément impossibles à résoudre (« Peut-on prouver la vie après la mort a priori ou a posteriori? »).
2. Avec prédominance des compulsions. Traditionnellement, on classe dans ce groupe une minorité de patients (de 5 à 10 %) présentant des compulsions dites « pures », sans obsessions identifiables. On peut classer ici les cas où les gestes compulsifs sont posés selon des règles idiosyncrasiques, comme dans le cas du rituel du «changement du sac de poubelle» déjà évoqué.
3. Forme mixte. La plupart des patients atteints d’un TOC
(probablement plus de 80 %) se situent dans cette catégorie, les obsessions de doute et de contamination ainsi que les compulsions de lavage et de vérification étant les plus fréquentes. Les symptômes obsessionnels compulsifs de rangement, de comptage, d’accumulation correspondent aussi à la forme mixte, car il est alors impossible de distinguer l’obsession de la compulsion (obsession de comptage ou compulsion de comptage ?).

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30
Q

Quels sont les obsessions à thèmes agressifs? (9 éléments)

A

Obsessions à thèmes agressifs :
* peur de se faire du mal ;
* peur de faire du mal aux autres ;
* images de violence ou d’horreur ;
* peur de laisser échapper des obscénités ou des insultes ;
* peur de faire quelque chose d’autre qui met dans l’embarras
* peur d’agir sous une impulsion non voulue (p. ex., de poignarder un ami) ;
* peur de voler des choses ;
* peur de blesser d’autres personnes par négligence (p. ex., provoquer ou subir un accident sur la voie publique) ;
* peur que quelque chose

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31
Q

Quels sont les obsessions de contamination? (9 éléments)

A

Obsessions de contamination :
* préoccupation ou dégoût lié aux déchets ou aux sécrétions corporels (p. ex., l’urine, les selles, la salive) ;
* préoccupation liée à la saleté ou aux microbes ;
* préoccupation excessive liée aux éléments contaminants dans l’environnement (p. ex., l’amiante, les radiations, les déchets toxiques) ;
* préoccupation excessive liée aux produits chimiques présents dans la maison (p. ex., les détergents, les solvants) :
* préoccupation excessive à l’égard des animaux (p. ex., les insectes) ;
* préoccupation liée aux substances ou résidus collants ;
* préoccupation à l’idée d’être malade à cause d’un agent contaminant ;
* préoccupation à l’idée de transmettre une maladie aux autres (agressivité) ;
* préoccupation au sujet d’un malaise ressenti à la suite d’une contamination

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32
Q

Quels sont les obsessions sexuelles?

A

Obsessions sexuelles :
* pensées, images ou impulsions perverses ou interdites à propos de la sexualité ;
– contenu ayant trait à des enfants ou à l’inceste ;
– contenu ayant trait à l’homosexualité ;
* comportement sexuel envers les autres (agressivité).

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33
Q

Quels sont les obsessions religieuse?

A

Obsessions religieuses :
* préoccupation liée aux sacrilèges ou aux blasphèmes ;
* préoccupation excessive liée au bien/mal ou à la moralité .

34
Q

De quoi peut s’accompagner les obsessions de symétrie, d’exactitude, d’ordre?

A

Obsessions de symétrie, d’exactitude, d’ordre :
* accompagnées d’une pensée magique (p. ex., préoccupé à l’idée que sa mère puisse avoir un accident si les choses ne sont pas rangées en place) ;
* non accompagnées d’une pensée magique .

35
Q

Quels sont les obsessions diverses? 10 éléments

A

Obsessions diverses :
* besoin de savoir ou de se souvenir ;
* peur de dire certaines choses ;
* peur de ne pas dire exactement ce qu’il faut ;
* peur de perdre des choses ;
* images parasites (neutres) ;
* sons, mots ou musiques parasites et dénués de sens ;
* gêne occasionnée par certains sons/bruits ;
* nombres qui portent bonheur ou malheur ;
* attribution de signications spéciales aux couleurs ;
* peurs superstitieuses .

36
Q

Quels sont les obsessions compulsions somatiques?

A

Obsessions compulsions somatiques :
* préoccupation liée aux maladies ;
* préoccupation excessive liée à une partie du corps ou à son
apparence (p. ex., dysmorphophobie).

