TP Flashcards
Qu’est-ce que la personnalité ?
Intégration stable et individualisée d’un ensemble de comportements, d’
émotions et de cognitions. Elle correspond aux modes de réactions émotives, cognitives et comportementales face à l’environnement qui caractérisent chaque individu .
Dans cette définition, rien ne peut être associé au normal ou au pathologique
Qu’est-ce que la NEO-PI R ?
Parmi les outils d’évaluation de la personnalité, nous avons le NEO-PI R. Il permet d’identifier des traits extrêmes qui peuvent être en lien avec des difficultés cliniquement significatives (ex : profil impulsif). → Exploité dans une approche dimensionnelle des troubles de la personnalité (sans catégorie psychopathologique).
Quel est le modèle dimensionnel de la personnalité ?
Le MODELE DES CINQ FACTEURS
–>Névrosisme (N) : identifie les individus enclins à des douleurs psychologiques.
–> Extraversion (E) : tendance à la sociabilité, à être d’un naturel actif, confiant et optimiste. Avec un patient haut sur cette dimension, il sera plus simple de faire accepter un groupe thérapeutique.
–> Ouverture (O) : curiosité envers son univers interne et externe. Il sera très difficile de travailler avec un patient très faible sur cette dimension parce qu’il ne voudra pas changer sa manière de faire et expérimenter.
–> Agréabilité (A) : tendance à être agréable, sympathique et disposé à aider les autres.
–> Conscience (C) : degré d’organisation, d’obstination, de contrôle et de motivation dans un but précis.
Cela permet d’identifier les ressources et les vulnérabilités de chacun.
Quelle différence entre le DSM III / DSM IV-TR et le DSM 5 ?
Ils apparaissent dans le DSM-III (1980), codés dans l’axe II jusqu’au DSM-IV-R.
Les changements attendus dans le DSM-V ne sont pas implémentés, le système multiaxial est abandonné.
Qu’est-ce qu’est le trouble de la personnalité ?
Un TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ est une configuration persistante d’émotions, de cognitions et de comportements qui entraîne une détresse émotionnelle durable pour la personne concernée et/ou pour les autres et peut causer des difficultés au travail et dans les relations
Que peut-on dire de la perspective dimensionnelle du DSM 5 du trouble de la personnalité ?
Les troubles de la personnalité sont des catégories discrètes ayant chacune une organisation prototypique → soit oui, soit non.
Ce sont des syndromes cliniques qualitativement distincts.
Quelles sont les caractères cliniques du trouble de la personnalité ?
–> Difficultés interpersonnelles chroniques
–> Problèmes avec son identité (rigidité, questionnement sur soi…)
–> Incapacité à fonctionner adéquatement dans la société (questions éthiques : quelle est la société ? quel est son rôle dans la fixation de la normalité ?)
+ Vignette de Félix
Quels sont les critères diagnostiques généraux du TP ?
A. Modalité durable de l’expérience vécue et des conduites qui dévie notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu. Cette déviation est manifeste dans au moins deux des domaines suivants :
–> la cognition
–> l’affectivité (c’est-à-dire la diversité, l’intensité, la labilité et l’adéquation de la réponse émotionnelle)
–> le fonctionnement interpersonnel
–> le contrôle des impulsions
B. Ces modalités durables sont rigides et envahissent des situations personnelles et sociales très diverses.
C. Ce mode durable entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
D. Ce mode est stable et prolongé et ses premières manifestations sont décelables au plus tard à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
E. Ce tableau n’est pas mieux expliqué par les manifestations ou les conséquences d’un autre trouble mental.
F. Ce mode durable n’est pas dû aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex., drogue) ou d’une affection médicale générale
Résume les tableaux cliniques spécifiques et les critères diagnostiques des 10 TP
- Cluster A : Bizarres ou excentriques
–> Paranoïaque
–> Schizoïde
–> Schizotypique - Clusters B : Théâtrales, émotives et capricieuses
–> Antisociale
–>Borderline
–>Histrionique
–>Narcissique - Clusters C : Anxieuses et craintives
–>Evitante
–>Dépendante
–>Obsessionnelle-compulsive
Que peux tu dire du trouble de la personnalité paranoïaque ?
