CM5 - Evaluation des dysarthries Flashcards

1
Q

Sur quoi peut on s’appuyer pour évaluer une dysarthrie ?

A
  • L’intelligibilité
  • L’articulation
  • La voix
  • L’examen moteur (praxies)
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Q

Quel test utilise-t-on pour évaluer l’intelligibilité ?

A

La BECD (Batterie d’Evaluation Clinique de la Dysarthrie)

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3
Q

Comment évalue-t-on l’articulation ?

A

Répétition de mots

Lecture

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4
Q

Qu’utilise-t-on pour évaluer la voix ?

A
  • Echelle GRBASI
  • Vocalab (voix)
  • Praat (analyse de la voix et de l’articulation)
  • Diadolab (articulation et prosodie)
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5
Q

Lorsque l’on analyse la parole (et non le langage), on peut réaliser notre bilan en adoptant une approche selon une grille :

A
  • En fonction des 4 étages de la parole
  • En fonction des dimensions segmentale et supra-segmentale
  • En fonction des dimensions motrice (articulatoire), acoustique et perceptive. On peut utiliser ces dimensions dans les différents étages de la parole.
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6
Q

Les objectifs du bilan de dysarthrie sont à la fois

A
  • Diagnostique

- Thérapeutique

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7
Q

Objectifs de l’évaluation de la dysarthrie

A
  • Recenser et identifier les troubles
  • Les hiérarchiser en fonction de la sévérité des troubles, pour établir des priorités de rééducation, en prenant également en compte les plaintes du patient dans sa communication.
  • Trouver des liens les explicitant.
  • Définir les objectifs de la prise en charge et le projet thérapeutique. Il s’agit également de réaliser une base pour l’évaluation ultérieure de l’efficacité et de l’adéquation de la rééducation.
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8
Q

Les données diagnostiques permettent de déterminer

A
  • Les systèmes moteurs atteints et préservés.
  • Les types d’atteintes motrices.
  • Le degré de sévérité des troubles.
  • Le degré d’atteinte de l’intelligibilité de la parole.
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9
Q

Arbre décisionnel (Duffy, 2005) : Le trouble de la communication verbale du patient correspond-il bien à une dysarthrie ?

A

1) Est-ce que je suis face à un trouble neurologique (acquis) ?
2) Si le trouble n’est pas neurologique : est-il organique (articulé dentaire, lésion laryngée…) ou psychogène (aucune donnée à l’imagerie) ?
3) Que le trouble soit neurologique ou non : l’apparition est-elle récente ou ancienne ? Est-ce en lien avec un trouble développemental non résolu, tel qu’un bégaiement, un trouble articulatoire, un trouble du langage… ?
4) Si le déficit est neurologique : s’agit-il d’un trouble moteur de la parole et/ou d’un autre trouble de la communication verbale (aphasie, mutisme akinétique) ?
5) S’il s’agit d’un trouble moteur de la parole : est-ce une dysarthrie ou une apraxie de la parole ?
6) S’il s’agit d’une dysarthrie, de quel type ?

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10
Q

Lors du bilan, il est difficile de tout percevoir, d’où l’importance de réaliser des

A

Enregistrements audios et vidéos

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11
Q

A quoi servent les enregistrements audios et vidéos ?

A

Ces enregistrements vont permettre :
• D’avoir des traces tangibles
• De réaliser une analyse acoustique (audio) - une analyse fine des mouvements anormaux - déterminer s’il existe trop ou pas assez de mouvements - une incoordination avec les gestes (vidéo).
• De réaliser une analyse comparative plus objective sur les mêmes tâches.

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12
Q

Pour évaluer la dysarthrie, il est important d’utiliser des grilles

A

Analytiques

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13
Q

Les grilles analytiques permettent

A
  • Une analyse quantitative (score, cotation, quantification) et qualitative.
  • Une description objective des dysfonctionnements des organes participant à la parole.
  • Une recherche des relations entre les différentes approches : analyse perceptive, acoustique, motrice, articulatoire de la dysarthrie, pour une meilleure compréhension de la physiopathologie.
  • Un guide, une aide à l’établissement du projet thérapeutique.

