CM6 - Approche analytique des étages de la parole Flashcards

1
Q

Quels sont les questions importantes à (se) poser lors de l’anamnèse avec une personne dysarthrique ?

A
  • Mode d’apparition
  • Présence d’autres atteintes
  • Rapidité éventuelle de l’évolution du trouble (rapide, lente voire stabilité du trouble) et sens de l’évolution (aggravation ou amélioration).
  • Variations du trouble en fonction de la fatigue et des émotions au cours de la journée.
  • Eventuels troubles de la déglutition associés et stades déglutition concernés (SOPL).
  • Apparition de labilité émotionnelle.
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2
Q

Un début brutal évoque une étiologie

A

Vasculaire

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3
Q

Une apparition progressive/insidieuse évoque une

A

Maladie dégénérative

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4
Q

Si les troubles s’aggravent, il s’agit plutôt d’un trouble

A

Dégénératif

–> Simplification des exercices voire une mise en place de communication alternative.

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5
Q

Si les troubles s’améliorent, il s’agit plutôt d’un trouble

A

Vasculaire

–> Complexification des exercices.

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6
Q

Dans la MP, les troubles de la parole évoluent

A

Lentement

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7
Q

Si l’évolution est rapide et qu’un diagnostic de MP a été posé

A

On doit remettre en cause le diagnostic de MP et envisager celui de syndrome parkinsonien.

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8
Q

Si dégradation rapide avec fatigue et récupération après repos cela évoque

A

Une myasthénie

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9
Q

Dans quelle dysarthrie le patient parle-t-il mieux avec un bonbon ou un chewing-gum dans la bouche ?

A

–> Dysarthrie hyperkinétique.
Le bonbon permet de contraindre les mouvements anormaux, le fait d’avoir quelque chose dans la bouche fait que la langue s’arrête de gesticuler (ruses sensorielles).

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10
Q

Au sein de quelle dysarthrie retrouve-t-on une labilité émotionnelle ?

A

Dans la dysarthrie spastique notamment (atteinte centrale).

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11
Q

Quelles sont les questions à se poser devant un trouble de la parole ?

A
  • Le trouble est-il neurologique ?
  • S’il ne l’est pas, la cause est-elle quand même organique ou psychogène ?
  • Organique ou anorganique, depuis quand ce trouble existe-t-il et peut-il s’agir d’un bégaiement ou d’un trouble articulatoire ancien non rééduqué ?
  • Si la cause est neurologique, s’agit-il vraiment d’un trouble moteur de la parole ou d’une autre atteinte de l’expression verbale (démence, aphasie…) ?
  • S’il s’agit d’un trouble moteur de la parole, est-ce plutôt une dysarthrie ou une apraxie de la parole ?
  • S’il s’agit d’une dysarthrie, quel est son type ?
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12
Q

Dysarthrie VS Apraxie de la parole

A
  • -> Dysarthrie :
  • Pas de recherche du geste
  • Mot répété toujours de la même façon
  • Pas d’essai de correction
  • Distorsion des sons
  • -> Apraxie :
  • Recherche du geste
  • Variations des répétitions, fluctuation des erreurs
  • Essai de correction
  • Substitution des sons
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13
Q

Quelles sont les questions à poser au patient ?

A
  • Noter ce que le patient a remarqué, lui, déjà au niveau de son visage, et surtout dans les fonctions de son visage.
  • Quels signes l’ont alerté au début ? Est-ce que c’était un problème de voix (modification du timbre) ou un problème de parole (difficulté pour articuler) ?
  • Conscience du trouble : qui a remarqué en premier les troubles, est-ce vous ou votre entourage ?
  • Intelligibilité : aujourd’hui doit-il répéter pour se faire comprendre et dans quelles circonstances (téléphone, environnement bruyant, calme) ?
  • Il sera également important de savoir ce qui handicape le plus le patient (sa parole, la marche…).
  • Visage : Le patient ou son entourage a remarqué une différence au niveau de son visage ?
  • Double tâche très difficile : parler en marchant ; écrire en parlant.
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14
Q

Quels sont les phonèmes qui sont souvent les premiers à être atteints et distordus notamment dans le cas d’une maladie neurodégénérative ?

