théories partie 2 Flashcards
Consentement / refus doit être (3)
Éclairé
Libre
Continu
Qu’est-ce que l’autonomie ?
Selon Durand (2007) : « Respecter l’autonomie d’autrui, ce n’est pas seulement faire appel à son autodétermination, c’est l’aider à aller au bout de lui-même, c’est l’aider à découvrir et choisir ce qui va dans le sens du respect de la dignité humaine.[…] Le regard bioéthique, c’est de voir dans le patient mon frère, ma soeur, mon conjoint, mon enfant, c’est-à-dire de voir dans chaque patient un être humain singulier.» (p.230).
Qu’est-ce que l’autodétermination ?
Selon Durand (2007) : L’autodétermination, c’est la « capacité de faire ses propres choix et de conduire ses actions sans contraintes, du moins sans contraintes autres que celles imposées par la loi. » (p.227)
***Définition de l’autodétermination généralement le sens attribué au concept de l’autonomie en contexte juridique.
Dimensions du consentement (3) = Lunette par lesquelles on peut regarder l’éthique
= Lunette par lesquelles on peut regarder l’éthique
Éthique (concept)
Clinique (processus collaboratif)
Juridique (obligations)
Le consentement / refus doit être : libre =
- Exempt de pression indue, de contrainte, d’influence externe, etc.
Le consentement / refus doit être : éclairé =
- Toutes les informations nécessaires à la compréhension de l’intervention/service/soin ont été fournies dans un langage clair
- L’usager comprend les répercussions associées au fait de recevoir/refuser le soin
Le consentement / refus doit être : continu =
- Possibilité de changer d’idée à l’usager peut à tout moment décider de cesser un soin/traitement ou d’en bénéficier
Exemples d’enjeux relatifs à un consentement libre, éclairé et continu (4)
Complexité de la situation clinique/décision à prendre
Divergence de valeurs (usagers, PA, intervenants, culture, etc.)
Évolution dans le temps de la situation clinique/valeurs/aptitude de l’usager
Difficulté à identifier le meilleur intérêt de l’usager
Processus de prise de décision en contexte clinique (consentement ou refus) : BOUCLE 5 étapes
- usager autonome
- partage d’information du professionnel
- Vérification compréhension de l’info par le professionnel
- absence de pression indue
- Décision libre et éclairée
Processus de prise de décision en contexte clinique (consentement ou refus) (4)
Responsabilité de partager l’information et de s’assurer que la personne COMPRENNE
Dans l’absence de pression indue
On donne notre opinion CLINIQUE, PROFESSIONNEL, OBJECTIF pas subjectif et personnel !!!
Flèche noire = PROCESSUS CONTINU
Types d’autonomie (2)
Autonomie exécutive
Autonomie décisionnelle
Autonomie exécutive : définition
Définition : Capacité d’effectuer des tâches complexes d’« autogestion », d’agir en accord avec nos valeurs, nos croyances, notre projet de vie.
= AGIR ; dans le concret
Autonomie décisionnelle : définition
Définition : Capacité de juger et de décider ce qui est bon pour soi-même
= Décider dans notre meilleur intérêt en fonction du contexte = Un peu la même chose que aptitude à consentir aux soins
Autonomie exécutive (3)
- Intentionnalité : Avoir un plan : à qui doit être élaboré/planifié, mis en place, modifié, monitoré…
- Peut être affectée par un trouble des fonctions exécutives, limitations fonctionnelles, niveau de scolarité minimal, dépression, etc.
