syndromes restrictifs Flashcards
Par quoi peuvent être causés les syndromes restrictifs ?
Ils peuvent être secondaires soit à des maladies du parenchyme pulmonaire (fibrose pulmonaire, sarcoïdose, pneumoconiose etc.), ou soit à une atteinte extra pulmonaire tel les maladies de la plèvre, de la paroi thoracique ou une atteinte neuromusculaire.
Quelle est la définition des syndromes restrictifs ?
Les syndromes restrictifs se définissent par une réduction de la capacité pulmonaire totale, de la capacité vitale et de la capacité résiduelle fonctionnelle. Les débits expiratoires y sont préservés. La diffusion au CO peut ou ne pas être abaissée.
Pourquoi observe-t-on une diminution des volumes pulmonaires ? (3 mécanismes)
- Une atteinte intrinsèque du parenchyme pulmonaire qui se caractérise soit par une inflammation ou une cicatrisation du tissu pulmonaire ou soit par un comblement des alvéoles par des cellules ou un exsudat, diminuant ainsi la compliance du poumon
- Une atteinte de la plèvre ou de la cage thoracique qui compriment le poumon sous-jacent ou limitent son expansion
- Une maladie neuromusculaire qui limite la capacité des muscles respiratoires à gonfler le poumon
L’inspiration est un processus 1.________ qui implique la contraction des muscles inspiratoires dont le principal est le 2.________. L’expiration est habituellement un processus ________ qui dépend en grande partie de la capacité de la cage thoracique à retourner à sa position de base grâce à son ________
- Actif
- Diaphragme
- Passif
- Élasticité
Qu’est-ce que le volume courant?
Volume courant : le volume d’air d’une respiration normale
Qu’est-ce que le volume de réserve expiratoire?
Volume de réserve expiratoire : le volume d’air qui peut être expulsé à la fin d’une expiration normale
Qu’est-ce que le volume résiduel?
Volume résiduel : le volume d’air restant à la fin d’une expiration complète
Qu’est-ce que le volume de réserve inspiratoire?
Volume de réserve inspiratoire : le volume d’air qui peut être inspiré à la fin d’une inspiration normale
Qu’est-ce que la capacité pulmonaire totale?
Capacité pulmonaire totale : la somme de tous les volumes
Qu’est-ce que la capacité résiduelle fonctionnelle?
Capacité résiduelle fonctionnelle : la somme du volume résiduel et du volume de réserve expiratoire
Qu’est-ce que la capacité vitale?
Capacité vitale : la capacité pulmonaire totale moins le volume résiduel
Comment les volumes et les capacités peuvent-ils être mesurés ?
par la spiromètrie, sauf pour la capacité pulmonaire totale qui nécessite la mesure du volume résiduel.
Le volume résiduel peut être mesuré par la méthode de dilution des gaz ou par pléthysmographie.
De quoi dépend les volumes pulmonaires ?
Les volumes pulmonaires dépendent de la résultante de l’opposition des forces expansives de la cage thoracique à celles de contraction des poumons.
Qu’est-ce que la compliance du poumon ?
La compliance du poumon se définit comme sa capacité à augmenter son volume suite à un changement de pression
Comment se caractérise la compliance du poumon dans les syndromes restrictifs d’origine parenchymateuse ?
la compliance du poumon est diminuée et il faut appliquer une plus grande pression pour le distendre.
Quelle serait la conséquence d’une moins bonne compliance du poumon ?
En conséquence, les volumes et capacités pulmonaires seront plus petits.
Quel est l’effet d’une augmentation de l’élasticité pulmonaire sur l’Expiration ?
L’augmentation de l’élasticité pulmonaire fera aussi en sorte que l’air sera expulsé plus rapidement des poumons tel que démontré par la courbe d’expiration forcée.
Pourquoi observe-t-on une baisse des volumes pulmonaires dans les syndromes restrictifs extra parenchymateuse?
la compliance abaissée de la cage thoracique ou l’engainement du poumon dans une plèvre épaissie sont responsables de la baisse des volumes pulmonaires.
