SDRC Flashcards
Causes des SDRC ?
Traumatismes :
x 50% des cas
x Ø relation entre la sévérité du trauma et la survenue du SDRC
x Délai variable de quelques jours à quelques semaines
x La chirurgie, en particulier orthopédique, est une cause favorisante fréquemment retrouvée. De même, une rééducation trop intensive et douloureuse peut aggraver ou déclencher un SDRC
Causes non traumatiques
x Ostéoarticulaires : Rhumatismes inflammatoires, syndrome du canal carpien
x Neurologiques : AVC, SEP
x Cancérologiques
x Vasculaire : TVP
x Infectieuses : Zona, Panaris
x Endocrinologiques : Diabète, Dysthyroïdies
x Médicamenteuse : Phénobarbital
x Obstétricale : SDRC de hanche au cours de la grossesse
En revanche, la symptomatologie anxiodépressive, souvent retrouvée, ne peut être considérée comme un facteur déclenchant en soi mais le plus souvent la conséquence du retentissement psychologique de cette maladie douloureuse et invalidante
Signes cliniques d’un SDRC ?
Phase chaude (4) Phase froide (4)
Phase chaude “arthrite sans arthrite” :
x Douleur continue, avec hyperalgésie (sensibilité exagérée à un stimulus douloureux) ou allodynie (sensation douloureuse à un stimulus non douloureux)
x Enraidissement progressif
x Troubles vasomoteurs (hypersudation, œdème, troubles de la coloration cutanée)
x Durée de quelques semaines à 6 mois
Phase froide :
x Inconstante, survient quelques semaines après la phase chaude
x Troubles trophiques (segment de membre froid, peau pâle, lisse et atrophique, acrocyanose)
x Rétractions capsuloligamentaires
x Durée 12-24 mois
Aspect biologique d’un SDRC ?
Ø de Sd inflammatoire (ou alors dû à la cause du SDRC), sauf quelques fois en phase chaude
Aspect à la radiographie d’un SDRC ?
Signes décalés dans le temps de quelques semaines à un mois par rapport aux signes cliniques
On retrouve :
x Interligne articulaire TOUJOURS respectée
x Déminéralisation régionale, intéressant les 2 versants d’une articulation :
- D’abord modérée avec amincissement des lames sous-chondrales
- Puis hétérogène et mouchetée, avec parfois une disparition quasi-complète de la trame et des corticales..
Aspect à l’IRM d’un SDRC ?
Généralités :
x C’est maintenant l’examen de référence
x Détection précoce des anomalies
x Une IRM normale ne permet toutefois pas de rejeter le diagnostic de SDRC
x L’IRM est normale dans les formes froides d’emblée
On retrouve :
x Œdème régional, en particulier ostéomédullaire, touchant plusieurs pièces osseuses (à la hanche, seule l’épiphyse fémorale supérieure est intéressée) :
- HypoT1 corrigé par l’injection de gadolinium
- HyperT2 et HyperSTIR
Aspect d’un SDRC à la scintigraphie osseuse ?
Détection précoce des anomalies
On retourve :
x Hyperfixation locorégionale non spécifique aux temps précoce (vasculaire), intermédiaire (tissulaire) et tardifs (osseux)
x L’hyperfixation peut être absente dans certains cas, parfois remplacée par une hypofixation plus fréquente chez l’enfant et l’adolescent (forme froide d’emblée)
Formes cliniques de SDRC ? (2)
SDRC de hanche
Syndrome épaule-main
SDRC de hanche :
x Tableau de hanche douloureuse à Rx normale
x Penser à ce diagnostic chez la femme enceinte
x Diagnostics différentiels à évoquer :
- Ostéonécrose aseptique
- Fissure osseuse
- Arthrose débutante
Syndrome épaule-main :
x Souvent secondaire à une pathologie thoracique, à un traumatisme ou à la prise de barbituriques.
x Atteinte de la main et du poignet, parfois associée à une atteinte de l’épaule
x Après quelques semaines ou quelques mois, s’installe une capsulite rétractile de l’épaule
x La scintigraphie montre, de façon inconstante, une hyperfixation bifocale (main et épaule)
Traitement d’un SDRC ?
==> Repos :
x Indiqué en phase chaude
x Pour le MI, la suppression de la position déclive et de l’appui est une mesure capitale tant que persistent les douleurs
x Le pas peut être simulé et le port de bas de contention limite la stase veineuse et l’œdème
x L’immobilisation stricte est proscrite
==> Traitement rééducatif :
x Indispensable et occupe une place prépondérante dans la prise en charge du SDRC
x Phase chaude : Kinésithérapie progressive et indolore, associant physiothérapie à visée antalgique, balnéothérapie (bains écossais) et drainage circulatoire
x Phase froide : Kinésithérapie visant à limiter les rétractions capsuloligamentaires et lutte contre l’enraidissement articulaire
==> Traitements médicamenteux :
x Aucun des traitements à visée antalgique n’a démontré de résultats très probants
x On peut proposer :
- Antalgiques classes I et II souvent peu efficaces, tout comme les AINS ou les corticoïdes
- Blocs » régionaux aux anesthésiques ou au buflomédil
- TENS
- Les bisphosphonates intraveineux (pamidronate, en particulier) sont utilisés hors AMM dans les SDRC sévères, sur la base de résultats positifs, essentiellement sur la douleur, lors d’études ouvertes de faible qualité méthodologique
Quels sont les 2 types de SDRC ?
SDRC type I :
x Dysfonction du SN autonome (phénomène vaso-moteur) et central (intégration de la douleur)
x Des neuropeptides seraient également impliqués dans les phénomènes douloureux
SDRC type II :
x Trouble vasculonerveux après une lésion nerveuse bien identifiée
x Traumatisme responsable implique forcément un nerf périphérique, ses branches ou un tronc
x L’examen neurologique trouve une hyposensibilité dans le territoire douloureux