Sexualité atypique-paraphilies Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la normalité sexuelle ?

A
  • Difficile à cerner objectivement…
  • Concept qui varie selon époques et contexte socio-culturel
    o Selon influences de la religion, la médecine, la psychologie, la politique…
    o Normes sexuelles + lois permettent définir les comportements sexuels inacceptables → qu’en est-il des comportements atypiques/dans une zone de gris? Fétichisme ; pas illégal ou amorale
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2
Q

Qu’est-ce que le modèle scientifique ?

A
  • La normalité statistique
  • Ce qui est normal = la majorité, la moyenne
  • Ce qui est anormal = les minorités, les extrêmes
  • Modèle de la courbe normale
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3
Q

Quelles sont les limites du modèle scientifique ?

A

o Pas de prise en compte des grandes variations individuelles ; pas représentatif, abstrait
o Pathologisation des minorités sexuelles

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4
Q

Qu’est-ce que le modèle médicale?

A
  • Sain vs. pathologique
  • Norme sexuelle = santé sexuelle et reproductive
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5
Q

Quelles sont les limites du modèle médicale ?

A

o Pathologisation de certaines conditions physiques/psychologiques p.ex. herpès buccale -> pas en santé ?
o Pas beaucoup de place faite à la subjectivité́ individuelle ; Développer un autre genre d’érotisme, comment la personne se sent par rapport à ça

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6
Q

Qu’est-ce que le modèle juridique/légale ?

A
  • Norme sexuelle = ce qui est légal, ce qui n’est pas illégal.
  • Ce qui est anormal = infractions d’ordre sexuel
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7
Q

Quelles sont les limites du modèle/légal ?

A

o Modèle basé sur la présence d’un plaignant. Pas de plaignant, pas de crime
o Justice = pas toujours le reflet de la réalité et pas toujours « juste »

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8
Q

Qu’est-ce que le modèle social/éthique ?

A
  • La notion de norme sexuelle repose sur la capacité de jugement moral de ce qui est considéré « bien », « la bonne chose à faire » vs. ce qui est considéré « mal », préjudiciable
  • Norme sexuelle = dignité sexuelle. Digne de soi, se respecter (consentement), conforme à nos valeurs
  • La norme éthique et sociale ≠ la loi : le sens morale varie d’une personne à l’autre
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9
Q

Quelle est la limite du modèle social/éthique ?

A

Repose sur la capacité de jugement individuel, ce qui est très variable

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10
Q

Qu’est-ce que le modèle culturel et religieux ?

A
  • Norme sexuelle :
  • Pour la religion : ce qui est sacré
  • Pour la culture : les valeurs sexuelles partagées par le même groupe de personne en regard de la sexualité
  • Ce qui est anormal sexuellement : le péché, ce qui est considéré contre-nature, immoral ou qui est préjudiciable au maintien de l’ordre social du groupe culturel donné
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11
Q

Quelles sont les limites du modèle culturel et religieux ?

A

o Relativisme religieux et culturel : plus difficilement généralisable
o Notion de croyances

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12
Q

Qu’est-ce que le modèle psychiatrique/diagniostique ?

A
  • Basé sur un consensus d’experts
  • Ce qui est normal : préserver la santé mentale vs. ce qui est anormal : la pathologie mentale.
  • DSM-5
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13
Q

Quelles sont les limites du modèle psychiatrique/diagnostique ?

A

o Modèle considéré comme hétéronormatif et non-inclusif des réalités trans et intersexe
Pathologisation de certaines conditions et évolution lente
o Modèle de l’étiquette : se définir par l’étiquette, nuances difficiles, se cacher et ne veut pas changer, se protéger

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14
Q

Qu’est-ce que le modèle sexologique ?

A
  • Modèle intégratif
  • Notion de continuum allant d’une sexualité normophilique/typique, à une sexualité atypique; puis paraphilique
  • Vision nuancée du concept de « normalité sexuelle »
  • Nuances entre les concepts de fantasmes (champs des possibles ; pas de passage à l’acte), d’impulsions et de comportements sexuels
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15
Q

Qu’est-ce que la sexualité normophilique ou typique ?