37
Q

Comment peut être le début du TOC? Par quoi est-il précipité?

A

Le début du trouble obsessionnel compulsif peut être insidieux ou soudain, précipité parfois par des stresseurs non spécifiques d’ordre psychologique ou physique.

38
Q

Pourquoi l’histoire naturelle de la maladie n’est pas bien connue?

A

L’histoire naturelle de la maladie n’est pas bien connue, car les études de suivi de plus de 10 ans de patients non traités sont rares et le plus souvent rétrospectives.

39
Q

Quel est la seule étude ayant été fait sur des patients atteint de TOC?

A

L’étude prospective de Skoog & Skoog (1999) d’une large cohorte de patients atteints de TOC et d’une durée moyenne de la maladie de 47 ans, non exposés aux traitements modernes, est la seule exception.
Les résultats indiquent qu’après 40 ans, environ 20 % des patients ont connu une rémission spontanée complète, environ un tiers des patients connaissent une amélioration, mais présentent encore des symptômes résiduels subcliniques ; la moitié des patients demeurent cliniquement symptomatiques. L’amélioration clinique, incluant les rémissions spontanées, survient le plus souvent au cours des premières années de la maladie. Par contre, des rechutes peuvent survenir même après une rémission de plus de 20 ans. L’évolution chronique persistante et l’évolution intermittente avec fluctuations de l’intensité des symptômes sont les deux types d’évolution les plus fréquents. L’évolution épisodique

40
Q

Quel sont les résultats de l’étude de Skoog &Skoog (1999)

A

Les résultats indiquent qu’après 40 ans, environ 20 % des patients ont connu une rémission spontanée complète, environ un tiers des patients connaissent une amélioration, mais présentent encore des symptômes résiduels subcliniques ; la moitié des patients demeurent cliniquement symptomatiques.

41
Q

Quand provient l’amélioration ou la rémissions spontanées?

A

L’amélioration clinique, incluant les rémissions spontanées, survient le plus souvent au cours des premières années de la maladie.

42
Q

Est-ce qu’une rechute, après 20 ans de rémission est possible?

A

Par contre, des rechutes peuvent survenir même après une rémission de plus de 20 ans.

43
Q

Quels sont les deux types d’évolution les plus fréquents?

A

L’évolution chronique persistante et l’évolution intermittente avec fluctuations de l’intensité des symptômes sont les deux types d’évolution les plus fréquents.

44
Q

Quel est le type d’évolution les plus rare? (%)

A

L’évolution épisodique avec rémission presque complète, mais temporaire et suivie de rechutes, est le type d’évolution le plus rare (environ 15 % des cas).

45
Q

De quoi dépend le pronostic du TOC? Donnez un exemple.

A

Le pronostic du TOC dépend d’une interaction de facteurs dont aucun n’a d’importance absolue. Leur configuration particulière détermine le pronostic pour chaque cas individuel. Ainsi, à titre d’exemple, le début précoce et la gravité des symptômes sont considérés comme des facteurs plutôt défavorables.

46
Q

Quels sont les facteurs défavorable de l’évolution ou du pronostic?

A

Une tendance à l’évolution chronique, la présence sous-jacente d’un trouble marqué de la personnalité ou d’une comorbidité avec d’autres troubles psychiques, ainsi que la présence de signes d’organicité sont des facteurs clairement défavorables.

47
Q

La réponse thérapeutique provoque quel type de pronostic?

A

La réponse thérapeutique aux traitements disponibles peut être un facteur de pronostic quasiment indépendant de tous les autres facteurs, ce qui justifie un essai thérapeutique dans tous les cas.

48
Q

Comment se caractérise l’obsession d’une dysmorphie corporelle? Critère A

A

A. Préoccupation concernant un ou plusieurs imperfections ou défauts perçus dans son apparence physique qui ne sont pas apparents ou qui semblent mineurs pour autrui.

49
Q

Quel comportements a une personne ayant une obsession d’une dysmorphie corporelle? Critère B

A

B. À un moment de l’évolution du trouble, l’individu a eu des comportements répétitifs (p. ex. vérification dans le miroir, toilettage excessif, excoriation de la peau, recherche de rassurement) ou des actes mentaux (p. ex. comparaison de son apparence avec celle d’autrui) en réponse à des préoccupations concernant son apparence physique.

