TCA Flashcards

1
Q

Quels sont les caractéristiques générales des TCA ?

A

Perturbations persistantes du comportement alimentaire qui ont un impact sur la santé ou le fonctionnement de l’individu
–> Anorexie mentale (anorexia nervosa -AN)
–> Boulimie (bulimia nervosa – BN)
–> Hyperphagie boulimique (binge eating disorder – BED)
–> Troubles des conduites alimentaires non-spécifiés : plus fréquents mais pas aussi violents, peut être la première étape.

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2
Q

Qu’est-ce que l’anorexie ?

A
  1. Poursuite de la minceur incessante (à tout prix)
    –> Désir d’être mince
    –> Peur de prendre du poids/perdre le contrôle sur l’alimentation
  2. Comportements amenant une perte de poids : contrôle des entrées, des calories qu’on va ingérer, activité sportive intense, ingestion de laxatifs et de purgatifs.
  3. Déni fréquent du problème malgré la maigreur parfois extrême
  4. Efforts pour cacher la minceur (ex : pulls larges)
  5. Différentes manière de maintenir un poids faible : restriction ou purge (s’il y a eu des accès hyperphagiques*)
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3
Q

Qu’est-ce qu’un accès hyperphagique ?

A

Consommation incontrôlée d’une quantité de nourriture qui est bien plus grande que ce que la plupart des personnes mangeraient dans une même période de temps et dans les mêmes circonstances.

Quand le grand public utilise le terme « crise de boulimie », il ne fait pas référence à la boulimie
mais plutôt aux accès hyperphagiques.

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4
Q

Quels sont les critères diagnostiques de l’anorexie ?

A

A. Restrictions des apports énergétiques par rapport aux besoins conduisant à un poids significativement bas compte tenu de l’âge, du sexe, du stade de développement et de la santé physique. Est considéré comme significativement bas un poids inférieur à la norme minimale ou, pour les enfants et les adolescents, inférieur au poids minimal attendu.

B. Peur intense de prendre du poids et de devenir gros, ou comportement persistant interférant avec la prise de poids, alors que le poids est significativement bas.

C. Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou manque de reconnaissance persistant de la gravité de la maigreur actuelle

Spécifier le type:
Type restrictif : pendant les 3 derniers mois, la personne n’a pas présenté d’accès récurrents d’hyperphagie (gloutonnerie) ni recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs (i.e., laxatifs, diurétiques, lavements). Ce sous-type décrit des situations où la perte de poids est essentiellement obtenue par le régime, le jeûne et/ou l’exercice physique excessif.

Type hyperphagiques/purgatif : pendant les 3 derniers mois, la personne a présenté des accès récurrents d’hyperphagie (gloutonnerie) et/ou a recouru à des vomissements
provoqués ou à descomportements purgatifs (i.e., laxatifs, diurétiques, lavements).

Spécifier la sévérité (basée sur les catégories d’IMC de l’OMS)
Léger : ≥17
Modéré : 16-16.99
Sévère : 15-15.99
Extrême: <15

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5
Q

Quelles est la différences entre DSM IV-TR et DSM 5 ?

A

Le critère A se centre sur le comportement de restriction (suppression de la notion de « refus de maintenir un poids corporel… »).

Dans le critère A, clarification du poids significativement bas.

Critère B étendu au comportement persistant interférant avec la prise de poids.

Disparition du critère D (aménorrhée)

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6
Q

Qu’est-ce que la boulimie?

A

–>Accès hyperphagiques (« crises de boulimie ») incontrôlables
–> Comportements extrêmes de contrôle de poids

Exemple de Phèbe : cercle vicieux :stress → accès hyperphagique → culpabilité → accès hyperphagique.

-Il faut demander des quantités et une fréquence précises. En effet,
certains patients croient que manger une tablette de chocolat est
une crise de boulimie.

  • La valeur des personnes souffrant de TCA dépend fortement de leur
    poids et de leur capacité à le contrôler
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7
Q

Comment différencier les troubles ?

A

Il peut y avoir des accès hyperphagiques dans les trois, mais dans l’anorexie, l’IMC doit être faible. Certaines personnes répondent aux critères de l’un à une période et aux critères d’un autre à une autre période.

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8
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la boulimie ?

