TDAH Flashcards

1
Q

Quel est le tableau clinique des TDAH ? 1. Les caractéristiques centrales ?

A

INATTENTION
–>FACILEMENT DISTRAIT : à la 2ème phrase de l’explication, l’enfant n’est plus du tout
connecté à ce que l’enseignant dit, il va être perdu.
–> CONCENTRATION SUR UNE TÂCHE LIMITÉE
–> RÊVERIE

IMPULSIVITE
–> SE PRÉCIPITE POUR RÉPONDRE : les autres élèvent la main, tandis que Jules parle sans lever la main et essaie d’une traite toutes les réponses qui lui passent par la tête. L’impulsivité peut être comportementale ou cognitive.

HYPERACTIVITE
–> NE TIENT PAS EN PLACE : agitation motrice, difficultés à rester en silence/assis.

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1
Q

2.Quels sont les types de présentation du trouble

A

PRÉSENTATION INATTENTIVE PRÉDOMINANTE (la plus courante) : problèmes attentionnels, trouble des apprentissages et du contrôle exécutif.

PRÉSENTATION HYPERACTIVITÉ/IMPULSIVITÉ PRÉDOMINANTE (1/3 des enfants souffrants de TDA/H) : hyperactivité, impulsivité, faible auto-contrôle.

PRÉSENTATION COMBINÉE (moins de 20%) : hyperactivité, impulsivité avec difficultés attentionnelles et d’apprentissage.

La prévalence du profil inattentif est plus importante chez les femmes, tandis que celle du profil hyperactif est plus importante chez les garçons.

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2
Q
  1. Quelles sont les difficultés associées ?
A

–>Fluctuation du rendement : irrégularité dans les notes, parfois une détérioration des performances scolaires.
–> Habiletés cognitives en décalage.
–> Troubles de l’acquisition de la coordination.
–> Faible estime de soi : liée aux décalages, à la vision négative renvoyée par les autres.
–> Mauvaise adaptation sociale : s’il veut toujours être le premier à prendre la balle, qu’il ne finit jamais le jeu… ça va poser des difficultés et l’enfant pourrait finir par être isolé.
–> Accidents domestiques plus graves : en raison de l’impulsivité.
–> Désobéissance et difficultés à respecter les lois.

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3
Q

Quels sont les critère diagnostiques ?

A

A. Un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement, caractérisé par (1) et/ou 2 :

(1) Inattention : 5 (ou plus) des symptômes suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré ne correspondant pas au développement normal de l’enfant et qui a un retentissement négatif direct sur les activités sociales et scolaires/professionnelles :

NB. Les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité de comprendre les tâches ou instructions. Chez les grands adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq symptômes sont requis

a. Souvent ne parvient pas à prêter attention aux détails, ou fait des fautes d’étourderie
b. A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux
c. Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement
d. Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles
e. A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités
f. Souvent évite, a en aversion, ou fait à contrecœur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu
g. Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités
h. Se laisse souvent facilement distraire par des stimuli externes (chez les grands adolescents et les adultes, ils peut s’agir de pensées sans rapport)
i. A des oublis fréquents dans la vie quotidienne.

(2) Hyperactivité et impulsivité : 5 (ou plus) des symptômes suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré ne correspondant pas au développement normal de l’enfant et qui a un retentissement négatif direct sur les activités sociales et scolaires/professionnelles :

NB. Les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité de comprendre les tâches ou instructions. Chez les grands adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq symptômes sont requis

a. Remue souvent les pieds ou les mains, ou se tortille sur son siège
b. Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis
c. Souvent court ou grimpe partout, dans des situations où cela est inapproprié (chez les adolescents ou les adultes, cela peut se limiter à un sentiment d’impatience motrice)
d. Est souvent incapable de se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir
e. Est souvent sur la « brèche » ou agit souvent comme s’il était « monté sur ressorts »
f. Parle souvent trop
g. Laisse souvent échapper une réponse à une question qui n’est pas encore posée
h. A souvent du mal à attendre son tour
i. Interrompt souvent les autres ou impose sa présence

B. Plusieurs symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité étaient présents avant l’âge de 12 ans (puisque trouble neurodéveloppemental)

C. Plusieurs symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité sont présents dans au moins 2 contextes différents (eg. École, maison)

D. On doit mettre clairement en évidence que les symptômes interfèrent avec ou réduisent la qualité du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.

E. Les symptômes ne surviennent pas exclusivement dans le décours d’une schizophrénie, ou d’un autre trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental.

Spécifier le type
Présentation combinée : si les critères A1 et A2 sont remplis pour les 6 dernier mois
Présentation inattentive prédominante : si seul le critère A1 est rempli pour les 6 derniers mois
Présentation hyperactive-impulsive prédominante : si seul le critère A2 est rempli pour les 6 derniers mois

Débat autour du surdiagnostique : est-ce qu’on ne met pas trop de limites aux enfants ? Mais il faut un diagnostic pour bénéficier d’aménagements…

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4
Q

Au niveau des données épidémiologiques, quand est-il ?

A
  1. Prévalence vie-entière : enfant : 5% ( dans toutes les régions du monde)
    1femme pour 3 garçons
    Adulte : 2,5%
    =/= H/F moins important

On a plus de consultations pour les garçons. Les filles attirent moins l’attention car elles ont moins de comportements perturbateurs. De plus, les recherches se font surtout sur des garçons.

