SAOS Flashcards

1
Q

Quelle est la prévalence estimée des anomalies respiratoires du sommeil, dans la population générale ? quel % sont associés à des troubles de la vigilance ?

A

est de l’ordre de 9 à 24 %.

Ces anomalies sont associées à des troubles de la vigilance chez 2 à 4 % de la population.

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2
Q

Quel est le lien entre les animalies respiratoires du sommeil et la morbidité ?

A

La morbidité (hypertension artérielle pulmonaire ou systémique, troubles du rythme cardiaque, coeur pulmonaire chronique, insuffisance cardiaque droite ou globale, insuffisance coronarienne, accident vasculaire cérébral) est accrue chez les patients porteurs de cette maladie. Le risque d’hypertension artérielle, d’infarctus du myocarde, et d’accidents cérébro-vasculaires est également accru chez les ronfleurs non apnéiques.

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3
Q

Quel est le lien entre l’apnée du sommeil et le diabète de type 2/hypertension ?

A

La littérature récente démontre que le risque de développer un diabète de type II ou une hypertension artérielle est augmenté dans les 2.5 à 4 ans suivant le diagnostic d’apnée du sommeil.

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4
Q

Quel % des patients ayant une hypertension artérielle réfractaire ont des anomalies respiratoires du sommeil ?

A

80%

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5
Q

La mortalité est également plus élevée chez les patients porteurs d’un SAOS que dans la population générale, pourquoi ?

A

du fait des conséquences de l’hypersomnolence diurne et des anomalies cardiovasculaires. Cet excès de morbidité/mortalité est dépendant de la sévérité des anomalies respiratoires et ne semble observé que chez l’homme de moins de 65 ans.

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6
Q

Dans quel cas doit-on suspecter unSAOS ?

A

le diagnostic doit être fortement suspecté dès l’interrogatoire devant l’association d’une hypersomnolence diurne et d’un ronflement chez un homme obèse dans la quarantaine.

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7
Q

Comment se manifeste l’hypersomnie ?

A

L’hypersomnie se manifeste lorsque le patient n’est pas suffisamment stimulé (réunions de travail, lecture, écriture, activités sociales). Elle peut être combattue et ne survient pas à l’emporte-pièce.

Elle se manifeste initialement de façon discrète lorsque le sujet est particulièrement passif (TV, cinéma, office, passager). Plus tard, elle interfère avec la vie courante au point de perturber le travail comme la vie sociale, et être responsable d’accidents de la circulation.

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8
Q

Pourquoi est-il important de parler au conjoint lors de l’interroation pour l’hypersomnie ?

A

Le caractère subjectif de l’hypersomnie rend son auto-évaluation peu fiable d’où l’importance de la présence du conjoint lors de l’interrogatoire. La présence/absence de somnolence diurne rapportée doit tenir compte des habitudes de sommeil et de ses caractéristiques, de la prise de substances stimulantes ou de médication altérant la vigilance.

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9
Q

Comment se distingue l’hyper somnolence de la narcolepsie ?

A

Dans la narcolespsie, la somnolence se caractérise par un besoin irrépressible d’aller dormir survenant de manière brutale, sans que le sujet puisse le combattre (urgence de sommeil). Classiquement au cours de la narcolepsie, le sujet s’endort alors et se réveille après 10 à 20 minutes totalement reposé.

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10
Q

Quels sont les signes cliniques qui font évoquer la narcolespsie ?

A

En dehors de l’hypersomnolence, les autres signes cliniques devant faire évoquer une narcolepsie sont :

les épisodes de cataplexie (totale ou partielle) survenant à l’occasion d’émotions (perte du tonus)

les hallucinations hypnagogiques

la paralysie du sommeil.

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11
Q

L’hypersomnolence peut être appréciée grâce à des questionnaires de type Epworth (voir Tableau 1). Il s’agit d’un outil qui ne remplace pas un interrogatoire plus précis, pourquoi ?

A

car le questionnaire ne comprend pas toutes les circonstances de la vie quotidienne et il peut être (volontairement ou non) mal rempli.

Il ne tient pas compte non plus des comportements d’adaptation qui ont été développé pour combattre la somnolence.

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12
Q

Quelle est la principale plainte des patients SAOS ?