A
  • Sexualité normophilique : forme d’érotisme sexuel qui est conforme aux intérêts sexuels majoritairement répandus et socialement acceptés dans un contexte culturel et légal donné. Aussi dans les fantaisies
  • Notion de sexualité complétive : c’est-à-dire, une forme d’érotisme qui vise à combler des besoins fusionnels sains.
  • Se distingue de la sexualité défensive qui vise à masquer ou à̀ résoudre des conflits psychiques. Trauma à triomphe, agression à l’enfance -> devient travailleur du sexe
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16
Q

Qu’est-ce que la sexualité atypique ?

A
  • Réfère à l’entretien d’intérêts sexuels atypiques, c’est-à-dire qui sont inhabituels ou non- conventionnels, sans nécessairement que ces intérêts soient considérés comme pathologiques
  • Intérêts voyeurs, exhibitionnistes, sexualité à plusieurs, rapport de soumission/domination avec consentement, etc.
  • Statistiquement répandue, pas si atypique, en parle moins
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17
Q

Qu’est-ce que la sexualité paraphilique ?

A
  • Selon le DSM-5, la sexualité paraphilique (non- normophilique ou paraphilie) fait référence à l’existence de fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, d’impulsions sexuelles, ou de comportements chez une personne qui impliquent des objets inanimés, la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire, des enfants ou d’autres personnes non-consentantes.
  • Intérêts érotiques paraphiliques ≥ intérêts normophiliques : plus rigide
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18
Q

La sexualité est déviante quant à…

A

o l’objet érotisé (par exemple : enfants, objets inanimés)
o le but de l’activité sexuelle (par exemple : humilier, faire souffrir quelqu’un)

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19
Q

Qu’est-ce qu’un trouble paraphilique ?

A

Le trouble paraphilique est un diagnostic clinique avec critères :
* Présenter des intérêts, des fantasmes, des impulsions ou des comportements sexuels impliquant la détresse psychologique, les blessures ou la mort d’autrui ou un intérêt pour des comportements sexuels impliquant des personnes non-consentantes ou dans l’incapacité légale de consentir.
* Persistance : + 6 mois présence depuis enfance/adolescence, rigide et ancré
ET
* Ressentir (ou provoquer chez autrui) une détresse personnelle significative en lien avec les intérêts paraphiliques

20
Q

Quelles sont les généralités des troubles paraphiliques ?

A
  • Faible dévoilement
  • Individu doit ressentir détresse et aller consulter
  • Souvent décelée après arrestation pour infraction sexuelle ou sous pression du partenaire…
  • Touchent surtout les hommes : registre anti-fusionnelle -> érotisme typiquement masculin, douleur, pouvoir, sont exposer plus tôt
  • Souvent multiples chez même individu = « pervers polymorphes »
21
Q

Quelle est la classification des troubles paraphiliques ?

A
  1. Trouble des moyens de séduction (voyeurisme, exhibitionnisme, frotteurisme)
  2. Troubles algolaniques (sadisme et masochisme )
  3. Troubles de cibles anormales (fétichisme, pédophile, transvertisme)
22
Q

Quelles sont les 4 grandes étapes de la séduction ?

A

1) Repérage d’un(e) partenaire
2) Interaction précédant le contact
3) Interaction avec contact
4) Rencontre « physique » (« date »)

23
Q

Qu’est-ce que le voyeurisme ?

A
  • Définition :
    o Observation à leur insu des personnes non consentantes, soit nues, se déshabillant, participant à des activités sexuelles ou à toute autre activité de nature privée
    o Trouble de la séduction au niveau de la 2e étape : Interaction précédant le contact : se cacher, se camouffler
  • Temps de vie important consacré à organisation et planification des activités voyeuristes
  • Si pulsion pas satisfaite → ↑ anxiété (obsession)
  • Crée sentiment de contrôle et de pouvoir sur autrui
24
Q

Qu’est-ce que l’exhibitionnisme ?

A
  • Déf. :
    o Dévoilement de ses organes génitaux à des personnes non consentantes
    o Exécution d’actes sexuels susceptibles d’être vus par d’autres
  • Problème lié au processus de séduction
    o 3e étape : interaction avec contact… veut être vue
  • Risque de se faire prendre ou surprendre/apeurer/dégoûter l’autre→ excitant : ne rien faire quand y fait face
  • 1er rang des infractions sexuelles en Occident… parfois banalisée
25
Q

Qu’est-ce que le frotteurisme ?

