Travail du sexe, érotisme et pornographie Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que le travail du sexe ?

A
  • Activité consistant à échanger des relations sexuelles contre une rémunération, dans le cadre d’une relation marchande ($ contre service sexuel)
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2
Q

Quelles sont les 3 catégories du travail du sexe ?

A
  1. Travail autonome (à leur compte)
  2. Sous tutelle d’un proxénète (+ de 9 TS sur 10)
  3. Sous tutelle organisée (salon, agence d’escortes, maisons closes, etc.) hybride
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3
Q

Quelles sont les formes de travail du sexe ?

A
  • Prostitution de rue / parc : plus précaire
    o Travailleurs de fenêtre/couloir (Amsterdam)
  • Dans les bars/clubs/studios/cabarets spécialisés/érotiques
  • Bordels / Maisons closes (boudoir)
  • Escortes (call-girl) / Hôtesses
  • Danse érotique
  • Massage érotique
  • Transport (bateau, train, camions)
  • En ligne : camgirls/camboys/Onlyfans : manipulation affective, pas de passage à l’acte, classes sociales plus élevés = choix délibéré
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4
Q

Quels sont les profils des TDS ?

A
  • Majoritairement femmes (70-90%)
  • Difficile de tracer un portrait clair et précis en raison de la clandestinité du travail du sexe
  • Pas toutes en situation de précarité sociale… (pauvreté, conso, victimes de violence, victimes d’agressions sexuelles, etc.)
    o Phénomène de gentrification/démocratisation du travail du sexe avec l’essor des TICs + application de type Onlyfans
  • Surreprésentation de femmes autochtones dans la prostitution à travers le Canada
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5
Q

À quoi ressemble le travail du sexe masculin ?

A
  • Nombre croissant de travailleurs du sexe (garçons, hommes): 10 à 20% de l’offre selon les régions – demande plus centralisée à Montréal
    o Les clients demeurent majoritairement les hommes dans un contexte de relation homosexuelle
    o Clientèle « régulière » : lien de familiarité créé
    o Davantage vue comme une pratique occasionnelle et temporaire afin de joindre les deux bouts. Besoin d’argent, pas vraiment un métier : on et off
    o La toxicomanie est un enjeu connexe.
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6
Q

À quoi ressemble le travail du sexe trans ?

A
  • Demande importante pour les TDS trans :
    o Particulièrement pour celles qui n’ont pas subi de vaginoplastie (qui possèdent toujours un pénis)
    o En lien avec le contenu visionné dans la cyberpornographie : réalisation d’un fantasme
  • Les TDS trans sont plus à risque de vivre de la stigmatisation :
    o Maltraitance et mépris de la part des forces de l’ordre
    o Transphobie = plus à risque d’être victimes de violence de la part de clients : doit le révéler sur place
    o Clandestinité élevée
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7
Q

À quoi ressemble les clients ?

A
  • Majoritairement H – « Pas de profil type de client »
  • Femmes = <1%
  • Selon le Rapport « Johns’ Voice » au Canada (2010) (n=861), majorité de… :
    o Hommes blancs, âgés en moyenne de 47 ans
    o Mariés ou en couple
    o Urbains et instruits
    o Hétérosexuels
  • Au Québec, 85% des clients arrêtés par les services policiers sont en couple.
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8
Q

Quel est le profil des proxénètes ?

A
  • Profil typique : entre 15 et 45 ans, pas d’études universitaires, provenant de milieu socio-économique désavantagé : exposés à la violence tôt
  • Majorité :
    o Victimes d’abus/de négligence à l’enfance
    o Prostitution dans la famille : tout ce qu’il connait
    o Antécédents criminels/judiciaires : gang de rue, traffic de drogues
     Plus de traits de psychopathie→contribuent à leur « rôle »…
    o Charme superficiel
    o Sens du grandiose de soi
    o Ruse pathologique
    o Manipulation
    o « Love bombing »
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9
Q

Quels sont les 3 profils de proxénète femmes et leur description ?