Dans les maladies neuromusculaires, la faiblesse des muscles empêche l’expansion de la cage thoracique et cause donc une restriction. Souvent la mesure des pressions inspiratoire (MIP) et expiratoire maximales (MEP) générées est abaissée contrairement aux syndromes restrictifs d’origine parenchymateuse
Quelles sont les étapes pour déterminer si un syndrome restrictif est parenchymateux ou extra parenchymateux ?
on se servira du questionnaire, de l’examen physique et des examens radiologiques. Pour objectiver un syndrome restrictif d’origine extra parenchymateuse, on recherchera tout particulièrement les signes de déformation de la cage thoracique ou de faiblesse musculaire.
Qu’est-ce qu’une maladie diffuse du parenchyme (ou maladie pulmonaire interstitielle)
Toute maladie du parenchyme pulmonaire caractérisée par de l’inflammation et de la fibrose et entraînant des altérations extensives de l’architecture des alvéoles et des voies aériennes
Pourquoi regroupe-t-on plusieurs maladies dans le terme de maladie diffuse du parenchyme ?
Ces maladies sont regroupées sous ce terme parce qu’elles présentent des manifestations clinique, radiologique, fonctionnelle et pathologique semblables.
Quelles sont les pathologies les plus fréquente de la maladie pulmonaire interstitielle ?
Les pathologies de ce groupe que l’on rencontre le plus fréquemment sont soit de causes connues comme l’amiantose, la silicose, l’alvéolite allergique extrinsèque, ou soit de causes inconnues comme la sarcoïdose, la fibrose pulmonaire idiopathique ou associée à des maladies du collagène (arthrite rhumatoïde, lupus érythémateux, sclérodermie).
Combien d’entités différentes sont regroupées sous le terme maladie pulmonaire interstitielle ?
Plus de 200
Comment peuvent-elles se manifester ?
Plusieurs sont de causes inconnues. Certaines peuvent se présenter de façon aiguë ou épisodique, mais la plupart ont une évolution chronique. Elles peuvent être classifiées selon leur étiologie.
Quelles sont les différentes étiologies de la maladie interstielle ?
Substances inhalées
- Inorganique
- Silicose
- Asbestose
- Bérylliose
- Organique
- Pneumonite d’hypersensibilité
Médicaments
- Antibiotiques
- Chimiothérapie
- Antiarrythmique
Maladie du tissu conjonctif
Infection
Idiopathique
- Sarcoïdose
- Fibrose pulmonaire
Néoplasique
Quelle est la pathogénie de la plupart des maladies interstielles du poumon ?
La plupart des maladies interstitielles du poumon partagent la même pathogénie.
- on observe un influx de cellules inflammatoires et/ou cellules immunitaires dans l’espace interstitiel et les alvéoles. C’est ce phénomène que l’on connaît sous le nom d’alvéolite.
- Si on permet à l’alvéolite de persister et de se chroniciser, d’autres modifications de la population cellulaire, du parenchyme et surtout du tissu conjonctif, s’ensuivront.
- La phase finale = fibrose diffuse caractérisée par une destruction des unités respiratoires, la destruction et la dilatation des voies aériennes et l’apparition de lésions kystiques.
Pourquoi observe-t-on un recrutement impotant de neutrophile dans certaines pathologies interstitielles ? quel est le lien avec la fibrose interstielle idiopathique ?
les macrophages, stimulés par un agent toxique, sécrètent des facteurs chimiotactiques pour les neutrophiles qui, une fois activés, libéreront des protéases et/ou une variété de substances toxiques pour le parenchyme pulmonaire (radicaux libres comme le peroxyde, surperoxyde, etc.).
On croit que les dommages tissulaires observés dans la fibrose interstitielle idiopathique sont en grande partie le résultat d’un tel processus.
Certaines pathologies interstitielles ont une cause immunologique. Expliquez en quoi ça consiste.
des complexes immuns, résultant d’une réaction entre un antigène et un anticorps ont été retrouvés dans des vaisseaux sanguins.
