pathologies pleurales Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la plèvre ?

A

La plèvre est une membrane métaboliquement active impliquée dans l’homéostasie de l’espace pleural et dans la réponse à l’inflammation.

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2
Q

De quoi est composée la plèvre ?

A

La plèvre est constituée de deux feuillets :la plèvre viscérale et la plèvre pariétale.

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3
Q

Quel est la taille de l’espace compris entre les deux feuillets de la plèvre ? qu’est-ce qui est compris entre ces deux plèvres ?

A

Il existe un espace réel de 20 um entre ces deux couches où circule le liquide pleural (0,3 ml/kg).

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4
Q

Quelles cellules recouvrent les deux surfaces pleurales ? quelles sont les rôles de ces cellules ?

A

Les cellules mésothéliales recouvrent les deux surfaces pleurales assurant le glissement entre le poumon et la paroi et participent à des mécanismes de régulation et de défense.

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5
Q

Quelle est l’origine du liquide pleural ?

A

Le liquide pleural origine des vaisseaux systémiques des membranes pleurales.

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6
Q

De quoi est composé le liquide pleural

A

Il a un faible teneur en protéine.

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7
Q

Par où se fait l’absorption des liquides pleuraux ?

A

L’absorption des liquides pleuraux se réalise essentiellement au niveau des lymphatiques de la plèvre pariétale. Le liquide et les protéines sont retirés dans un même temps.

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8
Q

De quoi dépend la régulation du liquide pleural ?

A

La régulation du liquide pleural dépend essentiellement de l’efficacité du drainage lymphatique.

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9
Q

Par quoi est causée un épanchement pleural ?

A

La composition et la quantité de liquide pleural sont très stables et l’apparition d’un épanchement pleural est le résultat d’un déséquilibre entre la formation et la réabsorption.

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10
Q

Quelles sont les 4 causes associés à la formation de liquide causant un épanchement ?

A
  1. Augmentation de la perméabilité.
  2. Augmentation de la pression microvasculaire (pression veineuse).
  3. Diminution de la pression pleurale.
  4. Diminution de la pression plasmatique oncotique.
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11
Q

Quelles sont les causes engendrant une diminution de la réabsorption du liquide pleural ?

A
  1. Diminution de la contractilité lymphatique.
    • Inflammation.
    • Anomalies endocriniennes.
    • Infiltration des lymphatiques par le cancer.
    • Lésion secondaire à la radiothérapie.
    • Anomalies anatomiques.
  2. Diminution de la fonction lymphatique
    • Limitation des mouvements respiratoires (paralysie diaphragmatique).
    • Compression extrinsèque (fibrose pleurale).
    • Blocage des stomata lymphatiques (cancer).
    • Diminution de la pression intrapleurale.
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12
Q

Comment peut-on déterminer l’étiologie de l’épanchement pleural ?

A

Dans 75 % des cas, une évaluation clinique associée à l’analyse du liquide pleural devrait suffire pour déterminer l’étiologie de l’épanchement pleural.

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13
Q

L’épanchement pleural est-il associé à des maladies locales ou systémiques ?

A

elle peut être secondaire à des maladies locales intéressant le poumon ou la plèvre ou à des maladies systémiques.

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14
Q

Quels sont les principaux symptomes à rechercher lors d’épanchement pleural ?

A
  • douleur thoracique pleurétique ou constante;
  • dyspnée dont l’intensité est proportionnelle à l’importance de l’épanchement et à la condition pulmonaire sous-jacente;
  • toux qui augmente lors des changements de position;
  • signes d’atteinte de l’état général.
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15
Q

Que va montrer l’examen physique lors d’un épanchement pleural ?

A

L’examen physique quant à lui peut montrer les anomalies suivantes :

  • abolition des vibrations vocales;
  • matité franche;
  • diminution ou abolition du murmure vésiculaire;
  • diminution de l’amplitude thoracique.
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16
Q

Quel examen initial est fait chez tous les patients chez qui on suspecte un épanchement pleural ?

A

radiographie

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17
Q

Qu’est-ce qu’une radiographie anormale ?

A

présence de 250 ml de liquide.

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18
Q

Que va permettre la tomodensiomtrie ?

A

Une tomodensitométrie thoracique sera effectuée afin de mieux visualiser la plèvre et le poumon. On peut noter des épaississements pleuraux, des nodularités ainsi que des loculations au niveau de l’épanchement.

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19
Q

Que va permettre l’échographie pleurale ?