A

Les phonèmes s/z

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15
Q

Quels éléments du visage peuvent changer dans la MP ?

A

Amimie

Asymétrie

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16
Q

Dans quelle dysarthrie la double tâche est-elle très difficile ?

A

Dans les dysarthries spastiques (atteinte centrale)

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17
Q

Caractéristiques de la dysarthrie spastique

A
  • Impression de spasticité des différents articulateurs.
  • Lenteur des mouvements : ralentissement du débit ++ (ralentissement que l’on peut retrouver partout).
  • Notion d’effort à la parole.
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18
Q

Caractéristiques de la dysarthrie flasque

A
  • Perte de force des articulateurs : amyotrophie, fonte musculaire.
  • Signes cliniques souvent visibles à l’oeil nu.
  • Notion d’hypofonctionnalité des différents « sphincters » (glottique et vélo-pharyngé) : rhinolalie ouverte et hypophonie. Les différents sphincters ne se ferment pas bien par manque de force. On peut retrouver une voix soufflée et/ou nasonnée.
  • Perte de force dans les points d’articulation : langue, lèvres (occlusives).
  • -> Pas de notion de ralentissement en lien avec la lésion, mais ces patients peuvent ralentir par stratégie de compensation.
  • -> Examen moteur des paires crâniennes à faire.
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19
Q

Caractéristiques de la dysarthrie ataxique

A
  • Parole ralentie, scandée, ébrieuse (problème de rythme).
  • Trouble du contrôle des différentes dimensions prosodiques (ajustement des bonnes durées, intensité, fréquence).
  • Trouble du contrôle de la force, de la distance, du geste (= explosif). Dosent mal la force, notamment pour les occlusives qui peuvent exploser.
  • Parfois tremblement vocal.

–> Plainte : « les gens pensent que je suis ivre ! ».

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20
Q

Caractéristiques de la dysarthrie hypokinétique

A

–> Correspond à la Maladie de Parkinson.

  • Akinésie : trouble d’initiation du mouvement.
  • Notion de « sourdine » (Duffy) pour toutes les dimensions des gestes et de la parole (plus petit,
    moins ample, moins fort…) : pauvreté du geste, pauvreté de la fréquence du geste.
  • Souvent non conscient d’avoir changé ses mouvements (feedback ++) : le patient a l’impression de faire comme avant.

–> Plainte : « ma femme est sourde ».

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21
Q

Caractéristiques de la dysarthrie hyperkinétique

A
  • Mouvements anormaux (survenue inopinée)
  • Groupe très hétérogène
  • Ruses sensorielles
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22
Q

Myoclonie VS Dystonie

A
  • Myoclonie : secousse musculaire.
  • Dystonie : mouvement assez lent qui s’installe lentement, mouvement plutôt petit, typiquement chez les enfants IMC (bouche qui se tord, langue qui fait des reptations, qui se tourne doucement).
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23
Q

Caractéristiques de la dysarthrie mixte : cas de la SLA

A
  • Stade débutant : prédominance parfois d’une des composantes (flasque ou spastique).
  • Mélange de spastique et de flasque.
  • Importance de l’examen moteur (examen des paires crâniennes pour identifier les signes d’atteinte du motoneurone périphérique).
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24
Q

Caractéristiques de la dysarthrie d’origine inconnue

A
  • -> Patients non étiquetés.

- -> Il s’agit de leur faire prendre conscience que c’est eux, il n’y a pas d’origine.

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25
Q

Qu’est-ce qu’une dysarthrie psychogène ?

A

On classe une dysarthrie comme psychogène lorsqu’on ne retrouve pas de critères objectifs pouvant expliquer le trouble.

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26
Q

Quels sont les 3 étages de la parole ?

