CM8 - Analyses acoustiques, rédaction du CR de dysarthries, et axes thérapeutiques (ruses sensorielles) Flashcards
Analyse acoustique des données de l’examen de la voix et de la parole - quels sont les paramètres à prendre en compte ?
- F0 sur un /a/ tenu
- Stabilité
- Fluctuations
- Etendue vocale (sirènes, lecture)
- Jitter, shimmer (variations de la hauteur ou de l’intensité sur de courtes périodes)
Analyse acoustique des données de l’examen de la voix et de la parole - quels sont les données temporelles à prendre en compte ?
- Débit articulatoire de parole
- Durée des sons
- Pauses
Analyse acoustique des données de l’examen de la voix et de la parole - quels sont les éléments à prendre en compte au niveau segmental ?
- Coupe spectrale des voyelles
- Triangle vocalique
- Visualisation des transitions formantiques
- Friction
- Coarticulation
Analyse acoustique des données de l’examen de la voix et de la parole - quels sont les éléments à prendre en compte au niveau suprasegmental ?
- Prosodie
- Variations mélodiques de f0
- Débit
- Intensité maximum et minimum
Que peut-on observer sur Praat ?
Sur Praat, on peut voir les formants, les dévoisements, mais aussi dans l’onglet Pulse le « voice report » avec tout une série de valeurs, de données sur la qualité de la voix.
Que peut-on observer sur Vocalab ?
Il permet des comparatifs, des marqueurs (taille, étendue vocale, stabilité, rapport des harmoniques en pauvreté ou riche, rapport signal/bruit…).
Que doit contenir le CR orthophonique d’un bilan de dysarthrie ?
Il faut des données quantitatives et qualitatives du patient: • Quantitative sous différents aspects :
– Acoustique : f0, étendue vocale
– Perceptif : Cotation de la grille perceptive BECD, grille d’intelligibilité
– Moteur : Echelles motrices de la BECD avec des scores
• Qualitatif : Observations cliniques
Le bilan orthophonique permet de
- Recenser/identifier les troubles
- Les hiérarchiser
- Trouver les liens les explicitant
- Envisager une prise en charge et déterminer les axes
Mise en œuvre du projet thérapeutique : but diagnostic ?
Détermination des /du :
- Type(s) d’atteinte(s) motrice(s) : pseudo-bulbaire, bulbaire, hypokinétique // spasticité, incoordination, lenteur, faiblesse, etc. –> type de dysarthrie selon la classification de Darley.
- Degré de sévérité des troubles.
- Degré d’intelligibilité de la parole.
- Niveaux (respiration, articulation, résonance) et paramètres de parole (prosodie, débit de parole…) touchés et préservés, dans quel mesure le caractère naturel de la parole est affecté.
Mise en œuvre du projet thérapeutique : but thérapeutique ?
Définir les objectifs, les axes de PEC.
- -> Suivant l’axe dans lequel on se situe, la PEC sera différente :
- Restauration (récupérer une fonction)
- Compensation
- Adaptation
Mise en œuvre du projet thérapeutique : mise en place de la PEC orthophonique ?
À l’issue du bilan : informer et expliquer (au patient, à l’entourage). On décide de la nécessité d’une prise en charge ou non (ce n’est pas toujours obligatoire).
Si la PEC est nécessaire, on en définit la durée et la fréquence.
–> On peut aussi proposer des examens complémentaires, s’ils n’ont pas été faits.
–> Recours à des techniques et méthodes rééducatives existantes (cf. guidelines) + pistes explorées par les patients eux-mêmes.
–> Il faut aussi prendre en compte les comorbidités, soit parce qu’ils l’empêchent (aspects cognitifs) soit parce qu’ils la surpassent et la masquent.
Quel est l’élément indispensable qui participe à la réussite de la PEC ?
La motivation du patient (50 à 70% de la PEC)
–> Le patient est acteur dans le déroulement de sa prise en charge.
Mise en œuvre du projet thérapeutique : quel est l’objectif principal ?
Améliorer les potentialités de communication, verbale ou non.
Mise en œuvre du projet thérapeutique : quel est l’objectif prioritaire ?
Vise l’aspect qui pourrait apporter le plus grand bénéfice fonctionnel, le plus rapidement possible ou celui qui sera le meilleur support à une amélioration.
Mise en œuvre du projet thérapeutique : quels sont les objectifs spécifiques ?
Dépendants de la sévérité des troubles, de la spécificité des atteintes, les besoins personnels de communication. Parfois il s’agit d’une demande spécifique au travail, pour améliorer l’intelligibilité au téléphone ou prise de parole en public.
Objectifs et évolution
Les objectifs doivent être réalistes, révisables en fonction de l’évolution. Il faut essayer de se fixer un temps, avoir des objectifs à 3 ou 6 mois, autrement on peut suivre un patient pendant des années sans que cela ait un grand intérêt. On peut s’appuyer sur les pratiques de l’EBP et des lignes de bases pour voir l’évolution de notre patient (listes de mots sur lesquelles on évalue l’intelligibilité avant et après) et tester l’efficacité de notre suivi.
Mise en œuvre du projet thérapeutique : quels éléments faut-il prendre en compte lors de l’établissement des objectifs, axes et stratégies thérapeutiques ?
- Degré d’atteinte neurologique et troubles associés
- Perception, feedback
- Capacités métacognitives / motivation
- Plainte, gêne, ressenti, facteurs améliorants, aggravants
- Vécu de la maladie
- Entourage
- Besoins communicationnels
- Perspectives personnelles, sociales, professionnelles
- Degré d’incapacité, de handicap
- Pathologie, mode d’évolution, données médicales
- Traitements médicamenteux, chirurgicaux et leurs effets
- Prises en charge, stratégies et compensations
- Durée, survenue des troubles, degré de chronicité des troubles
Orientation de la PEC : Restaurer ?
- Réduire ou supprimer les troubles, réorganiser la fonction (plasticité).
- -> L’obtention d’une parole normale est un objectif non réaliste : réorganiser la fonction.
Orientation de la PEC : Compenser ?
- Stratégies de contournement, stimuli sensoriels externes (et internes) : ces stratégies jouent sur un paramètre de la parole ou sur la sensori-motricité au niveau facial (ajout d’un élément externe ou d’un appui), permet de modifier la parole.
- S’appuyer sur les possibilités existantes.
- Apprentissage de nouvelles habiletés, compensations.
- Prothèses, outils spécifiques.
Orientation de la PEC : Adapter ?
Pour les dysarthries sévères, on propose une CAA/prise en charge globale. Plutôt pour les formes chroniques ou évolutives, dans lesquelles il faut anticiper.
- -> Adaptations concernant le mode de communication, l’environnement, le mode de vie.
- -> Travail avec un ergothérapeute.
On fait la distinction entre des troubles chroniques (définitifs) et des troubles susceptibles de s’améliorer (temporaires), entre des troubles dégénératifs et des troubles d’origine vasculaire.