A

L’échographie pleurale est utilisée afin de visualiser les loculations et effectuer une ponction pleurale sous guidage lorsque celle-ci est impossible à l’aveugle.

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20
Q

Quel est le premier geste à accomplir en épanchement pleural ?

A

La ponction pleurale au chevet du patient

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21
Q

que permet l’analyse du liquide pleural ?

A

L’analyse du liquide permet de fournir des informations utiles dans la démarche diagnostique.

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22
Q

Quelle est l’étape initiale de l’évaluation de l’épanchement pleural ?

A

elle consiste à déterminer, à l’aide des critères de Light, s’il s’agit d’un exsudat ou d’un transsudat. Cette étape est primordiale afin de préciser quel est le diagnostic différentiel et le besoin d’investigation supplémentaire.

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23
Q

Quels sont les critères de light + qu’est-ce qui distingue un exsudat d’un transsudat ?

A
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24
Q

De quoi résulte un épanchement pleural exsudatif ?

A

d’une inflammation pulmonaire ou pleurale amenant une fuite protéique. Le drainage lymphatique peut-être également diminué. L’exsudat peut être aussi secondaire à un mouvement de liquide de l’espace péritonéal (Tableau 1).

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25
Q

Afin de mieux caractériser un exsudat, il y a d’autres paramètres à prendre en considération.

Quels sont les paramètres a prendre en compte pour caractériser l’exsudat ?

A
  1. Décompte cellulaire
    • Globules blancs :
      • > 50 000 polynucléaires/mm3 = empyème;
      • > 10 000 polynucléaires/mm3 = processus aigu;
      • prédominance lymphocytaire (70 % à totales);
        • pleurésie tuberculeuse;
        • néoplasie maligne.
  • Éosinophiles > 10 % cellules totales :
    • pathologie bénigne associée à la présence de sang ou d’air (pneumothorax- hémothorax – épanchement bénin associé à l’amiante, médication);
    • rarement un cancer.
  • Globules rouges > 100 000/mm3 :
    • traumatisme;
    • néoplasie.
  1. pH
    • ph < 7,3
      • infection du liquide pleural;
      • pleurésie tuberculeuse;
      • pleurésie rhumatoïde;
      • cancer.
  2. Glucose
    • < 3,3 mmol/litre
      • pleurésie rhumatoïde;
      • épanchement parapneumonique ou empyème;
      • néoplasie;
      • pleurésie tuberculeuse.
  3. Amylase

Si amylase pleurale > limite supérieure de la valeur sérique normale :

  • pancréatite aigue;
  • rupture œsophagienne.
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26
Q

de quoi résulte les transsudats ?

A

Les transsudats sont secondaires à un déséquilibre entre la pression oncotique et hydrostatique (tableau 1). Ils peuvent également résulter d’un mouvement de liquide en provenance de l’espace péritonéal.

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27
Q

Comment l’insuffisance cardiaque peut causer un transsudat ?

A

. Il se produit lorsqu’il y a hypertension veineuse systémique et pulmonaire. Le diagnostic est facile à établir en présence d’une cardiomégalie, d’une dyspnée paroxystique nocturne, d’un bruit de galop ventriculaire et de la distension des veines jugulaires.

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28
Q

étiologies des transsudats

A
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29
Q

Que montre l’aspect macroscopique du liquide pleural ?

A

L’aspect macroscopique apporte des informations utiles :

  • purulent = empyème;
  • laiteux = chylothorax ou pseudochylothorax;
  • hémorragique = hémothorax traumatique

= néoplasie, exposition à l’amiante, en l’absence de traumatisme.

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30
Q

Que permet la cytologie du liquide pleural ?

A

La cytologie du liquide pleural ramène un diagnostic de cancer dans 62 %. Il s’agit le plus souvent d’un cancer pulmonaire primitif, mais il peut aussi s’agir d’un cancer du sein, de l’ovaire et de l’estomac.

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31
Q

Que faire si la première ponction ne donne aucun dignostic ?

A

En l’absence d’un diagnostic après une première ponction, il est utile de répéter une deuxième ponction pleurale avec cytologie.

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32
Q

Que permet la biopsie guidée par tomodenstiométrie ou échographie ?

A

Une biopsie guidée par tomodensitométrie ou échographie permet d’obtenir un diagnostic de cancer dans 87 % des cas. Cette technique est à privilégier, car on peut visualiser les épaississements pleuraux nodulaires et ainsi mieux guider la biopsie qu’avec une technique à l’aveugle.

