Les profondeurs Flashcards

1
Q

Les profondeurs

A

Profondeurs = zones froides et noires
Représente 90% du volume des océans

L’écosystème le plus méconnu
> Absence de lumière (aphotique) ou très peu (dysphotique)
> Production primaire déficiente
> Pressions énormes (1 atm/10m)

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2
Q

Problèmes d’accès

A

Difficile de…
…s’y rendre
…d’échantillonner
…d’expérimenter

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3
Q

Zones

A

Voir diapo 6

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4
Q

Connectivité

A

Migrations verticales permet d’amener de l’énergie des différents niveaux

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5
Q

La pression

A

1 atm = 1kg/cm2

La pression du milieu affectera donc grandement la distribution et les adaptations des espèces vivant dans les profondeurs des océans

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6
Q

Conditions physiques

A

• Lumière : absente (totalement ou quasiment)
• O2: pas un grand problème
• Salinité : la même chose
• Pression: un grand problème
• Température : froide mais stable
- Exceptions (e.g., sources hydrothermales)

–> Conditions extrêmes mais constantes

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7
Q

Augmentation de la solubilité du carbonate de calcium en profondeur

A
  • Moins d’espèces benthiques ayant des coquilles
  • Espèces utilisant le calcium ont des structure plus délicates (os/coquilles minces).

Remplacement du calcium par du silice

Spicules de silice chez les éponges

Tests de silice ou agglutinés chez les foraminifères

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8
Q

La nourriture…un grand problème

A

Les zones profondes sont exceptionnelles dans le sens que les organismes habitent des communautés où il n’y a pas de producteur primaire (sauf les sources hydrothermales)

Ces communautés sont donc intimement liées à l’apport de nourriture via la sédimentation des couches d’eau supérieures

Nourriture potentielle:
1-Carbone terrestre apporté par les courants
2-Carbone amené par les espèces migratrices
3-Pelotes fécales
4-Carbone organique dissous (COD)
5-Détritus végétal (ex. Sargassum)
6-Organismes de forte taille « tombant » au fond
- processus naturel??
7-Neige marine (ex. bloom, phytoplancton de surface)
8-Mues (la chitine)

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9
Q

La nourriture… d’où vient-elle ?

A
  • < 1-3% de la nourriture produite dans la zone photique
    atteint le plancher océanique.
  • De 75 à 95% de la matière organique produite dans la
    zone photique est décomposé et recyclé dans les
    premiers 500-1000 m.
  • Les détritus de faible taille peuvent sédimenter à un taux aussi faible que 1-3 m/jour (favorise le recyclage dans les couches de surface).
  • Les pelotes fécales de copépodes peuvent sédimenter de 50-900 m/jour. Elles composent la majorité des détritus qui atteignent le plancher océanique.
  • La faible quantité d’énergie (e.g. nourriture) arrivant vers les zones profondes explique la faible densité
    d’organisme vivant dans les profondeurs et de la taille réduite des espèces.
  • L’apport de nourriture est très variable en temps.
  • Le nombre d’espèces vivant sur les carcasses implique que l’apport est plus fréquent que l’on peut imaginer a priori.
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10
Q

La neige marine (« Marine snow »)

A

> Ce sont des particules, ou des agrégats, ressemblant à des flocons.
Jusqu’à quelques centimètres, mais sont généralement de tailles plus petites; de l’ordre de quelques millimètres de diamètre.
Présent dans l’ensemble des masses d’eau, la neige marine n’est pas restreinte aux zones profondes (e.g. dans la province néritique)
Plus communs en surface
La composition
- Bactérie
- Détritus
- Fèces
- Matériel inorganique
Chaque agrégat est très fragile, les techniques conventionnelles d’échantillonnage détruisent leur structure
Ils représentent des « micro-écosystèmes complètes » (nutriments, photosynthèse lorsque dans la zone photique, divers organismes, etc.).
La neige marine représente un élément clé pour la séquestration du carbone, les agglomérations favorisent la chute rapide des particules contenant le carbone organique sans que les éléments soient resolubilisé ou retournés dans la chaîne trophique de surface (ou la boucle microbienne).
Après un bloom de phytoplancton, il peut y avoir une véritable tempête de neige marine.
Au fond, la neige marine peut former de véritables accumulations après des blooms phytoplanctoniques
Ils peuvent être consommé dans les couches d’eau pendant leur descente et « réemballées» sous forme de pelotes fécales.
Pour les organismes des profondeurs, comme les organismes benthiques, cela représente une importante source alimentaire.

