Biome et réseaux alimentaires Flashcards
Chaînes vs réseaux alimentaires
Chaîne alimentaire:
Transfert linéaire et direct de matière et d’énergie entre producteurs primaires, herbivores et carnivores. Chaque organisme occupe un niveau trophique donné.
> Écosystème “simple” avec quelques spécialistes
> Composante dominante d’un réseau alimentaire à un moment donné
Réseaux alimentaire:
Échanges complexes et souvent non-linéaires de la matière et de l’énergie dans l’écosystème. Un organisme peut occuper plus d’un niveau trophique simultanément ou selon la disponibilité des proies ou son cycle vital. Une même proie peut être consommée par plusieurs organismes différents.
Les contenus stomacaux
- Avantage: les proies peuvent être identifiées et dénombrées
- Désavantages: biais de digestion différentielle, travail ardu, image fixe (“snapshot”), limité aux grands organismes
Les isotopes stables (Arctique)
- Les organismes incorporent la signature atomique de leur proies en concentrant les isotopes lourds
- L’enrichissement en 13C dépend surtout de la source végétale
- L’enrichissement en 15N marque le niveau trophique (en moyenne: + 3.2 %o par niveau trophique)
- Désavantages: les proies ne sont pas identifiées directement
- Avantages: s’applique à toutes les tailles d’organismes
Propriétés structurantes des réseaux alimentaires
• Intensité de la production primaire (g C m-2 an-1)
• Taille des producteurs primaires
• Répartition de la production primaire dans le temps
• Type de nutrition (herbivore, omnivore, carnivore)
• Comportement/adaptations:
> Mode d’alimentation (capture, filtration)
> Évitement des prédateurs/capture des proies
> Migrations verticales et horizontales
Taille, abondance et biomasse
- Dans l’océan la biomasse des premiers niveaux alimentaires reste relativement constante malgré les différences de taille
- Il existe une relation inverse entre la taille et l’abondance des organismes
Taille et stratégie d’alimentation
Petit consommateur: capture
Grand consommateur:
> Capture lorsque faible abondance et proie de grande taille
> Filtration lorsque grande abondance et petite taille
Capture et filtration chez les copépodes
- La plupart des copépodes peuvent alterner entre la capture et la filtration selon l’abondance et la taille des proies
- Dans les deux cas l’animal génère un courant qui entraîne les particules à proximité de l’orifice buccal.
Le picophytoplancton (0.2 – 2 µM)
- Difficile à observer en microscopie optique classique.
- Domine la biomasse du phytoplancton en régions peu productives
- Responsable de plus de 50% de la production primaire océanique
- Comprend principalement des cyanobactéries (procaryotes) et des microflagellés (eucaryotes).
Le picophytoplancton et ses consommateurs
Principaux consommateurs:
• Flagellés
• Dinoflagellés hétérotrophes ou mixotrophes
• Ciliés (protozoaires)
> Groupe planctonique principal: tintinnidés (0.1 à 1 mm)
> Se protègent avec une lorica (enveloppe rigide)
> Utilisent un réseau de cils pour l’alimentation et la locomotion
> Se nourrissent principalement de bactéries et picoplancton
> Peuvent faire la photosynthèse en retenant les chloroplastes
Concept de la boucle microbienne
- Le picophytoplancton consomme du CO2 et des nutriments
- Les hétéro/mixotrophes consomment du picophytoplancton et des bactéries
- Tous les organismes relâchent de la MOD (exsudation, excrétion, lyse)
- Les bactéries consomment de la MOD et recirculent les nutriments
Voir diapo 15
Boucle microbienne et voie herbivore
Deux extrêmes conceptuels
- Boucle microbienne: recyclage en circuit quasi-fermé de la matière organique et des nutriments basée sur la production du picoplancton.
- Voie herbivore: transfert de la matière du microphytoplancton vers les grands prédateurs.
•Réalité: Échanges entre les deux composantes, dont
l’importance varie selon le lieu ou le moment de l’année.
Les appendiculaires (court-circuit)
- Sécrètent une enveloppe gélatineuse protectrice (house)
- Peuvent produire et larguer une enveloppe par jour (pompe)
- Font circuler l’eau en battant de la queue
- Capturent les particules sur un filet de mucus très fin
- Nutrition par filtration (bactéries, phytoplancton, détritus)
- Utilisent le picoplancton malgré leur grande taille relative
Les foraminifères (court-circuit)
- Peu d’espèces planctoniques (~40) mais parfois très abondantes
- Grande gamme de taille: 0.1 à 20 cm
- Se nourrissent de bactéries, phytoplancton, zooplancton et larves
- Capturent leurs proies avec des réticulopodes (adhésion)
• Les fossiles sédimentaires sont très utiles pour les reconstructions paléo-climatiques de la température de l’eau.