A
  • Déf. :
    o Attouchements ou frottements de ses organes génitaux contre une personne non consentante
     Souvent exécuté dans les foules, autobus/métro à l’heure de pointe, etc. peut facilement se dissimuler, prétexte pour se coller
  • Problème lié au processus de séduction
    o Étapes 3 et 4 :
    3) Interaction avec contact
    4) Rencontre « physique »
26
Q

Quels sont les 3 sous-types de fétichisme ?

A
  1. Utilisation d’objets inanimés pour obtenir excitation sexuelle : symbolique pour dév psychosexuel -> débouler la fantasmatique
    * Matière + forme + odeur + texture : très précis, aller creuser
    * Objets courants : cuir, latex, dessous féminins (de préférence, déjà portés…), talons aiguille, dentelle, fourrure, uniformes
  2. Focalisation de l’intérêt sexuel sur partie non-génitale du corps
    * Partialisme : partie du corps particulière
    * Podophilie : pied
  3. Focalisation sur caractéristiques physiques particulières
    o Mysophilie : personnes malpropres et sales
    o Morphophilie : corpulence particulière
    o Nanophilie : personnes de petite taille
    o Abasiophilie : individus avec mobilité réduite (béquilles, handicap, chaise roulante)
27
Q

Qu’est-ce que le masochisme ?

A
  • Activités ou paroles provoquant sur soi douleur, humiliation et/ou immobilisation
  • Excitation sexuelle quand humilié, frappé, attaché et en souffrance
  • Partenaire non consentant
28
Q

Qu’est-ce que le sadisme sexuel ?

A
  • Activités ou paroles provoquant chez autrui douleur, humiliation et/ou immobilisation
  • Excitation sexuelle quand l’autre est humilié, frappé, attaché et en souffrance
  • Prise de contrôle sur l’autre
  • Partenaire non consentant
29
Q

Qu’est-ce que la pédophilie ?

A
  • Déf. : Préférence sexuelle d’un adulte pour un ou des enfants prépubères
  • Généralement : enfants de 13 ans et –
  • Individu âgé de + de 16 ans + écart d’âge d’au moins 5 ans entre 2 individus
  • Préférence selon sexe
    o Hébophilie : filles
    o Éphébophilie : garçons
  • Infantophilie : enfants âgés de 5 ans et –
  • Moitié des agresseurs sexuels d’enfants = pédophiles : opportunistes
30
Q

Qu’est-ce que le transvestime ?

A
  • Déf. :
    o Excitation sexuelle procurée par le port de vêtements ou d’accessoires associés à l’autre sexe
     Des sous-vêtements seulement à l’habillement complet, avec maquillage et accessoire…
    o Pas lié à l’identité sexuelle
  • Travesti typique : homme hétérosexuel, non efféminé et vivant en couple
31
Q

Quelles sont les hypothèses sur l’acceptation de la sexualité atypique ? (4)

A
  • Plus grande acceptation sociale et ouverture à l’égard des pratiques sexuelles alternatives
  • Avènement d’Internet à la fin des années ‘90 facilite l’accès aux sous-cultures érotiques
  • Popularisation de lectures érotiques mettant en valeur la sexualité atypique dans les années 2010 (p. ex. : 50 nuances de Grey paru en 2012)
  • Cyberpornographie est considérée comme une forme de voyeurisme « ordinaire »
32
Q

Quelles sont les conséquences des résultats de recherches récentes ? (3)

A
  • Remise en question de la classification des troubles paraphiliques dans le CIM-11 et DSM-5
    o Abandon des dx du sadisme, du masochisme et du fétichisme en tant que troubles paraphiliques (ajout du « sadisme sexuel coercitif »)
    o Nouvelle conceptualisation du transvestisme en lien avec compréhension de l’incongruence de genre
  • Reconnaissance du consentement en tant que valeur prédominante dans la sexualité et à la base de la norme sexuelle contemporaine
  • Maintien des dx dans le DSM, notamment en raison de leur plus-value dans l’évaluation de la délinquance sexuelle.
33
Q

Qu’est-ce que l’hypersexualité ?

