Neurodéveloppement Flashcards

1
Q

INTRO :
Combien de pourcentage d’enfants ( <18 ans) rencontrent des critères d’un trouble mental ?

A

49,5%

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2
Q

INTRO:
Classe les troubles du plus ou moins fréquent

A

Trouble anxieux
Trouble du comportements
Trouble de l’humeur
Trouble liés à l’usage d’une substance

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3
Q

Qu’en est-il des pensées suicidaires chez les enfants ?

A

Les pensées suicidaires sont rares chez l’enfant mais
ne sont pas inexistantes, même chez des enfants très
jeunes.

Elles sont évidemment plus fréquentes chez l’adolescent. 12% des jeunes vont rapporter avoir eu des pensées suicidaires avant l’âge de 18 ans. Parmi ces jeunes, 4% rapportent avoir fait une tentative de suicide (TS).

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4
Q

Pourquoi faut-il faire attention à la psychopathologie développementale au sujet des enfants ?

A

Il est important de resituer les comportements de l’enfant et de l’adolescent dans le contexte du développement normal : le comportement est-il approprié pour l’âge de l’enfant ? Il faut éviter le sur-diagnostique des difficultés. Un enfant turbulent n’a pas forcément un trouble oppositionnel ou de l’hyperactivité. Il faut aussi éviter la sous-pathologisation.

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5
Q

Quels sont les troubles qui apparaissent aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant et l’adolescent avec parfois des variations dans les manifestations?

A

troubles anxieux ou de l’humeur

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6
Q

Quels sont les troubles qui apparaissent toujours durant l’enfance et l’adolescence?

A

Trouble oppositionnel avec provocation, troubles des conduites, troubles neurodéveloppementaux (trouble déficit de l’attention/hyperactivité, trouble du spectre autistique).

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7
Q

Pourquoi parle-t-on du spectre autistique ?

A

Pour refléter la grande hétérogénéité du tableau
clinique de l’autisme.

Cette variabilité, on ne la retrouve pas nécessairement
dans la manière dont les personnes avec autisme sont
présentées à la télévision ou dans la littérature. Souvent,
on reste dans des représentations assez stéréotypes qui
sont loin de représenter l’hétérogénéité.

Dans la manière dont ces personnages sont présentés,
voit que les personnes avec autisme n’échappent pas à la
stigmatisation. Le terme même d’autiste est utilisé dans le langage courant de manière péjorative,
comme une insulte.

Des progrès ont été fait : ils occupent parfois le rôle principal, parfois même sans que le sujet soit
l’autisme. L’autisme commence à être perçu comme une autre forme d’intelligence.

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8
Q

Vers quel âge on peut commencer à voir des critères diagnostique du TSA ?

A

6 mois

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9
Q

Donnes au moins un symptômes de l’autisme ?

A

-Troubles des interactions sociales et troubles de la communication (verbale et non verbale)
- Intérêts restreints, jeux répétitifs, comportements stéréotypés

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10
Q

comment est le tableau clinique du TSA?

A

Il a une grande hétérogénéité c’est pour cela que parler de spectre a dès lors tout son sens.
Selon la sévérité et les conséquences dans la vie quotidienne cela diffère.
Cela va donner lieu à des besoins d’accompagnement très différents.

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11
Q

Un exemple de différence à prendre en compte pour le tableau ?

A

Exemple de l’intelligence : certains auront une intelligence dans la norme, d’autres montreront
un déficit cognitif qui peut être sévère. → Le haut potentiel n’est pas un critère central du TSA.

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12
Q

Quelles sont les deux dimensions centrales dans le tableau clinique de l’autisme ?