A
  1. La tenancière :
    * + âgée, agit à titre de gérante, figure « maternante »
    * Double rôle : s’assurer de la « sécurité » + maintenir le contrôle sur les recrues afin qu’elles demeurent actives dans la prostitution : pression pour les garder dans la prostitution
  2. L’entremetteuse :
    * Agit comme courtière en amenant des potentielles recrues vers un proxénète
    * Parfois amoureuse d’un proxénète et aide au recrutement
    * Fait miroiter les avantages de la prostitution : mode de vie luxueux, argent, liberté…
  3. La partenaire :
    * Profil qui se rapproche le + du proxénète H
    * Lier relation d’amitié avec la potentielle recrue pour qu’elle se sente redevable
    * Fait profiter d’un mode de vie luxueux puis incite à la prostitution comme façon de contribuer
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10
Q

Où trouve-ton l’exploitation sexuelle ?

A
  • Dans la prostitution
  • Dans la production et la distribution de matériel pornographique
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11
Q

À quoi ressemble l’exploitation sexuelle dans la prostitution ?

A

o Moyenne d’âge d’entrée dans la prostitution : 14-15 ans.
o L’âge d’entrée est en moyenne plus élevé en région qu’à Montréal (Québec = 17 ans, Sherbrooke = 19 ans)
o Adolescence = âge propice pour l’entrée dans la prostitution
o Rébellion, remise en question de l’autorité parentale, quête de sens, recherche de popularité et essor de la séduction/sexualité…
o Attrait de la « jeunesse » pour les clients : présence d’une demande, distorsion cognitive pour se protéger contre la culpabilité

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12
Q

Quels sont les deux profils de vulnérabilité recherché par les pimps pour l’ES ?

A
  1. Vulnérabilité personnelle (problèmes familiaux, difficultés personnelles ou ayant vécu VACS à l’enfance) (affection)
  2. Adolescentes entreprenantes/ayant le goût du risque ou attrait pour l’argent (« hustler »)
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13
Q

Quels sont les cinq enjeux de l’exploitation sexuelle ?

A
  • 40% des victimes de la traite au Canada sont des mineurs
  • Québec (Montréal) = pépinière pour le reste du Canada
  • Jeunes québécoises prisées par les autres provinces, car elles sont considérées « exotiques » à cause de la langue.
  • Permet de générer davantage de profits
  • Désorientation géographique : fait partie du processus d’aliénation et de prise de contrôle des filles
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14
Q

Qu’est-ce que le tourisme sexuel ?

A
  • Enjeu préoccupant qui émerge dans les années ’90
  • Tourisme sexuel = partout
  • Particularité : peu de consommateurs de tourisme sexuel se considèrent comme des « touristes sexuels »
  • Banalisation de la sexualité en tant qu’ « attrait touristique » : opportunistes
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15
Q

Pourquoi le tourisme sexuel est une forme de racisme ?

A

o Hommes blancs caucasiens qui se procurent services de femmes et d’enfants en situation de vulnérabilité (complexe du sauveur colonialiste blanc)
o « Protection » de l’anonymat
o Sélection selon caractéristiques physiques, exotisme et préjugés culturels (=racisme sexuel (!))
o Objectivation des personnes racisées + minorités sexuelles

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16
Q

Quels sont les 5 enjeux du travail du sexe ?

A
  • Travail du sexe (choix libre et éclairé) vs. Prostitution (absence de choix, système patriarcal) : est-ce que le travail du sexe est un métier?
  • Enjeux moral et éthique de la prostitution
    o Traite de personne = marchandisation = déshumanisation : objectification, intérêt unique pour le service
    o Enjeu du consentement : enthousiaste à tous les clients? attrait pour l’argent
  • Sommes-nous une société hypocrite qui condamne l’industrie du sexe, mais qui y participe ?
  • Les gangs et les pimps sont-ils misogynes ou est-ce le simple reflet de notre société?
  • Enjeu plus large de société : abolir ou réglementer le travail du sexe?
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17
Q

Qu’est-ce que l’érotisme ?

A
  • Ensemble des phénomènes qui éveillent/suscitent le désir et l’excitation sexuels : image mentale, susciter curiosité
  • « tout ce qui de l’intérieur participe à l’excitation au, désir et au plaisir dans l’expérience sexuelle et pas seulement à l’orgasme, incluant la sensualité »
  • Représentations (surtout culturelles et artistiques) qui expriment, suscitent ou provoquent l’excitation des sens : burlesque
  • Joue généralement sur l’imagination, l’implicite et la suggestion
  • Relève du jugement personnel
18
Q

Quels sont les généralités des fantasmes ?