- Les actions mises en place pour concrétiser / exécuter la décision qui a été prise sont influencées par :
o L’usager
o Les proches, les intervenants
o Le système –> à qui facilitent ou entravent la mise en application des décisions prises
Autonomie décisionnelle (3)
- Peut varier dans le temps:
o Enfant (assentiment)
o Adolescent (>14 ans)
o Mineur émancipé
o Majeur apte
o Majeur inapte - Peut varier en fonction du contexte:
o Trouble psychiatrique
o Trouble neurologique
o Abus de substance
o Trouble transitoire
*Diagnostic ne fait pas l’inaptitude d’amblée, doit être avancée ou un épisode précis dans le temps (psychose) - Est relative à une décision spécifique : Gestion de la personne (ex. où habiter), Participation à un projet de recherche, Relation sexuelle, Etc…
Assentiment (terme en éthique) :
même si le parent va consentir à la place du jeune il faut essayer de savoir c’est quoi les valeurs de l’enfant, ce qu’il voudrait, on veut pas forcer l’enfant, = l’inclure dans le processus décisionnel
Aptitude à consentir : perspectives éthique/clinique VS juridique : JURIDIQUE
JURIDIQUE
* (In)capacité juridique à consentir
* Dichotomique apte ou inapte à consentir :
- Aux biens ou à la personne
- Permanente ou temporaire
- Totale ou partielle
* Retrait/limitation de l’exercice des droits civils (mariage, bail, vendre des objets de valeurs, payer facture, faire testament)
* Implique qu’un décideur substitut prenne des décisions dans le meilleur intérêt de la personne représentée (tuteur ou curatelle publique)
Aptitude à consentir : perspectives éthique/clinique VS juridique : CLINIQUE / ÉTHIQUE
CLINIQUE / ÉTHIQUE
= Ici et maintenant, évaluation cas par cas
* (In)aptitude à consentir aux soins
* Sur un continuum dépend de plusieurs facteurs
- Complexité du soin
- Contexte
- Temps / évolution de la maladie
- Médication
* (In)aptitude à consentir à un soin doit être constamment réévaluée
IMPORTANT : PAS PCQ ON EST REPRÉSENTÉ AU NIVEAU JURIDIQUE QUON ….
IMPORTANT : PAS PCQ ON EST REPRÉSENTÉ AU NIVEAU JURIDIQUE QUON NE PEUT PAS CONSENTIR AUX SOINS ; Toujours inclure les préférence de la personne dans la prise de décision
Critères légaux pour l’évaluation de l’aptitude à consentir aux soins
Critères de la Nouvelle-Écosse : Personne doit répondre au cinq
1. Compréhension de la nature de la maladie pour laquelle un traitement est proposé
2. Compréhension de la nature et du but du traitement
3. Compréhension des risques et des bénéfices du traitement
4. Compréhension des risques de ne pas subir le traitement
5. La capacité de comprendre de l’usager est-elle affectée par sa maladie ? (ex. : Alzheimer avancé, dépression en épisode aigu de crise suicidaire)
(In)aptitude
«L’inaptitude d’un individu est un état défini par des déficits fonctionnels (imputables à une maladie ou un retard mental, ou toute autre affection du même ordre) que l’on estime suffisamment importants pour que la personne concernée ne puisse, à un moment précis, prendre une décision spécifique en fonction de ses conséquences possibles.»
Respect de la personne inapte : Fondement philosophique
Tous les êtres humains ont une égale valeur. Nul ne saurait être traité en inférieur sous prétexte d’avoir des connaissances ou des expertises inférieures.
Importance de l’autonomie résiduelle
Le refus catégorique (2)
Mécanisme juridique qui nous permet de respecter l’autonomie décisionnelle
S’applique autant au majeur qu’au mineur, mais majoritairement : majeur inapte à consentir
Le refus catégorique : article code civil
Art. 16 du Code civil : L’autorisation du tribunal est nécessaire si le majeur inapte à consentir refuse de recevoir les soins, à moins qu’il catégoriquement ne s’agisse de soins d’hygiène ou d’un cas d’urgence.
Elle est, enfin, nécessaire pour soumettre un mineur âgé de 14 ans et plus à des soins qu’il refuse, à moins qu’il n’y ait urgence et que sa vie ne soit en danger ou son intégrité menacée, auquel cas le consentement du titulaire de l’autorité parentale ou du tuteur suffit.
Aller en cours pour un refus catégorique ?
**Lorsqu’on va en cours pour forcer un majeur inapte : faire la balance des pour / contre pour se questionner quant à la validité de le faire ; avant de forcer un soins, se demander pourquoi la personne ne le veut pas ?
Exemple : Soins d’hygiène, personne qui refuse de se laver
On est inconfortable
Pour le bénéfices des autres (odeurs)
Danger ? Plaie ?
