Mycobactéries Flashcards
Vrai ou faux. Les mycobactéries sont des pathogènes très anciens dont on a retrouvé les traces fossilisées dans les os de dinosaures.
Vrai
Comment se caractérise la plupart des mycobactéries ?
La plupart ne sont que des contaminants de l’environnement et non des pathogènes chez l’homme, d’autres ne le sont que chez l’hôte immunosupprimé. Certaines enfin, aux côtés de la malaria, du VIH et de la peste, sont responsables des maladies infectieuses ayant clamé le plus de vies dans l’histoire de l’humanité.
Nommez des exemples de maladies infectieuses causées par des mycobactérioses
La tuberculose et la lèpre, respectivement causées par les M. tuberculosis et M. leprae, sont en effet des mycobactérioses.
Quelle est la forme des mycobactéries
de petits bâtonnets parfois légèrement incurvés
Comment se caractérise la croissance des mycobactéries en comparaison sux autres bactéries pathogènes chez l’hommes ?
plus lente que la majorité des autres bactéries pathogènes de l’homme
Pourquoi, entre autres, sont elles capables de survive à des mécanismes de défenses et des mesurs d’hygiène ?
Elles sont dites acido et alcoolo-résistantes, ce qui leur permet de survivre à plusieurs mécanismes de défense et mesures d’hygiène.
Dans quel milieu vont elles mieux proliférer ?
Elles prolifèrent plus rapidement en milieu aérobique, ce qui explique les sites préférentiels d’infection.
Comment se caractérise la paroi des mycobactéries ? Qu’observe-t-on à la coloration de Gram ?
Les mycobactéries possèdent des parois très riches en acides gras qui se prêtent mal aux colorations de Gram utilisées sur les bactéries plus communes.
Quelles sont les modalités utilisées pour identifier les bactéries ?
On identifiera les bactéries au moyen d’observation microscopique après coloration spécifique, culture ou amplification génique (PCR). Dans les faits, ces 3 modalités seront souvent associées séquentiellement.
Quelle coloration est utilisée pour mettre en évidence les mycobactéries ? Comment vont alors de distinguer celles-ci ?
La coloration de Ziehl-Neelsen fut longtemps considérée le standard procédural pour l’identification des mycobactéries.
Elles apparaissent alors rouges sur fond bleu, le bleu de méthylène étant utilisé comme contre-colorant.
*C’est avec cette coloration qu’en 1882 Koch parvint à relier le M. tuberculosis à la tuberculose qui était jusqu’alors considérée une variante de la peste. Les Nocardiae, également pathogènes de l’immunosupprimé, peuvent rendre la même image.
Aujourd’hui, quelle coloration a remplacée Ziehl-Neeslen ? Pourquoi ?
La coloration fluorescente à l’auramine O a largement remplacé la Ziehl-Neelsen en raison de sa sensibilité supérieure et de sa rapidité d’exécution. Elle est toutefois moins spécifique (elle va faire moins de faux négatifs, mais plus de faux positifs, car tellement sensible que dès qu’elle detecte quelque chose, elle est positif)
Par quoi doivent être confirmées les colorations ? Pourquoi ?
Les colorations seront utilisées essentiellement pour le dépistage des mycobactérioses. Leurs résultats devront être confirmés par culture ou identification génétique. Elles permettent toutefois d’implémenter rapidement les mesures de contrôle et le traitement. Elles évitent souvent le recours aux cultures, dispendieuses, longues, complexes et parfois dangereuses.
Où sont effectués les cultures mycobactériennes ? dans quel contexte ?
que dans certains laboratoires désignés soumis à de très stricts protocoles de contention.
Elles sont utilisées pour confirmer l’impression diagnostique dérivée d’une coloration ou, en l’absence de coloration préalable, confirmer ou exclure l’infection lorsque la probabilité clinique est élevée ou la coloration impossible.
Nommez les étapes nécessaires à la culture mycobactérienne.
- Les cultures mycobactériennes demandent une décontamination chimique préalable afin d’éliminer les autres bactéries présentes dans l’échantillon.
- L’ensemencement se fait par la suite sur des milieux spécifiques maintenus à 370C en incubateur.
- Les mycobactéries seront identifiées et distinguées l’une de l’autre par leur taux de réplication, leur morphologie et leur pigmentation.
- L’on utilise également des sondes génétiques et le PCR pour confirmer ou accélérer l’identification.
Quelle est la durée de croissance de la majorité des mycobactéries ?
