SAOS Flashcards
Quelle est la prévalence estimée des anomalies respiratoires du sommeil, dans la population générale ? quel % sont associés à des troubles de la vigilance ?
est de l’ordre de 9 à 24 %.
Ces anomalies sont associées à des troubles de la vigilance chez 2 à 4 % de la population.
Quel est le lien entre les animalies respiratoires du sommeil et la morbidité ?
La morbidité (hypertension artérielle pulmonaire ou systémique, troubles du rythme cardiaque, coeur pulmonaire chronique, insuffisance cardiaque droite ou globale, insuffisance coronarienne, accident vasculaire cérébral) est accrue chez les patients porteurs de cette maladie. Le risque d’hypertension artérielle, d’infarctus du myocarde, et d’accidents cérébro-vasculaires est également accru chez les ronfleurs non apnéiques.
Quel est le lien entre l’apnée du sommeil et le diabète de type 2/hypertension ?
La littérature récente démontre que le risque de développer un diabète de type II ou une hypertension artérielle est augmenté dans les 2.5 à 4 ans suivant le diagnostic d’apnée du sommeil.
Quel % des patients ayant une hypertension artérielle réfractaire ont des anomalies respiratoires du sommeil ?
80%
La mortalité est également plus élevée chez les patients porteurs d’un SAOS que dans la population générale, pourquoi ?
du fait des conséquences de l’hypersomnolence diurne et des anomalies cardiovasculaires. Cet excès de morbidité/mortalité est dépendant de la sévérité des anomalies respiratoires et ne semble observé que chez l’homme de moins de 65 ans.
Dans quel cas doit-on suspecter unSAOS ?
le diagnostic doit être fortement suspecté dès l’interrogatoire devant l’association d’une hypersomnolence diurne et d’un ronflement chez un homme obèse dans la quarantaine.
Comment se manifeste l’hypersomnie ?
L’hypersomnie se manifeste lorsque le patient n’est pas suffisamment stimulé (réunions de travail, lecture, écriture, activités sociales). Elle peut être combattue et ne survient pas à l’emporte-pièce.
Elle se manifeste initialement de façon discrète lorsque le sujet est particulièrement passif (TV, cinéma, office, passager). Plus tard, elle interfère avec la vie courante au point de perturber le travail comme la vie sociale, et être responsable d’accidents de la circulation.
Pourquoi est-il important de parler au conjoint lors de l’interroation pour l’hypersomnie ?
Le caractère subjectif de l’hypersomnie rend son auto-évaluation peu fiable d’où l’importance de la présence du conjoint lors de l’interrogatoire. La présence/absence de somnolence diurne rapportée doit tenir compte des habitudes de sommeil et de ses caractéristiques, de la prise de substances stimulantes ou de médication altérant la vigilance.
Comment se distingue l’hyper somnolence de la narcolepsie ?
Dans la narcolespsie, la somnolence se caractérise par un besoin irrépressible d’aller dormir survenant de manière brutale, sans que le sujet puisse le combattre (urgence de sommeil). Classiquement au cours de la narcolepsie, le sujet s’endort alors et se réveille après 10 à 20 minutes totalement reposé.
Quels sont les signes cliniques qui font évoquer la narcolespsie ?
En dehors de l’hypersomnolence, les autres signes cliniques devant faire évoquer une narcolepsie sont :
les épisodes de cataplexie (totale ou partielle) survenant à l’occasion d’émotions (perte du tonus)
les hallucinations hypnagogiques
la paralysie du sommeil.
L’hypersomnolence peut être appréciée grâce à des questionnaires de type Epworth (voir Tableau 1). Il s’agit d’un outil qui ne remplace pas un interrogatoire plus précis, pourquoi ?
car le questionnaire ne comprend pas toutes les circonstances de la vie quotidienne et il peut être (volontairement ou non) mal rempli.
Il ne tient pas compte non plus des comportements d’adaptation qui ont été développé pour combattre la somnolence.
Quelle est la principale plainte des patients SAOS ?
Même si l’hypersomnolence diurne peut être très invalidante, la principale plainte des patients porteurs d’un syndrome d’apnées du sommeil est la fatigue diurne. Les patients peuvent se plaindre d’insomnie du fait des éveils très fréquents et du caractère superficiel de leur sommeil.
Quels sont les autres signes diurnes associés au SAOS ?
Les autres signes diurnes sont des changements de la personnalité (instabilité, irritabilité, impatience), des troubles de la mémoire récente, une baisse des facultés de concentration (Directives APPQ page 2).
Comment se caractésie la respiration des SAOS durant la nuit ?
Le ronflement, habituellement présent de longue date, s’est intensifié au cours des années. Il est entrecoupé d’arrêts respiratoires (apnées) répétés et suivis de reprises bruyantes de la ventilation. Le patient a parfois conscience de ces évènements anormaux en se réveillant angoissé et en sueurs avec la sensation d’étouffer. Il n’y a alors pas de bruits respiratoires anormaux (stridor, sibilance) et la respiration redevient normale au réveil.