A
  • Nature des fantasmes sexuels très variée.
  • Les hommes fantasment sexuellement davantage que les femmes
  • Les hommes et les femmes ne vivent pas les fantasmes sexuels de la même façon :
    o ♂ : souhaits, désir que ça se passe dans la réalité, + transférable à la réalité
    o ♀ : scénarios imaginatifs peu probables
  • Les femmes intègrent davantage leur partenaire amoureux.se dans leurs fantasmes érotiques
  • Érotisation totale ou partielle d’éléments paraphiliques, voyeurisme/exhibitionnisme contrôlés
19
Q

Quels sont les principaux activateurs du désir sexuel atypique selon la perspective sexoanalytique ? (cinq)

A
  • Le détachement affectif
  • L’hostilité, p.ex. « make-up sex »
  • L’interdit et l’illusion du risque
  • Voir et être vu
  • La domination et la soumission, 50 shades of Grey
20
Q

Quels sont les fantasmes sexuels partagés par la majorité qui sont considérés comme statistiquement typiques ? (4)

A

o Un fantasme impliquant le fait de ressentir des émotions romantiques dans le cadre d’une relation sexuelle avec un.e partenaire
o Un fantasme dans lequel l’endroit et l’atmosphère sont importants (non-précisé)
o Avoir des relations sexuelles dans un lieu romantique
o Recevoir du sexe oral

21
Q

Quel est l’intérêt érotique le plus répandu chez les femmes ?

A

Fantasme impliquant un contexte romantique

22
Q

Quels sont les intérêts érotiques le plus répandus chez les hommes ?

A

o Performer le sexe oral (fellation/cunnilingus)
o Avoir du sexe avec une connaissance (autre que partenaire actuel)
o Avoir une relation sexuelle avec deux femmes

23
Q

Qu’est-ce que la pornographie et son but ?

A
  • Se distingue de l’érotisme en raison des représentations plus crues et plus explicites de la sexualité
  • Laisse peu de place à l’imagination et à la « personnalisation », rapport direct, plus passif -> ne suscite pas l’imagination, rapidité recherchée
  • But : exciter sexuellement
24
Q

Quel est le portrait général de la cyberpornographie ?

A
  • Pratique extrêmement populaire et banalisée : Pornhub occupe le 11 rang des sites Internet les plus consultés à travers le monde
  • Un internaute sur trois qui consomme de la pornographie serait une femme et, parmi celles-ci, c’est la tranche des 18 à 24 ans qui en consommerait le plus.
  • H consomment + de porno que F et visionnent un registre + diversifié de contenu
25
Q

Quels sont les profils de consommation de la cyberpornographie ?

A

o 75,5% consommateurs récréatifs : pas d’émotions négatives, satisfaction, pas dans l’addiction, sain, en paix avec la consommation
o 12,7% consommateurs non-compulsifs mais dont la consommation génère des émotions négatives : + F : gène, culpabilité, dégout
o 11,8% de consommateurs considérés compulsifs : + envahissant, limite les activités quotidiennes

26
Q

Quels sont les 2 grands « genres » de porno et leur description ?

A
  1. Dégradante
    * Violente, déshumanisante, anti-fusionnelle
    * Liée au sexisme et à l’objectivation (surtout de la femme)
    * « Condamnée » publiquement : cpts inacceptables
  2. Érotique
    * Pas dégradante, pas violente, consensuelle
    * Peut inclure ou non affection/amour
    * Pornographie « éthique » /féministe : respect
    « Fameuse règle 34 » : Rule 34 : If it exist there’s porn of it …
27
Q

Quelle est la variabilité des impacts du visionnement de porno chez les adultes ?

A
  1. Dépend de … :
    * Type de contenu : érotique vs dégradant
  2. De la fréquence/intensité :
    * Qu’est-ce qui est objectivement excessif? (affecte les relations) → Revient au débat sur l’hypersexualité
    * « Addiction à la pornographie » → pas un diagnostic officiel, mais plainte répandue en sexologie clinique
  3. Relation de couple (si en couple)
    * Dépend des caractéristiques et de la dynamique des partenaires : certains couples très ouverts sur conso de porno + contenu, d’autres; interdiction d’en consommer/crises (parfois vu comme forme d’infidélité)…
    * Attitudes envers la porno + capacité de communication dans le couple (porno moins problématique)
28
Q

Quels sont les impacts de la consommation de porno sur le couple ?