A
  1. DÉFICITS PERSISTANTS DE LA COMMUNICATION ET DES INTERACTIONS SOCIALES :
    ils sont souvent perçus comme distants, peu câlins, ne sourient pas, ne regardent pas, ne semblent pas remarquer les allées et venues des autres personnes… Souvent, l’enfant ne montre pas besoins d’affection et de contact mais ça ne veut pas dire qu’il ne ressent pas d’émotions. La difficulté de répondre aux autres proviendrait surtout
    d’un manque de compréhension des indices sociaux, d’une difficulté à comprendre les états mentaux des autres. Pour interagir avec autrui, il est important de pouvoir
    percevoir les émotions communiquées par des canaux non-verbaux (expression faciale, ton de la voix, posture…). Cela nous aide à comprendre l’autre et à savoir comment se
    comporter. C’est difficile pour un enfant autiste.
  2. CARACTÈRE RESTREINT ET RÉPÉTITIF DES COMPORTEMENTS, DES INTÉRÊTS OU DES ACTIVITÉS : beaucoup d’enfants montrent un intérêt persistant pour des objets spécifiques (pierres, clés, interrupteurs…). Quand leur intérêt est perturbé (ex : on reprend la clé) ou que l’environnement habituel est altéré, même un tout petit peu, l’enfant eut se mettre très en colère ou pleurer jusqu’à ce que la situation
    redevienne habituelle. On observe aussi des déficits d’attention, de localisation et
    d’orientation vers les sons de l’environnement. On observe aussi une aversion pour les
    stimuli auditifs (pleure, est agité…) mais avec des patterns différents, parfois l’enfant ne remarque pas du tout le bruit.
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13
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TSA ?

A
  1. DÉFICITS PERSISTANTS DANS LA COMMUNICATION ET LES INTERACTIONS
    SOCIALES dans de multiples contextes, comme en témoigne ce qui suit, actuellement ou
    précédemment (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs) :
    –> Déficits de la réciprocité socio-émotionnelle, allant, par exemple, de l’approche sociale
    anormale et l’incapacité d’échanger dans une conversation ; au partage réduit d’intérêts, d’émotions, ou d’affect ; à l’échec d’engager ou de répondre à des interactions sociales.
    –> Déficits dans les comportements de communication non verbaux utilisés pour l’interaction sociale, allant, par exemple, de la communication verbale et non verbale mal intégrée ; à des anomalies dans le contact visuel et le langage du corps ou des déficits dans la compréhension et l’utilisation de gestes ; à un manque total d’expressions faciales et de communication non verbale.
    –> Déficits dans le développement, le maintien et la compréhension des relations, allant, par exemple, de difficultés à adapter le comportement en fonction de divers contextes sociaux ; à des difficultés à partager les jeux imaginatifs ou à se faire des amis ; à l’absence
    d’intérêt pour les pairs.
  2. MODES RESTREINTS, RÉPÉTITIFS DE COMPORTEMENTS, D’INTÉRÊTS OU D’ACTIVITÉ, comme en témoignent au moins deux des éléments suivants, actuellement ou
    précédemment (les exemples sont illustratifs et non exhaustifs) :
    –> Mouvements moteurs, utilisation d’objets ou parole stéréotypés ou répétitifs : par
    exemple, stéréotypies motrices simples, aligner des jouets ou retourner des objets, écholalie, phrases idiosyncrasiques (hors contexte).
    –>Insistance sur l’adhésion inflexible à des habitudes ou modes ritualisés de
    comportements verbaux ou non verbaux : par exemple, une détresse extrême en cas de petits changements, difficultés avec les transitions, modes de pensée rigide, rituels de salutation, besoin de prendre le même itinéraire ou de manger la même nourriture tous les jours.
    –> Intérêts très restreints et circonscrits qui sont anormaux dans leur intensité et leur orientation : par exemple, un fort attachement à des objets inhabituels, des intérêts excessivement circonscrits ou poursuivis avec une persévération excessive.
    –> Hyper- ou hyporéactivité à des entrées sensorielles ou niveau d’intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l’environnement : par exemple, indifférence apparente à la douleur/température, réaction négative à des sons ou des textures spécifiques, sentir ou toucher des objets excessivement, fascination visuelle pour des lumières ou mouvements.
  3. LES SYMPTÔMES DOIVENT ÊTRE PRÉSENTS DANS LA PÉRIODE DE
    DÉVELOPPEMENT PRÉCOCE mais peuvent ne devenir pleinement manifestes qu’après que les
    exigences sociales dépassent les capacités limitées, ou peuvent être masqués par des stratégies
    apprises plus tard dans la vie.
  4. Les symptômes causent une ALTÉRATION CLINIQUEMENT SIGNIFICATIVE DU
    FONCTIONNEMENT actuel dans les domaines sociaux, scolaires ou professionnels, ou
    d’autres domaines importants mais peuvent ne devenir pleinement manifestes qu’après que les
    exigences sociales dépassent les capacités limitées, ou peuvent être masqués par des stratégies
    apprises plus tard dans la vie.
  5. CES PERTURBATIONS NE SONT PAS MIEUX EXPLIQUÉES PAR LA DÉFICIENCE
    INTELLECTUELLE (trouble de développement intellectuel) OU UN RETARD GLOBAL DE
    DÉVELOPPEMENT. La déficience intellectuelle et le trouble du spectre de l’autisme
    surviennent fréquemment ensemble (comorbidité) ; pour poser les deux diagnostics, la
    communication sociale devrait être inférieure à celle prévue pour le niveau de développement
    général.
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14
Q