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11
Q

Les poissons des profondeurs

A

Rareté des proies
• La taille de la proie (ex. trop grosse)
• Difficultés de détection

–> La possibilité que la proie s’échappe

Certaines adaptations leur permettant d’optimiser la capture et le retour énergétique
- Tête articulée (capture de grandes proies)
- Dents recourbés permettant de ne pas perdre leurs proies
- Photophores (attirer les proies)
- Illicium et esca lumineux (rayon modifié pour attirer des proies)
- Estomac extensible (capture de grandes proies et
conservation)

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12
Q

La bioluminescence

A

La lumière est produite par la luciférine qui est oxydée
lorsqu’en présence de l’enzyme luciférase. La molécule
oxydée produit une lumière.

La nature des molécules diffère d’une espèce à l’autre et le spectre de couleur émis varie aussi.

La couleur la plus commune est le bleu ayant des longueurs d’ondes d’environ 460-480 nm produit une lumière.

La lumière est produite chez les espèces multicellulaires dans des organes spécifiques, les photophores.

Les photophores vont être constitués de cellules spécialisées qui produisent de la lumière ou encore ils contiennent des bactéries qui produisent de la lumière (symbiose).

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13
Q

Utilités de la bioluminescence

A
  • Camouflage (ajuster la luminosité, éviter de former une ombre)
  • Trouver les proies
  • Se protéger (éblouir)
  • Communiquer
    > Reconnaître les partenaires sexuels
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14
Q

Détection proies/prédateurs: Couleur

A

En surface la présence de lumière solaire favorise l’utilisation de camouflage basée sur des contre-gradients de couleur, l’utilisation de la transparence, de couleur argentée, etc.

En absence de lumière, on pourrait penser que la coloration n’a pas d’importance cependant on peut noter certaines similarités

Voir diapo 35

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15
Q

Détection proies/prédateurs: Vision

A

• Les espèces des profondeurs ont deux alternatives:
- Optimiser la vision via des yeux disproportionnellement grand
- Employer d’autre méthode de détection, comme l’odorat (yeux atrophiés)
• La vision de pénombre est obtenue en augmentant la densité de bâtonnet et en utilisant les pigments de rhodopsine.
• Chez certaines espèces de poissons, leurs yeux sont
tubulaires. Il peuvent donc détecter la présence d’ombres passant au-dessus d’eux.
• L’utilisation de photophores peut donc être un mode de protection permettant d’éblouir les prédateurs ayant de grands yeux.
• En ce sens, certains calmars ont d’ailleurs une adaptation intéressante: Ils ont 1 grand oeil et un petit oeil. Ils peuvent donc surveiller à la fois les photophores (petit oeil) et les ombres (grand oeil).

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16
Q

Détection proies/prédateurs: Autres

A

Les photophores
> Ils permettent pour certaines espèces de détecter leurs proies, de se camoufler, de se protéger, etc.

L’odorat
> Plusieurs espèces nécrophages (ou détritivores) ont des odorats très développés. Les carcasses sombrant
jusqu’au fond sont rapidement détectées et dévorées.

Toucher
> Des espèces de poissons utilisent des rayons modifiés pour fouiller les sédiments à la recherche de proies.

17
Q

Comparaison des caractéristiques typiques des poissons provenant de profondeurs différents de la zone pélagique

A

Voir diapo 40

18
Q

Pêcheries

A

• Poisson-lanternes (Myctophidae)

  • 65% de la biomasse
  • 600 million tonnes
  • 3x exploitation actuelle
  • Juste quelques pêcheries

• Surpêche (comme d’habitude)

  • Cinq espèces au Canada
  • Pente continentale
  • Maturité tardive
  • Croissance lente
  • Fécondité faible
19
Q

Diversité et distribution

A

Les profondeurs = Très diversifiés

Mesures de diversité considèrent

i) Le nombre d‘espèces
ii) Leur patron d‘abondance relative

Voir diapo 42 à 46

Le maximum du nombre d’espèces serait rencontré vers 2000 m. Cela pourrait être dû à une balance entre la superficie vs. l’apport en nourriture vs. la variabilité du milieu… Certains pensent simplement que cela est un artéfact de l’effort d’échantillonnage et des indices employés.

20
Q

Diversité et distribution 2

A
  1. L’émergence polaire (ou la submergence tropicale)
    C’est l’observation que les espèces typiques des zones
    profondes sont observées plus près de la surface dans les hautes latitudes.
  2. Diversité et biomasse en fonction de la productivité
    de surface
    La productivité de surface affecte directement la diversité et la biomasse retrouvée dans les profondeurs. Nous retrouvons un maximum de biomasse sous les zones d’upwellings et autres zones eutrophiques.
21
Q

La reproduction… dans le noir

A

Pour pallier la faible densité des individus d’une espèce, et donc à la difficulté de trouver un partenaire sexuel, plusieurs espèces emploient des façons de se retrouver dans un environnement où la densité est faible

  • Utilisation de la lumière (Certaines espèces de poissons ont des patrons de photophores différences entre les mâles et les femelles.)
  • Utilisation du son (Certains poissons, comme les grenadiers [Chimères], ont des organes associés à leur vessie natatoire qui leur permettent d’émettre des sons.)
22
Q

Migration ontogéniques et choix d’un partenaire:

Exemple : baudroies (Ceratias spp.)