A

Même si l’hypersomnolence diurne peut être très invalidante, la principale plainte des patients porteurs d’un syndrome d’apnées du sommeil est la fatigue diurne. Les patients peuvent se plaindre d’insomnie du fait des éveils très fréquents et du caractère superficiel de leur sommeil.

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13
Q

Quels sont les autres signes diurnes associés au SAOS ?

A

Les autres signes diurnes sont des changements de la personnalité (instabilité, irritabilité, impatience), des troubles de la mémoire récente, une baisse des facultés de concentration (Directives APPQ page 2).

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14
Q

Comment se caractésie la respiration des SAOS durant la nuit ?

A

Le ronflement, habituellement présent de longue date, s’est intensifié au cours des années. Il est entrecoupé d’arrêts respiratoires (apnées) répétés et suivis de reprises bruyantes de la ventilation. Le patient a parfois conscience de ces évènements anormaux en se réveillant angoissé et en sueurs avec la sensation d’étouffer. Il n’y a alors pas de bruits respiratoires anormaux (stridor, sibilance) et la respiration redevient normale au réveil.

**Le plus souvent ces épisodes sont rapportés seulement par l’entourage.

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15
Q

Quel est l’impact de l’alcool et du manque de sommeil ?

A

L’absorption d’alcool et le manque de sommeil majorent la sévérité des problèmes respiratoires nocturnes. Le sommeil est agité avec présence de mouvements brusques, sudations nocturnes fréquentes, épisodes de nycturie. Il peut s’y associer une impotence. Le sommeil est de mauvaise qualité et non réparateur, parfois associé à des céphalées matinales.

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16
Q

Quel est le lien entre l’obésité et le SAOS ?

A

L’obésité, de degré variable, est fréquente. Elle résiste aux mesures diététiques habituelles et l’accentuation de la prise de poids est souvent associée aux premières manifestations de l’hypersomnolence.

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17
Q

Vrai ou faux. l’absence d’excès de poids exclut un diagnostic d’apnée du sommeil.

A

Faux. n’exclut pas

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18
Q

Quelles manifestations cardiovasculaires peut-on retrouver chez les patients SAOS ou lorsqu’on suspecte un diagnostic ?

A

Le diagnostic doit également être évoqué devant des manifestations cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle systémique, le coeur pulmonaire chronique et l’angor chez un ronfleur ou le caractère réfractaire au traitement antihypertenseur de l’hypertension artérielle.

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19
Q

Quelle est la prévalence de l’apnée du sommeil dans la population diabétique de type II ?

A

77 %

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20
Q

Que peut-on observer lors de l’examen physique ?

A

Lors de l’examen clinique,

une macroglossie (augmentation taille de la langue)

une hypertrophie de la luette ou des amygdales,

un prolongement postérieur du voile du palais,

un aspect flasque de la muqueuse pharyngée,

une micro ou rétrognathie

des signes d’obstruction nasale

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21
Q

Qu’est-ce que la mesure de la circonférence du cou et en quoi est-elle utile ?

A

La mesure de la circonférence du cou peut être utile pour déterminer la probabilité clinique de la présence d’apnée (cf infra).

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22
Q

Que peut-on également chercher dans le reste de l’examen pour le SAOS ?

A

Le reste de l’examen cherchera à mettre en évidence une maladie broncho-pulmonaire associée, une étiologie spécifique en particulier endocrinienne (acromégalie, hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne), des signes de retentissement périphérique (insuffisance cardiaque droite) et la présence de co-morbidité (HTA, insuffisance cardiaque gauche).

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23
Q
A
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24
Q

quels sont les signes cliniques les plus fréquemment rencontrés chez les patients porteurs d’un syndrome d’apnées/hypopnées du sommeil ?

A
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25
Q

Les résultats de l’examen clinique ont une mauvaise valeur diagnostique tant pour retenir que pour éliminer la présence d’apnées obstructives du sommeil. Comment peut-on évaluer la probabilité du risque clinique ? qu’est-ce qu’on peut en conclure ?

A

par la mesure de la circonférence du cou, la présence ou non d’hypertension artérielle, de ronflements et d’apnées observées par l’entourage (Tableau 3).

* les règles de probabilité clinique ne peuvent servir à établir un diagnostic.

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26
Q

que permet le contexte clinique alors ?

