Semaine 8-1 : Lymphocytes T mémoire Flashcards
Comment les LT mémoires peuvent-ils être plus sensible envers leur Ag?
- Il y a une augmentation de l’association de lck au co-récepteur CD8. Il n’y a pas plus de lck dans la cellule, mais bien un gain d’association. Les LT naïfs ne possèdent pas une aussi bonne association. Comme lck représente la première étape de signalisation en phosphorylant CD3, une meilleure association de lck permet de faciliter la signalisation du TCR.
- Les TCR des cellules T mémoires sont organisées en nanogroupes (petits ilots TCR, en moyenne 4) à la surface cellulaire, alors que les LT naïfs possèdent des TCR seuls et plus uniformément dispersés à la surface. La présence de nanogroupes chez les LT mémoires permet une activation plus rapide et plus forte par rapport aux LT naïfs. La formation de microclusters est plus rapide.
Comment les LT mémoires peuvent-ils répondre plus rapidement?
- Ils peuvent transcrire de manière constitutive des gènes codants pour certaines molécules effecrices, comme l’IFN-gamma ou la perforine. Par contre, la production de la protéine nécessite une stimulation avec l’Ag. Ce sera toutefois beaucoup plus rapide pour les produire.
- Induction plus rapide de la transcription de gènes codants pour les fonctions effectrices (IL-2, IL-4, IL-5, chémokines…) après avoir reçu le signal.
- Modification permanente de la structure de la chromatine qui permet de maintenir la transcription de certains gènes comme l’IFN-gamma ou la perforine ou de l’induire rapidement (IL-2, IL-4…). Les cellules naïves ont de la chromatine plus compacte, et moins accessible aux FT pour la transcription de l’ARNm, ce qui rallonge le gain de fonctions effectrices après avoir reconnu le signal.
Vrai ou faux. Les cellules du système immunitaire inné n’ont aucun lien avec les cellules mémoires et leur activité effectrice.
Faux! les LT mémoirs peuvent être activés par les signaux innés, indépendamment de l’Ag. Les molécules inflammatoire produites par le système inné induisent l’IFN-gamma et le granzyme B par les LT mémoire CD8 qui ne sont pas spécifique de l’Ag. Par contre, ça ne cause pas d’expansion clonale, qui elle est indépendante de l’Ag.
Quelles sont les 5 raisons qui causent une réponse plus sensible et plus rapide des LT mémoire (sans entrer dans les explications)?
- Augmentation du nombre de précurseurs (jusqu’à 1000x)
- Réorganisation du TCR et de sa machinerie de signalisation (nanogroupes et lck en association plus forte)
- Réorganisation de la chromatine au locus de certains gènes (expression constitutive de l’ARNm de l’IFNgamma, perforine…; induction plus rapide de la transcription de certains gènes codant pour des molécule effectrices; production de la protéine nécessite la stimulation antigénique)
- réponse aux signaux innés
- présence dans les tissus périphériques.
Nommez les différentes sous-populations de LT mémoires, leurs caractéristiques ainsi que leurs marqueurs de surface (récepteurs de chémokines ou molécules d’adhésion, CCR7 et CD62L)
- Trm : LT mémoire résidente des tissus infctés. Absence d’expression de CD62L et CCR7, ce qui empêche leur entrée dans les ganglions lymphatiques. Elles vont exprimer différents récepteurs aux chémokines et différentes molécules d’adhésion pour permettre leur migration et rétention dans les différents tissus)
- TEM: LT mémoires qui recirculent dans le sang et les tissus non-infectés pour les patrouiller.
Absence de CD62L et CCR7 empêche leur entrée dans les ganglions lymphatique. Ils vont circuler dans la sang, la rate et le foie. - TCM : LT mémoires qui circulent dans les organes lymphoïdes secondaires. Expression de CCR7 et CD62L, ce qui permet leur localisation dans les ganglions lymphatiques.
Quel est le rôle des TRM dans les tissus?
Ils vont donner l’alarme afin de recruter des TEM. En effet, les TRM dans les tissus infectés vont produire de l’IFNgamma. Cela va activer les cellules environnantes à produire des chémokines, qui vont permettre le recrutement rapide de TEM dans le sang au site de l’infection. Les T naïfs ne seront pas recrutés. La réponse sera donc immédiate, alors qu’une réponse primaire ou naïve peut prendre de 4 à 5 jours avant d’être montée car les DC ayant capté l’Ag doivent migrer au ganglions pour activer des LT, qui vont ensuite arriver quelques jours plus tard.
Comparez les caractéristiques suivantes pour les Tnaïfs, les Teffecteurs et les Tmémoires :
- Costimulation
- Temps nécessaire pour l’activation
- Localisation
- Longévité.
