Troubles anxieux Flashcards
Qu’est-ce qu’un trouble anxieux ?
Les troubles anxieux regroupent des troubles qui partagent les
caractéristiques d’une peur et d’une anxiété excessives et des perturbations
comportementales qui leur sont apparentées
Caractéristiques de troubles anxieux :
- troubles les plus fréquents : la prévalence vie-entière pour les troubles anxieux
(repris dans le DSM IV) est de plus de 32 %
1.1 avec une grande variation selon les pays (Occident +++) - avec apparition précoce : l’âge moyen d’apparition des troubles anxieux est de 11
ans - avec décours chronique/récurrent
- comorbidités fréquentes
- délai long avant le premier traitement (au-delà de 10 après installation)
Différences entre peur et anxiété
PEUR :
–>Réaction d’alarme face à un danger immédiat (réel ou perçu)
–> Émotion qui prépare notre organisme à répondre à une menace (fight-or-flight)
–>Activation du Système Nerveux sympathique
ANXIETE:
–> Se caractérise par une anticipation d’une menace future, avec un sentiment d’incontrôlabilité et d’imprédictibilité
–>S’accompagne d’un état de tension
Les différentes composante de la peur (1) et de l’anxiété (2)
–> PHYSIOLOGIQUE
1.Accélaration du rythme cardiaque/ transpiration
2. Etat de tension et d’hypervigilance
–> COMPORTEMENTS
1. Besoin de s’enfuir
2 Tendance à l’évitement
–> SUBJECTIVE/ COGNITIVE
1 “ J’ai peur / je vais être dévoré par cet ours”
2. “ Je me sens inquiet/ qu’est-ce que je vais devenir si je ne sais pas répondre à leurs question ?”
Le continuum de la peur et de l’anxiété va de … à …
Adapté à inadapté
Comment s’appel et s’utilise l’outil courant (PAS DIAGNOSTIC) de dépistage de l’anxiété?
Le GAD-7 (Generalized anxiety disorder)
-> Utilisé dans les études
épidémiologiques, les recherches cliniques mais également dans les settings cliniques
Résultats :
Absence d’anxiété : 0-4 points
Anxiété légère : 5-9 points
Anxiété modérée : 10-14 points
Anxiété sévère : 15-21 points
Qu’est-ce qu’une attaque de panique ?
Une ATTAQUE DE PANIQUE est une montée brusque de crainte intense ou de malaise
intense qui atteint son acmé en quelques minutes = fausse alarme
Attaque de panique avec la survenue de quatre (ou plus) des symptômes suivants :
- Palpitations, battements de cœur sensibles ou accélération du rythme cardiaque.
- Transpiration.
- Tremblements ou secousses musculaires.
- Sensations de « souffle coupé » ou impression d’étouffement.
- Sensation d’étranglement.
- Douleur ou gêne thoracique.
- Nausée ou gêne abdominale.
- Frissons ou bouffées de chaleur.
- Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression d’évanouissement.
- Paresthésies (sensations d’engourdissement ou de picotements).
- Déréalisation (sentiments d’irréalité) ou dépersonnalisation (être détaché de soi).
- Peur de perdre le contrôle de soi ou de « devenir fou ».
- Peur de mourir.
L’attaque de panique n’est pas discriminantes, dans quelle autres troubles peut-on retrouver ces symptômes ?
Le TAG, les phobies, etc
Commet peuvent arrivés les attaque de panique (de quelles manières) ?
Elles peuvent être ATTENDUES (en présence d’un stimulus identifiable ; ex : ascenseur dans la
phobie de l’ascenseur) ou INATTENDUES (d’un coup, sans qu’on comprenne ce qui se passe,
même dans une situation sympa ou pendant la nuit).
