Trouble du sommeil Flashcards
Ce que peut amener un manque de sommeil
Des problèmes somatiques comme des problèmes cardiaques, obésité et diabète, le cancer, des accidents,..
1personne sur 3 a un manque de sommeil
Une bonne nuit de sommeil, c’est …
3 à 5 cycles de 90 minutes en moyenne
Des variations ?
Variation inter-individuelles du temps de sommeil.
Variation en fonction de l’âge, plus âgés ont besoin de moins d’heure de sommeil
–> 9,2h en moyenne chez le jeune adulte ; 7 à 8h chez l’adulte d’âge moyen
–> < 5 heures par nuit pendant seulement 2 nuits → réduction considérable des
performances en mathématiques et en pensée créative
C’est une plainte qui peut passer inaperçue car plusieurs troubles impliquent le sommeil car…
la dépression, le trouble anxieux généralisé, le PTSD, les troubles bipolaires… On pourrait avoir tendance à considérer les troubles du sommeil comme le symptôme d’un autre trouble → il disparaîtra quand ce trouble sera pris en charge. Mais c’est plus compliqué que cela, il y a des phénomènes de cercles vicieux.
Les troubles de l’alternance veille-sommeil comprennent 10 troubles ou groupes de troubles, lesquels ?
- l’insomnie = trouble du sommeil le plus fréquent, ( plainte fréquente chez les étudiants)
- l’hypersomnolence,
- la narcolepsie,
- les troubles du sommeil liés à la respiration,
- les troubles de l’alternance veille sommeil lié au rythme circadien,
- les troubles de l’éveil en sommeil non paradoxal,
- les cauchemars,
- les troubles du comportement en sommeil paradoxal,
- le syndrome des jambes sans repos
- les troubles du sommeil induits par une substance/un médicament
Caractéristiques de ces troubles
–> Une insatisfaction liée à la qualité, au moment de survenue et à la quantité de sommeil
–> Détresse et déficience durant la journée
Tableau clinque de l’insomnie
Les profils peuvent varier, ce n’est pas « et » mais « et/ou ».
–> Insatisfaction liée à la quantité ou à la qualité du sommeil
–> Plainte de sommeil non-réparateur
–>Altération du fonctionnement durant la journée : fatigue, somnolence, difficultés de concentration, irritabilité, labilité thymique…
Les critères diagnostiques de l’insomnie
A. La plainte essentielle concerne une insatisfaction liée à la quantité ou à la qualité du sommeil, associée à un (ou plusieurs) des symptômes suivants:
1. Difficulté d’endormissement. (Chez l’enfant, il peut s’agir de difficulté d’endormissement
sans l’intervention d’un tiers responsable.)
2. Difficulté de maintien du sommeil caractérisée par des réveils fréquents ou des
problèmes à retrouver le sommeil après un éveil. (Chez l’enfant, il peut s’agir de difficultés à retrouver le sommeil sans l’intervention d’un tiers responsable.)
3. Réveil matinal précoce assorti d’une incapacité de se rendormir.
B. La perturbation du sommeil est à l’origine d’une détresse marquée ou d’une altération du fonctionnement dans les domaines social, professionnel, éducatif, scolaire ou dans d’autres
domaines importants.
C. Les difficultés de sommeil surviennent au moins 3 nuits par semaine.
D. Les difficultés de sommeil sont présentes depuis au moins 3 mois.
E. Les difficultés de sommeil surviennent malgré l’adéquation des conditions de sommeil (ex : si un bébé pleure, c’est normal de ne pas dormir ; une fois qu’il fait ses nuits, si ça continue, c’est qu’il y a des facteurs de maintien et qu’il y a effectivement une insomnie).
F. L’insomnie n’est pas mieux expliquée par un autre trouble de l’alternance veille sommeil ni ne survient exclusivement au cours de ce trouble (p. ex. narcolepsie, trouble du sommeil lié à la
respiration, trouble du sommeil lié au rythme circadien, parasomnie).
G. L’insomnie n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. substance donnant lieu à abus, médicament).
H. La coexistence d’un trouble mental ou d’une autre affection médicale n’explique pas la prédominance des plaintes d’insomnie.