Naïfs :
- Costimulation : Requise (CD28/B7)
- Temps pour activation : 24-48h
- Localisation : OLS
- Longévité : 5-7 semaines (produits continuellement par le thymus)
Teffecteurs :
- Costimulation : aucune
- Temps pour activation : moins une heure
- Localisation : tissus périphériques, sites inflammé et OLS
- Longévité : 2-3 jours. Font leur travail et s’en vont.
Tmémoires :
- Costimulation : aucune
- Temps activation : moins d’une heure
- Localisation : Tissus périphériques, sites inflammé et OLS
- Longévité : jusqu’à 50 ans.
Pourquoi certaines cellules T effectrices subissent la phase de contraction, alors que d’autres deviennent des cellules mémoires? Comment font-ils ce choix et quels signaux sont impliqués?
Il existe deux groupes de LT effecteurs.
Le premier, nommé les SLEC, sont des cellules T effectrices à demi-vie assez courte. Ils ont notamment perdu l’expression du récepteur à l’IL-7. Si les effecteurs sont soumis à de forts signaux inflammatoires, ils vont exprimer T-bet, qui engage le programme de différenciation vers les SLEC. L’exposition à une forte quantité d’IL-2 peut aussi engager une forte expression de Blimp-1, qui peut avoir le même effet. Tout cela mène éventuellement à la phase de contraction et la mort de ces cellules effectrices, qui représentent environ 90% de la population effectrice spécifique d’un Ag.
Il y a aussi les MTEC, qui eux représentent 10% de la population effectrice spécifique d’un Ag, et ont conservé l’expression d’IL-7. Ces cellules semblent recevoir moins d’inflammation durant la phase effectrices, et expriment plutôt les FT Eomes et Bcl-6 , permettant leur engagement dans la lignée MTEC. Ils sont également exposés à peu d’IL-2, ce qui fait une faible expression du FT BLIMP-1.
Vrai ou faux. Les CD4 auxiliaires aident à la formation de cellules TCD8 mémoires fonctionnelles.
Vrai!! Ils n’empêchent pas la production des cellules mémoires, mais leur permettent d’être fonctionnelles.
Expliquez les 3 méthodes expérimentales permettant le suivi de la réponse des lymphocytes T in vivo
La première implique la formation de tétramères de CMH1 liées au peptide Ag. On peut suivre la réponse des cellules T qui interagissent avec le virus causant l’infection. Ainsi, les cellules qui répondent possèdent nécessairement un TCR spécifique pour l’Ag viral dans un CMH particulier. On peut synthétiser des CMH1 dans des bactéries, et ainsi ajouter le peptide voulu. Le CMH1 est fixé à la biotine, un ligand de la streptavidine. La streptavidine peut notamment lier 4 molécules de biotine. Pour augmenter l’avidité du complexe, on peut alors fixer 4 CMH fixés à la biotine à une molécule de streptavidine. Ce complexe peut ainsi se fixer aux TCR des cellules CD8. Comme la streptavidine est couplée à un fluorochrome, on peut facilement suivre les cellules qui répondent par cytométrie en flux.
La deuxième technique implique le marquage intracellulaires de cytokines. On stimule la cellule pendant 4-6h avec l’Ag spécifique, en présence de brefadine A. La brefadine A bloque la sécrétion de cytokines, qui s’accumulent dans la cellule. Les cellules sont ensuites fixées et perméabilisées, sans changer l’intégrité de la cellule. Cela permet aux Ac couplé à un fluorochrome et spécifiques de cytokines d’entrer dans la cellule et de localiser les cytokines. On va donc pouvoir identifier les cellules effectrices ou mémoires par cytométrie en flux. Il est à noter que les cellules naïves ne sont pas affectées par cette méthode, car leur production de cytokines est beaucoup plus longue.
La troisième technique implique le transfert adoptif de lymphocytes T avec des TCR dont la spécificité est connu. Donc, en bref, on a des souris monoclonales transgéniques, donc la souris receveuse et donneuses sont pareilles sauf pour un allèle du CD45. Ainsi, en transférant une petite quantité de cellules T d’une souris receveuse à une souris donneuse, on insère un autre allèle du CD45 en question. On possède un Ag pour ce gène, et on peut le marquer et repérer les cellules injectées dans la souris. On peut suivre leur développement en cellules effectrices de 1 à 5 jours après immunisation ou infection, et même leur développement en cellule mémoire après environ 60 jours.
Expliquez en quoi la durée de vie est particulière chez les LT mémoires
Les LT mémoires répondent à des signaux de survie comme IL-7 et Il-15. Ils peuvent également s’auto-renouveler aux 10-14 jours, en ayant acquis un programme génique semblable aux CSH. L’IL-15, le WNT ainsi que les T CD4 promeuvent l’autorenouvellement des cellules mémoires.