DSM IV-TR vs DSM5 ?

A

Dans le DSM – 5, tous les troubles ont été regroupés sous un seul diagnostique : trouble du
spectre de l’autisme. Néanmoins, on peut spécifier le niveau de sévérité en indiquant le degré de
soutien nécessaire en fonction de la sévérité sur les deux dimensions de la dyade autistique. (différents niveaux)

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15
Q

Au niveaux des données épidémiologique, qui a-t-il ?

A

1.Prévalence vie-entière : 1 à 2 %( augmentation dû aux meilleurs diagnostiques)
1 filles pour 4 garçons ( filles sans déficit intellectuelle sont sous-diagnostiquées.

  1. Comorbidités:On observe fréquemment la présence d’un déficit intellectuel (QI inférieur à 70) et/ou
    d’altérations du langage (troubles structurels du langage). La proportion de personnes qui
    souffrent d’un TSA et d’un déficit intellectuel varie beaucoup d’une étude à l’autre (de 25 à 70% de
    l’échantillon). Par ailleurs, on voit également qu’il peut y avoir certaines potentialités, des pics de
    performance, notamment au niveau du vocabulaire ou de l’information (ex : syndrome
    d’Asperger). On peut avoir des profils intellectuels différents.
    On peut aussi observer un trouble développemental de la coordination et des troubles
    spécifiques des apprentissages (langage, écrit, calcul, praxie).
    On observe également des comorbidités avec un autre trouble neurodéveloppemental, le déficit
    de l’attention/hyperactivité.
    Les adolescents et les adultes ont tendance à développer des troubles anxieux ou dépressifs (cfr.
    sous-diagnostique chez les femmes).
    Mais aussi des troubles du comportement, surtout chez les enfants : on peut par exemple
    observer des comportements d’automutilation. L’apparition brusque de troubles du
    comportement doit toujours alerter et faire l’objet d’une analyse fine et d’une évaluation en vue
    d’identifier ce qui a causé la survenue soudaine de ces difficultés. C’est un motif assez fréquent
    de consultation pour les enfants TSA, notamment quand les parents et professionnels notent plus
    d’agitation, des comportements d’automutilations, que l’enfant crie, pince, se roule par terre, etc.
    Ces comportements problématiques peuvent être le résultat de changements dans les habitudes
    de vie de l’enfant, d’une tentative de communiquer et de faire réagir l’entourage (important de pouvoir mettre des limites rapidement). C’est un contexte propice à l’installation de maltraitance
    au sein de la famille, il faut donc être attentif.
    Dans l’évaluation, il ne faut pas exclure la possibilité que la cause soit plutôt d’ordre somatique :
    par exemple, un foyer douloureux → équipe pluridisciplinaire.
    Enfin, il y a aussi une comorbidité avec l’épilepsie (30%, apparition à l’adolescence).
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16
Q

Quelles différences y a-t-il avec els filles au niveau du tableau clinique ?