A

A. Survenue récurrente d’accès hyperphagiques (crise de gloutonnerie; binge eating). Un accès hyperphagiques répond aux deux caractéristiques suivantes :
–> absorption, en une période de temps limitée (par exemple, en moins de 2 heures), d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens mangeraient dans une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances;
–> sentiment d’une perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant l’épisode (par exemple, sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce que l’on mange ou en quelle quantité).

B. Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que: vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques, lavements ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif.

C. Les accès hyperphagiques et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en moyenne, au moins 1 fois par semaine pendant 3 mois.

D. L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle.

E. Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des épisodes d’anorexie mentale.

Spécifier la sévérité :
-Trouble léger : 1-3 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine;
-Modéré : 4-7 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine;
-Sévère : 8-13 épisodes de comportements compensatoires inappropriés par semaine;
-Extrêmement sévère : 14 épisodes ou plus de comportements compensatoires inappropriés par semaine.

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9
Q

Quelle est la différence entre DSM IV-TR et DSM 5?

A

Dans le critère C, le nombre de crises et de comportements compensatoires passe de 2 à 1/semaine.

La distinction sans et avec purge a disparu dans le DSM-V.

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10
Q

Qu’est-ce que l’accès hyperphagique ?

A

–>Accès hyperphagiques sans comportements compensatoires
–> Moins de restrictions alimentaires
–> Associés à du surpoids ou de l’obésité
–> Accorde néanmoins de l’importance au poids et à la silhouette
–> Est introduit dans le DSM-V

Exemple de Jenna : on ne va pas parler de « bonne vivante », elle souffre, a honte, ressent du dégoût.

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11
Q

Quels sont les critères diagnostiques de l’hyperphagie ?

A

A. Survenue récurrentes d’accès hyperphagiques (“binge eating”)

B. Les accès hyperphagiques sont associés à 3 des caractéristiques suivantes (ou plus) :
1. manger beaucoup plus rapidement que la normale
2. manger jusqu’à éprouver une sensation pénible de distension abdominale
3. manger de grandes quantités de nourriture en l’absence d’une sensation physique de faim
4. manger seul parce qu’on se sent gêné par la quantité de nourriture que l’on absorbe
5. se sentir dégoûté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir trop mangé.

C. Les accès hyperphagiques sont source d’une souffrance marquée.

D. Les accès hyperphagiques surviennent, en moyenne, au moins une fois par semaine depuis 3 mois.

E. Le comportement boulimique n’est pas associé à l’utilisation récurrente de comportements compensatoires inappropriés comme dans la boulimie mentale et ne survient pas exclusivement durant au cours d’une boulimie mentale ou d’une anorexie mentale (« anorexia nervosa »).

Spécifier la sévérité du trouble :
Léger : 1-3 épisodes hyperphagiques par semaine ;
Modéré : 4-7 épisodes hyperphagiques par semaine ;
Sévère : 8-13 épisodes hyperphagiques par semaine ;
Extrêmement sévère : 14 épisodes hyperphagiques par semaine.

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12
Q

Comparer ces 3 troubles

A

EXAMEN : On aura d’office une vignette et il faudra être capable de faire le diagnostic différentiel.

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13
Q

Les TCA sont placés sur un continuum page 144

A

Beaucoup de jeunes vont présenter certains symptômes comme une image du corps distordue, le contrôle des calories, etc. mais sans remplir tous les critères, avec un BMI (IMC) normal. Ils sont à risque de développer un TCA complet. Il faut éviter que cela n’évolue vers un trouble sévère.

On retrouve le même pattern chez des personnes qui ont guéri d’un TCA.

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14
Q

Quand est-il de la mortalité des TCA ?

A

Chez les femmes de 15 à 35 ans, on retrouve une mortalité 5x plus élevée chez celles qui souffrent d’anorexie que dans la population normale.

¼ des personnes qui souffrent d’anorexie décèdent par suicide.

Ca a été d’autant plus difficile avec le covid → encore plus de difficultés alimentaires, services saturés (hôpitaux, équipes mobiles).

Ce trouble, dont le fréquence a augmenté, est associé à des conséquences importantes.

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15
Q

Quelles sont les complications médicales liées à ces TCA?