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33
Q

La coloration et la culture pour mycobacterium tuberculosis n’ont qu’une sensibilité de 20 % - 40 %. Quelle est la méthode de choix pour la pleurésie tuberculeuse ?

A

la biopsie pleurale percutanée, qui met en évidence une inflammation granulomateuse caractéristique dans 75 %. Au total, la culture du liquide, l’examen histologique et la culture de la biopsie permettent de poser le diagnostic de pleurésie tuberculeuse dans 90 %.

34
Q

Dans 20 % des cas, on ne découvre pas l’étiologie de l’épanchement pleural malgré une investigation approfondie. Que va-t-on faire ?

A

Il est alors justifié de recourir à une évaluation par thoracoscopie afin d’exclure des pathologies où un traitement est possible (infection, néoplasie). Les études pathologiques et bactériologiques permettent de poser le diagnostic chez un peu plus de la moitié de ces patients. Pour les patients chez qui l’étiologie de l’épanchement pleural demeure indéterminée, il est très important de les suivre régulièrement afin de pouvoir compléter l’investigation si une récidive survient. Il s’agit malheureusement souvent d’une néoplasie.

35
Q

Qu’est-ce que la thoracoscopie ?

A

La thoracoscopie** permet l’exploration complète de la cavité pleurale. Elle permet des gestes diagnostiques (biopsies) et thérapeutiques. La thoracoscopie est indiquée dans l’investigation de **l’épanchement pleural idiopathique**. La thoracoscopie permet de diagnostiquer une pleurésie **tuberculeuse dans 70 % - 90 %. Le rendement diagnostique est de plus de 85 % pour les épanchements néoplasiques.

36
Q

Quel est l’avantage e la thoracoscopie ?

A

L’avantage de la thoracoscopie est de pouvoir réaliser dans un même temps un talcage pleural afin de diminuer les récidives d’épanchement néoplasique. L’évaluation complète du liquide et la section de brides permettent une réexpansion complète du poumon et une efficacité du talcage dans plus de 90 % des cas. Également, la mise en place d’un cathéter pleural permanent (PLEURX) permet de contrôler l’épanchement pleural dans 90% cas. Cette technique permet un drainage à la maison à une fréquence de 2 à 3 fois par semaines.

37
Q

Comment peut. Se compliquer la pneumonie bactérienne ? pourquoi ?

A

La pneumonie bactérienne se complique dans 40 % des cas d’un épanchement pleural, dont 5- 10% évolueront vers un empyème. Cela résulte d’une cascade inflammatoire où interviennent plusieurs cytokines de l’inflammation.

38
Q

Quand doit-on procéder à une ponction pleurale ?

A

Une ponction pleurale** doit être effectuée lorsqu’il y a plus de 1 cm de liquide sur la **radiographie faite en décubitus latéral.

39
Q

Comment les épanchements parapneumoniques peuvent-ils évoluer ?

A

Les épanchements** **parapneumoniques peuvent évoluer en trois phases.

  1. Exsudatif (Épanchement parapneumonique non compliqué)
    • augmentation de la pression liquidienne interstitielle pulmonaire;
    • liquide stérile;
    • prédominance neutrophilique (> 90 % des cellules du liquide).
  2. Fibropurulent (Épanchement parapneumonique compliqué –Empyème)
    • invasion bactérienne dans l’espace pleural;
    • réaction inflammatoire favorisant la déposition de fibrine;
    • loculations(cloisonnement)
  3. Organisée :
    • la plèvre pariétale et viscérale s’épaissit et il y a :
      • formation d’une coque fibreuse;
      • diminution de l’expansion pulmonaire.
40
Q

Quelles bactéries retrouve-t-on dans l’épanchement pleural pneumonique ?

A

On retrouve les mêmes bactéries que celles responsables de la pneumonie. Le streptocoque** **pneumoniae**, le staphylocoque aureus, le streptocoque milleri ainsi que le klebsiella pneumoniae sont les principaux pathogènes. Les bactéries **anaérobes** sont présentes dans 35 % - 76 % des cas. Fréquemment, l’infection du liquide pleural est **polymicrobienne.

41
Q

Quels examens sont faits pour mieux caractériser l’espace pleural lors d’un épanchement pleural pneumonique ?

A

Une tomodensitométrie thoracique avec contraste permet de mieux caractériser l’espace pleural. Il met en évidence les loculations et l’épaississement de la plèvre pariétale.

Une bronchoscopie pourra être effectuée s’il y a une suspicion d’obstruction endobronchique.

