Audition Mme De Lamaze Flashcards

1
Q

Les 5 axes de la rééducation

A
  • La guidance parentale
  • L’éducation auditive
  • La parole
  • La communication et le langage oral
  • Lien avec l’école et le pré-scolaire
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quel est le plus important des axes de rééducation dans les premiers temps de l’appareillage ?

A

L’accompagnement parental

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Pourquoi la guidance ?

A
  • choc du diagnostic
  • enfant idéalisé devient un autre avec sa part de mystère et d’inconnu
  • parents doivent s’adapter face à la réalité, s’accommoder et faire avec ce handicap
  • souvent désir de réparation
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Buts de la guidance ?

A

1) La famille (tous les membres) ajuste ou réajuste ses modes relationnels
2) Aider les parents à comprendre que l’implant cochléaire n’est pas un objet miraculeux
3) instaurer une relation de confiance réciproque
4) demander aux parents une grande disponibilité
5) l’accompagnement familial est primordial à chaque étape importante de la vie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Comment accompagner les parents? 17 étapes

A

1) commencer par définir avec eux des objectifs précis et à court terme
2) restaurer leur confiance en eux
3) chercher la stimulation la plus naturelle possible
4) expliquer que l’enfant a besoin de temps
5) répondre aux questions
6) leur donner des informations sur la surdité et ses conséquences
7) entretenir ou restaurer une relation riche
8) guider les parents dans leurs observations (cahier de vie)
9) répertorier avec eux ce que leur enfant sait faire
10) observer les interactions parents/enfant et dans le cadre de la prise en charge, et encourager certaines attitudes spontanées ou réorienter certaines attitudes inadéquates
11) repérer et interpréter les tentatives de communication de l’enfant
12) éveiller ses capacités à inventer, imaginer des stratégies pour intéresser l’enfant à la relation
13) recenser les situations qui se répètent de la vie quotidienne qui sont propices au langage
14) apprendre aux parents à adapter leur parole en intensité, tonalité, rythme, mélodie, articulation
15) travailler sur le langage offert à l’enfant : chercher la zone proximale de développement
16) aider l’enfant à se situer dans le temps, lui expliquer les événements passés et lui permettre d’anticiper l’avenir
17) Et surtout, on va s’assurer que cette communication tout en demeurant naturelle s’adapte aux besoins de l’enfant

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

En quelle année le dépistage est-il obligatoire ?

A

Depuis 2014, si dépistage en maternité : envoi vers centre de dépistage pour confirmation ASSR et audio comportementale. Attente 1 an pour opérer le nerf facial.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

L’audition peut être fonctionnelle mais insuffisante pour acquérir le langage uniquement par imprégnation …

A

la rééducation orthophonique est donc nécessaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Il va falloir amener l’enfant lors du développement auditif à …

A

amener l’enfant à écouter (pas gagné parfois !), décoder, et comprendre les informations auditives.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Quelles sont les deux voies de développement auditif ?

A

1) mode didactique : c’est un processus d’entraînement, avec des exercices répétitifs et systématiques
2) mode naturel : c’est l’apprentissage fortuit, appuyé sur les événements naturels, du quotidien, mais tout de même orientés. L’enfant implanté a besoin d’être accompagné dans son apprentissage fortuit, et qu’on lui explique les différents bruits (pour apaiser l’enfant)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

On utilise les 2 modes combinés si :

A

1) Si l’enfant a un implant précoce, le mode naturel fonctionne très bien et le fonctionnement didactique prend moins d’importance mais sera utile pour les choses plus précises telles que la discrimination de consonnes. Comme il y a actuellement beaucoup d’implantation précoce, souvent les enfants apprennent très rapidement, ce qui rend la tâche de l’orthophoniste bien plus simple.
2) Si l’implant cochléaire est tardif (après 2 ans), l’enseignement didactique est très important et le naturel beaucoup moins. Il va falloir quasiment tout apprendre à l’enfant, l’aider à tout décrypter.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Le début de l’éducation auditive :

A

1) s’assurer que l’appareil ou les appareils fonctionnent
2) apprendre à l’enfant à signaler un appareil défectueux
3) donner des conseils aux parents sur les manipulations, sur l’entretien
4) à penser à changer les piles, les batteries, les câbles, l’antenne
5) renseigner les parents sur les processus de déshumidification et de dépoussiérage

