Stocks exploités Flashcards

1
Q

État global des stocks exploités

A

1974:
10% des stocks sont surexploités ou épuisés

2013:
31% des stocks sont surexploités ou épuisés
58 % sont exploités à pleine capacité

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2
Q

Fishing down the food web

A

Les pêcheries retirent d’abord les poissons de grande taille qui en général sont des piscivores. Le niveau trophique «moyen» dans les océans diminue
(Pauly et al. 1998).

L’alimentation humaine en poisson touche un niveau trophique moins élevé, ce qui peut être bénéfique (capacité de support, moins de contaminants) mais avec des conséquences écologiques potentiellement importantes.

Le retrait des piscivores entraîne une cascade trophique de la biomasse qui favorisent possiblement la prolifération d’algues indésirables et affecte la qualité de l’eau -> controversé dans les océans

Ces conditions peuvent favoriser la dominance d’espèces non désirables (gélatineux).

Voir diapo 4

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3
Q

Les stocks exploités: une dynamique complexe

A

Histoire de vie

  • Reproduction (fécondité)
  • Patrons de distribution et de migration
  • Mortalité « naturelle » (inanition, prédation)

Pressions environnementales

  • Oscillations climatiques (e.g. ENSO)
  • Changements climatiques
  • Pollution
  • Altérations de l’habitat (e.g. frayères)

Pression de pêche

  • Quotas (abondance, facteurs socio-économiques)
  • Prises illégales
  • Prises accidentelles (bycatch)
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4
Q

Stock

A

Terme employé pour désigner un groupe d’individus exploités commercialement. Correspond ou non à une population distincte:
> Co-incidence spatiale d’individus ≠ population au sens biologique
> En principe, seule la gamme de tailles/âges visée pour l’exploitation constitue un stock commercial.

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5
Q

Estimation des stocks

A
  • Les estimés d’abondance sont requis pour établir l’état d’un stock, ses fluctuations dans le temps et estimer la mortalité et le recrutement (comprendre la dynamique).
  • Ces paramètres sont utiles pour établir ou prévoir la prise totale permissible (total allowable catch = TAC)
  • Les méthodes employées pour 1) évaluer l’abondance et 2) prévoir les stocks futurs d’une espèce donnée dépendent de son écologie et de son accessibilité.

Deux défis:

  • Précision de l’estimé (variance)
  • Justesse de l’estimé (réalité)
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6
Q

Méthodes principales pour estimer les stocks

A

• Grands stocks de fond ou pélagiques

  • Recensements par pêche scientifique (filets)
  • Recensements hydroacoustiques (sonar)
  • Prises / débarquements commerciaux

• Habitats complexes ou vulnérables (récifs, herbiers)
- Recensements visuels (plongée)

• Espèces avec zones de fraie accessibles et bien délimitées
- Production d’oeufs

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7
Q

Recensements par capture: base conceptuelle

A

P = q · E · N

P = prise
N = Abondance réelle de la ressource (inconnue)
E = effort de pêche [0,1]
q = capturabilité [0,1]

Effort de pêche: nombre de bateaux, heures de pêche effective

Capturabilité: efficacité de capture d’un engin (forme, maillage)

Si q et E sont connus alors: N = P / q · E

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8
Q

Estimation d’un stock à partir de données de prise

A

En pratique: D = P / q · E

D = Abondance dans la trajectoire du filet
Stock = D x aire de distribution

• L’abondance dans la trajectoire du filet ne correspond
pas nécessairement à l’abondance moyenne réelle dans le secteur visé
• L’estimé sera d’autant plus juste que D se rapproche de N (i.e. Si la pêche capture un échantillon non-biaisé de N)

Représentativité de D
Voir diapo 12

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9
Q

Débarquements versus Pêche scientifique

A

Débarquements
• Peu coûteux
• Beaucoup de navires
• Engins souvent non standardisés (q variable ou inconnu)
• Surestime généralement un stock
• Un seul groupe de taille/âge est visé
• Pêche concentrée sur les zones d’abondance maximale
• Rejets en mer non comptabilisés, prises illégales
–> Beaucoup de variance

Pêche scientifique
• Coûteux
• Peu de navires
• Engins standardisés (q est connu et constant)
• Les estimés sont précis et statistiquement plus juste
• La structure de taille/âge peut être établie
• Stratégie d’échantillonnage statistiquement défendable

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10
Q

Comment estimer un stock avec des débarquements (quand la pêche a un fort effet sur le stock total)

A

Pour un effort de pêche constant, la prise diminue avec le temps

Méthode de Leslie-Delury
Voir diapo 15

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11
Q

Le recrutement

A

Gestion des stocks: addition d’individus nouveaux à un stock exploité (taille/âge éligible à la capture)

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12
Q

Prévision via les courbes stock-recrutement

A
  • Prémisse: Il y a un lien direct entre le nombre de recrues et le nombre d’adultes reproducteurs.
  • Lorsque la densité d’adultes est faible, le recrutement est élevé et directement proportionnel au nombre d’adulte (pas de compétition). À partir d’un certain seuil, la nourriture devient limitante et le recrutement plafonne ou diminue.
  • Approche empirique: peut fonctionner jusqu’à ce qu’une perturbation environnementale intervienne et modifie le taux de survie des jeunes stades de vie.
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13
Q

Prévision : Importance de la survie larvaire

A

En général plus de 99.9% des oeufs produits meurent avant la fin de la phase larvaire. Une faible variation de ce taux de mortalité des larves a une influence majeure sur le recrutement.

1000 000 d’oeufs

Mortalité Recrutement

  1. 99% 100 individus
  2. 90% 1000 individus

Cette observation est à la base des hypothèses modernes visant à comprendre le recrutement, dont:
• Les hypothèses reliées au succès d’alimentation
• Les hypothèses reliées à la prédation

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14
Q

Hypothèse du Match-Mismatch temporel (Cushing 1972)

A
  • La mortalité des larves est causé principalement par l’inanition après la résorption du sac vitellin
  • Les poissons marins fraient sensiblement à la même date et au même endroit chaque année.
  • La production des proies (phytoplancton -> zooplancton) est plus variable (lumière, nutriments ou température) et peut différer de plusieurs semaines d’une année à l’autre.
  • Sous les hautes latitudes (e.g. Atlantique Nord), la période de production des proies est contrôlée par la profondeur critique
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15
Q

Hypothèse de la prédation

A
  • C’est la pression de prédation qui contrôle le taux de mortalité des jeunes stades.
  • Peut être particulièrement important chez les stocks surexploités dont les prédateurs restent abondants (morue)
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16
Q

Hypothèse de croissance-prédation

A
  • La mortalité principale n’est pas causée par inanition, mais par prédation sur les larves qui croissent lentement.
  • Principe: une larve qui grandit vite passe moins de temps dans la gamme de taille particulièrement vulnérable aux prédateurs. Sa probabilité de survie est plus grande.

• Les larves qui croissent vite ont généralement un avantage sur celles qui sont plus grandes à l’éclosion

Voir diapo 24

17
Q

Comment estimer le taux de croissance

A

• Chez un grand nombre d’espèce de poisson il y a déposition
journalière d’un anneau de croissance sur les otolithes. On peut estimer l’âge du poisson et le moment de sa naissance.
• En comparant l’âge et la taille on peut estimer le taux de croissance de chaque individu. On peut aussi analyser la composition chimique des otolithes pour suivre son parcours dans l’environnement.
• Ces études requièrent une pêche scientifique