A
  1. ANOREXIE
    Il y a une atteinte de tous les systèmes du corps.

On observe également des difficultés cognitives. La reprise de poids va être
importante car il est difficile de s’engager dans une intervention émotionnelle et cognitive dans ces conditions.

La prise en charge des TCA doit se faire avec d’autres spécialistes, en équipe pluridisciplinaire (médecins en cardiologie, etc.).

  1. COMPORTEMENTS COMPENSATOIRES
    –> Elargissement des glandes salivaires
    –> Erosion d’émail des dents
    –> Déchirures de l’œsophage
    –> Déséquilibre électrolyte
    –>Arythmie cardiaque
    –> Convulsion
    –> Insuffisance rénales
    –> Dommage du colon
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16
Q

Au niveau des données épidémiologique, qui a-t-il ?

A
  1. Prévalence vie-entière :
    - L’anorexie est le trouble le moins fréquent.
    - La boulimie est un peu plus fréquente, et le binge eating
    disorder (BED) est 2x plus fréquent.
    - 3 femmes pour 1 homme
    - Les femmes ont plutôt des préoccupations par rapport au poids et au contrôle du poids (régime) ; tandis que les hommes ont plutôt un désir d’être plus musculaire (exercice excessif) → risque de sous-diagnostic.
  2. Age d’apparition :
    - Anorexie : 16-20 ans
    - Boulimie : 21-24 ans
    - Hyperphagie : 30-50 ans
  3. Spécificités enfants / adolescent :
    –>Rare chez les enfants
    –> Les TCA sont les 3ème troubles les plus fréquents chez les 15 – 19 ans.
    –> Formes subcliniques fréquentes à l’adolescence (20%) : même si l’adolescent ne remplit pas tous les critères, il faut s’en inquiéter → peuvent évoluer vers un TCA complet = comorbidité et facteur de risque (bien qu’elles puissent être transitoires et connaître des rémissions spontanées).
  4. Décours et évolution:
    Ce sont des troubles chroniques.
    –> Anorexie :
    - Décours variable
    - 70% de rémission (follow-up à 10 – 15 ans) : peut prendre 6 à 7 ans pour les femmes ; 3 ans pour les hommes.
    - Rechutes fréquentes
    –>Boulimie :
    - 50% de rémission (follow-up à 15 ans)
    - Intervention précoce : meilleur pronostic
    - Comorbidités : abus de substance et dépression
    - Comportements de purges fréquents : moins bon pronostic
    –>Binge eating :
    - 60% de rémission totale au follow-up (6 ans)
  5. Comorbidités:
    –> Entre TCA :On peut passer de l’un à l’autre (attention, pas en même temps !).

Les flèches représentent la fréquence à laquelle le patient va passer d’une forme à l’autre. ( p.147)
- Il est très fréquent de passer d’une forme d’anorexie à l’autre
- Il est fréquent de passer de l’anorexie à la boulimie ; l’inverse est moins vrai.
- Le passage BED – anorexie est très rare.
- Il est fréquent de passer du BED à la boulimie ; l’inverse est moins vrai.

Il y a une vulnérabilité commune mais selon le contexte, on va passer de l’un à l’autre.

–> Avec les autres troubles:
Fréquemment, on retrouvera l’abus de substance, souvent des substances stupéfiantes de type hallucinogènes ou des amphétamines qui peuvent être utilisées pour contrôler le poids, mais aussi des benzodiazépines pour gérer l’anxiété → dépendance par la suite.

Si un patient présente un TCA, il va falloir explorer les autres troubles. ( voir tableau p.147)

17
Q

Au niveau des variations culturelles, quand est-il ?

A

Les TCA ne sont pas observés uniquement dans les cultures occidentales. L’anorexie ne s’observe pas uniquement dans des cultures exposées aux idéaux de minceur occidentaux, MAIS l’insatisfaction corporelle, les régimes restrictifs et le désir de minceur sont plus fréquents chez les caucasiennes.

Les manifestations peuvent être différentes → variations culturelles dans les caractéristiques cliniques. Les Asiatiques ont des préoccupations importantes liées au fait d’être gros, ballonné. Il y a d’autres cultures où la notion de contrôle est très importante et s’applique au corps.