A

Elles ont un tableau clinique différent, avec souvent plus de compétences relationnelles. Elles
arrivent à imiter, à faire illusion, à camoufler leurs difficultés. Elles ont aussi des intérêts
restreints plus faciles à partager, plus socialement acceptables, comme les chevaux, les mangas,
les chats… plutôt que les trains miniatures. Elles sont donc plus souvent repérées à
l’adolescence. Ces jeunes filles peuvent développer d’autres troubles plus facilement parce que toutes ces adaptations consomment des ressources. On peut alors observer des troubles anxieux ou dépressifs, des phobies scolaires… qui parfois sont la première porte d’entrée de la consultation.

17
Q

Tableau sur les signes précoce et évolution du trouble TSA

A

p 57
Il ne faut pas apprendre le schéma par cœur mais le parcourir pour se rendre compte du
parcours optimal pour une détection précoce. (Certaines instances sont propres au système
français mais on peut faire le parallèle avec le système belge.)
Les inquiétudes des parents ou des professionnels de la petite enfance (ex : gardienne ONE,
enseignant.e de maternelle) pourraient amener à une suspicion que quelque chose ne se passe
pas normalement et donc à la consultation du médecin traitant ou scolaire.
Idéalement, ces acteurs de première ligne (enseignants, etc.) devraient être formées au repérage
des signes précoces et être capables de déceler un ou plusieurs signes inhabituels qui pourraient
indiquer une particularité du développement de l’enfant.Une fois que cette suspicion est mise en avant, il faudra orienter l’enfant vers des structures
adaptées qui pourront réaliser un bilan approfondi avec des outils d’évaluation adéquats.

18
Q

Quels sont LES SIGNES D’ALERTE MAJEURS DU TSA (HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ) ?

A

La haute autorité de santé (HAS) distingue des signes d’alerte majeurs qui ne peuvent absolument
pas être ignorés et des signes supplémentaires auxquels il faut être attentif.

Les signes d’alerte majeurs, quel que soit l’âge :

–> Inquiétude des parents concernant le développement de leur enfant, notamment en
termes de communication sociale et de langage.
–> Toute régression (habiletés qui se développent et disparaissent ensuite) des habiletés
langagières ou relationnelles, en l’absence d’anomalie à l’examen neurologique.

Chez le jeune enfant :

–> Absence de babillage, de pointage à distance ou d’autres gestes sociaux pour
communiquer à 12 mois et au-delà (faire coucou, au revoir, etc.).
–> Absence de mots à 18 mois et au-delà.
–> Absence d’association de mots spontanées (non écholaliques – action de répéter de
manière systématique mais involontaire la dernière syllabe ou les derniers mots
prononcés en présence de l’enfant) à 24 mois et au-delà.

19
Q

Quels sont les autres signes d’alerte ?

A

Avant 18 mois : la persistance de particularités de développement de l’enfant concernant :

–>Son niveau de vigilance
–> Son sommeil (difficultés d’endormissement et réveils nocturnes → jouent dans leur lit,
poussent des cris) : peut être une porte d’entrée à la consultation d’un pédiatre ou d’un
médecin car ils impactent l’enfant, les parents et la vie familiale.
–> La diversification alimentaire : elles peuvent être majeures = l’enfant ne mange que
certains types d’aliments et jamais ceux qui ont une texture, un goût, une couleur…
particuliers. → autre porte d’entrée pour une consultation. Ils peuvent aussi porter des
objets à la bouche, ramasser des choses dans le jardin et tenter de les ingérer (au-delà de
l’âge normal)… → surveillance accrue.
–> La régulation des émotions : dès que les émotions deviennent complexes, ils risquent
d’être en difficulté. Ils sont sensibles à l’ambiance émotionnelle et il risque d’y avoir un
débordement. Ils peuvent démontrer, ressentir, plus d’émotions négatives dans des
contextes sociaux (compliqués pour eux) et plus d’émotions positives face à des objets
inanimés, ce qui peut être difficile à accepter par les parents.
–> Le développement de son répertoire moteur : retard, raideurs corporelles, maladresses
motrices, marchent sur la pointe des pieds, s’investissent plus tardivement dans les jeux
de ballon et le vélo, difficultés de motricité fine…
–> L’exploration inhabituelle des « objets » de l’environnement.