A
  1. Système sous-glottique (soufflerie)
  2. Système phonatoire
  3. Système supra-glottique (supra-laryngé)
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27
Q

Quelle est la fonction du système sous-glottique ?

A

La respiration

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28
Q

Quelles questions faut-il se poser quant à l’étage sous-glottique ?

A
  • Dyspnée et orthopnée ?
  • Posture ?
  • Mouvements respiratoires ?
  • Fréquence respiratoire ? (environ 12 à 20 cycles par minute normalement).
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29
Q

Que révèlent des difficultés respiratoires en position allongée ?

A

Un problème au niveau de l’inspiration et donc un problème au niveau du diaphragme.

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30
Q

L’atteinte diaphragmatique peut être un mode d’entrée dans

A

La SLA

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31
Q

Une atteinte diaphragmatique entraîne souvent

A
  • Une voix voilée.
  • Une intensité très réduite.
  • Des fausses routes par mauvaise synchronisation de la déglutition et des reprises inspiratoires qui sont trop fréquentes.
  • Des groupes de souffle très courts (parole essoufflée).
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32
Q

La respiration : en adéquation avec la parole ? Quels domaines de la parole faut-il explorer pour le vérifier ?

A
  • L’intensité
  • Les groupes de souffle
  • Les mouvements
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33
Q

Respiration : en adéquation avec la parole ? - Intensité

A
  • Trop forte ? Pas assez forte ?
  • Changements incontrôlés ?
  • Diminution au fil de la phrase ?
  • Le patient peut-il augmenter ?
  • Le patient peut-il chuchoter ?
34
Q

Les changements incontrôlés d’intensité doivent tout de suite nous évoquer une dysarthrie

A

Ataxique (cérébelleuse)

35
Q

La diminution d’intensité au fil des phrases doit nous évoquer une dysarthrie

A

Hypokinétique (MP)

36
Q

Dans la dysarthrie ataxique, le chuchotement permet de

A
  • Neutraliser le trait de voisement

- Dévoiser sans entraver l’intelligibilité

37
Q

Respiration : en adéquation avec la parole ? - Patron respiratoire et groupe de souffle

A
  • Combien de mots ou syllabes sur un « souffle » ?
  • Combien dure un groupe de souffle (en secondes) ?
  • La respiration respecte-t-elle la syntaxe ?
  • Flexibilité du système respiratoire ?
38
Q

Respiration : en adéquation avec la parole ? - Patron respiratoire et mouvements

A
  • Ratio inspiration/expiration (1/6 normalement).
  • Prend-il trop d’air avant de commencer ?
  • A bout de souffle en fin de phrases ?
  • Prise de parole dans cycle respiratoire ?
  • Fonction des pauses ?
  • La parole est-elle interrompue par des soupirs inspiratoires ou expiratoires forcés ?
  • Les mouvements respiratoires sont-ils exagérés ? Montée des épaules à l’inspiration ?
39
Q

Comme tous les étages sont liés, même quand ça ne touche pas directement les cordes vocales, les patients dysarthriques sont souvent

A

Dysphoniques

40
Q

Les troubles vocaux et la dysarthrie - Système phonatoire

A
  • Très fréquents dans la dysarthrie
  • Très liés aux fonctions respiratoire et vélo-pharyngée
  • Peuvent aider au diagnostic différentiel
  • Peuvent être inauguraux dans des maladies neurodégénératives (MPI ou myasthénie gravis).
41
Q

Un problème respiratoire peut entraîner

A

Soit une hypophonie, soit un serrage vocal.

42
Q

Pourquoi un problème vélo-pharyngé entraîne-t-il des troubles vocaux ?

A

Car s’il y a une fuite à un endroit dans le tuyau, il y aura une déperdition d’air, la voix va être voilée à cause de la fuite nasale.

43
Q

Quel étage est touché dans la dysarthrie ?

A

La dysarthrie peut toucher tous les étages et ces étages interagissent entre eux.