Ces complexes sont souvent associés à une activation des neutrophiles qui perpétuent l’inflammation.
Dans d’autres pathologies interstitielles, on est susceptible de retrouver des anticorps spécifiques anti-membrane basale (syndrome de Goodpasture).
Dans la sarcoïdose et l’alvéolite allergique extrinsèque, le lymphocyte T est le principal acteur d’une réaction immunitaire cellulaire. On retrouve dans ces deux entités un excès de lymphocytes dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire.
On croit que les lymphocytes T sensibilisés reconnaissent des antigènes spécifiques et sécrètent des lymphokines qui recrutent à leur tour des cellules mononuclées et forment des granulomes. Enfin, les lysosomes des macrophages recrutés pour la formation des granulomes libéreraient des hydrolases et d’autres protéases qui participent à la formation d’une fibrose interstitielle.
Quel poids du poumon est dû au tissu conjonctif ?
On estime que 25 à 40% du poids du poumon est dû au tissu conjonctif
Quel pourcentage du tissu conjonctif du poumon est du collagène ?
60%
À peu près toutes les maladies interstitielles s’accompagnent d’une modification qualitative et quantitative du collagène. Comment va se manifester sur le plan histologique et radiologique cette modification ?
radiologique par ce qu’on appelle la fibrose interstitielle.
Pourquoi observe-t-on une fibrose interstitielle ?
Les cellules inflammatoires retrouvées dans l’alvéolite sont capables d’altérer le tissu conjonctif. En effet, les neutrophiles et les macrophages produisent de la collagénase et des élastases qui altèrent les propriétés biochimiques du collagène. Celui-ci aura de plus tendance à se déposer dans des sites anormaux.
Les macrophages sont à l’origine de l’augmentation des fibroblastes que l’on a observée dans les maladies interstitielles qui ont tendance à évoluer vers une fibrose. Ce sont ces dernières cellules qui président à la formation du collagène dont la synthèse serait augmentée dans ces pathologies.
Quelle est la présentation clinique des patients avec des maladies pulmonaires interstitielles ?
Les patients avec des maladies pulmonaires interstitielles se présentent :
- Des symptômes de dyspnée ou de toux.
- Une radiographie pulmonaire anormale.
- Des symptômes reliés à la maladie primaire.
- Des anomalies sur des tests de fonction respiratoire.
Quels sont les étapes à faire pour évaluer la maladie pulmonaire interstitielle ?
L’évaluation initiale doit comprendre
- une histoire et un examen physique complet,
- suivie d’examens de laboratoire,
- d’une radiographie pulmonaire, de tests de fonction respiratoire,
- d’un gaz artériel
- dans la plupart des cas d’une tomodensitométrie du thorax à haute résolution (HRCT).
- Par la suite, une considération d’une manœuvre diagnostique visant à se procurer du tissu pulmonaire.
Pourquoi les antécédents sont intéressants ?
Des antécédents de maladie du collagène (arthrite rhumatoïde, sclérodermie) peuvent déjà orienter vers un diagnostic précis tout comme certaines maladies héréditaires (sclérose tubéreuse).
Que peut indiquer l’âge?
Les patients porteurs de fibrose pulmonaire idiopathique sont habituellement âgés de plus de 50 ans, alors que les patients porteurs de sarcoïdose sont âgés de 20 à 40 ans.
Que peut indiquer le sexe?
Les hommes sont plus susceptibles d’être atteints de pneumoconiose alors que la lymphangioléiomyomatose survient exclusivement chez la femme. L’atteinte pulmonaire dans les maladies du collagène est plus fréquente chez la femme sauf pour ce qui est de l’arthrite rhumatoïde.
Que peut indiquer le tabac?
Certaines maladies surviennent presque exclusivement chez les fumeurs telles l’histiocytose X, la pneumonite desquamative interstitielle et la bronchiolite respiratoire. La sarcoïdose et l’alvéolite allergique extrinsèque surviennent la plupart du temps chez les non-fumeurs.