Il n’existe à ce jour aucun marqueur pathognomonique (qui caractérise spécifiquement le TSA,
peut amener à faire l’hypothèse d’un TSA Avec certitude) d’une évolution vers un TSA avant 18
mois.

Autour de 18 mois : l’association d’au moins deux signes parmi des difficultés :
–> D’engagement relationnel : retrait des groupes, préférence pour les jeux solitaires,
parfois une tendance à s’enfuir et à repousser les autres enfants, manque de
spontanéité…
–> D’attention
–> De réciprocité et de réaction sociale : initiation, réponse et maintien de l’attention
conjointe, regard adressé, sourire partagé, pointage à distance coordonné avec le regard,
réponse au prénom
–> De langage réceptif et expressif, dans le jeu socio-imitatif et symbolique ou les réponses
sensorielles (recherche ou évitements de sensations).

Aucun de ces signes pris de façon isolée n’a de valeur prédictive.

Au-delà des 18 mois et jusqu’à l’adolescence :
–> Signes précédents ou
–> Difficultés relationnelles précoces et persistantes (difficultés à créer des liens amicaux,
à engager, suivre ou participer à une conversation, à prendre des initiatives sociales -
sorties, invitations… -, à comprendre ou interpréter des intentions, des expressions
langagières, le second degré, etc.) combinées à des particularités dans le comportement
et les intérêts prenant un caractère anormalement répétitif, restreint et stéréotypé
(notamment dans des moments de stress ou d’ennui, sensibilité persistante aux
changements de l’environnement, rigidité de la pensée, penser au détail plutôt que de
regarder la cohérence de l’ensemble…).
On peut observer des difficultés à comprendre des notions abstraites (humour, second degré…)…

→ difficultés à s’intégrer et à comprendre les enjeux relationnels.

20
Q

Tableau des signes d’alerte, de repérage, de diagnostic et d’évaluation chez l’enfant et l’adolescent

A

p.59
Une fois qu’il y a suspicion, on va faire appel à des intervenants de 2ème ligne qui sont vraiment
formés à l’évaluation et au diagnostic. Ces évaluations vont être multi-professionnelles.
A partir de là, on va pouvoir établir un diagnostic et le communiquer aux parents et mettre en
place un accompagnement.

21
Q

Quelles sont les ressources pour la TSA en Belgique ?

A

Il existe également des centres de référence en autisme en Belgique : 4 en Flandre et 4 en
Wallonie et en région Bruxelloise. Ex :
–> SUSA
–> Le Centre de ressources autisme et TED des cliniques universitaires Saint-Luc

Ces centres ont une double mission : réaliser un diagnostic approfondi pour les enfants,
adolescents et adultes et établir un programme de coordination pour les enfants, adolescents et
adultes.

Pour plus d’informations : site de l’association Participate !

22
Q

Quand est-il de l’évolution du trouble ?

A

Les professionnels sont plus optimistes que par le passé.

Trajectoire développementale : évolution positive chez des jeunes adultes qui ont bénéficié d’un
diagnostic et d’une intervention précoce.

23
Q

Quelles sont les hypothèse étiologiques et les facteurs de risques ?

A

Il s’agit d’un trouble complexe dont les causes ne sont pas encore très bien connues. Ce qui est sûr, c’est que c’est une maladie avec une origine multifactorielle impliquant une vulnérabilité génétique et des facteurs environnementaux.