Ces outils doivent être sensibles aux changements pour permettre des évaluations comparatives, et simples d’utilisation.

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14
Q

Outils d’évaluation de la dysarthrie

A
  • ECD
  • Profile of Dysarthria
  • BECD
  • Test Lillois de Communication (TLC)
  • MonPaGe
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15
Q

La batterie BECD permet de tester

A
  • L’auto-évaluation : le VHI a été remplacé par le SHI (Speech Handicap Index).
  • Le degré de sévérité : on utilise le score perceptif (grille perceptive), le score d’intelligibilité (lecture de mots et de phrases), et le Test Phonétique d’Intelligibilité.
  • L’examen moteur (grille motrice).
  • Analyse acoustique.
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16
Q

Anamnèse de la dysarthrie

A
  • Quelle est la plainte du patient ? L’étiologie ? Quel est son ressenti, son vécu ? L’impact en vie quotidienne ?
  • Comment le patient décrit sa parole, sa voix ? Quelles modifications ?
  • Le patient a-t-il déjà suivi une prise en charge orthophonique ? Si oui pour quel(s) trouble(s) ? Y a-t-il eu d’autres prises en charge rééducatives (pathologie associées ?) ? Emploi du temps ?
  • Quelle est la langue maternelle du patient ? Les langues parlées ? L’accent ?
  • Quel est l’objectif du patient ? Qu’est-ce qu’il attend de lui ? Pourquoi ?
  • Combien de temps est-ce qu’on se donne pour réaliser cet objectif ? Fixer le nombre de séances par semaine, avec entraînement à domicile si possible pour le patient, et donner une date pour refaire l’état de lieux.
17
Q

Les questions anamnestiques vont permettre de déterminer

A
  • Les besoins de communication du patient
  • Sa motivation
  • Ses capacités d’adhésion à celle-ci / pour l’entourage et les aidants également
18
Q

Quelle est la méthode de référence pour évaluer la dysarthrie ?

A

L’analyse perceptive

19
Q

Pourquoi l’analyse perceptive est-elle l’approche à privilégier ?

A
  • Elle est immédiate et se réalise à partir de la parole continue : lecture, narration, parole spontanée.
  • La cotation en direct est difficile, mais peut être commencée au bilan, puis être poursuivie en différé avec l’enregistrement.
  • Elle permet une évaluation de la sévérité du trouble et de l’intelligibilité de la parole.
20
Q

Qu’est-ce que le degré de sévérité de la dysarthrie et comment l’évalue-t-on ?

A

La sévérité perceptive est le degré d’importance des déficits de la parole touchant la phonation, l’articulation, la résonance et la prosodie.

Dans la BECD, elle est qualifiée à partir de la grille perceptive, donnant le score perceptif /20 (< 7 on est plutôt sur un stade léger).

21
Q

A partir de quel moment le caractère naturel de la parole est-il considéré comme altéré ?

A

A partir du moment où la parole, la voix ou la prosodie est considérée comme « bizarre », « anormale » par l’auditeur, lorsqu’elle s’éloigne de la norme. Ce caractère naturel peut être déjà touché dans les dysarthries légères sans perte d’intelligibilité.

22
Q

Qu’est-ce que l’intelligibilité ?

A

L’intelligibilité correspond au degré de précision avec lequel un message est compris par l’auditeur.
–> se base uniquement sur les indices audios.

23
Q

Quelle est la plainte principale des patients dysarthriques et de leurs proches ?