Spécifier si :
§ Épisodique : Symptômes présents depuis au moins 1 mois mais moins de 3 mois.
§ Persistant : Symptômes présents depuis 3 mois ou plus.
§ Récurrent : Au moins deux épisodes sur une période d’un an.
Quels sot les outils d’évaluation de l’insomnie ?
- Entretien Clinique (anamnèse : antécédents médicaux et psychologiques)
- Auto-évaluation
–> Questionnaires
–>Agenda du sommeil : efficacité du sommeil en % = (temps de sommeil total
/temps passé au lit) *100 - Hétéroévaluation (parents, conjoint·es) : notamment pour la question des ronflements,
ou pour plus d’objectivité. - Polysomnographie ( examen médiacal qui consiste à enregistrer le patient)
- Actigraphe (un test non invasif réalisé à l’aide d’un appareil porté au poignet sur une durée d’une à quatre semaines. Il vise à détecter le schéma d’éveil et de sommeil. Le test est principalement utilisé pour aider au diagnostic de l’insomnie et des troubles du rythme circadien.)
Au niveau des données épidémiologiques de l’insomnie, qui a-t-il ?
- Prévalence vie-entière:
- 1/3 des adultes rapportent des symptômes d’insomnie
- 10-15% des perturbations diurnes associés
- 6-19% des adultes présentent les symptômes requis pour le trouble insomnie
+ fréquent chez les femmes ( 1,5x plus) - Variation du tableau avec l’âge:
–>Chez le jeune adulte : le plus souvent difficultés d’initiation (arriver à s’endormir)
–> Chez le sujet âgé et d’âge moyen : le plus souvent difficultés de maintien - Installation:
–> 1er épisode le plus souvent chez le jeune adulte
–> L’insomnie peut être situationnelle, persistante (avec ou sans déclencheur identifié) ou épisodique/récurrente
–>Certains changements hormonaux, comme la ménopause, peuvent être des déclencheurs. - Evolution:
–>Taux de chronicité : 45 et 75 % sur un suivi de 1-7 ans - Comorbidités:
–> 40 à 50 % de comorbidité avec un trouble mental :
troubles bipolaires, dépressifs, anxieux, abus de substance
(insomnie est primaire → automédication pour s’endormir →
difficultés de sommeil accrues à long terme).
–> Difficile de savoir quel trouble s’est développé en premier et aurait engendrer l’autre.
Facteurs de risques ? Facteurs biologiques
Tempéramentaux :
-> Tempérament anxieux
-> Prédisposition à un niveau de vigilance élevé
-> Tendance à ruminer, etc.
Génétiques et physiologiques:
–>Sexe féminin (aspects hormonaux)
–> Héritabilité (origine encore relativement inconnue : génétique ou transmission de
croyances familiales ?)
Facteurs environnementaux
Le bruit, la lumière, des températures inconfortablement basses ou élevées
et la haute altitude
La physiologie du sommeil
https://www.youtube.com/watch?v=CnlylkLpK3U
les facteurs de maintien
https://youtu.be/3fmOKDJm0jo
Les difficultés de sommeil deviennent une source d’anxiété importante en raison de la pression
à être efficace en journée, à bien dormir, etc. Cela va venir alimenter la problématique
d’insomnie.
Comment traiter les insomnies ?
Voir p 244 ou brainstorming
- Thérapies cognitive-comportementales :
–> Psycho-éducation
–> Restructuration cognitive
–> Contrôle du stimulus : lit uniquement pour dormir et les activités sexuelles → pas pour
lire, sms, etc. → téléphone à l’extérieur…
–> Restriction du sommeil : utiliser l’agenda du sommeil pour faire un ratio entre le temps passé au lit et le temps passé à dormir = efficacité de sommeil. On va reculer l’heure de coucher pour avoir une fenêtre de sommeil qui correspond à la moyenne d’heures
passées à dormir en se basant sur l’heure de lever.
–> Technique de gestion du stress (e.g., relaxation) - Traitement médicamenteux : fréquemment prescrits (12% des adultes consomment des
somnifères) mais risque de dépendance et d’insomnie rebond → éviter le passage chez le médecin si la cause est psychologique.