A
  • Très peu étudié…
  • Majorité : pas d’effets négatifs
  • Effets + et – sur relation de couple et intimité
  • Effets positifs
  • Source d’information
  • Meilleure communication sexuelle
  • Favorise l’expérimentation
  • Plus de confort sexuel
  • Effets négatifs
  • Attentes irréalistes ; déception, complexes
  • Baisse du désir sexuel envers partenaire
  • Augmentation des insécurités personnelles / Sentiment d’être « inadéquat(e) »→Jalousie
  • →Important médiateur : communication entre partenaires
29
Q

Quelle est la relation entre la cyberpornographie et les dysfonctions sexuelles

A
  • Facteur de causalité dans les dysfonctions sexuelles masculines et féminines.
    o Sexualité réelle peut paraître plus monotone
    o Insécurités et complexes sexuels = inhibition sexuelle
30
Q

Quel est le nouveau portrait clinique en matière de dysfonctions sexuelles ?

A
  • Apparition d’un nouveau portrait clinique chez les hommes : ↑ des troubles du désir sexuel, des dysfonctions érectiles et de l’éjaculation retardée en lien avec la consommation de cyberpornographie. N’atteint pas seuil d’excitation
    o Hommes âgés de moins de 40 ans
    o Première génération d’hommes qui ont eu accès à la pornographie sur Internet
    o Traitement en sexologie clinique : cesser l’usage de la pornographie
31
Q

Qu’est-ce que le sextech ?

A
  • Expérience appréciable et addictive.
  • Porno 3D pourrait nuire à la sexualité réelle :
  • Seuil d’excitation inatteignable dans la réalité
    o Anxiétés de performance des consommateurs et de leur(s) partenaire(s)
    o Renforcement de scripts sexuels rigides et genrés : érotisme masculin
    o Provoquer l’isolement social de consommateurs et de consommatrices
  • Peut provoquer des nausées et des étourdissements (particulièrement chez F)
32
Q

Vrai ou faux : la prostitution est légale, mais acheter du sexe ne l’est pas.

A

Vrai : criminalisation des clients ainsi que de la publicité pour autrui

33
Q

Pourquoi est-ce que les femmes autochtones sont plus vulnérables à l’entrée dans la prostitution à travers le Canada ?

A
  • Éclatement familiale
  • Errance
  • Précarité financière
  • Abus intra familiaux
  • Violence générationnelle
  • Manque de ressources
  • Pas de réseau de soutien
34
Q

Nommez des traits de psychopathie qui contribuent au rôle de proxénète ? (5)

A
  • Charme superficiel
  • Sens grandiose de soi
  • Ruse pathologique
  • Manipulation
  • Love bombing
35
Q

Qu’est-ce que l’exploitation sexuelle ?

A

Traite de personnes mineures : surtout filles/adolescentes

36
Q

Où est-ce que se produit le recrutement ?

A

Internet
Écoles
Sortie des centres jeunesses

37
Q

Pourquoi est-ce que la désorientation géographique est-elle utile dans l’exploitation sexuelle ?

A

Fait partie du processus d’aliénation et de prise de contrôle des filles.

38
Q

Quels sont les risques/enjeux importants du travail du sexe ? (2)

A
  • Importantes séquelles physiques et psychologiques : stress, TSPT, humiliation, dénigrement, anxiété→« business as usual »
  • Problèmes connexes : alcoolisme, toxicomanie, ITSS : utilisation du condom assez répandu
39
Q

Vrai ou faux : Une étude publiée en 2019 démontre que les travailleuses du sexe possèdent d’excellentes capacités cognitives en lien avec la créativité et la résolution de problèmes

A

Vrai

40
Q

Vrai ou faux : l’érotisme n’est pas nourrit par l’univers fantasmatique.

A

Faux

41
Q

Quelles sont les conséquences du sextech (3)?

A

o Anxiétés de performance des consommateurs et de leur(s) partenaire(s)
o Renforcement de scripts sexuels rigides et genrés : érotisme masculin
o Provoquer l’isolement social de consommateurs et de consommatrices