A

> Tous les gros individus sont des femelles, les mâles ne sont que des parasites !!!
En fait, les mâles vivent attachés aux femelles, l’ensemble de leur système étant fusionné à celui des femelles.

23
Q

Le développement quasi direct

A

En considérant la faible abondance de proies potentielles, l’existence de stades larvaires peut être problématique.

La majeure partie des espèces benthiques de l’étage
abyssal et hadal n’a pas de stade larvaire planctonique.

Les espèces ayant des stades larvaires planctoniques (e.g. les baudroies) se retrouvent pendant la phase larvaire dans le haut de la colonne d’eau (les larves migrent dans la zone épipélagique et /ou les adultes migrent pour pondre leurs oeufs).

24
Q

Fumeurs noirs

A

Ils sont facilement reconnaissables par la couleur noire du liquide qui sort part la cheminée

  • La température de l’eau sortant par les cheminées est entre 270-380 °C
  • La vitesse d’écoulement des fluides chaud peut atteindre jusqu’à 1-5 m/s
25
Q

Fumeurs blancs

A

Appelés aussi diffuseurs blancs.

Les fumeurs se reconnaissent à l’absence de fumée noire, mais plutôt à une fumée blanchâtre qui s’écoule des cheminées.

  • Leur température des fluides est habituellement plus faible, soit de 250-300 °C.
  • Ils sont habituellement plus petit.
  • L’origine des eaux chaudes est la même que pour les fumeurs noirs sauf les minéraux libérés ne contiennent pas de métaux.
26
Q

Les suintements froids

A

Dans ce cas, on ne parle pas de cheminée, c’est un
suintement diffus et lent qui s’écoule du fond de l’océan

La température est habituellement beaucoup plus basse (e.g. 5-250 °C)

  • Les fluides s’écoulent suffisamment lentement pour qu’ils se mélangent avec l’eau de mer avant de sortir de la croûte océanique. Les minéraux sont donc conservés dans la croûte
  • L’eau qui s’écoule peut contenir certains sulfates (non métalliques) qui sont exploités comme substrat par les micro-organiques chimioautotrophes.
27
Q

Autres suintements

A

En plus des sources hydrothermales, il existe plusieurs sources d’énergie alternative qui soutiennent d’importantes communautés

  • Suintements hydrocarbonés
  • Suintements d’eau souterraine
  • Suintements de zones de subduction
  • Suintements de volcans sous-marin (boue)
28
Q

Les sources d’énergie

A

Symbiose : Les espèces eucaryotes que l’on retrouve dans ces communautés n’utilisent pas directement les sources d’énergie alternatives, ils vivent en symbiose avec les bactéries chimiolithoautotophes

Deux grands types existent :

  1. Les vestimentifères (Riftia)
  2. Les mollusques
  • La production primaire est basée sur l’emploi d’une
    source d’énergie alternative.
  • Les bactéries chimiolithoautotrophes sont d’ailleurs à la
    base de la pyramide trophique
  • Elles exploitent une multitude de substrat pour leur croissance: composés inorganiques sulfurés ou le méthane
  • Elles peuvent être libres dans la colonne d’eau (jusqu’à 103 cellules/ml) ou peuvent former des lits bactériens sur le fond (3-4 m de diamètre, 3 cm d’épais).
29
Q

Les mollusques

A
  • La coque Calyptogena sp. a des bactéries symbiotes qui utilisent les composés sulfurés.
  • La coque à la capacité de filtrer comme toute les autres espèces similaire mais possède aussi un système similaire aux vestimentifères (protéine de transport, bactéries dans leur tissus, etc.).
  • Chez les moules (Bathymodiolus spp.), qui exploitent plutôt les suintements froids ou et les étangs hypersalins, elles possèdent dans leur branchies des bactéries qui emploient le méthane (bactéries intracellulaires).
30
Q

Variabilité temporelle

A
  • Les évidences basées sur la géologie et la géophysique de l’activité tectonique suggèrent que l’activité hydrothermale à la base des communautés a une durée de l’ordre de quelques décennies ou moins.
  • Les évènements sporadiques massifs d’écoulement de fluides chauds peuvent cuire une partie significative des communautés (« massive clam bake »). Ces événements peuvent expliquer les patrons de coquillages morts aux alentours des fumeurs.
  • La succession existe également ici.