La croissance de la majorité des mycobactéries, dont le M. tuberculosis est lente, demandant 6 à 8 semaines ce qui entraine des coûts importants et des délais souvent inacceptables en pratique. Elles sont toutefois nécessaires pour un diagnostic définitif et afin d’effectuer un antibiogramme.
Quel est le rôle des sondes génétiques et des PCR ? dans quel contexte sont-elles utilisés ?
Les sondes génétiques spécifiques et le PCR ont révolutionné les techniques d’identification mycobactériennes. Elles en ont surtout grandement accéléré l’obtention des résultats.
Bien qu’elles puissent être utilisées directement sur l’échantillon biologique, leur grande sensibilité entraîne alors souvent des faux-positifs. L’on préfèrera les utiliser sur les colorations positives ou cultures émergentes afin de confirmer l’espèce mycobactérienne retrouvée. Une description de ces méthodes dépasse le cadre souhaité de ce cours.
Quelle mycobactérie est à l’origine de la tuberculose ?
M. tuberculosis.
Quel organe est surtout touchée par la tuberculose ?
Il l s’agit d’une infection systémique qui se manifeste le plus souvent en clinique par ses diverses atteintes pulmonaires.
Quelle est la prévalence de la tuberculose en occident ? dans les pays en développement ?
Elle est maintenant rare en occident, son incidence ne dépassant pas 6/100 000 au Canada au cours des dernières années. Sa résurgence au milieu des années 1980 a été largement endiguée par le développement et la diffusion des antirétroviraux. Elle est aujourd’hui largement limitée aux pays en voie de développement où elle continue à faire des ravages, parallélisant là l’épidémie de VIH.
Ancien nom pour tuberculose pulmonaire + histoire
La phtisie fut le nom donné par les Grecs à la tuberculose pulmonaire, infection aiguë qui consumait le malade en quelques mois. Le terme consomption, traduction libre de phtisie, a longuement été utilisé en Europe. L’infection que l’on nommait la « peste blanche » au moyen âge, fut responsable de plus de 30 % de la mortalité à Londres, au XVIIe siècle. Voltaire y fait référence dans son œuvre écrite.
Comment la tuberculose a pu être réprimée ?
La tuberculose ne put être réprimée qu’avec l’amélioration des conditions socio-sanitaires. Toutefois, la promiscuité du début de l’ère industrielle a permis sa persistance dans les classes défavorisées, conditions dans lesquelles on la retrouve encore aujourd’hui.
C’est également à cette époque que l’on décrit pour la première fois le granulome caséeux, qu’est-ce que c’est ?
lésion pulmonaire pathognomonique de l’infection tuberculeuse.
Le traitement de la tuberculose à l’ère pré-antibiotique fut la démonstration de l’inventivité
immense des premiers pas de la médecine du début du 20e siècle. Sur quoi reposait le traitement ?
Reconnaissant la préférence du bacille pour les zones bien oxygénées du poumon, l’on tentera de l’asphyxier en induisant de l’atélectasie pulmonaire au moyen de pneumothorax, de chirurgie de remodelage thoracique, d’injection intra-pleurale d’huile et de billes de plastiques.
Comment appelle-t-on ces thérapies ?
Collectivement, ces thérapies seront désignées collapsothérapie.
La tuberculose fut également l’objet des premières grandes campagnes de santé publique, incluant le dépistage systémique des patients dès l’âge scolaire et leur isolement dans des hôpitaux désignés que l’on nommera ___________
sanatoriums.
Combien de temps y séjournaient les patients (dans les sanatoriums) ? Sur quoi était basée la thérapie ?
Les patients y séjournaient plusieurs mois, voire quelques années. La thérapie était axée initialement sur l’amélioration des conditions de vie et, à compter de 1947, l’administration d’antibiotiques. La tuberculose fut à l’origine de l’émergence de la pneumologie et de la chirurgie thoracique comme spécialités propres.
Globalement, la tuberculose demeure l’une des maladies infectieuses les plus____________, infectant entre __________ de la population mondiale.
prévalentes
19 et 43 %
Combien de cas compte-t-on et combien de mort ?
Chaque année, 8 millions de nouveaux cas s’ajoutent et la maladie tue 3 millions de personnes.
Quelle est l’incidence de la tuberculose au canada ? son taux de mortalité ?
Son incidence est passée en 30 ans de 32 à 5 cas/100 000 habitants.
Le taux de mortalité qui lui est associé est de 0,66 décès/100 000 habitants.