44
Q

Quand on est face à un trouble vocal, on va aller chercher trois choses

A
  • Niveau sous-glottique adéquat ?
  • Trouble de la coordination respiration/voix ?
  • Port vélo-pharyngé fonctionne ?
45
Q

Comment évaluer l’efficacité laryngée ?

A

–> comment l’air expiratoire passe entre les cordes vocales (bonne adduction ? au bon moment ?)

  • Qualité du timbre vocal ?
  • Variations de hauteur et d’intensité
  • Coordination de l’activité laryngée avec d’autres aspects de la parole
  • Contrastes de voisement
  • Glotte fermée à l’inspiration (respirations audibles) ?
46
Q

Une voix voilée peut être en lien avec

A

Une fuite d’air

–> Abduction

47
Q

Une voix serrée peut être en lien avec

A

Une hyper-adduction

48
Q

Système phonatoire - la voyelle tenue

A
  • Consigne : inspirer profondément et tenir un [a] jusqu’à ce qu’il n’y ait plus du tout d’air dans les poumons.
  • Informations sur le souffle, la tenue des sphincters, la qualité et la régularité de la vibration laryngée, l’intensité et la fréquence.
  • On peut noter que le temps maximum de phonation (TMP) n’est pas très informatif car il existe une grande variabilité intra- et interlocuteurs.
  • Vérifier la stabilité du visage, de la langue, du voile, de la mâchoire et du cou. Il n’y a normalement pas de mouvement lors de cette épreuve.
49
Q

Quelles tâches propose-t-on pour tester l’adduction des plis vocaux ?

A
  • Toux
  • Coup de glotte

–> Le bruit de fermeture des plis vocaux doit être net et pas forcément fort.

50
Q

Toux et coup de glotte : si l’épreuve de la toux est chutée

A

La toux requiert plus de souffle : une différence entre l’épreuve de la toux et celle du coup de glotte peut objectiver une atteinte au niveau du souffle.

51
Q

Toux et coup de glotte : si les deux épreuves montrent une faiblesse au niveau du bruit

A

Il peut s’agir là d’un défaut d’adduction des plis vocaux comme d’une atteinte respiratoire.

52
Q

Un défaut d’abduction des plis vocaux peut se traduire par

A

Un bruit inspiratoire (stridor dans la parole ou au repos) : atrophie multi-systématisée = syndrome parkinsonien.
Le stridor ressemble à une inspiration audible, mais avec des blocages.

53
Q

Système supra-glottique - l’articulation

A

• Articulateurs = mâchoires, lèvres, langue, voile. Dans cette parole distordue, quels sont les articulateurs qui dysfonctionnent ?
• Tous les étages de la parole contribuent à l’articulation :
− Phonation ? Si la glotte dysfonctionne, le trait de voisement peut être altéré
− Port vélo-pharyngé ? Les occlusives seront très perturbées.

54
Q

Pour tester si c’est vraiment l’articulateur en question qui dysfonctionne ou si c’est le port vélo-pharyngé, que peut-on faire ?

A

On ferme le nez, on obture les narines, et on regarde si la précision de l’occlusive en question est améliorée.

  • -> Si elle est améliorée, on peut tout reporter sur le port vélo-pharyngé.
  • -> Si malgré ça, le patient articule mal, on peut en déduire que le port vélo-pharyngé dysfonctionne mais que l’articulateur en question dysfonctionne également.
55
Q

La fonction vélo-pharyngée

A

• Troubles de la résonance nasale fréquents dans tous les types de dysarthrie, mais tous les dysarthriques ne sont pas concernés non plus : très dur à rééduquer, parce que le voile est quelque chose de complètement inconnu, et c’est « invisible », on ne peut pas le toucher.
• Conséquences sur différents aspects de la parole (respiration, articulation, voix).
• Evaluation de la parole avec et sans obturation narinaire et observer l’impact sur :
− La précision articulatoire
− L’intensité vocale
− Les groupes de souffle
− L’intelligibilité
–> Tout ça peut être testé sur un /a/ tenu.

