Sauvignet - ORL Flashcards
Quels sont les 5 mouvements nécessaires de protection lors de la déglutition ?
- Montée du larynx
- Abaissement de l’épiglotte (grâce au recul de la base de langue)
- Cordes vocales qui se ferment
- Bandes ventriculaires qui se ferment
- Fermeture du voile du palais
Les différents types de FR :
- Les FR dites « avant »
- Les FR dites « pendant »
- Les FR dites « après »
- Les FR dites silencieuses ou à « bas-bruit »
Les fausses routes “avant”
• Régurgitation parle le nez : incompétence du sphincter vélo-pharyngé ou trop forte pression lors de la propulsion du bolus. FR qui ne met pas réellement le patient en danger
• Bavage : perte d’une partie de l’alimentation. Peut amener à une dénutrition mais pas risque
pulmonaire.
• Incapacité + ou – importante de propulsion, incoordination
neuromusculaire, pénétration du bolus dans le pharynx AVANT toute fermeture lors de la déglutition. (on la retrouve dans le cadre de chirurgie de la base de langue type BPTM ou laryngectomie supra glottique)
> Fausses routes directement liées à la texture et au volume du bolus, à la pression intra-buccale, et aux terminaisons sensitives/nerveuses de l’oropharynx.
Cette FR se retrouve souvent dans les pathologies neurologiques ou chez les patients qui ont des troubles de la sensibilité.
Les fausses routes “pendant”:
➔ J’avale = je tousse ou plutôt je tousse pendant que j’avale
• Incompétence + ou – importante du sphincter laryngé à être efficace et à se fermer au moment de la déglutition: chirurgies laryngées, immobilités laryngées
• Incoordination pharyngo-laryngée
• Ralentissement neuro-musculaire
Les fausses routes “après ou secondaires”:
➔ J’avale puis je tousse (le temps entre la déglutition et la toux dépend du type de bolus et de la zone où est retenue la stase).
• FR par bol alimentaire qui n’est pas passé dans le tube digestif et qui au moment de la réouverture du larynx, entre dans les voies respiratoires = débordement de stases (présentes dans les sinus piriformes, les vallécules, ou le long du pharynx, sténoses œsophagiennes, diverticules = poches dans les voies digestives) : inhalation à la reprise respiratoire.
Les fausses routes “silencieuses ou ‘à bas bruit’”:
➔ J’avale, je fais une fausse route mais je ne tousse pas
• Ce sont les plus embêtantes car on ne peut pas tellement les détecter (en raison de l’absence de toux)
Il faut utiliser la voix comme de la déglutition et les signes indirects de FR sont à surveiller de très près :
• Absence ou émoussement du réflexe tussigène (par radiothérapie ou chir orl, présence prolongée d’une canule de trachéo…)
Moyen de se rendre compte d’une FR silencieuse :
• Observer la voix
• Fort encombrement bronchique
• Désaturation à chaque prise alimentaire
• Traces dans la canule, sans toux
• Température, pic de fièvre
Le patient lui-même ne sait pas qu’il a fait une fausse route
Comment dépister les fausses routes ?
• Examen clinique (regarder et écouter) la voix et la toux
• Perte pondérale
• Episodes de fièvre : premier symptôme d’une pneumopathie d’inhalation. La
fièvre causée par la fausse route a lieu 2/3h après le repas. Elle n’est pas forcément forte (elle ne peut être qu’à 38°2/38°6). Ce sont des pics qui passent plus ou moins inaperçus (souvent juste des petits frissons). Le pic de fièvre inexpliqué doit tout de suite nous faire penser aux fausses routes.
Demander au patient de prendre sa température chaque jour à jeun et si
suspicion lui demander de la prendre aussi chaque jour 2h après le repas.
• Encombrements bronchiques fréquents et massifs et purulents (glaires). Des
« bronchites » à répétition sont un signe d’alerte. Les FR sont visibles sur une radio
La première chose à travailler avec un patient est d’….
d’entraîner sa capacité à expectorer, tousser, cracher.