CAUSES GÉNÉTIQUES :
–> Forte héritabilité mise en évidence par les études de jumeaux et études familiales : 2 à 14% des frères ou sœurs d’enfants diagnostiqués d’un TSA ont également le trouble et 20% d’entre eux ont certains symptômes associés au TSA.
–> Le mode de transmission exacte n’est pas encore connu : on a identifié plusieurs
centaines de gènes dont l’altération semble conduire à une probabilité plus grande de développer un trouble du spectre de l’autisme. Cela suggère qu’il y a beaucoup de voies génétiques qui mènent à l’autisme et pas une seule et unique. Ces gènes sont associés à d’autres troubles comme TDAH, schizophrénie, dépression, trouble bipolaire…
–> Ces gènes qu’on a identifiés sont impliqués dans divers processus biologiques :
formation du système =e nerveux, connexion synaptiques, synthèse de substances chimiques indispensables au bon fonctionnement du cerveau.

Il y a également une intervention probable de
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX :
–> Facteurs néonataux : prématurité, petit poids de naissance, complications durant la grossesse, infection, hyperbilirubinémie, FIV (fécondation in vitro)
–> Facteurs environnementaux : agents polluants
–>Facteurs sociaux : âge avancé des pères

HYPOTHÈSES NEUROPHYSIOLOGIQUES ET PSYCHOPHYSIOLOGIQUES : défauts de mise en place et d’organisation de certains réseaux cérébraux spécialisés, dédiés à la communication sociale et à la modulation du comportement en fonction de l’environnement et de ses changements.

→ Dysfonctionnement temporal

D’autres études ont mis en évidence des particularités dans les tâches de discrimination de visages : défaut d’activation de zones qui auraient dû être activées.

HYPOTHÈSES COGNITIVES ET NEUROPSYCHOLOGIQUES :
–> Difficultés au niveau de la théorie de l’esprit (capacité pour l’individu d’attribuer des états mentaux à lui-même et aux autres). Les personnes autistes peuvent réussir certains tests de théorie de l’esprit mais rencontrer des difficultés dans des tâches plus complexes.

On retrouve ces difficultés dans d’autres troubles, notamment dans la schizophrénie.

–> Cohérence centrale faible : déficit du traitement global des informations, traitements des détails plutôt que du global (voir les arbres plutôt que la forêt). Cela peut générer des troubles de la compréhension.

De nouveau, on retrouve la même chose dans d’autres troubles, notamment dans les TCA.

–> Perception des stimuli non-sociaux : capacité anormalement élevée à extraire et distinguer les paramètres psychophysiques de l’environnement. Au niveau auditif, certains auteurs ont pu montrer que les personnes avec autisme étaient capables de distinguer des fréquences à peine perceptibles pour des personnes ne présentant pas de TSA.

→ Finalement, il y a aussi des capacités supérieures dans certaines fonctions, notamment en
termes de discrimination perceptive visuelle.

–> Fonctions exécutives (processus qui nous permettent de nous adapter en mettant en œuvre des processus qui ne sont pas automatiques, faire face à la nouveauté en s’adaptant → nouveaux comportements adéquats) comme la flexibilité et la planification (formuler une série d’étapes pour atteindre un objectif) : anomalies non spécifiques de la planification de l’organisation et de la persévération des actions.

On les retrouve également dans d’autres pathologies.

24
Q

Quelles sont les stratégies d’intervention ?

A

Il est important d’avoir une prise en charge précoce.
–> Centrée sur l’enfant
–> Comprenant un accompagnement des parents et de la famille
–> Laissant la place à une scolarisation adaptée

Avoir un enfant TSA dans la famille est une source de richesse parce que c’est un enfant qui est différent. Mais c’est également une source de difficultés, de frustrations, d’inquiétudes… de la part des parents et de la fratrie. C’est important de pouvoir accompagner les parents et les frères et sœurs qui le souhaitent.

L’accompagnement va commencer au moment des démarches qui vont être réalisées pour le diagnostic mais celui-ci n’est pas une fin en soi, l’accompagnement va se poursuivre par la suite en fonction des besoins, des souhaits et des difficultés que rencontrent les familles.

Il existe différents services : SUSA, services d’aides précoces (SAP), associations de parents… pour offrir du soutien et de l’information.

Il est important d’offrir une scolarisation adaptée à ces enfants, idéalement une intégration en maternelle pour permettre une meilleure socialisation. Ces intégrations peuvent se faire avec le bénéfice de services d’accompagnement et peuvent faire l’objet d’interventions spécifiques.