La boulimie est plus liée à la culture : idéaux de minceur occidentaux, accès à la nourriture et possibilité de purge.

18
Q

Quels sont les facteurs de risques et causaux ?

A

Encore une fois, c’est complexe ; il y a toute une série de facteurs qui interviennent. ( biologiques, socio-culturelles, individuelles et familiales)

19
Q

Les facteurs biologiques ?

A

Facteurs GÉNÉTIQUES :
–> Études familiales, par exemple:
- 11,3 fois plus de risque de présenter une anorexie s’il y a dans la famille des personnes qui présentent des TCA
- 4,4 fois plus de risques de présente une boulimie pour des proches présentant le trouble
–> Études sur des jumeaux
- Possible contribution génétique « générale » : sensibilité pour d’autres psychopathologies (autisme, TOC…)

DÉRÉGULATION DE L’HYPOTHALAMUS ET DÉSÉQUILIBRE
SÉROTONINERGIQUE
–> Pourrait expliquer le craving* ou la difficulté à reconnaître les signaux corporels relatifs à la faim et à la satiété
–> Nécessité des études complémentaires

20
Q

Qu’est-ce que le craving* ?

A

représente une impulsion vécue sur un instant donné, véhiculant un besoin irrépressible de consommation d’un produit psychoactif et sa recherche compulsive ou encore l’application d’un comportement.

21
Q

Les facteurs socio-culturels ?

A

Il s’agit de la voie principale d’explications, de nombreuses études ont été menées.

Les modèles de magazines sont devenus de plus en plus minces : modèles irréalisables, souvent les photos sont retouchées. Même en donnant des informations correctrices, en disant que ça a été retouché, ça ne change pas l’objectif → les personnes vont maintenir cet idéal.

Il y a un impératif culturel de la minceur vis-à-vis des femmes dans les sociétés occidentales.

L’exposition aux médias et la pression des pairs augmente le risque d’insatisfaction corporelle : quand on suit des jeunes et qu’on mesure la fréquence à laquelle ils consultent les médias, on voit que plus la confrontation est importante, plus il y a une internalisation des impératifs de minceur.

Chez les athlètes, il y a une pression à maintenir un certain poids, en particulier pour les sports « esthétiques » (patinage artistique, gymnastique, danse) ou à catégorie de poids (changer de catégorie → risque d’être moins performant).

22
Q

Les facteurs familiaux ?

A

1.Anorexie :
–> 1/3 des patients anorexiques rapportent des dysfonctionnements familiaux → la prise en charge familiale est souvent recommandée : famille perçue comme plus rigide, moins cohésive, ayant une communication plus pauvre.
–> Parents avec préoccupations persistantes relatives à la désirabilité de la minceur, régime et apparence physique.
–> Tendances perfectionnistes chez les parents.

2.Boulimie :
–> Perçoivent moins de cohésion familiale que leurs parents.
- Attentes parentales élevées
- Régimes dans la famille
- Commentaires critiques à propos de la silhouette, du poids et de l’alimentation

Attention, il se peut que ce soient les TCA qui favorisent les problèmes familiaux (cf. cours sur la directionnalité des effets). Ces données sont corrélationnelles.
–> TCA → conséquences sur la famille, les repas deviennent des moments de tension (+ potentiel hospitalisation)

23
Q

Les facteurs individuels? ( genre, internalisation de l’idéal minceur et perfectionnisme)

A
  1. GENRE
    Le genre est un facteur de risque fixe.

Il y a un risque accru chez les femmes pour l’anorexie et la boulimie. L’adolescence est une période à risque.

L’orientation sexuelle est un facteur de risque, uniquement chez les hommes (mais être en relation modère ce risque).

  1. INTERNALISATION DE L’IDÉAL DE MINCEUR
    L’internalisation est associée aux facteurs de risque des TCA : insatisfaction corporelle, régime et affect négatif.

La personne considère qu’on ne peut pas être trop mince, valorise les IMC bas (qu’elle n’associe pas à un risque).

3.PERFECTIONNISME
Le perfectionnisme est un facteur de risque, voire causal.