Que peut indiquer la prise de médicament?
Une histoire médicamenteuse complète doit être obtenue incluant la prise de médicaments sans ordonnance, les produits huileux et les suppléments d’acides aminés.
Que peut indiquer l’histoire familiale?
Certaines maladies pulmonaires interstitielles peuvent être héréditaires, telles la fibrose pulmonaire idiopathique, la sarcoïdose, la sclérose tubéreuse et la neurofibromatose.
Qu’est-ce que l’histoire occupationnelle ?
On doit ici s’informer de tous les emplois détenus au cours de la vie professionnelle du patient et des possibilités d’exposition à des substances reconnues pour donner des pneumoconioses.
Pourquoi est-il important de s’informer de l’exposition à l’environnement ?
On doit s’informer sur l’environnement au travail et à la maison. Dans l’alvéolite allergique extrinsèque, il existe une relation temporelle entre les symptômes et l’exposition au milieu de travail (poumon du fermier) ou à un hobby (éleveur d’oiseaux). Il est important de savoir si un patient a des contacts avec des oiseaux, l’air conditionné, un humidificateur, une tour d’évaporation ou a subi un dégât d’eau.
Quels sont les symptomes de la maladie pulmonaire interstitielle?
- Dyspnée
- Toux
- Hémotypsie
- Wheezing
- Douleur thoracique
- Autres
Comment se manifeste généralement la dyspnée de la maladie pulmonaire interstitielle ?
La dyspnée est souvent d’apparition insidieuse, ce qui fait que le patient aura souvent attribué celle-ci à l’âge, au déconditionnement physique ou à une prise de poids.
Occasionnellement ce sont les personnes de l’entourage qui auront remarqué que le patient est dyspnéique et a ainsi réduit ses activités.
Certaines maladies interstitielles peuvent ne pas donner de dyspnée telles la sarcoïdose, la silicose et l’histiocytose X.
Qu’est-ce qui peut causer une dyspnée aigue lorsqu’elle est associée à une douleur thoracique?
Une dyspnée aiguë avec une douleur thoracique pleurétique indique la survenue d’un pneumothorax. On doit ici penser à l’histiocytose X, la lymphangioléiomyomatose ou la neurofibromatose.
Comment se caractérise la toux de la maladie pulmonaire interstitielle ?
Une toux sèche non productive est fréquente. Rarement un patient présentera une toux productive sauf dans les cas du carcinome bronchiolo-alvéolaire.
Dans quel contexte peut survenir des hémotypsie lors de la maladie pulmonaire interstitielle?
Des hémoptysies peuvent survenir dans les syndromes d’hémorragie alvéolaire, les vasculites granulomateuses (Wegener) et lorsqu’une néoplasie complique une maladie pulmonaire interstitielle.
Dans quel contexte de la maladie pulmonaire interstitielle peut survenir un wheezing ?
Ce symptôme peut survenir dans les pneumonies à éosinophiles, la vasculite de Churg-Strauss ou la bronchiolite respiratoire.
Est-ce que la douleur thoracique est fréquente dans la maladie pulmonaire interstitielle ? à quoi est-elle associée ?
la douleur thoracique est rare. Elle peut toutefois survenir dans l’arthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux et les atteintes médicamenteuses. Il s’agit souvent alors d’une douleur pleurétique.
Nommez d’autres symptômes pouvant être associés à la maladie pulmonaire interstitielle
Douleurs musculaires, faiblesse, fatigue, fièvre, photosensibilité, arthralgie, arthrite, phénomène de Raynaud, bouche et yeux secs peuvent survenir dans les maladies du collagène. L’atteinte pulmonaire peut toutefois survenir plusieurs mois avant l’apparition des autres symptômes.
Comment se caractérise l’examen physique de la maladie pulmonaire interstitielle?
L’examen physique est souvent anormal, mais les anomalies sont la plupart du temps non spécifiques.
Râles
Des râles crépitants sont fréquents et ressemblent au bruit produit par du Velcro. La présence de râles est par contre rare dans la sarcoïdose.