A

Le contexte clinique (sévérité des symptômes et/ou des anomalies respiratoires, risque associé à la somnolence diurne, co-morbidité) permet d’établir une priorisation dans l’évaluation par un spécialiste et/ou un enregistrement du sommeil

Le contexte clinique permet également de déterminer la pertinence d’appliquer des mesures telles qu’un arrêt de travail ou le retrait de permis de conduire (Directives APPQ pages 10 - 11).

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27
Q

Qu’est-ce que la rhino-pharyngoscopie directe de l’oropharynx?

A

La rhino-pharyngoscopie localise la réduction de calibre des VAS à l’éveil.

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28
Q

Que vont permettre les boucles débit-volumes ?

A

Les boucles débit-volume (enregistrement simultané des débits inspiratoires et expiratoires en fonction des volumes pulmonaires) sont réalisées pour rechercher une obstruction des voies aériennes extra thoraciques (faible sensibilité et spécificité).

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29
Q

Que vont permettre les tests fonctionnels respiratoires ?

A

Les tests fonctionnels respiratoires (mesure des débits ventilatoires, des volumes pulmonaires, gazométrie artérielle) évaluent la sévérité d’une éventuelle maladie broncho-pulmonaire sous jacente.

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30
Q

Comment peut-on rechercher les anomalies du VAS ?

A

Les anomalies des VAS peuvent être recherchées par des examens radiologiques (tomodensitométrie, fluoroscopie ou mesures céphalométriques).

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31
Q

Vrai ou faux. L’évaluation de la fonction thyroïdienne doit faire partie de l’évaluation de l’hypersomnolence diurne.

A

Vrai.

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32
Q

Quel est l’examen paraclinique nocture de référence ?

A

L’enregistrement continu de la respiration au cours du sommeil (étude polysomnographique) représente l’examen de référence.

L’enregistrement polysomnographique permet un diagnostic de certitude, en quantifiant les évènements anormaux, et en précisant leurs conséquences (désaturations, troubles du rythme cardiaque, perturbations de la structure du sommeil).

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33
Q

En quoi consiste l’examen polysomnographique ?

A

en l’enregistrement simultané de :

  1. l’électroencéphalogramme (EEG)
  2. l’électromyogramme (EMG sous-mentonnier et du muscle tibial antérieur)
  3. l’électro-oculogrammre (EOG)
  4. la saturation artérielle en oxygène (SaO2) par oxymétrie au doigt ou à l’oreille,
  5. l’électrocardiogramme
  6. les débits aériens au nez et à la bouche
  7. la direction et l’amplitude des mouvements thoraco-abdominaux par pléthysmographie d’inductance.
  8. La mesure des efforts inspiratoires peut s’effectuer par enregistrement des pressions intra-thoraciques (ballonnet oesophagien) ou d’un électromyogramme des muscles intercostaux.
  9. Les stades de sommeil sont déterminés selon leurs caractéristiques électrophysiologiques.
34
Q

Comment se définie les apnées ? les hypopnées ?

A

Les apnées sont définies comme un arrêt des débits aériens au nez et à la bouche pendant au moins dix secondes

les hypopnées comme une réduction de la ventilation s’accompagnant d’une baisse de la SaO2 et/ou d’un micro-éveil.

selon google (pour mieux comprendre hihi) :

L’apnée obstructive du sommeil se manifeste par des arrêts respiratoires complets. L’obstruction totale a lieu au niveau des voies aériennes supérieurs que composent le larynx, le nez, la langue et le pharynx. Elle induit une courte privation d’oxygène qui peut entrainer des complications à court, moyen et long terme lorsqu’elle est répétitive.

L’hypopnée du sommeil est très similaire à l’apnée du sommeil, à la fois dans son mécanisme et dans ses conséquences. Elle se différencie toutefois par une réduction du flux respiratoire plutôt que son arrêt complet. Au cours d’une inspiration, il y a, pendant au moins 10 secondes, une diminution notable du passage de l’air, ce qui entraîne pour la personne une résistance à laisser pénétrer l’air dans ses poumons. L’hypopnée se caractérise techniquement par une réduction de 10 à 50 % l’amplitude respiratoire qui provoque un manque d’oxygène dans le sang d’environ 3 à 4 %.

35
Q

Qu’est-ce que l’index d’apnée et d’hypopnée ?