Le trait central est la MÉFIANCE, qui conduit évidemment à des difficultés interpersonnelles.
–> Risque accru de tentative de suicide
–> Risque accru de comportements violents (risque de passer à l’acte sur quelqu’un par qui ils se sentiraient menacés)
–> Mauvaise qualité de vie (difficultés interpersonnelles, toujours sur le qui-vive, jamais relaxé)
Ces personnes ne sont pas nécessairement psychotiques.
Cependant, en présence d’un stress aigu, il y a une possibilité de symptômes psychotiques transitoires. S’ils sont présents avant l’installation d’une schizophrénie, indiquer « prémorbide ».
(Voir la vignette clinique de Félix)
Que peux tu dire du trouble de la personnalité schizoïde ?
–> Difficulté et peu d’intérêt à former des relations sociales
–> Manque souvent de compétences sociales
–> Peu de plaisir dans les activités
–> Expérimente rarement des émotions positives ou négatives fortes
+ Vignette de Mr Z
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de la personnalité paranoïaque ?
A. Méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres de sorte que leurs intentions sont interprétées comme malveillantes, qui est déjà présente au début de l’âge adulte et est présente dans divers contextes, comme en témoignent au moins 4 des manifestations suivantes :
1. la personne s’attend sans raison suffisante à ce que les autres l’exploitent, lui nuisent ou la trompent ;
2. est préoccupée par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis ou associés ;
3. est réticente à se confier à autrui en raison d’une crainte injustifiée que l’information soit utilisée de manière perfide contre elle ;
4. discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans des commentaires ou des événements anodins ;
5. garde rancune, c’est-à-dire ne pardonne pas d’être blessée, insultée ou dédaignée ;
6. perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation, alors que ce n’est pas apparent pour les autres, et est prompte à la contre-attaque ou à réagir avec colère ;
7. met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son ou sa conjoint(e) ou de son (sa) partenaire sexuel(le).
B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie, d’un trouble de l’humeur avec caractéristiques psychotiques ou d’un autre trouble psychotique et n’est pas dû aux effets physiologiques directs d’une affection médicale générale.
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de la personnalité schizoïde ?
A. Mode général de détachement par rapport aux relations sociales et de restriction de la variété des expressions émotionnelles dans les rapports avec autrui, qui est présent au début de l’âge adulte dans des contextes divers, comme en témoignent au moins 4 des manifestations suivantes :
1. La personne ne recherche, ni n’apprécie, les relations proches y compris les relations intrafamiliales (pas comme phobie sociale, qui ont elles juste peur)
2. choisit presque toujours des activités solitaires
3. n’a que peu ou pas d’intérêt pour les relations sexuelles avec d’autres personnes
4. n’éprouve du plaisir que dans de rares activités, sinon dans aucune
5. n’a pas d’amis proches ou de confidents, en dehors de ses parents du premier degré
6. semble indifférente aux éloges et à la critique d’autrui
7. fait preuve de froideur, de détachement, ou d’émoussement de l’affectivité.
B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie, d’un trouble de l’humeur (dépression ou trouble bipolaire) avec caractéristiques psychotiques, d’un autre trouble psychotique ou d’un trouble envahissant du développement et n’est pas dû aux effets physiologiques directs d’une affection médicale générale
Que peux tu dire du trouble de la personnalité schizotypique ?
–>Introvertis
–> Déficit de compétences sociales
–> Distorsions perceptuelles et cognitives
–> Comportements et communication bizarres et excentriques
–> Idées de référence
–> Croyances étranges, pensée magique
+ Vignette de Mr S
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de la personnalité schizotypique ?