Pourquoi elle refuse ? Victime d’agression qui préfère que ce soit fait par une femme
Capacité juridique à consentir (aux biens ou à la personne) = concept …
= concept légal
Aptitude à consentir aux soins = concept …
= concept clinique
Si l’usager est apte à consentir au soin spécifique pas besoin du consentement du mandataire (ex.: prise de sang) ; Conitnuum, ici et maintenant
Autonomie décisionnelle = concept …
= concept éthique
Que l’usager soit apte ou non à consentir il importe de respecter l’autonomie résiduelle de celui-ci.
Erreurs fréquentes (4)
L’aptitude à consentir ;
1. Peut être déterminée par la présence d’un désordre mental
2. C’est « tout ou rien »
3. C’est permanent
4. Est la même dans tous les contextes (soins, finances, recherche, etc.)
Consentement éclairé : Information que l’on doit transmettre à l’usager (5)
Buts de l’évaluation/intervention
Type/nature d’interventions proposées
Risques /bénéfices des différentes interventions proposées
Résultats escomptés
Conséquences probables si aucune intervention
Consentement éclairé : Compréhension de l’usager (4)
Toujours s’assurer de la compréhension de l’usager
Clarifier les idées fausses
Langage clair, accessible et vulgarisé
Outils pour faciliter la compréhension : matériel écrit ; vidéo ; démonstration ; langage simple ; patient partenaire
Obstacles à la compréhension (6)
Peu de connaissances
Trop d’information
Manière dont les risques et les bénéfices sont présentés
Maladie/stress
Immaturité
“Timing”
Consentement libre (2)
Implique que la personne donne son autorisation
L’autorisation n’est pas influencée par des pressions ou des forces qui dictent la décision
Influences acceptables (3)
- Interactions : Famille, Amis, Professionnels
- Persuasion (AVEC DES FAITS OBJECTIFS, CLINIQUES, JUGEMENT PROFESSIONNEL)
- Contexte / Présence de la maladie
Influences inaceptables (5)
- Manipulation
- Intimidation
- Force
- Contrainte
- Mensonge
Consentement continu (2)
L’usager peut revenir sur sa décision à n’importe quel moment
Différents facteurs influencent le fait qu’un usager revienne sur sa décision
Exceptions au consentement éclairé (4)
Inaptitude
- Mais inclure le plus possible la personne dans la décision à la lumière de ce qu’il comprend
- Si on peut retarder la prise de décision et attendre, ON LE FAIT
Renonciation
- Renonce à son droit d’exercer son consentement
- Ne veut pas savoir son diagnostic
- Transfert son doit de décider à une tierce personne (conjoint) ; Ne pas choisir est un choix
Privilège thérapeutique
- Obligation de le dire à court terme, mais ce n’Est pas le bon moment en ce moment
- Exception spécifique
Urgences (P38)
Exception au consentement ; Garde en établissement
Code civil art. 26-31 : Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elle-même ou pour autrui
Exception au droit fondamental de liberté
Seulement si un danger pour la personne ou pour autrui
Limites du consentement libre et éclairé (4)
Manque de compréhension des informations médicales
Certaines personnes ne veulent pas prendre la décision seule
Difficulté de prévoir les réactions futures et les choix à faire
Choix peuvent être contraires au meilleur intérêt de l’individu
Enjeu éthique ; Comment favoriser une prise de décision éthique avec une personne non-autonome ?
Valeurs en tension : Paternalisme (sécurité, prévoyance, vigilance) VS Autonomie de l’usager
Personne non-autonome : Décision substituée : QUI PREND LA DÉCISION ?
3 cas de figure possibles :
- Incapacité transitoire
Est-ce qu’on peut attendre avant de prendre la décision ?
Demandez au contact d’urgence, à la personne avec le patient - Personne précédemment autonome
il y a pt un mandat de protection, un mandat d’inaptitude - Personne jamais autonome
DI, Polyhandicapé… généralement les parents et tuteurs légaux qui prennent les décisions
Personne non-autonome : Décision substituée : COMMENT PRENDRE LA BONNE DÉCISION ?