A

L’index d’apnée et d’hypopnée définit le nombre de ces anomalies par heure de sommeil.

36
Q

Quels sont les différents index ?

A

Un index entre 5 et 14/h est défini comme léger,

entre 15 et 29 /h comme modéré

≥ 30 comme sévère.

37
Q

Les anomalies respiratoires peuvent être de trois types, lesquels ?

A

obstructive, c’est-à-dire s’accompagnant d’efforts respiratoires maintenus (figure 1),

non obstructive caractérisée par l’absence de ceux-ci

mixtes, c’est-à-dire composées par la succession de ces deux types d’événements.

38
Q
A
39
Q

Vrai ou faux. Les trois types d’apnées sont le plus souvent présents chez un même patient

A

Vrai

40
Q

Quel type d’apnée s’accompagne des effets les plus marqués ?

A

les événements obstructifs s’accompagnent des effets secondaires les plus marqués (chutes de SaO2, troubles du rythme cardiaque).

41
Q

Comment varie la sévérité des désaturations post-apnéique ?

A

Les désaturations post-apnéiques sont d’autant plus sévères que (1) les apnées sont longues, (2) la saturation artérielle en oxygène initiale est basse et (3) le volume de réserve expiratoire est bas.

42
Q

En dehors de l’enregistrement polysomnographique complet en laboratoire, le diagnostic peut être fait par des tests ambulatoires. lesquels ?

A

Il peut s’agir d’un enregistrement polysomnographique identique à celui réalisé à l’hôpital (niveau II), mais pour lequel il n’y a pas de surveillance continue, ce qui peut occasionner des pertes de données. :

Dans les enregistrements de niveau III et de niveau IV, le nombre de paramètres enregistrés est moins important qu’au cours de l’étude polysomnographique et ne comprend pas d’enregistrement de l’électroencéphalogramme.

Un minimum de 4 variables sont enregistrées dans les tests de niveau III, alors que 1 à 2 paramètres (saturation artérielle et oxygène, avec ou sans enregistrement de la fréquence cardiaque) le sont dans le niveau IV. Ce dernier type d’enregistrement est utilisé couramment en pratique clinique et est facilement disponible.

43
Q

L’analyse visuelle des changements de saturation artérielle et de l’oxygène au cours du sommeil est indispensable à une bonne interprétation de l’examen. Pourquoi ?

A

Dans les cas typiques, il peut permettre de différencier les désaturations liées à des apnées du sommeil de celles rencontrées lors d’épisodes d’hypoxémies prolongées telles qu’observées chez des patients porteurs de maladie pulmonaires obstructives chroniques obstructives ou restrictives ou de syndrome d’obésité hypoventilation.

44
Q

Quel niveau d’enregistrement est souvent préféré ?

A

Les enregistrements de niveau III sont souvent préférés car ils permettent de mesurer le débit respiratoire et de distinguer les évènements centraux et obstructifs.

45
Q

La fréquence des anomalies respiratoires est sous-évaluée par les enregistrements de niveau III et IV, pourquoi ?

A

puisque le nombre des anomalies respiratoires est rapporté au temps d’enregistrement et non au temps de sommeil

(donc desfois il dort pas et n’a donc pas d’anomalies, mais on sait pas qu’il dort pas donc semble avoir saturation normale durant une plus grand période de temps VS la réalité)

46
Q

L’interprétation des enregistrements de sommeil complets ou abrégés doit être réalisée de façon manuelle avec révision systématique des données brutes. Ainsi, dans la majorité des cas, le diagnostic peut être avec des enregistrements effectués en dehors des laboratoires de sommeil. dans quel cas doit-on procéder aux enregistrements polusomnographiques complets ?

A

si les résultats des examens de dépistage ne permettent pas de porter un diagnostic de certitude ou s’ils sont en discordance avec l’impression clinique. Ils ne permettent donc pas d’exclure un diagnostic d’apnée (Directives APPQ pages 9 - 10). La figure 2 représente un arbre décisionnel d’investigation de l’apnée du sommeil qui tient compte du contexte clinique.

47
Q

Quels sont les différents systèmes d’enregistrement du sommeil et de respiration ?