42
Q

Quelle est la présentation clinique de l’épanchement pleural parapneumonique ?

A

La présentation clinique est habituellement caractéristique : début aigu d’une douleur pleurétique, d’une toux, d’expectoration, d’hyperthermie et d’une leucocytose. La persistance de fièvre et l’existence d’une douleur thoracique lors d’une pneumonie, peuvent faire craindre une évolution vers un épanchement parapneumonique. Lorsque l’épanchement est infecté par des bactéries anaérobes, les symptômes s’installent de façon progressive (semaines). Il est important de rechercher des facteurs de risque d’aspiration [alcoolisme, status post accident vasculocérébral (AVC)].

43
Q

Comment peut-on caractériser l’épanchement pleural parapneumonique ?

A

Par l’analyse du liquide

44
Q

Quels sont les modifcations que l’on peut observer lors D’une invasion bactérienne dans l’espace pleural ?

A
  • une acidose qui se note par un pH < 7,20** et un **glucose < 2,2. L’acidose est secondaire à l’utilisation en anaérobie du glucose par les neutrophiles et les bactéries.
  • La lyse des neutrophiles entraîne une augmentation des LDH (> 1000).
45
Q

Comment peut-on classifier les épanchements pleuraux ?

A
46
Q

La prise en charge de l’épanchement pleural parapneumonique doit être précoce et multidisciplinaire. Quels sont les trois objectifs au traitement ?

A

Le traitement a trois objectifs :

  1. permettre une évacuation complète du pus dans la cavité pleurale;
  2. traitement de l’infection;
  3. favoriser la réexpansion pulmonaire afin de prévenir les séquelles respiratoires.
47
Q

Comment se résout généralement l’épanchement pleural parapneumonique non-compliqué ?

A

se résout normalement avec les antibiotiques pour le traitement de la pneumonie.

48
Q

Comment se résout généralement l’épanchement pleural parapneumonique compliqué ?

A

L’épanchement pleural compliqué (A2) nécessite :

  • la mise en place d’un drain thoracique afin d’effectuer un drainage complet de l’espace pleural. Il peut s’agir d’un large drain (26 à 36 French) ou d’un petit drain installé sous guidage échographique afin de mieux visualiser les possibles loculations.

La cavité pleurale doit être oblitérée par la réexpansion complète du poumon. La présence de loculations peut entraver cette réexpansion.

  • Une thoracoscopie est alors effectuée afin de libérer l’espace pleural des loculations.
  • Des agents fibrinolytiques pleuraux (streptokinase- rtPA) ont été utilisés, car ils peuvent faciliter le drainage pleural. Toutefois, un suivi étroit doit être fait, afin de s’assurer de l’évolution et de référer le patient en chirurgie en présence d’échec. Cette option est particulièrement utile chez des patients avec de multiples comorbidités et chez qui une chirurgie thoracique est contre-indiquée.
  • Une décortication est nécessaire lorsqu’il y a échec au traitement ou présence d’une coque fibreuse.
  • Une stérilisation de la cavité pleurale est obtenue avec une antibiothérapie de 4-6 semaines.
49
Q

CONCLUSION

Les épanchements parapneumoniques

A

Les épanchements parapneumoniques sont une complication fréquente de la pneumonie. Dans la plupart des cas, l’évolution est favorable. Toutefois, en présence d’un épanchement compliqué, un traitement approprié doit être rapidement mis en place incluant un drainage, des antibiotiques, une thoracoscopie ou une décortication.

50
Q

Qu’est-ce qu’un mésothéliome pleural malin ?

A

Le mésothéliome pleural malin est une tumeur agressive de l’adulte.

51
Q

Quelle est l’incidence du mésothéliome pleural malin?

A

Son incidence est de 10 cas pour 1 million d’habitants au Canada. L’incidence augmentera jusqu’en 2020-2030.

52
Q

Par quoi est causée le mésothéliome pleural malin ?

A

L’exposition professionnelle aux fibres d’amiantes reste le facteur de risque principal. Une exposition asbestosique est retrouvée dans 70 % des cas.

53
Q

Quelles sont les professions à risque d’exposition aux fibres d’amiante ?

A

Les professions à risques sont les travailleurs :

  • des mines d’amiante;
  • des chantiers navals;
  • de bâtiment;
  • dans la fabrication d’objets en amiante (panneaux isolants, plaques de frein).
54
Q

Le risque croit avec la durée d’exposition. Cependant, une forte exposition sur quelques semaines peut être suffisante pour être cancérigène.

