TD2 - Approches rééducatives dans le cadre de pathologies spécifiques Flashcards
Stades de la MP (Stades de Hoehn & Yahr)
Stade 0 : pas de signe de la maladie.
Stade 1 : atteinte unilatérale avec handicap fonctionnel minime ou nul.
Stade 1,5 : maladie unilatérale, plus atteinte axiale.
Stade 2 : atteinte bilatérale ou axiale, sans altération de l’équilibre.
Stade 2,5 : atteinte bilatérale légère à modérée ; une certaine instabilité posturale. Physiquement autonome.
Stade 3 : atteinte bilatérale modérée ; apparition d’une altération de l’équilibre, mise en évidence lorsque le malade change de direction ou lorsqu’on le pousse alors qu’il se tient debout, pieds joints et yeux fermés. A ce stade, il présente une certaine gêne fonctionnelle dans ses activités mais peut poursuivre son travail, selon son emploi.
Stade 4 : développement complet de la maladie qui entraîne une incapacité sévère. Le malade peut encore se tenir debout et marcher sans aide mais avec de grandes difficultés.
Stade 5 : sans assistance, le malade ne peut se déplacer qu’en chaise roulante ou est alité.
Phases évolutives de la MP
1) Phase lune de miel : durant laquelle le traitement fait effet.
2) Puis phase durant laquelle le traitement fait moins effet et occasionne des effets secondaires, le patient va perdre de l’autonomie (chutes, signes axiaux, aggravation des fluctuations motrices…).
Quels éléments apparaissent à partir du stade 3 ?
- Apparition de dyskinésies dystonies (souvent conséquences du traitement).
- Effets On/off plus marqués : lorsque le patient est en situation « off », il est complètement bloqué ; il faut agir par injection pour le débloquer.
- Plus grande fatigue, douleur, dysautonomie (gestes vagaux, chute de tension, incontinence surajoutée).
- Dysarthrie / troubles du graphisme qui se majorent.
- Les traitements chirurgicaux et médicamenteux n’ont pas toujours un effet favorable sur la parole.
- Les effets de la stimulation cérébrale profonde sont discutés.
Les traitements dopaminergiques ont-ils un impact sur les troubles de la parole ?
Les traitements dopaminergiques ne sont pas vraiment efficaces au niveau de la parole, ils ont peu d’impact pour réduire la dysarthrie.
Les difficultés de production de la parole s’aggravent après environ … d’évolution de la maladie.
10 ans
Quels sont les premiers signes de dysarthrie hypokinétique dans la MP ?
- Hypotonie, réduction de l’intensité vocale
- Altération de la qualité vocale
Quels sont les signes de dysarthrie hypokinétique à un stade avancé de la MP ?
- Imprécision articulatoire sur les consonnes
- Moindre amplitude des mouvements
- Freezing de la parole, accélérations, trouble de la fluence
- Blocages, accélération, palilalies
- Très invalidant pour l’intelligibilité
–> Intérêt de proposer une prise en charge basée sur le « pacing », la rythmicité de la parole.
Les troubles cognitifs dans la MP
- -> Aggravation avec l’avancée de la maladie.
- Apparition de signes neuropsychiatriques (conséquences des traitements),
- Possible dépression associée,
- Anosodyaphorie / anosognosie,
- Déficit attentionnel,
- Troubles mnésiques : trouble du rappel libre, voire trouble de l’encodage,
- Perturbation de l’organisation visuo-spatiale.
Quand la dysarthrie devient invalidante, il est important de proposer des … pour permettre le maintien de la qualité de vie l’interaction avec les proches.
Moyens de compensation
PEC de la dysarthrie : Si prédominance des troubles de la voix et des troubles articulatoires
LSVT de façon plus longue que la méthode traditionnelle, avec piqures de rappel plus fréquentes.
PEC de la dysarthrie : Si prédominance des troubles de la fluence et/ou troubles cognitifs trop importants
Techniques de pacing de la parole (interne ou externe) en s’appuyant sur les proches.
PEC de la dysarthrie : le suivi doit être
–> Bref (2 à 3 mois), en incluant l’entourage.
Il convient généralement de faire des pauses et de revoir le patient une fois par mois pour suivre l’évolution (en portant une attention particulière, à terme, aux troubles de la déglutition). Les techniques de suivi et de prise en charge doivent être revues et ajustées régulièrement.
Il est possible de relever chez certains patients une apathie, un manque d’initiative, donc un manque de motivation pour venir en rééducation.
Qu’est-ce que le pacing ?
Utilisation de la main pour donner un rythme et permettre de ralentir : un doigt doit franchir un obstacle simultanément à la prononciation de chaque syllabe (les obstacles peuvent être représentés par des barres noires sur un « pacing board » papier, par les doigts de l’autre main ou par les trous d’une boite d’œufs : un doigt dans chaque trou de la boite à chaque syllabe pour ralentir).
L’entrainement au pacing peut également se faire avec un métronome, un prompteur (karaoké), un « alphabet board » (ou les lettres devant être désignées sont représentées dans un ordre non alphabétique, forçant le patient à ralentir), le principe étant à chaque fois d’associer le geste à la parole.
Les kinés utilisent les carreaux sur le sol, pour aider à la marche : mettre un pied dans chaque carreau.
Quels sont les moyens de compensation à différents stades pouvant être mis en place avec un patient dysarthrique parkinsonien ?
- La LSVT
- Le pacing de la parole
- Moyens de communication alternative et augmentée
- Code “oui/non”
–> L’objectif est de maintenir une communication.
PEC de la dysarthrie : Recours aux moyens de communication alternative et augmentée
Cela peut être difficile pour les patients présentant une MP, du fait des mouvements anormaux. Ils souhaitent parfois utiliser leur téléphone, mais la taille de l’appareil, des touches, l’impossibilité d’ajuster la pression ou le temps d’appui en font des outils peu ergonomiques.
–> Si le patient est demandeur, il peut être intéressant de l’orienter vers des plateformes dédiées, qui testent des outils spécifiques, permettant en particulier la gestion de la pression, de la durée d’appui et d’autres paramètres.