Chez quels patients observe-t-on surtout des nouveaux cas ?
chez les immigrants de pays où la maladie est endémique, les autochtones et les populations défavorisées. La tuberculose continue à accompagner la misère.
Comment l’épidemie de VIH et la tuberculose sont-ils reliés ?
L’épidémie de VIH au milieu des années 1980 s’est accompagnée d’une recrudescence des nouveaux cas de tuberculose. Le développement des thérapies antirétrovirales a permis d’en faire de nos jours une complication rare du SIDA et l’épidémie attendue a été largement contenue.
Quel est le réservoir du bacille tuberculeux ?
L’homme
Comment se transmet le bacille tuberculeux ?
par inhalation de microgouttelettes respirables dont le diamètre est 1 à 5 μ. Celles-ci peuvent rester en suspension dans l’air pendant de longues périodes de temps.
Vrai ou faux.La tuberculose est très contagieuse lorsque comparée à l’influenza.
FAUX. peu contagieuse. Ceci explique que seules des expositions prolongées (contact familial ou intense intubation, bronchoscopie) résultent en la transmission de la maladie à partir d’un cas index.
Comment peut se distinguer l’infectivité d’un patient atteint de tuberculose à un autre ?
l’état bacillaire de celui-ci est également un facteur déterminant de son infectivité, un patient dont la coloration des expectorations est positive étant 3 à 7 fois plus susceptible de transmettre la maladie qu’un patient dont les expectorations ne renferment pas de bacille colorable et dont seule la culture sera positive.
Combien de temps dure la contagiosité d’un patient atteint de tuberculose ?
La contagiosité d’un patient traité diminue de façon rapide pour devenir quasi nulle après 3 semaines.
Bien que la tuberculose soit une infection systémique, les formes pulmonaires représentent 90 % des infections cliniques en occident et sont la porte d’entrée de la quasi-totalité des infections tuberculeuses extra pulmonaires.
Une fois inhalés, qu’arrive-t-il aux bacilles ?
- les bacilles tuberculeux se déposent dans des zones bien ventilées du parenchyme pulmonaire (ex. le lobe inférieur, le lobe moyen, la lingula).
- Ils y sont phagocytés et neutralisés par les macrophages alvéolaires dans la grande majorité des cas avant l’apparition de quelque forme d’infection clinique.
- si la charge bacillaire est importante ou si l’immunité cellulaire est incertaine, les bacilles tuberculeux peuvent se multiplier et résister aux mécanismes de défense pulmonaire.
- Il se développe alors une pneumonie qui, en l’absence de la notion d’exposition, ne peut être différenciée d’une pneumonie bactérienne typique.
Comment se guérie généralement la tuberculose ? quels peuvent être les conséquences résiduelles ?
La guérison spontanée est la norme avec parfois la présence résiduelle à la radiographie d’une cicatrice parenchymateuse calcifiée (foyer de Ghön) quelquefois associée à une adénopathie hilaire également calcifiée (complexe de Ranke).
Combien de temps peut survivre la bacille tuberculeux ?
Le bacille tuberculeux peut survivre pendant des décennies sous forme latente au sein du parenchyme ou dans les ganglions médiastinaux.
Quel est le risque de réactivation après une primo-infection ? à quel moment risque-t-elle d’arriver ?
Le risque de réactivation après une primo-infection de ce type est de 3 à 10 %, et se réalise essentiellement dans l’année qui la suit.
Comment appelle-t-on la réactivation de la bacille après primo-infection ?
L’on parlera alors de tuberculose post-primaire ou de réactivation tuberculeuse.
Comment le bacille tuberculeux peut-il se disséminer?
le bacille tuberculeux peut se disséminer au reste de l’organisme par bactériémie.
Comment se manifeste la bactériémie ?
Celle-ci est le plus souvent asymptomatique et explique la survenue de tuberculose extra-pulmonaire, essentiellement osseuse (maladie de Pott) et rénale.
Très rarement, cette bactériémie deviendra infection aiguë systémique réalisant des implants bacillaires métastatiques dans les divers organes et entrainant souvent le décès (tuberculose miliaire).
Comment se caractérise l’immunité des patients exposés à la tuberculose ?Comment se caractérise l’immunité des patients exposés à la tuberculose ?
Ils développeront une immunité cellulaire spécifique qui les protègera en cas de nouvelle exposition tuberculeuse. Cette immunité acquise est la base de l’intradermoréaction utilisée pour le dépistage de l’infection tuberculeuse.