A

L’intelligibilité

24
Q

Composition de la BECD

A
  • La grille perceptive est cotée sur 20, permet de donner le degré de sévérité perceptive globale (SP). Elle comprend : la qualité vocale, la réalisation phonétique, la prosodie, l’intelligibilité, le caractère naturel.
  • Le score d’intelligibilité (SI) est coté sur 24, avec des sous-scores pour les mots, les phrases, la conversation. Il permet de noter le degré de sévérité de la dysarthrie.
  • Le Test Phonétique d’Intelligibilité (TPI) est coté sur 52 : lecture de mots isolés, avec 5 versions possibles qui diffèrent par l’ordre des mots proposés, pour ne pas avoir une habituation de l’orthophoniste. Il s’agit d’un test de reconnaissance, puisque les mots défilent sur ordinateur devant le patient, et l’orthophoniste entoure le mot qu’elle reconnait parmi plusieurs choix.
25
Q

Quels sont les intérêts de l’examen sensori-moteur ?

A
  • Topographique (peut aider à définir la topographie de la lésion et participer au diagnostic étiologique).
  • Fonctionnel (comprendre dans quelle mesure le trouble moteur peut rendre compte de l’anomalie perçue).
26
Q

Analyses acoustiques et perceptives

A

Il n’existe pas de projection linéaire entre les analyses acoustiques et perceptives –> on peut percevoir des éléments qui ne se retrouvent pas dans le signal acoustique, et inversement, d’où l’intérêt d’avoir les deux approches.

27
Q

L’examen sensori-moteur permet une analyse

A

Qualitative et quantitative pour qualifier la sévérité, grâce à :
• La qualité fonctionnelle des étages respiratoire, laryngé, supraglottique.
• L’utilisation de grilles validées existantes.
• La distinction des capacités de motricité oro-faciale, selon qu’elle implique la parole ou non.

28
Q

Lors de l’examen moteur, il est également intéressant de proposer un test

A

D’expressivité

29
Q

Evaluation de la respiration, des capacités vitales et de la posture

A
  • Analyser l’amplitude respiratoire en utilisant la paille, le spiromètre.
  • Observation de la respiration au repos, en voix conversationnelle, en voix projetée… On analyse le type de respiration, la posture, le geste vocal.
  • Examens complémentaires : explorations fonctionnelles de la fonction ventilatoire avec mesures des volumes d’air.
30
Q

Dysarthrie et articulation

A

Les troubles sont fréquents dans tous les types de dysarthries, souvent à l’origine de la perte d’intelligibilité. Les erreurs sont caractérisées par des distorsions phonétiques : les sons déformés sont plus ou moins reconnaissables, et peuvent conduire à la perception d’une substitution (dysarthrique et non phonologique).

31
Q

Les résultats de l’analyse phonétique doivent être mis en lien avec ceux

A

De l’examen sensori-moteur pour essayer de comprendre l’origine des déviations.

32
Q

Articulation : les épreuves seront proposées dans un ordre de complexité croissante, afin de repérer les déviations

A
  • Voyelles isolées.
  • Revue des consonnes, associées aux voyelles [a], [i] [u], sur différentes positions, sans oublier les nasales.
  • Mots simples, complexes, syntagmes complexes.
  • Diadococinésies.
  • Phrases (virelangues).
  • Lecture, parole spontanée.
  • Test à choix multiple de mots / intelligibilité.
33
Q

Quels sont les deux types de diadococinésies existantes ?

A
  • Répétitive (papapa)

- Séquentielle (pataka-pataka)

34
Q

Quelles sont les épreuves à faire passer pour examiner la voix ?

A
  • TMP sur le /a/ tenu
  • /a/ tenu long, beau et fort
  • Tenue du /s/ et /z/
  • Comptage jusqu’à 20 sur une seule expiration en voix projetée
  • Voix en situation conversationnelle, en parole continue
  • Voix chantée
  • Voix projetée lors de la lecture d’un texte, comptage projeté
  • Voix d’appel
  • Modulation de l’intensité vocale : phrase répétée à intensité croissante
  • Modulation de la hauteur vocale : sirènes ascendantes et descendantes, étendue vocale
  • Timbre, qualité vocale (VHI)
  • Phonétogramme