56
Q

Les diadococinésies ou la répétition rapide d’une seule syllabe

A
  • Répéter [papapapa], [tatatata] et [kakakaka] : rapidité et régularité des mouvements des lèvres, de la mâchoire, de l’apex et du dos de la langue.
  • Evalue la précision articulatoire, la qualité de la fermeture du port vélo-pharyngé et le complexe respiration-phonation.
  • Une difficulté pour maintenir cette épreuve au-delà de quelques secondes peut témoigner d’une perturbation des complexes respiration-phonation et vélo-pharyngé.
  • Observation de l’amplitude et du rythme des mouvements de la mâchoire et des lèvres : l’amplitude peut être réduite ou variable dans certaines dysarthries et des troubles du rythme peuvent refléter une perturbation dans la coordination des gestes. Interruptions ou mouvements parasites reflètent une pathologie entraînant des mouvements anormaux.
  • En fonction du type de la dysarthrie, les diadococinésies peuvent être lentes, trop rapides ou irrégulières.
57
Q

Diadococinésies régulières mais lentes - quels patients ?

A

Spastiques

58
Q

Diadococinésies rapides mais imprécises - quels patients ?

A

Flasques

59
Q

Diadococinésies irrégulières - quels patients ?

A

Ataxiques

60
Q

Répétition rapide de plusieurs syllabes consécutives [pataka]

A

Permet d’évaluer les possibilités de passer rapidement d’un articulateur à un autre (lèvres, pointe de la langue, dos de la langue, lèvres…). Une difficulté pour respecter les séquences de cette épreuve peut refléter une apraxie de la parole.

61
Q

Quelle est l’épreuve la plus informative ?

A

La parole en contexte

62
Q

Comment évaluer la parole en contexte ?

A
• Parole spontanée à privilégier, narrative, lecture mais attention :
− Les trois étages ?
− Débit, prosodie ?
− Intelligibilité ?
• Le score perceptif de la BECD
63
Q

Qu’est-ce que la prosodie modale ?

A

C’est ce qui fait la différence entre une phrase interrogative et une phrase assertive.

–> Les dysarthriques ont des modulations vocales diminuées, souvent on ne fait plus la différence entre quand « ça monte » et quand « ça descend ».

64
Q

Qu’est-ce que la prosodie démarcative ?

A

Concerne plutôt les pauses, les frontières qui font que, en fonction de là où il faut marquer les frontières, les frontières étant surtout l’allongement de la dernière syllabe à droite, et les pauses, vont faire que on perçoit la différence entre « la belle(,) ferme le voile » et « la belle ferme(,) le voile ».

–> Les patients dysarthriques n’ont plus ces capacités pour « jouer » avec la prosodie.

65
Q

On peut retrouver des patients avec un trouble de la prosodie et de la respiration qui n’impacte pas l’articulation : notamment chez les dysarthriques

A

Ataxiques

Hypokinétiques à un stade léger

66
Q

Rappel : prosodie du français

A
  • Certains traits prosodiques sont universels mais beaucoup sont spécifiques à chaque langue.
  • Ceux-ci font partie de la connaissance linguistique à acquérir par l’enfant, ou qui peut être altérée en pathologie.
67
Q

Le français est une langue à accent de groupe

A
  • L’accent final en français porte sur la dernière syllabe d’un groupe de mots. C’est un accent démarcatif, il indique la division d’unités consécutives dans la chaîne parlée et la cohésion entre les unités au sein du même groupe, cet accent est obligatoire. C’est le fait d’allonger les fins de syllabes. Chez les dysarthriques, tout devient un peu isochrone, et on ne sait pas où se trouvent les frontières.
  • Il peut aussi y avoir un accent au début du groupe de mot : c’est l’accent initial (ou rythmique/d’insistance/expressif) qui est facultatif.
  • Il peut aussi y avoir un accent focal (ou plusieurs) si le locuteur veut mettre en avant une unité dans l’énoncé.
68
Q

L’accent final (démarcatif) est marqué par

A

− Un allongement de la syllabe finale du groupe.
− Une variation du contour mélodique montante ou descendante : montée ou descente de f0 en fonction de la position dans l’énoncé.
− Une plus forte intensité.

