Trouble oppositionnel Flashcards
Qu’est-ce que qui a comme trouble disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites dans le DSM ?
–> Trouble oppositionnel avec provocation
–> Trouble des conduites
( –> Trouble de la personnalité antisociale (voir cours sur les troubles de la personnalité)
–> Trouble explosif intermittent
–> Pyromanie
–> Kleptomanie )
Comment distinguer la norme de la pathologie ?
« Tous les matins, il faut se battre pour qu’il s’habille. »
« Je dois lui répéter 10 fois qu’il est l’heure d’aller dormir avant qu’il
ne m’écoute. »
« Elle dit systématiquement non à tout. »
Il faut vraiment avoir en tête que l’opposition est inévitable et nécessaire au développement, son absence serait inquiétante. Elle n’est pas nécessairement conflictuelle.
L’opposition varie en fonction de l’âge, du sexe, du milieu socio-culturel, du milieu familial et de l’époque.
–> Il est nécessaire de ne pas surpathologiser et de tenir compte du développement.
Il s’agit d’un motif fréquent de consultation (un des plus fréquents chez l’enfant) car :
–> Les parents se sentent démunis
–> L’opposition peut avoir des conséquences négatives en termes de développement, d’insertion dans la scolarité, de contacts sociaux…
Evolution du diagnostic dans le DSM ?
DSM-III (1980) : trouble oppositionnel
–> Validité critiquée ; critique relative à une médicalisation d’un comportement normatif
DSM-III-R : trouble oppositionnel avec provocation
–> Ajout/retrait de critères et spécification des critères de fréquences
DSM-IV : trouble oppositionnel avec provocation
–> Retrait d’un critère – modification du nombre de critères nécessaires
DSM-V : trouble oppositionnel avec provocation
–> Reformulation du critère A sans changement du contenu des critères – retrait du critère D (empêchant le double diagnostic avec le trouble des conduites), spécification de la fréquence et de l’intensité
Quels sont les critères diagnostiques ?
A. Ensemble d’une humeur colérique/irritable, d’un comportement querelleur/provocateur ou d’un esprit vindicatif persistant pendant au moins 6 mois durant lesquels sont présents au moins 4 symptômes des catégories suivantes, et se manifestant durant l’interaction avec au moins un sujet extérieur à la fratrie.
Humeur colérique/irritable :
1. Se met souvent en colère
2. Est souvent susceptible, facilement agacé par les autres,
3. Est souvent fâché ou plein de ressentiment.
Comportement querelleur/provocateur :
4. conteste souvent les personnes en position d’autorité ou ce que disent les adultes,
5. s’oppose activement, refuse de se plier aux règles ou aux demandes,
6. embête souvent délibérément les autres,
7. fait souvent porter à autrui les responsabilités de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite.
Esprit vindicatif :
8. S’est montré méchant ou vindicatif au moins deux fois durant les 6 derniers mois.
NB. La persistance et la fréquence de ces comportements doivent être utilisées pour distinguer un comportement qui est dans la limite de la normale d’un comportement symptomatique. Pour les enfants âgés de moins de 5 ans : le comportement doit être présent la plupart des jours pendant au moins 6 mois (sauf indication contraire) Pour les enfants de 5 ans et plus : le comportement doit être présent au moins une fois par semaine pendant au moins 6 mois (sauf indication contraire)
B. La perturbation du comportement est associée à une détresse de l’individu ou d’autrui dans son entourage social proche ou a entraîné une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire, professionnel ou dans d’autres domaines importants
C. Les comportements ne surviennent pas exclusivement au cours d’un trouble psychotique, d’un trouble de l’usage d’une substance, d’un trouble dépressif ou d’un trouble bipolaire. De plus, le trouble ne répond pas aux critères du trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle.
Spécifier si :
Léger : les symptômes sont confinés à seulement un cadre (p. ex. à la maison, à l’école, au travail, avec les pairs)
Moyen : certains symptômes sont présents dans au moins deux cadres
Sévère : certains symptômes sont présents dans au trois cadres ou plus
L’approche catégorielle type DSM n’est pas la seule possible, une approche dimensionnelle peut être une alternative.
Au niveau des données épidémiologique, quand est-il ?
- Prévalence vi-entière: 1-11% ( varie avec els études) –> moyenne de 3,3%
Avant la puberté -> 1 femme pour 4 hommes
ensuite =/= moins grande - Installation du trouble:
Ce trouble apparaît généralement durant la période préscolaire et rarement après le début de l’adolescence.
–> Développement progressif sur plusieurs mois ou années, insidieux
–> Généralement, les symptômes apparaissent à la maison et ensuite dans d’autres contextes
Il précède souvent le développement d’un trouble des conduites (surtout le type « installation durant l’enfance » - surtout chez les garçons) → = facteur de risque.