Quel est le temps de latence avant le développement du mésothéliome malin ?

A

Il existe un temps de latence d’environ 40 ans entre l’exposition et le développement du mésothéliome malin.

55
Q

Quel sexe est particulièrement touché par le mésothéliome malin ? pourquoi ?

A

Quatre-vingts pourcent (80 %) des patients avec un mésothéliome malin sont des hommes en raison de leur histoire professionnelle.

56
Q

Quels sont les symptomes associés au mésothéliome pleural malin ?

A

Les patients se présentent habituellement avec une dyspnée, une douleur thoracique et des signes d’atteinte de l’état général.

57
Q

Pourquoi observe-t-on une dyspnée lors du mésothéliome pleural malin ?

A

La dyspnée est multifactorielle : accumulation de liquide pleural, épaississements pleuraux et restriction thoracique.

58
Q

Comment se caractérise la douleur thoracique ?

A

La douleur thoracique, souvent à caractère neuropathique, est parfois difficile à soulager.

59
Q

Que peut-on palper et où ?

A

On peut palper des masses à l’hémithorax témoignant d’une progression au niveau de la paroi thoracique.

60
Q

Comment progresse le mésothéliome malin ?

A

Le mésothéliome malin tend davantage à progresser localement qu’à se propager à distance.

61
Q

Quels sont les signes associés à l’évolution de la maladie ? pourquoi ?

A

Lors de l’évolution de la maladie, on retrouve une perte de poids, une asthénie et une fièvre. Il s’agit d’un syndrome relié à la libération par les cellules tumorales de médiateurs de l’inflammation.

62
Q

Comment peut-on faire le diagnostic du mésothéliome pleural malin ?

A

La radiographie pulmonaire démontre un épanchement pleural lorsqu’on est en début de maladie. L’évolution se fait par la suite avec une perte de volume du poumon qui se retrouve comprimé par la plèvre atteinte.

63
Q

Que permet la tomodenstiométrie pour mésothéliome pleural malin ?

A

La tomodensitométrie thoracique met en évidence un épaississement pleural circonférentiel ainsi que des nodules pleuraux.

64
Q

Que permet la ponction pleurale pour le mésothéliome pleural malin ?

A

Un exsudat lymphocytaire sérosanguinolant est ce qu’on retrouve lors de la ponction pleurale. La cytologie est souvent négative.

65
Q

Que permet la thoracoscopie pour le mésothéliome pleural malin ?

A

La thoracoscopie est la meilleure méthode pour l’obtention d’un diagnostic histologique définitif. Cette intervention permet de faire des biopsies pleurales et une symphyse pleurale au moyen de talc afin de prévenir la récidive d’épanchement pleural. Un cathéter pleural permanent ( PLEURX) peut être également installé.

66
Q

Quels sont les 3 types histologiques de mésothéliome ?

A

Il existe 3 types histologiques de mésothéliome :

  • épithélial : le meilleur pronostic;
  • sarcomatoïde : évolution rapide et défavorable;
  • mixte.
67
Q

Quel est le pronostic des mésothéliome malin ?

A

Malgré des avancées majeures dans le diagnostic et le traitement, le pronostic demeure réservé (survie médiane 12 mois).

68
Q

Nommez des facteurs de mauvais pronostic

A

L’âge avancé, une maladie étendue et un mésothéliome de type sarcomatoïde sont des facteurs de mauvais pronostic.

69
Q

Quel est le traitement pour le méosthéliome malin ?

A

Malheureusement, le traitement demeure largement à visée palliative.

70
Q

Pourquoi la place de la chirurgie reste controversée ?

A

La mortalité périopératoire est élevée et le bénéfice sur la survie à long terme est loin d’être établi. La chirurgie est souvent combinée à d’autres modalités ( chimiothérapie, radiothérapie). Cette chirurgie ne doit être recommandée que dans le cadre d’essais thérapeutiques ou offertes dans des centres spécialisées.

71
Q

Que permet la chimiothérapie dans le traitement de mésothéliome ?

A

La chimiothérapie à base d’un doublet d’antifolate (pémétrexed) et d’un sel de platine, a démontré, dans une étude de phase III une amélioration de la survie (médiane 13 mois) et une amélioration de la qualité de vie. Ce type d’association est donc recommandé en première ligne si l’état général du patient le permet.

72
Q

Que semble montrer l’immunoithérapie dans le traitement du mésothéliome ?

A

L’immunothérapie montre des bénéfices intéressant dans les études récentes.