Cites les différents troubles anxieux classés dans le DSM 5
- Anxiété de séparation
- Mutisme sélectif
- Phobie spécifique
- Anxiété sociale
- Trouble panique
- Agoraphobie
- Trouble anxieux généralisé (TAG)
- Anxiété induite par une substance/médication
- Anxiété due à une autre affection médicale
- Autre trouble anxieux spécifié
- Trouble anxieux non spécifié
Ces troubles se distinguent par le type d’objet ou de situation qui induit la peur, l’anxiété ou le
comportement d’évitement → utile pour le DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Les 3 troubles que le troubles anxieux comprenait dans le DSM IV ?
- Le trouble obsessionnel-compulsif ( + dégoût)
- L’état de stress post-traumatique (+ dégoût)
- L’état de stress aigu
+ L’anxiété de séparation et le mutisme sélectif adapté aussi aux adultes mtn
Le modèle de la triple vulnérabilité (3)
modèle inyteractif
-> vulnérabilité biologique ( irritable)
->vulnérabilité psychologiquement spécifique (histoire de l’individu, expériences, sensibilité aux sensations
physiologiques, biais attentionnels particuliers…)
->vulnérabilité psychologiquement général ( vulnérabilité à l’imprévisibilité, manque de SAE, manque de
confiance en ses capacités à faire face aux difficultés)
Qu’elle est la phobie la plus fréquente ?
La peur des serpents (25,3%)
Nomme les 3 caractéristiques générales de la phobie spécifique
- Peur intense, persistance, excessive, déclenchée par la présence ou l’anticipation d’un objet ou d’une situation spécifique .
- Evitement de l’objet ou de situation anxiogène ou détresse importante si confrontation
- Détresse cliniquement significative
Tous les critères diagnostiques de la phobie spécifique
A. Peur ou anxiété intenses à propos d’un objet ou d’une situation spécifique (p. ex. prendre
l’avion, hauteurs, animaux, avoir une injection, voir du sang). → objet phobogène
B. L’objet ou la situation phobogène provoque presque toujours une peur ou une anxiété
immédiate.
C. L’objet ou la situation phobogène est activement évité(e) ou vécu(e) avec une peur ou une
anxiété intense.
D. La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel engendré par l’objet
ou la situation spécifique et par rapport au contexte socioculturel.
E. La peur, l’anxiété ou l’évitement sont persistants, habituellement d’une durée de 6 mois ou
plus.
F. La peur, l’anxiété ou l’évitement causent une souffrance cliniquement significative ou une
altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
G. Le trouble n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental,
comprenant la peur, l’anxiété et l’évitement de situations associés à des symptômes semblables
aux symptômes de panique ou d’autres symptômes d’incapacité (comme dans l’agoraphobie),
des objets ou situations liés à des obsessions (comme dans le trouble obsessionnel-compulsif),
des souvenirs d’événements traumatiques (comme dans le trouble stress post-traumatique),
une séparation de la maison ou des figures d’attachement (comme dans l’anxiété de séparation)
ou des situations sociales (comme dans l’anxiété sociale).
Spécifier si :
*Animal (ex. chien, oiseau, araignée, grenouille…)
*Environnement naturel (ex. orage, hauteur, eau)
*SANG-INJECTION-ACCIDENT (EX. AIGUILLES) → PROFIL SUBJECTIF (PEUR ET
DÉGOÛT) ET PHYSIOLOGIQUE SPÉCIFIQUE ; CETTE PHOBIE EST À DISTINGUER.
*Situationnel (ex. avions, endroits clos, ascenseurs…)
*Autre (ex. situation qui peuvent conduire à un vomissement, un étouffement, ou à contracter
une maladie; chez les enfants, bruits violents, personnes costumées)
Différences entre DSM IV-TR et DSM 5
Suppression de l’exigence que les personnes de plus de 18 ans reconnaissent que leur
inquiétude est excessive ou déraisonnable.
Le critère de la durée de six mois, qui était limité aux personnes de moins de 18 ans, est
maintenant élargi à tous les âges.
Au niveau des données épidémiologique, qui a-t-il ?