**Le plus souvent ces épisodes sont rapportés seulement par l’entourage.
Quel est l’impact de l’alcool et du manque de sommeil ?
L’absorption d’alcool et le manque de sommeil majorent la sévérité des problèmes respiratoires nocturnes. Le sommeil est agité avec présence de mouvements brusques, sudations nocturnes fréquentes, épisodes de nycturie. Il peut s’y associer une impotence. Le sommeil est de mauvaise qualité et non réparateur, parfois associé à des céphalées matinales.
Quel est le lien entre l’obésité et le SAOS ?
L’obésité, de degré variable, est fréquente. Elle résiste aux mesures diététiques habituelles et l’accentuation de la prise de poids est souvent associée aux premières manifestations de l’hypersomnolence.
Vrai ou faux. l’absence d’excès de poids exclut un diagnostic d’apnée du sommeil.
Faux. n’exclut pas
Quelles manifestations cardiovasculaires peut-on retrouver chez les patients SAOS ou lorsqu’on suspecte un diagnostic ?
Le diagnostic doit également être évoqué devant des manifestations cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle systémique, le coeur pulmonaire chronique et l’angor chez un ronfleur ou le caractère réfractaire au traitement antihypertenseur de l’hypertension artérielle.
Quelle est la prévalence de l’apnée du sommeil dans la population diabétique de type II ?
77 %
Que peut-on observer lors de l’examen physique ?
Lors de l’examen clinique,
une macroglossie (augmentation taille de la langue)
une hypertrophie de la luette ou des amygdales,
un prolongement postérieur du voile du palais,
un aspect flasque de la muqueuse pharyngée,
une micro ou rétrognathie
des signes d’obstruction nasale
Qu’est-ce que la mesure de la circonférence du cou et en quoi est-elle utile ?
La mesure de la circonférence du cou peut être utile pour déterminer la probabilité clinique de la présence d’apnée (cf infra).
Que peut-on également chercher dans le reste de l’examen pour le SAOS ?
Le reste de l’examen cherchera à mettre en évidence une maladie broncho-pulmonaire associée, une étiologie spécifique en particulier endocrinienne (acromégalie, hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne), des signes de retentissement périphérique (insuffisance cardiaque droite) et la présence de co-morbidité (HTA, insuffisance cardiaque gauche).
quels sont les signes cliniques les plus fréquemment rencontrés chez les patients porteurs d’un syndrome d’apnées/hypopnées du sommeil ?
Les résultats de l’examen clinique ont une mauvaise valeur diagnostique tant pour retenir que pour éliminer la présence d’apnées obstructives du sommeil. Comment peut-on évaluer la probabilité du risque clinique ? qu’est-ce qu’on peut en conclure ?
par la mesure de la circonférence du cou, la présence ou non d’hypertension artérielle, de ronflements et d’apnées observées par l’entourage (Tableau 3).
* les règles de probabilité clinique ne peuvent servir à établir un diagnostic.
que permet le contexte clinique alors ?
Le contexte clinique (sévérité des symptômes et/ou des anomalies respiratoires, risque associé à la somnolence diurne, co-morbidité) permet d’établir une priorisation dans l’évaluation par un spécialiste et/ou un enregistrement du sommeil
Le contexte clinique permet également de déterminer la pertinence d’appliquer des mesures telles qu’un arrêt de travail ou le retrait de permis de conduire (Directives APPQ pages 10 - 11).
Qu’est-ce que la rhino-pharyngoscopie directe de l’oropharynx?
La rhino-pharyngoscopie localise la réduction de calibre des VAS à l’éveil.
Que vont permettre les boucles débit-volumes ?
Les boucles débit-volume (enregistrement simultané des débits inspiratoires et expiratoires en fonction des volumes pulmonaires) sont réalisées pour rechercher une obstruction des voies aériennes extra thoraciques (faible sensibilité et spécificité).
Que vont permettre les tests fonctionnels respiratoires ?
Les tests fonctionnels respiratoires (mesure des débits ventilatoires, des volumes pulmonaires, gazométrie artérielle) évaluent la sévérité d’une éventuelle maladie broncho-pulmonaire sous jacente.
Comment peut-on rechercher les anomalies du VAS ?
Les anomalies des VAS peuvent être recherchées par des examens radiologiques (tomodensitométrie, fluoroscopie ou mesures céphalométriques).
Vrai ou faux. L’évaluation de la fonction thyroïdienne doit faire partie de l’évaluation de l’hypersomnolence diurne.
Vrai.
Quel est l’examen paraclinique nocture de référence ?
L’enregistrement continu de la respiration au cours du sommeil (étude polysomnographique) représente l’examen de référence.
L’enregistrement polysomnographique permet un diagnostic de certitude, en quantifiant les évènements anormaux, et en précisant leurs conséquences (désaturations, troubles du rythme cardiaque, perturbations de la structure du sommeil).