50
Q

Que provoque la préoccupation d’une obsession d’une dysmorphie corporelle? Critère C

A

C. La préoccupation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

51
Q

Par quoi la préoccupation d’une obsession d’une dysmorphie corporelle n’est pas mieux expliqué?

A

D. La préoccupation concernant l’apparence n’est pas mieux expliquée par une insatisfaction concernant le poids ou le tissu adipeux chez un individu dont les symptômes répondent aux critères diagnostiques d’un trouble alimentaire.

52
Q

Que doit-on spécifier dans le cas de l’obsession d’une dysmorphie corporelle?

A

Spécifier si :
1- Avec dysmorphie musculaire : L’individu est préoccupé par l’idée d’être de constitution physique trop petite ou pas assez musclée. Cette spécification est utilisée même si la personne est préoccupée par d’autres parties de son corps, ce qui est souvent le cas.
2-Indiquer le niveau d’insight concernant les croyances relatives à l’obsession d’une dysmorphie corporelle (p. ex. « je suis laid » ou « je suis difforme »).
2.1 -Avec un insight bon ou acceptable : L’individu reconnaît que ses croyances relatives à l’obsession d’une dysmorphie corporelle ne sont certainement ou probablement pas exactes, ou qu’elles pourraient être vraies ou non.
2.2. -Avec peu d’insight: L’individu pense que ses croyances relatives à l’obsession d’une dysmorphie corporelle sont probablement vraies.
2.3 -Sans insight ou avec croyances délirantes : L’individu est totalement convaincu que ses croyances relatives à l’obsession d’une dysmorphie corporelle sont vraies.

53
Q

Comment se caractérise la thésaurisation pathologique (syllogomanie)? Critère A

A

A. Difficulté persistante à jeter ou à se séparer de certains objets, indépendamment de leur valeur réelle.

54
Q

À quoi est du la difficulté lors d’un cas de thésaurisation pathologique (syllogomanie)? Critère B

A

B. La difficulté est due à un besoin ressenti de conserver les objets et à la souffrance associée au fait de les jeter.

55
Q

Que provoque cette difficulté? Que peut-on déduire si les lieux sont dégagés? Critère C

A

C. La difficulté à jeter des objets aboutit à une accumulation de choses qui envahissent et encombrent les lieux d’habitation compromettant de manière importante leur fonction première. Si ces espaces sont dégagés, c’est uniquement grâce aux interventions de tiers (p. ex. des membres de la famille,
des agents d’entretien ou des représentants de l’autorité publique).

56
Q

Qu’est ce que la thésaurisation pathologique (syllogomanie) entraîne? Critère D

A

D. L’accumulation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants (y compris le maintien d’un environnement sans danger pour soi-même et pour les autres).

57
Q

Est-ce que l’accumulation peut être dû à une autre affection? Critère E

A

E. L’accumulation n’est pas imputable à une autre affection médicale (p. ex. une lésion cérébrale, une affection cérébrovasculaire, un syndrome de Prader-Willi).

58
Q

Par quel autres trouble mental l’accumulation n’est pas mieux expliquée?

A

F. L’accumulation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental (p. ex. des obsessions dans un trouble obsessionnel-compulsif, une diminution d’énergie dans un trouble dépressif caractérisé, des idées délirantes dans la schizophrénie ou dans un autre trouble psychotique, des déficits cognitifs dans un trouble neurocognitif majeur, des intérêts restreints dans un trouble du spectre de l’autisme.

59
Q

Que doit-on spécifier lors de thésaurisation pathologique (syllogomanie)?

A

Spécifier si :
1- Avec acquisition excessive : La difculté à jeter des biens est accompagnée d’une acquisition excessive d’objets qui ne sont pas nécessaires, ou pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible.

2.1 -Avec un insight bon ou acceptable : L’individu reconnaît que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation (se manifestant par une difficulté à jeter des objets, un encombrement ou une acquisition excessive) posent problème.
2.2 -Avec peu d’insight : L’individu est la plupart du temps convaincu que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation (se manifestant par une difficulté à jeter des objets, un encombrement ou une acquisition excessive) ne posent pas problème en dépit de preuves du contraire.
2.3 -Sans insight ou avec croyances délirantes : L’individu est totalement convaincu que ses croyances et ses comportements liés à l’accumulation (se
manifestant par une difculté à jeter des objets, un encombrement ou une acquisition excessive) ne posent pas problème en dépit de preuves du contraire.