  1. Installation du trouble

Les premiers signes peuvent être identifiés précocement (vers 3 – 4 ans) : ces enfants seront décrits par les parents comme étant espiègles, actifs, parfois un peu oppositionnels.
Les symptômes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité sont souvent plus manifestes quand l’enfant est scolarisé : un cadre vient butter contre les spécificités de l’enfant.

  1. Décours et évolution du trouble :
    65 à 80% des enfants avec TDAH ont encore des symptômes à l’adolescence et 50% ont encore des symptômes à l’âge adulte (surtout l’inattention et l’hyperactivité).

Chez certaines, les symptômes deviennent moins évidents à l’adolescence et à l’âge adulte (ex : hyperactivité motrice diminue).

Chez certains, le trouble évolue vers le développement de comportements anti-sociaux.

4.Comorbidités:
Présence d’au moins un trouble comorbide chez 67% à 80% des enfants et 80% des adultes avec TDAH.
–> Trouble oppositionnel avec provocation : 45 à 84% (enfants et adolescents)
–>Troubles des conduites : 15 à 56%
–> Troubles de l’apprentissage : 20 à 30%
–> Troubles anxieux : 25 à 50%
–> Troubles de l’humeur : 15 à 30%
–> Tics et syndrome de Gilles de la Tourette : rare

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5
Q

Facteurs de risques ?

A

FACTEURS GÉNÉTIQUES (fortement impliqués) :
–> Incidence 2 à 8 fois plus élevée de TDAH chez les parents du premier et du second degré.
–> Gènes candidats associés à la neurochimie dopaminique.

FACTEURS NEUROBIOLOGIQUES :
–> Anormalités dans le cortex préfrontal.
–> Déséquilibre dans les systèmes dopaminergiques (DA) et noradrénergiques (NA).
- DA : motivation, renforcement, régulation de la réponse motrice
- NA : attention sélective, réaction à la nouveauté

FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX :
–> FACTEURS PRÉ ET PÉRINATAUX : exposition in utéro à l’alcool, à la cigarette, stress maternel, prématurité

FACTEURS PSYCHOLOGIQUES :
–> Déficits neurocognitifs (déficits des fonctions exécutives)
–> Histoire familiale de TDAH : modèles que les parents vont pouvoir fournir aux enfants

FACTEURS PSYCHO-SOCIAUX :
–> Désaccord marital sévère
–> Niveau socio-économique faible
–> Famille nombreuse
–> Criminalité paternelle
–> Trouble mental chez la mère –> Placement familial

L’hérédité est assez importante : il arrive qu’on puisse diagnostiquer les parents parce qu’ils ont été sensibilisés à travers le diagnostic de leur enfant. Certaines personnes parviennent à composer leurs difficultés pendant des années.

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6
Q

Quelle sont les stratégies d’interventions ?

A

Comme pour toutes les difficultés, il est important d’informer le patient et son entourage sur ce que c’est, comment aider, ce qui n’aide pas…

  1. PSYCHO-ÉDUCATION : ce n’est pas dire à l’enfant qui il est, ce qu’il devrait ressentir… mais expliquer les difficultés généralement rencontrées et identifier les éléments dans lesquels iel se reconnaît.
  2. ENTRAÎNEMENT PARENTAL (MÉTHODE BARKLEY) → centré sur les comportements opposants : si ce n’est pas bien présenté, ça peut devenir culpabilisant (ex : « c’est parce que vous être trop fusionnels qu’il est comme ça »). La difficulté est de ne pas pathologiser la parentalité. Beaucoup de parents perfectionnistes veulent adhérer à tous les principes d’éducation positive, ce qui peut devenir épuisant → d’autant plus important de ne pas surpathologiser leurs comportements.
  3. TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE : efficacité démontrée.
  4. THÉRAPIE (COGNITIVO-COMPORTEMENTALE) : efficacité démontrée.
  5. THÉRAPIE FAMILIALE/INDIVIDUELLE : peut être utile pour les symptômes secondaires.
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7
Q

Quels sont les intervention multimodales chez l’enfant ?

A

Visant le patient
–> psychoéducation
–> Psycho pharmacothérapie
–> TCC

Visant les parents
–> Psychoéducation
–> Entrainement parental

Visant l’école
–> Psychoéducation
–> Intervention sur le comportement

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8
Q

Que peut-on dire des thérapies cognitivo-comportementales ?

A

MODELING/JEUX DE RÔLE

APPROCHE PSYCHOMOTRICE/RELAXATION

INVESTISSEMENT DES PARENTS (MÉTHODE BARKLEY) : amélioration de l’habileté parentale, diminution du stress, réduction de la non-compliance MAIS absence de généralisation. → Cette méthode ne permet pas de généraliser les apprentissages à tous les contextes, puisqu’elle est principalement ciblée sur les comportements dans l’ici et maintenant. On fournit des stratégies de gestion mais elles ne permettent pas de réduire les symptômes en tant que tels.
–> Intervention longue, réintroduite régulièrement

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9
Q

Que peut-on dire des procédure de gestion comportementale à l’école ?

A

Règles et structure
–> Respect des autres
–> Obéir
–> Rester assis
–> Lever le bras

Féliciter les comportements appropriés et choisir les batailles :
–> Ignorer les petits problèmes

Faire des réprimandes/éloges appropriées : claires, spécifiques, immédiates

Structure individuelle pour l’enfant
–> Maximiser les chances de réussite (ex : bureau proche du prof)
–> Diviser les instructions en sous-instructions
–> Donner des feedbacks immédiats et fréquents

Intervention pro-active :
–> Tutorat
–> Choix de tâche

Informer des conséquences

Time-out

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