Préparer la reprise alimentaire :
On effectue toujours de bas en haut :
1) Expectorer : souffler fort, capacité à faire de la buée comme dans la kiné
respiratoire. Le patient souffle très fort, et à force de souffler dedans il fait remonter les sécrétions des bronches dans la trachée, puis il est encouragé à les tousser et à les cracher. Donc l’expectoration c’est la remontée au niveau des bronches des sécrétions (étage sous-glottique)
2) Tousser : utilisation du sphincter glottique, utiliser une accumulation de pression au niveau du larynx pour ensuite pouvoir cracher (nettoyage du plan glottique)
3) Cracher (nettoyage de BDL)
• per os : obturer l’orifice trachéal (OT) chez un patient trachéotomisé qui a été
décanulé (pour ne pas que les sécrétions sortent par cet OT car après décanulation, l’orifice reste ouvert encore quelques jours). S’il y a éventuellement une canule, il faut vérifier que la canule soit fenêtrée.
4) Respirer (souffler sur ch/apnées sur flottages/voyelles piquées)
Le but de la préparation à la reprise alimentaire :
- Eviter les FR
- Eviter les stases : les premiers jours, quand il n’a rien mangé depuis plusieurs jours, que la salive est difficile à avaler, des stases salivaires tapissent le larynx et donc on nettoie et on ne reste pas sur un terrain sale.
- Eviter l’érosion de la sensibilité pharyngée en enlevant les glaires qui baignent dedans
- Préserver les sutures : en enlevant les glaires etc, pour éviter que les sutures baignent dans une humidité trop importante.
- Mobiliser les structures restantes : c’est l’un des premiers exercices que l’on peut faire faire avant même les praxies, les exercices de voix = faire travailler la contraction du pharynx, l’efficacité respiratoire, etc, en l’encourageant à expectorer, tousser, cracher.
- Chez le patient on aura des indicateurs par rapport à ses capacités à expectorer, tousser, cracher. Si le sphincter est défaillant, on sera dans l’impossibilité de faire un affrontement (tousser), mais on va insister sur la qualité de l’expectoration ainsi que du crachat (base de langue contre pharynx pour faire remonter au maximum)
Travail des praxies pour :
renforcer la déglutition et améliorer l’articulation.
On va insister sur les praxies de contre-résistance qui vont augmenter le tonus et l’amplitude du mouvement de la base de langue pour l’amener vers les structures plus à l’arrière et pour renforcer la déglutition. + la répétition de phonèmes postérieurs.
Exercices de travail de la langue dans la phase orale :
• La tirer à plat loin devant/la rentrer à plat loin au fond (x10)
• La pousser dans les joues, à gauche, à droite. On peut rajouter de la contre-
résistance en appuyant sur la langue au travers des joues.
• Balayer le palais d’avant en arrière.
• La claquer au palais en prolongeant le contact : la maintenir bien ventousée,
puis ensuite on la claque.
• Contre-résistance : mettre deux doigts sur le dos de la langue, tirer la langue, la lever, la pousser vers les côtés, compresse, déglutition bouche ouverte. L’effort ne doit pas durer plus de 2/3 secondes, 10 fois de suite. Il ne faut pas hésiter à exercer une pression assez forte.
• Répétition de phonèmes postérieurs [krra, krro, krre, krri,…], en prolongeant la partie « Krr ».
Ces exercices sont nécessaires pour des patients nécessitant un travail sur le sphincter pharyngé, ou qui ont été opérés de la langue. On ne proposera pas cela à un patient ayant eu une cordectomie de type I !
Les exercices du travail des lèvres dans la phase orale :
Principalement pour les BPTM:
• Alterner [i/y]
• Bruit du baiser
• Maintenir un abaisse-langue horizontal au travers des lèvres
• Contre-résistance : maintenir les lèvres fermées malgré l’étirement par les
doigts
• Sonde ballonnet : on gonfle le ballonnet, on met la sonde derrière les lèvres et
ça fait une contre-résistance
• Bouton : on prend un bouton, on met un fil dans le bouton, on le met vertical
entre les lèvres et les dents, et on laisse tendre le fil en résistant.
Les exercices du travail des joues dans la phase orale :
• Les gonfler
• Les aspirer
• Les gonfler contre-résistance : fait travailler la tenue des lèvres, la résistance du
voile du palais
Les exercices du travail du voile dans la phase pharyngée :
- Alterner les voyelles orales/nasales : a/an, o/on…
- On peut travailler la résistance en faisant souffler par une paille dans un verre d’eau. Pour complexifier on peut demander à souffler dans un yaourt (demande une pression plus importante). Dans les extrêmes on peut boucher la paille.
- Aspirer par une paille, différentes textures (eau, yaourt). Il est important de prendre des pailles transparentes : on visualise uniquement la montée de l’eau