« Disposition multidimensionnelle de personnalité caractérisée par des perfection et la mise en place de efforts pour atteindre la niveaux d’exigences excessivement élevés, accompagnés
d’évaluations excessivement critiques de sa propre performance. »

Efforts perfectionnistes = efforts importants pour atteindre des niveaux d’exigence élevés : des personnes souffrant de TCA peuvent être fortement préoccupées par la réussite académique, la propreté…

Préoccupations perfectionnistes = tendance à se critiquer, impression qu’on n’en fait jamais assez (ex : si je courais une fois de plus par semaine, je pourrais perdre cet horrible ventre – que les autres ne voient pas).

C’est un style de personnalité relativement stable, mais des interventions thérapeutiques peuvent le modifier → assouplissement + des variations transitoires peuvent être observées.
Sans intervention, il y a peu de chances d’observer une amélioration significative.

Les scores des dimensions de préoccupations perfectionnistes sont plus élevés dans les troubles des conduites alimentaires.

Le perfectionnisme prédit les troubles des conduites alimentaires et non l’inverse (modèle de vulnérabilité).

Etudes expérimentales où le perfectionnisme est manipulé.

Lorsqu’un enfant est perfectionniste, ça peut paraître positif car la société valorise le travail, le dépassement, les bonnes évaluations… mais c’est un risque, il faut être attentif à ne pas survaloriser la performance et l’excellence.

24
Q

Les facteurs individuels?( image corporelle négative, régime)

A

4.IMAGE CORPORELLE NÉGATIVE
« Painfully thin but locked in a fatter body »

4.1.BIAIS PERCEPTUEL :
surestimation de la
corpulence.

On a demandé à des personnes souffrant d’anorexie (vs population normale) de modifier l’ouverture pour pouvoir passer → elles surévaluent l’ouverture nécessaire à ce qu’elles puissent passer, ce qui montre qu’elles surévaluent leur poids.

–> Plus loin qu’une insatisfaction (différence entre le corps idéal et le corps perçu), un réel biais de perception.

4.2. BIAIS DANS L’ÉVALUATION DU CORPS « ATTRACTIF » ET DE SA PROPRE CORPULENCE, surtout dans l’anorexie : de base, les femmes considèrent
que les corps plus minces sont plus attractifs, plus que les hommes.

Pour avoir les proportions de Barbie, il faudrait mesurer 2,18 m, perdre 25 cm de tour de taille et ajouter 30 de tour de poitrine.

5.RÉGIME
Initiation d’un régime restrictif
–> Risque d’installation ou d’aggravation des TCA
–> Prédit des crises d’hyperphagie lorsque le contrôle n’est plus possible
–> Modérateur : niveau de dépression, d’estime de soi et de perfectionnisme

Dans la population générale, 39% des femmes et 21% des hommes essayent de perdre du poids.

25
Q

Les facteurs individuels ? ( Emotionnalité négative et abus sexuel durant l’enfance)

A
  1. EMOTIONNALITÉ NÉGATIVE
    Les affects négatifs sont un facteur de risque de l’insatisfaction corporelle : il y a un biais qui amène à évaluer négativement toute une série de choses, y compris quand l’humeur négative est transitoire. On peut se dire qu’on a besoin de compliments et d’avoir un corps attirant pour compenser une faible estime de soi.

La dépression et les affects négatifs prédisent un risque accru de développer/maintenir un TCA.

→ Prédit la restriction alimentaire dans l’anorexie.

A court terme, l’accès hyperphagique peut fournir du réconfort et diminuer le stress… mais dans un second temps, il va générer des émotions négatives comme la honte, la culpabilité et le dégoût. Or, on sait que ces émotions favorisent les TCA.

  1. ABUS SEXUEL DURANT L’ENFANCE
    L’anorexie pourrait servir à la désexualisation (consciente ou non).

La méta-analyse de Smolak et Murnermontre une association faible mais positive → ne suffit pas à expliquer mais reste un facteur de risque.

Facteur de risque général ou spécifique ? → plutôt général

26
Q

Modèle étiologique intégratif

A

Voir tableau page 152

27
Q

Quand est-il des stratégies de prévention ?

A

lecture obligatoire2

Intérêt de la mise en place de programmes de prévention pour réduire les facteurs de risques et
prévenir les symptômes de TCA. + page 153 (tableau)

28
Q

Quand est-il des stratégies d’interventions ?