A. Mode général de déficit social et interpersonnel marqué par une gêne aiguë et des compétences réduites dans les relations proches, par des distorsions cognitives et perceptuelles, et par des conduites excentriques. Le trouble apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins 5 des manifestations suivantes :
1. idées de référence (à l’exception des idées délirantes de référence) c’est-à-dire, croyances erronées selon lesquelles les événements, les objets ou les autres personnes de l’environnement immédiat de la personne ont une signification particulière et inhabituelle ;
2. croyances bizarres ou pensée magique qui influencent le comportement et qui ne sont pas en rapport avec les normes d’un sous-groupe culturel (par exemple superstition, croyance dans un don de voyance, dans la télépathie ou dans un « sixième » sens ; chez les enfants et les adolescents, rêveries ou préoccupations bizarres) ;
3. perceptions inhabituelles, notamment illusions corporelles ;
4. pensée et langage bizarres (par exemple vagues, circonstanciés, métaphoriques, alambiqués ou stéréotypés) ;
5. idéation méfiante ou persécutoire ;
6. inadéquation ou pauvreté des affects ;
7. comportements ou aspects bizarres, excentriques ou singuliers ;
8. absence d’amis proches ou de confidents en dehors des parents du premier degré ;
9. anxiété excessive en situation sociale qui ne diminue pas quand la personne se familiarise avec la situation et qui est due à des craintes persécutoires plutôt qu’à un jugement négatif de soi-même.
B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie, d’un trouble de l’humeur avec caractéristiques psychotiques, d’un autre trouble psychotique ou d’un trouble envahissant du développement.
Le côté positifs/ 1 ( par exemple, idées de référence, pensée magique, déformation perceptuelles) et côté négatifs/2 (par exemple, isolation sociale, faibles rapports, affects restreints) des 3 derniers troubles
1: Paranoïaque –> Oui
1: Schizoïde –> Non
1: Schizotypique –> oui
2:Paranoïaque –> Oui
2: Schizoïde –> Oui
2: Schizotypique –> Non
Que peux tu dire du trouble de la personnalité anti-sociale ?
–>Tendance persistante à mépriser et violer les droits des autres
–>Actes mensongers, agressifs et antisociaux
–>Peu de soucis pour leur sécurité et celle des autres
–>Absence de remords
–> Fréquence élevée d’incarcération (47% chez les hommes et 21% chez les femmes), il s’agit d’une population surreprésentée dans le milieu carcéral.
–> Fréquence élevée d’abus de substance (60%)
Attention, à différencier de la psychopathie. Il y a un lien, mais le terme « psychopathie » met moins l’accent sur les comportements, des faits objectivables ; elle met plutôt l’accent sur la personnalité (charme, superficiel, désinvolture, manque d’empathie, tendance à manipuler), qui est plus difficile à objectiver.
+ Vignette de Mark
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de la personnalité anti-sociale ?
A. Mode général de mépris et de transgression des droits d’autrui qui survient depuis l’âge de 15 ans, comme en témoignent au moins 3 des manifestations suivantes :
1. incapacité de se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux, comme l’indique la répétition de comportements passibles d’arrestation
2. tendance à tromper par profit ou par plaisir, indiquée par des mensonges répétés, l’utilisation de pseudonymes ou des escroqueries
3. impulsivité ou incapacité à planifier à l’avance
4. irritabilité ou agressivité, indiquées par la répétition de bagarres ou d’agressions
5. mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d’autrui
6. irresponsabilité persistante, indiquée par l’incapacité répétée d’assumer un emploi stable ou d’honorer des obligations financières
7. absence de remords, indiquée par le fait d’être indifférent ou de se justifier après avoir blessé, maltraité ou volé autrui
B. L’individu est au moins âgé de 18 ans
C. Manifestations d’un Trouble des conduites débutant avant l’âge de 15 ans.
D. Les comportements antisociaux ne surviennent pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie ou d’un trouble bipolaire.
Que peux tu dire du trouble de la personnalité borderline ?
–> Humeur et relations instables
–> Difficultés à gérer ses émotions
–> Mauvaise (instable) image de soi
–> Sensation de vide
–> Crainte de l’abandon
–> Comportements suicidaires ou d’automutilation (8 – 10% de suicides réussis)
–> Impulsivité
–> Comportements à risque
Ce trouble est présent chez 10% des patients en ambulatoire et 15 à 20% des patients psychiatriques.