- Prévalence vie-entière : 12%
Plus fréquent chez les femmes mais varie en fonction du type de phobie - Age d’installation : 10 ans
MAIS
-> Les phobies des animaux, du sang/injection, du dentiste… s’installent le plus souvent
durant l’enfance.
-> Les phobies de type situationnel s’installent le plus souvent à l’adolescence et au début
de l’âge adulte. - Installation :
- Suite à un évènement traumatique
- A l’observation d’autre spersonnes subissant un évènement traumatique
- A la transmission d’informations
- A une attaque de panique inattendue dans la situation qui va être redoutée - Décours et évoluion :
-> luctuation durant l’enfance et l’adolescence
-> Tendance à se chroniciser lorsqu’elles se maintiennent à l’âge adulte - Comorbidités:
->Rarement observée en l’absence d’autres troubles
-> Risque accru de développer d’autres troubles (anxieux ou autres)
Origine de la phobie ?
La plupart des personnes n’arrive pas à identifier l’origine de leur phobie
Lors qu’on est enfant, il faut être attentif à quoi ?
Au caractère transitoire de certaines peurs chez l’enfants ( voir tableau page 84)
Les facteurs de risques et causaux : 1.Facteur biologique
Génétiques → contribution génétique modérée
- Particulièrement pour les phobies de type sang/injection
- Variables génétiques affectant la vitesse et la force du conditionnement
- Laisse une large place aux variables environnementales.
Facteur psychologiques (3 perspectives)
1.PERSPECTIVE PSYCHODYNAMIQUE : selon Freud (1909), les phobies apparaissent lorsque
l’anxiété inconsciente est déplacée sur un objet neutre ou symbolique (cf. le cas du petit Hans
décrit dans Cinq psychanalyses).
- PERSPECTIVE COMPORTEMENTALE (voir cours LPSP1201) : THÉORIE DES DEUX
FACTEURS DE MOWRER (1960) qui combine les apports des théories du conditionnement
répondant et du conditionnement opérant. - PERSPECTIVE COGNITIVE : présence de biais cognitifs contribuant au maintien de la phobie.
Voir synthèses des facteurs de risques et causaux
page 86
Comment se passent les interventions psychologiques pour les phobies spécifiques?
THÉRAPIES PAR EXPOSITION
–> Evidences scientifiques robustes
–> Des rechutes peuvent être observées → travailler la prévention de la rechute (ex :
importance de continuer à se confronter)
Des précautions particulières à prendre pour l’exposition dans le cadre des phobies des
injections et du sang → technique de la tension appliquée (la personne risque de s’évanouir, on
génère une pression pour contrecarrer ce profil physiologique).
Comment se passent les interventions pharmacologiques pour les phobies spécifiques ?
Les BENZODIAZÉPINES (non !) sont inefficaces pour le traitement de la phobie → réduction de
l’anxiété à court terme mais maintien de la phobie à long terme (+ risque de dépendance).
–> Peuvent interférer avec les procédures d’exposition
La D-CYCLOSÉRINE serait susceptible d’améliorer l’extinction de la peur conditionnée
Quelles sont les caractéristiques générales du trouble d’anxiété sociale ?
- Peur intense et persistante d’une ou plusieurs situations sociales et/ou de
performance (ex : prise de parole en public). → Peur de l’évaluation négative : peur que
les autres nous jugent, se moquent, nous trouvent bête… Le simple fait de commander un
pain dans une boulangerie peut générer beaucoup d’anxiété. - Evitement des situations sociales ou détresse importante si confrontation : éviter de
venir au cours de peur de devoir répondre à une question, éviter d’aller faire ses courses,
éviter les réunions… on va se mettre en difficulté au niveau interpersonnel. Ce type
d’anxiété est banalisé (« je suis timide », « j’ai toujours été comme ça ») mais a un impact
important sur l’insertion socio-professionnelle. - Détresse significative ou perturbation du fonctionnement