La question du dépistage précoce fait débat (détecter les enfants pour prévenir le développement d’un trouble des conduites) → étiquetage et stigmatisation.
- Evolution :
Après 3 ans d’évolution :
–> 20 à 25% des enfants ayant un trouble oppositionnel avec provocation présentent plus de symptômes
–> Dans + de 52% des cas, le trouble persiste
–> Dans la moitié des cas, il se transforme en trouble des conduites
Risque accru de développement de troubles anxieux et dépressifs, y compris à l’âge adulte (surtout lorsque l’irritabilité est centrale) ou des troubles liés aux substances (surtout quand les symptômes provocateurs sont centraux).
- comorbidités :
–> Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité
–> Troubles des conduites (être attentif au diagnostic différentiel)
Quels sont les facteurs de risques ?
- FACTEURS BIOLOGIQUES ET GÉNÉTIQUES :
–> Peu d’études dans lesquels le trouble est isolé
–> Influences génétiques
–> Altération des niveaux de cortisol
–> Anormalités au niveau du cortex préfrontal et de l’amygdale - FACTEURS PSYCHOLOGIQUES :
–> Profils neuropsychologiques hétérogènes à explorer
–> Stratégies de résolution de problèmes déficitaires
- FACTEURS PSYCHOSOCIAUX :
–> FACTEURS FAMILIAUX
- Conflits conjugaux
- Psychopathologie chez un parent
- Inconsistance éducative
- Absence de reconnaissance des émotions de l’enfant
- Absence de supervision
- Négligence
–> NIVEAU SOCIO-ÉCONOMIQUE FAIBLE
–> REJET DES PAIRS
Comment traiter le trouble oppositionnel ?
Evidences empiriques de l’efficacité des PROGRAMMES D’ENTRAINEMENT PARENTAL
–> L’entrainement parental, c’est apprendre aux parents à
- Identifier les comportements – problèmes
- Identifier les modes de réponses appropriées
-Utiliser des techniques de gestion comportementale pour diminuer le
comportement problème et augmenter le comportement désirable
–> Implication des enseignants
APPROCHE COGNITIVE
–> Entraînement à la résolution de problème (Kazdin, 1997)
–> Modification des cognitions dysfonctionnelles (ex : attributions d’une intention hostile)
–> Apprentissage des stratégies de résolution de problème efficaces pour gérer les problèmes interpersonnels
THÉRAPIE FAMILIALE FONCTIONNELLE OU BRÈVE
–> Modifier le fonctionnement familial
THÉRAPIE PSYCHODYNAMIQUE (ex : regulation focused psychotherapy for children).
Quels sont les critères diagnostiques du trouble des conduites ?
A. Ensemble de conduites, répétitives et persistantes, dans lesquelles sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes, comme en témoigne la présence d’au moins 3 des critères suivants au cours des 6 derniers mois:
Agression envers des personnes et des animaux
(1) brutalise, menace ou intimide souvent d’autres personnes
(2) Commence souvent les bagarres
(3) A utilisé une arme pouvant blesser sérieusement autrui
(4) A fait preuve de cruauté physique envers des personnes
(5) A fait preuve de cruauté physique envers des animaux
(6) A commis un vol en affrontant la victime
(7) A contraint quelqu’un à avoir des relations sexuelles
Destruction des biens matériels
(8) A délibérément mis le feu avec l’intention de provoquer des dégâts importants
(9) A délibérément détruit le bien d’autrui
Fraude ou vol
(10) A pénétré par effraction dans une maison, un bâtiment ou une voiture appartenant à autrui
(11) Ment souvent pour obtenir des biens ou des faveurs ou pour échapper à des obligations
(12) A volé des objets d’une certaine valeur sans affronter la victime
Violations graves des règles établies
(13) Reste dehors tard la nuit en dépit des interdictions de ses parents, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans
(14) A fugué et passé la nuit dehors au moins à deux reprises alors qu’il vivait avec ses parents ou en placement familial (ou une seule fugue durant une longue période)
(15) Fait souvent l’école buissonnière
B. Altération significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel
C. Si le sujet est âgé de plus de 18 ans, le trouble ne répond pas aux critères de la personnalité anti-sociale
Spécifier le type :
Type à début pendant l’enfance : présence d’un symptôme caractéristique du trouble des conduites avant l’âge de 10 ans
Type à début pendant l’adolescence : absence de tout symptôme caractéristique du trouble des conduites avant l’âge de 10 ans
Début non spécifié : les critères sont remplis mais les informations sont insuffisantes pour déterminer si le premier symptômes est apparu avant ou après l’âge de 10 ans