A
48
Q

Arbre décisionnel relatif à l’investigation de l’apnée du sommeil en fonction du contexte clinique. Les critères utilisés pour définir probabilité pré-test dans cette étude incluaient: présence de ronflement et d’apnées, somnolence (ESS : 12 à 15 : probabilité modérée, M > 15 élevée), IMC (> 30 Kg.m-2 : probabilité modérée), morbidité cardio-vasculaire (probabilité élevée). PSG : polysomnographie, RP : polygraphie respiratoire. (Corral-Peñafiel et coll. Eur Respir Review 2013).

A
49
Q

À quoi est souvent associé l’apnée du sommeil ?

A

Les patients apnéiques sont fréquemment porteurs d’un syndrome métabolique, d’intolérance au glucose et de diabète de type II. Ce risque est augmenté même en tenant compte de facteurs confondants tels que le sexe, l’âge ou l’index de masse corporel.

La présence d’apnée du sommeil augmente le risque de développer un diabète de type II.

le degré d’intolérance au glucose évalué par l’index HOMA augmente avec l’importance des désaturations nocturnes.

50
Q

Quel est le lien entre la sévérité de l’apnée du sommeil et le contrôle du diabete ?

A

La sévérité de l’apnée du sommeil contribue à un moins bon contrôle du diabète, le taux d’hémoglobine glycosylée augmentant linéairement avec la sévérité des anomalies respiratoires.

51
Q

Comment a-t-on pu établir ce lien entre le diabète et l’apnée du sommeil?

A

la spécificité du rôle des désaturations nocturnes est démontrée par l’induction de perturbations de l’homéostasie glucidique chez le sujet sain suite à l’exposition à des désaturations périodiques.

La correction des anomalies respiratoires améliore le profil métabolique et le contrôle du diabète particulièrement chez les sujets non-obèses.

52
Q

Plusieurs mécanismes sont potentiellement impliqués dans la promotion des anomalies métaboliques par les anomalies respiratoires du sommeil, donnez des exemples

A

(figure 3) l’augmentation de l’activité sympathique, de la sécrétion de cortisol, du stress oxydatif et la libération de cytokines pro-inflammatoires.

53
Q

Les moyens thérapeutiques doivent être adaptés à la demande des patients, à l’importance des signes fonctionnels, aux facteurs de morbidité et aux résultats de l’examen clinique et polygraphique.

Certaines mesures générales concernent tous les patients, donnez des exemples

A

proscription des boissons alcoolisées, tranquillisants, somnifères, antihistaminiques et traitements androgéniques. Les décongestionnants nasaux peuvent être employés en cas d’obstruction nasale.

54
Q

Qu’est-il important de faire en premier temps ?

A

Le traitement d’une pathologie endocrinienne (hypothyroïdie) ou d’une maladie broncho-pulmonaire doit être institué dans un premier temps.

55
Q

Quel est le lien entre la perte de poid et l’apnée du sommeil ?

A

La perte de poids s’accompagne d’une baisse de la fréquence et de la sévérité des apnées proportionnelle à la réduction pondérale. C’est la seule situation qui permettra à un patient traité par pression positive continue ou par orthèse d’avancement mandibulaire (voir infra) de pouvoir, possiblement, se passer de ces appareils.

56
Q

Qu’est-il important de prendre en compte concernant la perte de poid ?

A

Par contre, toute prise de poids peut altérer leur efficacité et nécessiter qu’ils soient réajustés. L’efficacité des différents traitements peut être évaluée par enregistrement ambulatoire ou par étude polysomnographique en laboratoire.

57
Q

Quelles sont les principales méthodes thérapeutiques des apnées obstructives ?

A

la Pression Positive Continue (PPC), les orthèses d’avancement mandibulaires, la chirurgie ORL et la perte de poids.

58
Q

Qu’est-ce que la PPC ?

A

La PPC nasale constitue un traitement efficace chez la plupart des patients. Elle consiste en l’application d’un niveau de pression positive continue dans un masque nasal où le patient respire spontanément. Elle prévient toute fermeture (apnée, hypopnée) et la vibration (ronflement) des VAS par dilatation passive de tous les étages des structures pharyngées (distension pneumatique).

59
Q

Comment détermine-t-on le niveau de pression efficace ?

A

Le niveau de pression efficace est déterminé au cours d’un enregistrement nocturne en augmentant progressivement le niveau de pression positive jusqu’à disparition complète des anomalies respiratoires. Sauf contrindication, le réglage peut être réalisé en ambulatoire à l’aide d’appareils automatiques.