Crustacés arthropodes – les copépodes
- Maillon clé des chaînes herbivores et des réseaux alimentaires
- Taille variable (0.1 à 5 cm)
- Herbivores, carnivores ou omnivores (sélectifs)
Migration nocturne type des copépodes
Déclencheur principal: luminosité
Causes hypothétiques des migrations journalières:
• Éviter les prédateurs visuels durant le jour
• Éviter les dommages causés par les rayons UV
• Maximiser le succès d’alimentation
• Limiter l’exposition aux toxines algales durant le jour
• Conserver l’énergie: la température est plus basse en
profondeur et permet de réduire le taux métabolique
• Rétention en milieu estuarien
–> La migration peut cesser en l’absence de prédateur ou de toxines
Prédateurs visuels des copépodes
Crustacés amphipodes hypériidés (jusqu’à 25 cm):
• Alimentation par capture (ex: copépodes)
• Nourriture importante pour poissons et oiseaux en régions polaires
Sont consommés par:
• Larves de poisson
• Juvéniles et adultes des poissons planctivores
Les chétognathes (non-visuels) - vers sagittaires
• Prédateurs non-visuels des copépodes
• Environ 80 espèces répertoriées, toutes carnivores (4-10 cm)
• Détectent le mouvement des proies avec des mécanorécepteurs
• Restent généralement immobiles et
attaquent par impulsions rapides
• Capturent leurs proies avec des crochets
• Effectuent des migrations nocturnes
Les annélides (polychètes)
Prédateurs non-visuels des copépodes
• Tomoptéris (taille de 5 à 10 cm)
• Parapodes aplatis pour la nage
Gélatineux: Cténophores
- Environ 100 espèces répertoriées, toutes carnivores (60 mm à 15 cm)
- Se déplacent en battant des cils qui parcourent le corps
- Capturent leurs proies avec les colloblastes de leurs tentacules
- Se nourrissent de copépodes, œufs et larves de poissons
- Leur prolifération pose de nombreux problèmes écologiques
Les migrations verticales ontogéniques (saisonnières)
• Liées aux cycles vitaux et à la saisonnalité des proies
• Lorsqu’il y a peu de nourriture l’hiver, plusieurs
organismes migrent en profondeur
• Les taux métaboliques sont réduits
Déclencheurs: •Baisse/hausse de température •Disponibilité de nourriture •État des organismes (quantité de lipides) •Stade ontogénique
Migration ontogénique des copépodes
- Les jeunes stades maturent et accumulent des lipides durant la saison productive, puis descendent en profondeur.
- Les femelles entrent en diapause (dormance) pour l’hiver. Certaines espèces pondent en profondeur (C. hyperboreus)
Poissons épipélagiques importants
Petits poissons planctivores
> Anchois, sardines, harengs, alose
> Les plus petits se nourrissent de microphytoplancton (diatomées)
> Les plus grands se nourrissent de petit zooplancton (copépodes)
–> Coloration argentée: Ces organismes reflètent efficacement la lumière, ce qui peut confondre un prédateur (ex: réflexion du soleil dans un miroir). Cette coloration est fréquente chez les petits poissons planctivores.
Poissons piscivores
> Thon, saumon, maquereau, requin
–> Contre-gradient de couleur: Différence de couleur entre le dessus et le dessous d’un organisme. Une coloration foncée sur le dessus permet de se fondre avec les profondeurs. Une teinte pâle en dessous permet de se fondre avec la surface et le ciel
Les bancs (schooling)
- Certains organismes se tiennent en bancs tout au long de leurs vies, d’autres seulement aux stades juvéniles ou durant l’alimentation.
- Les individus sont généralement de tailles semblables et maintiennent une orientation et une distance uniformes.
Fonction probables:
• Favorise la reproduction
• Favorise la nutrition
• Diminue la probabilité de rencontre avec les prédateurs
• Peut donner l’illusion d’un énorme organisme aux prédateurs
• Confondre les prédateurs (difficile de se fixer sur une cible)
Grands mollusques (prédateurs des poissons)
• Céphalopodes (pieuvres, seiches et calmars)
• Capturent leurs proies avec tentacules et ventouses
• Certaines pieuvres secrètent des substances paralysantes
> Limitent leur visibilité par mimétisme (pieuvres)
et dissimulation (calmar)