60
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage lors de la présence d’un diagnostic de TOC?

A

TOC
*Oui

Trouble d’amassage
* Cooccurrence avec un TOC dans 20 % des cas.
* Les troubles anxieux et de l’humeur sont les plus fréquents en comorbidité.

61
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage lors de la présence d’obsessions?

A

TOC
* Oui, dans la majorité des cas

Trouble d’amassage
* La peur de perdre des objets importants est similaire, du point de vue fonctionnel, aux obsessions.
* Absence de pensées, d’images ou de besoins intrusifs non désirables ou répugnants auxquels le patient résiste activement.
* Détresse intense déclenchée par la perspective de se débarrasser des possessions accumulées.

62
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage lors de la présence de compulsion?

A

TOC
* Oui, dans la majorité des cas

Trouble d’amassage
* Le fait d’éviter de se débarrasser des objets accumulés et d’en acquérir active- ment peut être similaire aux compulsions, sur le plan fonctionnel.

63
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage lors de la présence d’un comportement d’accumulation cliniquement significatif?

A

TOC
* Possible, mais rare (5 % des cas)
* Le clinicien doit établir si l’accumulation est secondaire à des obsessions authentiques (p. ex., peur de contaminer ou de faire du mal) ou bien si elle est indépendante, c’est-à-dire une comorbidité du TOC. C’est le cas le plus fréquent.

Trouble d’amassage
* Toujours présent, par dénition. L’accumulation est due à des raisons pratiques ou sentimentales.
* Si l’accumulation est cooccurrente avec un TOC, elle ne doit pas être secondaire aux symptômes obsessionnels compulsifs, ni liée de manière magique (c.-à-d. sans explication rationnelle) aux peurs obsessionnelles classiques.

64
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage lors de la présence d’un diagnostic de trouble de la personnalité obsessionnelle compulsive?

A

TOC
* Possible dans environ un quart des cas

Trouble d’amassage
* Possible dans environ un tiers des cas. Par contre, si l’accumulation est retirée comme critère diagnostique pour le TPOC, les accumulateurs ne satisfont pas aux critères du TPOC plus que les autres patients atteints de troubles anxieux.
* La présence d’autres types de personnalité est plus fréquente (p. ex., trouble de la personnalité dépendante).

65
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage lors de Insight?

A

TOC
* Variable, mais assez bon dans la plupart des cas

Trouble d’amassage
* Pauvre, le plus souvent.
* L’accumulation peut être égosyntone, surtout au début.
* L’accumulation devient source de détresse lorsque le fouillis s’amoncèle
ou que des tierces personnes interviennent.

66
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage dans le cas de la recherche d’aide?

A

TOC
* Beaucoup de patients le font, mais souvent tardivement (après des années)

Trouble d’amassage
* Réticence à consulter, l’accumulation n’étant pas perçue comme problématique.
* Les autorités locales ou des personnes signicatives insistent pour qu’une aide soit recherchée.
* La réticence peut être due au manque d’autocritique ou au manque d’aide disponible

67
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage dans le cas de la stabilité de la problématique?

A

TOC
* Symptômes qui peuvent fluctuer

Trouble d’amassage
* Stable avec aggravation dans le temps

68
Q

Quelle est la différence entre un TOC et/ou le trouble d’amassage lors de la prévalence?

A

TOC
* Environ 2 ou 3%

Trouble d’amassage
* Environ 2 à 5%

69
Q

Est-ce qu’il y a présence d’incidence familiale dans le cas d’un TOC et/ou le trouble d’amassage?

A

TOC
*oui

Trouble d’amassage
*oui

70
Q

Est-ce qu’il y a présence d’hérédité dans le cas d’un TOC et/ou le trouble d’amassage?

A

TOC
* Oui: 27 à 47% chez les adultes; plus élevés chez les enfants avec TOC

Trouble d’amassage
*Oui: 50% chez les adultes

71
Q

Est-ce qu’il y a présence de substrat neuronal dans le cas d’un TOC et/ou le trouble d’amassage?