60
Q

Comment le traitement par PPC est-il utiliser (durée) ?

A

Le traitement par PPC doit être suivi à domicile toutes les nuits, toute la nuit.

61
Q

Quelle est l’efficacité du PPC ?

A

La PPC est en principe efficace dans 100 % des cas mais les difficultés d’acceptation/tolérance du traitement peuvent interférer avec une utilisation régulière. Le choix d’un masque adapté est particulièrement important au bon suivi du traitement. La PPC diminue la mortalité/morbidité cardiovasculaire et améliore les anomalies métaboliques.

62
Q

Dans quel cas doit-on ajouter une oxygénothérapie ?

A

L’ajout d’une oxygénothérapie est évalué au cours d’un enregistrement polygraphique en cas de persistance de désaturations nocturnes sous PPC.

63
Q

À quoi servent les orthèses d’avancement mandibulaires ? quand sont elles indiquées ?

A

Les orthèses d’avancement mandibulaires préviennent le recul postérieur de la mâchoire au cours du sommeil et en décubitus dorsal. Certaines permettent un réglage progressif de l’avancée de la mandibule.

Elles peuvent être indiqués dans les cas d’apnée légère à modéré (index d’anomalies respiratoires < 30/h) ou en cas d’intolérance de la PPC.

64
Q

Quel est le taux d’efficacité des orthèses d’avancement mandibulaire ?

A

Leur taux d’efficacité dans la correction des anomalies respiratoires est de 50 %. Leur tolérance et leur efficacité ne peuvent être évaluées qu’après la réalisation et le port de la prothèse. Le suivi du traitement par orthèse est cependant meilleur que celui de la PPC.

65
Q

Sur le plan ORL, plusieurs interventions chirurgicales peuvent être envisagées, lesquelles ?

A

chirurgie nasale, correction d’une rétrognathie, uvulo-palato-pharyngo-plastie-amygdalectomie (UPPPA).

66
Q

Qu’est-ce que l’UPPPA ?

A

Celle-ci consiste en la résection des tissus mous redondants du voile du palais, de la luette, des parois postérieures et latérales du pharynx et des amygdales.

67
Q

Quels sont les bénéfices de l’UPPPA à long terme ?

A

Il n’est pas possible de prédire la réponse postopératoire et les bénéfices à long terme de l’UPPP chez les patients apnéiques (taux de succès de l’ordre de 30 %).

Les techniques d’UPPP au laser sont contrindiquées en présence d’apnée du sommeil.

D’autres chirurgies extensives d’avançée maxillo-madibulaire peuvent être proposées dans des cas sélectionnés.

68
Q

Quelles sont les indications de trachéotomie ?

A

Les indications de trachéotomie sont exceptionnelles depuis l’emploi de la PPC.

Elle doit parfois être envisagée lorsque le pronostic vital est en jeu (hypersomnolence, désaturations sévères, troubles du rythme cardiaque) et en cas d’échec au traitement par pression positive.

69
Q

Quel est l’effet de la perte de poids ?

A

La perte de poids s’accompagne d’une réduction de la collapsibilité des voies aériennes supérieures et est efficace pour corriger les anomalies respiratoires du sommeil.

70
Q

Chez quel sexe la perte de poids est-elle le plus efficace ?

A

la perte de poids est plus efficace chez l’homme que chez la femme.

L’amélioration des apnées est proportionnelle à l’ampleur de la perte de poids et les patients doivent être réévalués une fois qu’ils ont atteints un poids stable.

71
Q

Qu’en est-il de la perte de poid par chirurgie bariatrique ?

A

Les techniques d’amaigrissement chirurgical (chirurgie bariatrique) corrigent la maladie apnéique dans la plupart des cas. Chez les sujets apnéiques non traités, une prise en charge hygiéno-diététique a un effet moins important sur la réduction des anomalies métaboliques que chez les sujets non-apnéiques.

72
Q

Quelle est la placde du traitement médicamenteux ?

A

Le traitement médicamenteux (antidépresseurs tricycliques, progestérone) demeure au second plan.

L’efficacité des médicaments favorisant la perte de poids (Sibutramine, Orlistat) reste à démontrer.