69
Q

L’accent initial (rythmique) est marqué par

A

− Une variation montante du contour mélodique : montée de f0;
− Une plus forte intensité.

70
Q

L’accent focal qui sert à mettre en exergue certaines parties du discours, est marqué par

A

− Un allongement de la syllabe, du mot, du segment focalisé.
− Une variation montante du contour mélodique : montée de f0.
− Une plus forte intensité.

71
Q

Quelles sont les syllabes ʻaccentuablesʼ en français ?

A
  • La dernière syllabe d’un mot lexical.
  • La première syllabe d’un mot lexical.

–> Mais toutes ces syllabes accentuables ne sont pas accentuées.

72
Q

L’accentuation ou non des unités accentuables dépend de plusieurs facteurs

A
  • Pour l’accent initial, il est facultatif en français. Dépend des locuteurs, du style de parole.
  • Pour l’accent focal, cela dépend si on veut mettre quelque chose en exergue dans l’énoncé.
  • Pour l’accent final, l’accentuation dépend de comment le locuteur choisit de structurer sa phrase : du découpage de la phrase en groupes rythmiques.
73
Q

Qu’est-ce qu’un groupe rythmique ?

A

Division de la phrase en GR repérables à l’oreille par les mouvements mélodiques montants et descendants portés par les syllabes accentuées à la finale de chaque groupe. Ces « mots prosodiques » structurent la phrase et aident l’auditeur à construire du sens.

–> Ce qui caractérise un GR, c’est la présence d’une seule syllabe accentuée, la dernière (accent final = marquée par un allongement de durée et un contour mélodique particulier).

74
Q

Distinction entre accentuation et intonation

A

L’accentuation remplit la fonction syntaxique (démarcative) de l’intonation en structurant l’énoncé en GR.

75
Q

Quels sont les deux constituants prosodiques principaux ?

A
  • Le groupe rythmique (GR)

* Le groupe intonatif [GI]

76
Q

Le groupe rythmique

A

− Porte l’accent final à sa frontière droite.

− Cet accent final est marqué par un contour mélodique (montant ou descendant), et un allongement final.

77
Q

Le groupe intonatif

A

− Regroupe des GR.
− Porte un contour mélodique (montant ou descendant) sur son élément terminal qui est plus ample que celui de fin de GR.
− Est délimité par un allongement final plus important et (souvent) une pause.

78
Q

Les contours mélodiques du GR

A

• Le plus souvent en fin de GR (sur la syllabe portant l’accent final de GR) on produit un mouvement mélodique montant, que l’on nomme aussi continuation mineure.

• Mais ce mouvement peut aussi être descendant en fonction des contours mélodiques environnants : les locuteurs ont tendance à contraster les contours mélodiques successifs en produisant un contour dont la pente est l’inverse du contour précédent. C’est le
principe de « contraste de pente mélodique » ou « d’inversion de pente mélodique ».

79
Q

Les contours mélodiques du GI

A
  • Dans un énoncé déclaratif et pour un GI en fin d’énoncé, le contour mélodique est descendant (ample). Il indique la finalité.
  • Pour un GI en milieu d’énoncé, le contour mélodique peut être montant (ample) et il indique la continuité, qu’on appelle une montée de continuation majeure (à distinguer de la montée de continuation mineure en fin de GR non final de GI).
80
Q

Modulation de l’amplitude des mouvements mélodiques

A

Dans toutes les langues, il y a une tendance à la déclinaison : descente progressive de la f0 au cours de la parole : d’un paragraphe à l’autre, d’un énoncé à l’autre.