A

TOC
* Circuit frontostriatothalamique
* Preuves disponibles

Trouble d’amassage
* Cortex cingulaire et ventrofrontal et régions limbiques
* Preuves limitées

72
Q

Est-ce qu’il y a présence de processus cognitifs dans le cas d’un TOC et/ou le trouble d’amassage?

A

TOC
* Surestimation du risque
* Sentiment de responsabilité exagéré

Trouble d’amassage
* Déficits dans le traitement de l’information : prise de décision, catégorisation, organisation, difficultés de mémoire
* Attachement émotionnel aux possessions

73
Q

Est-ce qu’il y a présence d’un TOC et/ou le trouble d’amassage lors de la présence d’obsessions?

A

TOC
* Modérée ou bonne
* Preuve d’efficacité établie

Trouble d’amassage
* Faible ou modérée
* Preuve d’efficacité limitée

74
Q

Est ce que le TOC est un des troubles psychiatriques les plus répandus? Si oui combien de personne en seraient atteintes?

A

Le trouble obsessionnel compulsif est l’un des troubles psychiatriques les plus répandus : 2 ou 3% des personnes en seraient atteintes.

75
Q

Comment se déroule l’évolution naturelle du TOC?

A

Son évolution naturelle tend vers la chronicité qui est souvent invalidante, bien que dans environ la moitié des cas, on observe une amélioration spontanée et parfois une rémission complète.

76
Q

Pourquoi le TOC fut autrefois nommé “Folie lucide”?

A

Les symptômes obsessionnels compulsifs sont de nature intrusive, c’est-à-dire qu’ils s’imposent à l’esprit contre la volonté et le jugement des patients. Cet aspect fascinant du TOC lui a valu dans le passé l’appellation de « folie lucide ».

77
Q

Comment est l’autocritique du TOC?

A

Cependant actuellement, on reconnaît que l’autocritique (insight), par rapport aux symptômes peut être ambiguë, partielle ou absente. Cette autocritique est encore moins présente dans les troubles nouvellement classifiés comme « apparentés » au TOC, soit l’obsession d’une dysmorphie corporelle et le trouble d’amas- sage.

78
Q

Est-ce que ce trouble est psychotique? Expliquer.

A

Bien que formellement non psychotiques, ces troubles se manifestent parfois avec une « conviction délirante » (DSM-5) et peuvent présenter une sorte de transition dimensionnelle vers le pôle des troubles psychotiques.

79
Q

Quel élément illustre bien le concept philosophique de la maladie en général.

A

L’expérience obsessionnelle compulsive, dominée par le sentiment de contrainte subjective, illustre bien le concept philosophique de la maladie en général - une condition de vie restrictive limitant la liberté existentielle.

80
Q

Quel est le taux d’amélioration du Toc spontané et thérapeutique?

A

De récentes percées thérapeutiques ont mis fin aux attitudes
défaitistes à l’égard du TOC. Cependant, force est de constater
que le taux de réponse thérapeutique est presque le même que le taux d’amélioration spontanée – autour de 50 %. Par contre, la réponse thérapeutique se manifeste au bout de quelques mois, tandis que l’amélioration spontanée peut survenir après des année

81
Q

Quel questionnement peut-on se faire sur les TOC?

A

Ces données soulèvent quand même un questionnement : existe-t-il un TOC traitable et un autre TOC non traitable par les approches disponibles ? Ce questionnement est au cœur des « sentiments d’incomplétude » non seulement des patients atteints de TOC mais aussi des chercheurs et des cliniciens ; il anime leur quête de connaissances et de réussites thérapeutiques.

82
Q

Que provoque la résistance thérapeutique du trouble d’amassage et de l’obsession dysmorphique corporelle?

A

Étant donné la résistance thérapeutique du trouble d’amassage et de l’obsession dysmorphique corporelle encore plus importante que celle du TOC, le DSM-5 a individualisé le premier en tant qu’unité nosologique et a associé le second aux troubles apparents au TOC dans le but d’intensifier la recherche de nouveaux moyens thérapeutiques, à la fois communs pour l’ensemble des troubles apparentés au TOC et en même temps spéciques pour chacun d’eux.