Contrairement aux recommandations effectuées dans le passé, on ne considère plus que la prise d’hypnotiques/benzodiazepine soit contrindiquée dans . les formes non sévères d’apnée du sommeil

73
Q

Cas particuliers des apnées centrales

Quels médicaments sont importants à retirer ?

A

Le retrait de tous les médicaments ayant une activité dépressive respiratoire (opiaçés) doit précéder la mise en route de traitements spécifiques. En dehors des moyens mécaniques (ventilation non invasive – pression de support ou ventilation en pression positive asservie -, stimulation diaphragmatique externe), leur traitement repose sur l’oxygénothérapie, l’acétazolamide, voire la PPC en cas de combinaison avec des apnées obstructives.

74
Q

AUTRES ANOMALIES RESPIRATOIRES NOCTURNES

Il s’agit des épisodes de désaturations nocturnes non apnéiques ; ceux-ci peuvent aussi être associés à des apnées du sommeil qui nécessiteront un traitement spécifique. Nous nous limiterons au cas du syndrome d’hypoventilation lié à l’obésité, les anomalies respiratoires nocturnes rencontrées au cours des syndromes obstructifs et restrictifs devant être traités séparément.

Les patients porteurs d’une obésité morbide peuvent présenter des signes cliniques semblables à ceux rencontrés au cours du SAOS, lesquels ?

A

(mauvaise qualité de sommeil, céphalées matinales, somnolence diurne), des répercussions cardio-vasculaires semblables (insuffisance cardiaque, coeur pulmonaire, hypertension artérielle pulmonaire).

75
Q

Comment sont les tests fonctionnels respiratoires pour les obèses morbides?

A

Les tests fonctionnels respiratoires sont le plus souvent normaux ou ne retrouvent qu’un syndrome restrictif, et la gazométrie artérielle une hypoxémie avec hypercapnie par hypoventilation alvéolaire.

76
Q

À quoi va servir l’étude polysomnographique cbez les obèses?

A

elle devra déterminer s’il existe d’autres anomalies respiratoires associées au cours du sommeil (apnées, hypopnées), et le degré de sévérité de l’hypoventilation nocturne puisque celle-ci y est toujours plus sévère.

77
Q

Quels sont les facteurs pouvant contribuer à cette hypoventilation ?

A

: augmentation des résistances des voies aériennes supérieures, diminution de la compliance thoracique, baisse de la sensibilité des chémorécepteurs centraux et, en cas d’apnées nocturnes, répercussions de la fragmentation du sommeil. La baisse des volumes pulmonaires en position couchée et pendant le sommeil, contribue à aggraver les désaturations nocturnes.

78
Q

Quel est le traitement ?

A

En dehors de la PPC, le traitement repose sur la perte de poids, les stimulants respiratoires, la ventilation non-invasive ou par trachéotomie.

79
Q

Qu’est-ce que le syndrome de pickwick ?

A

La description initiale de ce syndrome comprenait l’association d’une obésité, d’une hypersomnolence diurne, de respirations périodiques au cours du sommeil, d’une hypoxémie avec hypercapnie par hypoventilation alvéolaire, d’une polyglobulie et d’un coeur pulmonaire chronique.

80
Q

Vrai ou faux. l’apnée du sommeil est un symptome diagnostique pour le syndrome de pickwick.

A

Faux. Si les apnées du sommeil sont fréquemment observées chez ces patients, elles ne constituent pas un argument diagnostique, la majorité des patients porteurs d’un SAS étant obèses mais non hypercapniques.

81
Q

comment peut-on distinguer les patients apnéiques de ceux portants le syndrome d’hypoventilation lié à l’obésité?

A

Les examens complémentaires permettront de distinguer les patients présentant des apnées de ceux porteurs d’un syndrome d’hypoventilation liée à l’obésité. En présence d’apnées obstructives, un suivi à court terme devra être réalisé après traitement par PPC.

82
Q

CONCLUSION

A

Les anomalies respiratoires du sommeil ont une prévalence élevée dans la population générale. Le traitement par PPC dans le syndrome d’apnée obstructive du sommeil a représenté un tournant dans la prise en charge thérapeutique de la maladie et est à l’origine d’amélioration symptomatiques et de la qualité de vie qui sont peu souvent observées en médecine. Les anomalies respiratoires nocturnes : y penser, c’est peut-être sauver.