A

Les personnes souffrant d’anorexie cherchent rarement un traitement : dans un premier temps, ce ne sont pas elles qui vont chercher une transition ; elles voudront qu’on leur foute la paix et qu’on ne touche surtout pas à leur apparence corporelle. Ce sont les médecins, les parents… qui vont pousser. Il va être difficile de motiver le changement, il va falloir développer une confiance importante. De plus, le risque de rechute est élevé.

  1. OBJECTIFS GENERAUX A POURSUIVRE
    –>Retour à un poids sain : être en dénutrition entraîne des risques importants, mais aussi un manque de ressources cognitives pour entamer un travail. Les patients ne voudront pas entendre parler de reprendre du poids et peuvent par exemple rester à la limite de l’hospitalisation pour rester maigre sans retourner à l’hôpital.
    –> Traiter les complications physiques
    –> Augmenter la motivation à restaurer des patterns alimentaires sains
    –> Psychoéducation relative aux patterns alimentaires sains
    –> Aider à reconnaître et changer les pensées problématiques, les sentiments et le comportements vis-à-vis du trouble
    –> Associer la famille comme support au changement : la personne ne doit pas sentir que la minceur est valorisée, sinon ça décourage.
    –> Prévenir la rechute
29
Q

Quelles sont les recommandations Nice pour l’anorexie ?

A

1.Chez les enfants et les jeunes :
–> Thérapie familiale centrée sur les TCA : on ne voit pas la famille comme l’ennemi à combattre mais comme un partenaire qui va être une ressource essentielle pour améliorer la situation et le bien-être du patient.
–> Alternative : TCC individuelle centrée sur les troubles alimentaires (CBT – ED)

2.Chez l’adulte :
–> TCC individuelle centrée sur les troubles alimentaires (CBT – ED)
–> Traitement de l’anorexie mentale pour adultes du Maudsley (MANTRA)
–> Alternative : thérapie psychodynamique centrée sur les TCA

30
Q

Quelles sont les recommandations Nice pour la boulimie ?

A
  1. Chez l’adulte :
    –> Programme de self-help guidé : pas très répandu dans les pays francophones mais pas mal dans les pays scandinaves.
    –> Alternative : TCC individuelle centrée sur les troubles alimentaires.
  2. Chez l’enfant et le jeune :
    –> Thérapie familiale centrée sur la boulimie
    –> Alternative : TCC centrée sur la boulimie
31
Q

Quelles sont les recommandations Nice pour l’hyperphagie ?

A
  1. Chez l’adulte :
    –> Programme de self-help guidé
    –> Alternative : TCC de groupe centrée sur les troubles alimentaires pour adultes avec binge eating
    –> Alternative : TCC individuelle centrée sur les troubles alimentaires pour adultes avec binge eating
  2. Chez l’enfant : mêmes programmes.
32
Q

Qu’est-ce que la thérapies cognitivo- comportementales
au niveau de la boulimie ? p155

A
  1. LA FORMULATION COGNITIVO-COMPORTEMENTALE DE LA BOULIMIE
    La personne surestime l’importance de son apparence dans son estime d’elle-même et l’amour qu’on peut lui porter.

Chaque événement associé à un changement d’humeur va faire voir les choses en noir → évaluation négative.

Une manière de gérer ça est de contrôler la prise alimentaire, mais elle n’y arrive pas → accès hyperphagiques, honte, culpabilité. La personne n’a pas d’autres moyens pour gérer ses émotions et garde donc cette « habitude ».

  1. LES 3 ÉTAPES DU TRAITEMENT POUR LA BOULIMIE
    20 séances dont une bonne partie sera consacrée à la psychoéducation.

Etape 1 (8 séances) :
–> Psychoéducation
–> Etablissement de la relation thérapeutique
–> Auto-observation des prises alimentaires et des pensées/émotions
–>Reprise de repas réguliers pour diminuer les crises hyperphagiques

Etape 2 (8 à 10 séances) :
–> Travail sur les croyances dysfonctionnelles à propos de soi, de son apparence et de son alimentation

Etape 3 (2 séances) :
–> Prévention de la rechute
–> Synthèse des stratégies de coping développées

33
Q

Qu’est-ce que la thérapies cognitivo- comportementales
au niveau de l’anorexie ? p156

A

3.LA FORMULATION COGNITIVO-COMPORTEMENTALE DE L’ANOREXIE
Surévaluation du rôle du poids et de la forme → régime stricte

Série d’éléments supplémentaires comme l’aspect obsessionnel (poids).