A
  • Trouble hypersexuel, dépendance sexuelle ou compulsion sexuelle
  • Déf. : État de dépendance à la sexualité au point où celle-ci nuit au bon fonctionnement personnel et social de l’individu.
34
Q

Quelle est la controverse du trouble de l’hypersexualité ?

A

o Trop de sexualité/promiscuité sexuelle = jugement de valeur
o Plusieurs symptômes/critères rencontrés dans la population générale
o Perception de la société est plus souffrante que le trouble lui-même

35
Q

Qu’est-ce qui qualifie le BDSM comme sain ou pathologique ?

A

o Pas de détresse
o Personnes consentantes
o Permet relaxation, laisser-aller, plaisir…

36
Q

Quelles sont les nuances qu’il faut apporter au BDSM ?

A
  • Distinction entre le fantasme et la réalité
  • Distinction entre pratique sexuelle alternative vs. paraphilie ancrée et rigide
37
Q

Quels sont les deux principaux motifs préjudiciables d’exercer le BDSM (pour soi ou pour les autres) ?

A
  1. Conditionnement à des expériences souffrantes de vie (par exemple des traumatismes sexuels) : trauma triomphe, réconciliation/résoudre trauma
  2. Prétexte à légitimation de la violence et du mépris (par exemple les agressions sexuelles violentes se réclamant être du BDSM).
38
Q

Quels sont les 3 impacts majeurs des TIC sur la sexualité atypique/paraphilique ?

A
  1. Principal facteur de causalité dans le trouble hypersexuel (compulsion sexuelle)
  2. Apparition d’un « nouveau profil » de consommateur de pornographie juvénile
  3. Rigidification des intérêts paraphiliques
39
Q

Quels sont les facteurs de causalité dans le trouble hypersexuel ?(cinq)

A
  • Dépendance à la pornographie ou masturbation compulsive avec écoute de porno
  • Activation du système de récompense du cerveau
  • Phénomène de la tolérance : habituation - désinhibé – davantage strimulation pour atteindre même sensation qu’au début
  • Sexualité virtuelle > sexualité réelle/naturelle
  • Sentiment « d’en avoir jamais assez ».
40
Q

À quoi ressemble le « nouveau profil » de consommateur de pornographie juvénile ?

A
  • Profil de « l’explorateur » (aussi appelé « l’opportuniste virtuel ») chercher de plus en plus loin ; développer des intérêts pédophiles après banalisation de contenu
  • Profil sociodémographique qui se distingue des consommateurs habituels de pornographie juvénile
  • Phénomène du « binge-watching » sur Internet → Surfer sur les sites pornographiques en ayant accès à du matériel considéré plus « soft » à plus « hard ».
  • Motivations de curiosité, d’impulsivité, d’attrait de l’interdit envers le matériel de pornographie juvénile.
  • Dans certains cas, peut mener au développement d’intérêts pédophiliques
41
Q

À quoi ressemble la rigidification des intérêts paraphiliques à l’aide des TIC ? (trois)

A
  • Possibilité de rechercher du contenu très spécifique qui correspond à la fantasmatique paraphilique. Actualisation de la fantasmatique
  • Accès à des réseaux virtuels de personnes qui partagent les mêmes intérêts→validation sociale des intérêts et banalisation de la paraphilie
  • Renforcement de l’isolement social et de l’évitement de la sexualité dans la réalité́ : satisfaction virtuelle
42
Q

Vrai ou faux : l’exploration permet de mieux discriminer les activateurs et les inhibiteurs érotiques.

A

Vrai

43
Q

À quoi sert la normativité sexuelle ?

A

Sert à se rassurer
À se comprendre
À se situer par rapport au autres (suis-je normal)

44
Q

Vrai ou faux : la majorité des répondants de l’étude de Joyal et Carpentier admettent avoir un intérêt à l’idée de s’engager dans un cpt paraphilique.

A

Faux : représente 45.5%

45
Q

Vrai ou faux : la présence d’intérêts masochistes sont plus présentes chez les femmes que chez les hommes

A

Vrai

46
Q

Vrai ou faux : le tiers des répondants de l’étude de Joyal et Carpentier admettent avoir déjà eu au moins un cpt paraphilique au cours de leur vie.

A

Vrai

47
Q

À quoi renvoi le terme BDSM ?

A

Aux cpts d’échange de pouvoir et d’utilisation de la douleur dans un contexte sexuel