73
Q

Qu’est-il important de faire pour le patient par rapport à son travail ?

A

Une déclaration à la commission de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) doit être faite afin d’obtenir, s’il y a lieu, une compensation financière pour le patient. Une enquête sur l’exposition professionnelle à l’amiante est effectuée et permet de s’assurer qu’il n’y a pas d’autres travailleurs qui pourraient être exposés à l’amiante sans protection.

Il est très important de s’assurer du contrôle adéquat des symptômes. Lorsque la dyspnée est reliée à l’épanchement pleural récidivant, un talcage est l’option à privilégier. Un cathéter pleural permanent peut être une alternative. Une médication antalgique doit être débutée rapidement en présence d’une douleur thoracique persistante.

74
Q

Qu’est-ce qu’un pneumothorax ?

A

Le pneumothorax est l’accumulation d’air dans l’espace pleural. Normalement, le poumon adhère à la paroi thoracique grâce à l’existence d’une pression négative entre les 2 feuillets de la plèvre. Suite à l’arrivée d’air dans l’espace, le poumon se décolle de la paroi et se rétracte dans le thorax vers la région hilaire.

75
Q

Quels sont les différents types de pneumothorax ?

Quels sont les facteurs de risque du pneumothorax primaire ?

A
  1. Primaire : pneumothorax survenant sans évènement précipitant et en l’absence de maladie pulmonaire sous-jacente. L’incidence varie de 7 à 37 par 100 000 populations par an.

*Les facteurs de risque sont le tabagisme, le sexe masculin et les antécédentsfamiliauxdepneumothoraxprimaire.Ilsurvientmajoritairementdanslavingtaine.

  1. Secondaire : pneumothorax survenant sans évènement précipitant et en présence d’une maladie pulmonaire sous-jacente (MPOC, fibrose kystique, infection pulmonaire, cancer pulmonaire)
  2. Traumatique : pneumothorax associé à un traumatisme pénétrant ou non pénétrant (fracture côte).
  3. Iatrogénique : pneumothorax survenant suite à certaines procédures diagnostiques (BTTA, ponction pleurale); ventilation mécanique; mise en place d’un cathéter veineux central.
76
Q

Comment se manifeste le pneumothorax ?

A

par une douleur thoracique pleurétique et une dyspnée. Les symptômes sont d’apparition subite. L’intensité des symptômes dépend de la sévérité du pneumothorax et de la condition pulmonaire sous-jacente.

77
Q

Que permet de mettre en évidence l’examen physique du pneumothorax ?

A

À l’examen physique, on peut mettre en évidence une diminution du murmure vésiculaire et de l’amplitude thoracique. On peut également rechercher de l’emphysème sous-cutané, qui est un signe pathognomonique d’un pneumothorax.

Lorsque le pneumothorax est sévère et sous tension, on peut retrouver les signes suivants :

  • Tachycardie
  • Hypoxémie
  • Hypotension
78
Q

Sur quoi se base le diagnostic du pneumothorax ?

A

La radiographie pulmonaire demeure l’examen de choix.

79
Q

Quelles sont les anomalies que l’on peut voir en présence d’un pneumothorax ?

A

Lors de la présence d’un pneumothorax, on peut voir les anomalies suivantes :

  • Hyperclarté entre la paroi et le parenchyme rétracté au hile
  • Élargissement des espaces intercostaux
80
Q

Sur quoi se base le traitement du pneumothorax ?

A

La prise en charge du pneumothorax a pour objectif de retirer l’air de l’espace pleural et de prévenir la récidive dans certaines circonstances.

Il y a plusieurs options de traitement dont le choix repose sur la sévérité du pneumothorax et la condition pulmonaires sous-jacente. Habituellement, l’évolution du pneumothorax est favorable dans la plupart des cas.

Les traitements disponibles:

  • Observation
  • Oxygène
  • Aspiration à l’aiguille
  • Drain thoracique
  • Thoracoscopie avec pleurodèse
81
Q

Dans quel contexte la préventation de la récidive doit-elle être proposée ?

A

En présence d’un pneumothorax primaire, la prévention de la récidive devrait être proposée après le deuxième épisode de pneumothorax. En présence d’un pneumothorax secondaire, la prévention de la récidive devrait être offerte dès le premier épisode.

82
Q

Comment peut-on prévenir la récidive d’un pneumothorax ?

A

La thoracoscopie avec pleurodèse mécanique est l’option de choix pour prévenir efficacement la récidive d’un pneumothorax.