Il est associé à de nombreuses comorbidités : troubles de l’humeur (dépression majeure, trouble bipolaire), troubles du comportement alimentaire (surtout boulimie), troubles liés à des substances, autres troubles de la personnalité.
Les symptômes tendent à diminuer vers 30 ou 40 ans.
Beaucoup de recherches ont été menées sur ce trouble, on dispose maintenant de bons traitements. Il est assez fréquent et très fatigant pour les soignants
+ Vignette de Claire
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de la personnalité borderline?
A. Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée, qui est présent au début de l’âge adulte et dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :
1. efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés
2. mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre les positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation
3. perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi (ex. retournements brutaux et dramatiques de l’image de soi, avec des bouleversements des objectifs, des valeurs et des désirs professionnels; des changements soudains d’idées et de projets concernant la carrière, l’identité sexuelle, le type de fréquentations)
4. impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (ex. : dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie)
5. répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d’automutilations
6. instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur (ex. : dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours)
7. sentiments chroniques de vide
8. colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (ex. : fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées)
9. survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.
Que peux tu dire du trouble de la personnalité histrionique ?
–> Quête d’attention excessive et envahissante
–> Comportement exagérément théâtral
–> Labilité émotionnelle
–> Expriment leurs émotions de manière exagérée
–> Intolérance à la frustration
–> Apparence et comportements sexuellement provocateurs
–> Dépendance affective
–> Discours vague et autocentré
La comorbidité est élevée avec les troubles de la personnalité borderline, antisociale, narcissique et dépendante.
+ Vignette de Debbie
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de la personnalité histrionique ?
A. Mode général de réponses émotionnelles excessives et de quête d’attention, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins 5 des manifestations suivantes :
1. La personne est mal à l’aise dans les situations où elle n’est pas au centre de l’attention d’autrui ;
2. l’interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction sexuelle inadaptée ou une attitude provoquante ;
3. expression émotionnelle superficielle et rapidement changeante ;
4. utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l’attention sur soi
5. manière de parler trop subjective mais pauvre en détails ;
6. dramatisation, théâtralisme et exagération de l’expression émotionnelle ;
7. suggestibilité, est facilement influencée par autrui ou par les circonstances ;
8. considère que ses relations sont plus intimes qu’elles ne le sont en réalité.
Que peux tu dire du trouble de la personnalité narcissique ?
–> Besoin d’être admiré
–> Tendance à surestimer ses propres accomplissements et à sous-estimer ceux des autres
–> Préoccupation pour soi-même
–>Manque d’empathie pour autrui
–> Envie les autres et croit que les autres l’envient
—> Fait preuve de comportements arrogants et croit que tout lui est dû
–> Suggestion d’une distinction entre narcissisme grandiose et narcissisme vulnérable (qui se manifeste par une estime de soi fragile et instable)
Attention, la notion de « pervers narcissique » est un terme psychanalytique.
+ Vignette de Willie
Quels sont les critères diagnostiques du trouble de la personnalité narcissique ?
A. Mode général de fantaisies ou de comportements grandioses, de besoin d’être admiré et de manque d’empathie qui sont déjà présents au début de l’âge adulte et sont présents dans divers contextes, comme en témoignent au moins 5 des manifestations suivantes :
1. la personne a un sens grandiose de sa propre importance (p. ex., surestime ses réalisations et ses capacités, s’attend à être reconnue comme supérieure sans avoir accompli quelque chose en rapport) ;
2. est absorbée par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté ou d’amour idéal ;
3. pense être « spéciale » et unique et ne pouvoir être admise ou comprise que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau ;
4. a eu besoin excessif d’être admirée ;
5. pense que tout lui est dû : s’attend sans raison à bénéficier d’un traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits ;
6. exploite l’autre dans les relations interpersonnelles : utilise autrui pour parvenir à ses propres fins ;
7. manque d’empathie : n’est pas disposée à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d’autrui ;
8. envie souvent les autres, et croit que les autres l’envient
9. fait preuve d’attitudes et de comportements arrogants et hautains.