  1. ENHANCED CBT (CBT-E) FOR EATING DISORDERS

Deux versions :
–> Focalisée
–> « Large » avec module additionnel (ciblant le perfectionnisme clinique, la faible estime de soi ou les difficultés interpersonnelles)

Deux intensités :
–> IMC > 17,5 → 20 séances sur 20 semaines
–> IMC < 17,5 → 40 séances sur 40 semaines

34
Q

En quoi consiste le traitement de l’anorexie mental pour adultes du Mausley-Mantra

A

Habituellement, 20 séances : hebdomadaires les 10 premières semaines et selon un horaire flexible ensuite. → Jusqu’à 10 sessions supplémentaires pour les personnes avec des troubles complexes. Traitement base sur le livre MANTRA* pour les patients.

–> Motiver la personne et l’encourager à travailler avec le professionnel
–> Être flexible dans la manière dont les modules sont délivrés
–> Quand la personne est prête, couvrir les aspects nutritionnels, la gestion des symptômes et les changements comportementaux
–> Encourager la personne à développer une identité « non-anorexique »
–>Impliquer la famille (parents, fratrie) pour aider la personne
- A comprendre son trouble et les problèmes qu’il cause, et les liens avec le
contexte social plus large
- Pour changer le comportement

35
Q

En quoi consiste les thérapies familiales ?

A

THÉRAPIE FAMILIALE POUR LA BOULIMIE (SYNTHÈSE PROPOSÉE PAR NICE
POUR L’ENFANT ET L’ADOLESCENT)

Habituellement, 18 à 20 séances, sur 6 mois :
–> Etablir une bonne relation thérapeutique avec le patient et son entourage
–> Encourage et offrir du soutien à la famille pour qu’elle puisse aider le patient
–> Ne blâmer personne
–> Transmettre de l’information sur la régulation du poids corporel, le régime alimentaire, les comportements compensatoires
–> Utiliser une approche collaborative entre les parents et le jeune pour établir des habitudes alimentaires régulières et minimiser les comportements compensatoires
–> Inclure des rencontres individuelles régulières
–> Inclure l’auto-observation des comportements boulimiques et des discussions avec les membres de la famille ou les soignants

Dans les phases ultérieures du traitement, aider lapersonne et les membres de sa famille ou les
personnes qui s’en occupent à atteindre un niveau d’indépendance adapté à son niveau de développement.

Dans la phase finale du traitement, se concentrer sur les plans de fin de traitement (y compris toute préoccupation de la personne et de sa famille) et sur la prévention des rechutes.

36
Q

En quoi consiste les thérapies interpersonnelles ?

A

Développée au départ pour traiter la dépression : n’adresse pas directement les troubles alimentaires mais les problèmes interpersonnels.

Se déroule en 3 phases étalées sur 20 sessions (individuelles ou de groupe) :
–> Identifier les domaines de problèmes interpersonnels et choisir ceux qui vont être ciblés (souligner les précipitants d’accès hyperphagiques)
–> Accompagner le patient dans les changements interpersonnels ciblés
–> Maintien des gains et prévention de la rechute

37
Q

Que sais tu au sujet de la médication ?

A

Un traitement médicamenteux seul n’est pas recommandé pour les troubles des conduites alimentaires. La médication n’est pas un traitement de choix.
–> Evidence insuffisante de leur efficacité et risque à long terme peu connus.
–>Compte tenu de la forte comorbidité entre boulimie et dépression, un traitement antidépresseur est souvent prescrit

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Q

Que sais-tu au sujet des hospitalisation ?

A

Une hospitalisation à temps complet peut être préconisée pour diminuer les complications médicales. → Parfois la seule alternative quand poids trop faible ou complications trop importantes.

En plus des psychothérapies individuelles, des prises en charge en hôpital de jour peuvent également être envisagées.

Autres alternatives :
–> Centre avec repas thérapeutiques, vie en groupe…
–> Équipe mobile