Respect des directives anticipées Méthode par laquelle un individu précise ses préférences au cas où il serait incapable d’exprimer ses volontés
Types de décideur substitut ; Incapacité juridique à consentir (3)
Mandataire
Tuteur privé
Curateur public
Types de décideur substitut ; Incapacité à consentir aux soins (4)
Mandataire ou tuteur
Conjoint.e *article 15 code civil
Membre de la famille
Personne démontrant un intérêt particulier pour la personne
Types de directives anticipées (4)
Volonté exprimées
Testament biologique
Mandat de protection
Directives médicales anticipées
directives anticipées : Volonté exprimées
Ex.: Conversations en fin de vie / Peut être écrit ou verbal
- Comment voyez-vous votre avenir?
- Quelle est votre compréhension de votre maladie?
- Quelles sont vos peurs/inquiétudes?
- Quels sont vos objectifs/priorités?
- Que seriez-vous prêt à sacrifier?
- Si le temps venait à vous manquer, qu’est-ce qui serait le plus important pour vous?
directives anticipées : Testament biologique
- Expression informelle des souhaits, désirs, valeurs et croyances en matière de soins
- Sera utilisé par le décideur substitut
- N’est pas un document légal ; Valeur morale, clinique et éthique, mais PAS juridique
- Ambiguïtés sémantiques (la personne n’est pas accompagné par un professionnel de la santé pour le remplir !) : Phase terminale??? Acharnement??? « Pas de mesure extraordinaire »?
Juste des cases à cocher ; Ça veut dire quoi pour cette personne précisement ?
directives anticipées : Mandat de protection
- Identifie le décideur substitut (gestion des biens/personne) en prévision
- Identifie les valeurs et principes qui devraient guider les décisions
- Valeur légale lorsque homologué Sinon, valeur morale seulement
directives anticipées : Directives médicales anticipées
Les directives médicales anticipées consistent en un écrit par lequel une personne majeure et apte à exprimer sa volonté indique à l’avance les soins médicaux qu’elle accepte ou refuse de recevoir dans le cas où elle deviendrait inapte à consentir à des soins dans des situations cliniques précises.
directives anticipées : Directives médicales anticipées ; LIMITES (7)
Personne vérifie l’état d’aptitude ou non, la compréhension de la personne lorsqu’elle remplit cela seule
Difficile d’avoir accès au formulaire pour le remplir
Le représentant ne sait pas toujours qu’il a été choisi et peut ne pas connaitre les préférences de la personne
Conflit d’intérêts potentiels
Difficile de prévoir TOUTES les situations
Mauvaise interprétation des volontés par les tiers
Valeurs et croyances changent avec le temps
directives anticipées : AVANTAGES (4)
- respect de la personne
- traitement juste des personnes inaptes
- peut diminuer l’inconfort des familles et soignants
- peut promouvoir une meilleure communication patient professionnel
directives anticipées : LIMITES
- interprétation application questionnable
- difficultés à anticiper ses volontés
- vocabulaire du formulaire
Comment faire lorsque les volontés de la personne ne sont pas connues ?
voir doc page 18
Prise de décision chez l’enfant (3)
Respecter le développement de l’autonomie de l’enfant : Enfant, enfant >14 ans et le mineur émancipé
Respecter les préférences de l’enfant
o Respecter son assentiment
o L’inclure autant que possible dans la prise de décisions
o Protéger/préserver la relation de confiance
Principe « phare » à meilleur intérêt de l’enfant
Comment définir le meilleur intérêt : enfants (2)
- Conséquences à court-moyen-long terme
- Préférences
Comment définir le meilleur intérêt : parents (6)
- Qualité de vie * Souffrance
- Fonction * Dignité
- Fardeau des soins
- Impacts financiers/la dynamique familiale
Comment définir le meilleur intérêt : professionnel (1)
Condition médicale
Exceptions au consentement donné par les parents / décideurs substituts (5)
Situation d’abus de la part des parents
Parents sont inaptes
Certains contextes ados > 14 ans
Mineur émancipé
Situation d’urgence / intégrité menacée
Prise de décisions par un tiers : Conclusion (3)
Respect des volontés de la personne
Considérer la personne comme un individu unique
Considérer les intérêts des autres mais PAS au détriment des intérêts de la personne concernée