Dans certains cas, il faudra envisager un enseignement spécialisé adapté. Idéalement, on va se tourner vers des établissements qui proposent des projets individualisés afin qu’ils puissent développer autonomie, communication, apprentissages… C’est le cas des classes qui utilisent la méthode TEACHH.

Les places dans les écoles sont encore trop peu nombreuses. Les parents ont peu de choix quant au lieu de scolarisation de l’enfant.
–> L’inclusion en milieu scolaire peut être compliquée et va dans tous les cas nécessiter des adaptations.

25
Q

Quelles sont les différentes interventions pour le TSA ?

A
  1. Psychomotricité relationnelle
  2. Logopédie : moyens alternatifs de communication → PECS = Picture Exchange Communication System. L’idée est de développer des méthodes alternatives de communication, de soutenir le développement du langage.
  3. Thérapies neurodéveloppementales : Thérapie d’Echange et de Développement (TED) → rééducation neurofonctionnelle précoce de la communication. Cette intervention se veut précoce pour capitaliser sur la plasticité neuronale du jeune enfant en vue de proposer une rééducation de fonctions cérébrales déficientes (attention, contact, régulation…). L’idée est d’essayer de profiter de cette période pour reparcourir les étapes du développement qui n’ont pas pu être menées de manière optimale → développer des capacités cognitives et socio-émotionnelles dans le futur → meilleure intégration de l’enfant dans son environnement.
    Ça se fait par le biais de séquence ludiques d’interactions sensori-motrices et socio-émotionnelles → synchronisations avec les autres. Ici, l’apprentissage ne se fait pas par conditionnement mais librement.
  4. Méthode ABA (Applied Behavior Analysis) : traitement comportemental reposant sur les théories de l’apprentissage. Ce traitement comprend différentes techniques, en particulier des techniques basées sur le renforcement : augmenter les comportements adéquats et réduire les comportements problématiques.

Les efforts de l’enfant sont motivés grâce à un travail sur la motivation et la recherche de nouveaux centres intérêts. Ce traitement permet de développer différentes types d’apprentissages (habilités sociales, propretés, autonomie…).

Ces programmes sont individualisés ce qui permet de prendre en compte les besoins de l’enfant, sa vitesse d’apprentissage, sa capacité à généraliser des apprentissages vers des apprentissages plus larges. Cette technique repose sur une analyse fonctionnelle fine, analyse des antécédents des comportements problématiques et des conséquences qui les maintiennent.

Cette méthode se révèle efficace à condition d’être appliquée de manière intensive. Quand on l’utilise, on doit garantir des années d’application au rythme de 20 – 30 heures par semaine. Les parents doivent également être formés à la mise en place des programmes à domicile (guidance parentale).

  1. MÉTHODE TEACHH (Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped Children) : l’objectif est de fournir un cadre structuré aux enfants avec un TSA (peut être élargi à la population adulte pour développer l’autonomie par la structuration et la communication.

On va prendre en compte les caractéristiques particulières du spectre mais aussi les caractéristiques propres à la personne concernée → individualisé.

Comparativement à la méthode ABA, la méthode TEACHH s’intéresse moins à la diminution des comportements inappropriés. Elle vise plus à la réussite des différents apprentissages.

Comme la méthode ABA, elle nécessite une évaluation individualisée afin d’identifier les compétences émergentes et de permettre la structuration de l’environnement afin de faciliter les apprentissages.

  1. GROUPES D’ENTRAINEMENTS AUX HABILETÉS SOCIALES : visent à développer un ensemble de compétences permettant de s’adapter au monde social (comportements verbaux et non verbaux qui permettent de percevoir et comprendre les messages véhiculés par les autres et d’y répondre de manière appropriée).

Ces groupes sont bien développés dans les pays anglo-saxons et sont reconnus pour leur utilité mais sont relativement peu développés en Belgique.

26
Q

Qu’est-ce qu’une écholalie ?

A

C’est un trouble d’élocution

27
Q
A