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Les 4 étapes du traitement de l’information :

A
  1. Alerte (l’enfant réagit quand il entend un bruit) et Détection : (prévient l’enfant) Il doit repérer le bruit ou l’absence de bruits dans différents contextes. Le conditionnement est important dans la détection.
  2. Discrimination : il doit dire si deux stimuli sont identiques ou différents, au niveau de paramètres segmentaux et para-segmentaux (intensité, hauteur, durée, tempo).
  3. Reconnaissance : en liste fermée, restreinte (l’enfant doit reconnaître ces mots en montrant l’image associée) et Identification : en liste ouverte. Répéter des mots quelconques.
  4. Compréhension
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

quels sont les deux comportements auditifs en plus des 4 étapes de l’information :

A

▪ La compréhension : C’est l’étape la plus complexe et la plus importante, pas uniquement liée à l’audition, mais aussi au langage. La répétition d’un mot n’est que de l’identification, de la perception, et pas de la compréhension.
▪ La mémorisation : L’enfant sourd montre souvent des difficultés à mémoriser des séquences courtes de 3 stimuli. En général si difficultés sur les mots de 3 syllabes, ce n’est pas très rassurant sur l’évolution du langage. Cela est à entraîner !
NB : Des mots de 3 syllabes différentes s’appelle un triolet.
▪ La localisation : Il faut 2 oreilles ou 2 appareils/IC qui fonctionnent bien pour bien localiser : implants en bilatéral ou un implant cochléaire associé à une prothèse controlatérale.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Que travailler dans la détection, alerte ?

A

Surtout chez les enfants récemment implantés.
Elle peut d’abord se travailler par l’écoute simple pour se faire plaisir et par imprégnation:
- sonoriser des livres, images
- utiliser des logiciels
- proposer des jeux de doigts sur le corps des petits
- écouter des chansons, comptines, histoires pour le simple plaisir d’entendre la voix
- boîte ou sac rempli d’objets sonores, à sortir 1 à 1.
- créer des objets sonores
- faire du bruit avec son corps
- manipuler des peluches, marionnettes en imitant leurs cris.

Amener à l’enfant à être attentif aux bruits inopinés: quand il entend, le guider, lui demander de chercher d’où vient le bruit etc. Associer écoute et action: conditionnement.

Créer un lien :

  • souligner les bruits avec le cours
  • utiliser une sonnerie de téléphone, sonnette, coups frappés etc.
  • réagir à l’appel, à la voix
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Comment l’enfant va-t-il apprendre par imitation ?

A
  • pour travailler le conditionnement, mettre des jetons dans une boite etc.
  • agir quand il y a du bruit
  • réveiller une poupée avec réveil ou à la voix forte,
  • faire danser la poupée (utile si l’enfant est inhibé de passer par la poupée),
  • faire réagir papa ou maman en l’appelant
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Que travailler dans la discrimination ?

A

1) Intensité (oppositions sons forts/sons faibles)
- symbolisation : petit / moyen / grand
- avec des instruments de musique
- avec de la musique / accompagné de mouvements
- à la voix
/!\ l’intensité diminue avec l’éloignement.

2) Hauteur (grave/aigu)
- réponses motrices (souris/hippopotame)
- avec des symbolisations différentes : une échelle avec les graves en bas et les aigus en haut
- on peut utiliser des instruments, ou bien sa voix avec des voyelles ou des consonnes

3) Durée (sons longs/courts, continus/discontinus), on va :
- utiliser la motricité : on agit tant que le son dure, quand le son s’arrête on doit s’arrêter
- manipuler une voiture, en utilisant une consonne qu’on allonge
- utiliser des instruments à vent pour faire durer les sons,
- à la voix en tenant des [a] plus ou moins longtemps,
- comparer des bruits : le chien (= son discontinu) versus la vache (= son continu).

4) Tempo (lent/rapide, travail sur les différents rythmes) :
- avec des instruments : tambour ou poupée qui avance vite ou lentement
- en utilisant la motricité
- avec différentes musiques et des comptines
- avec la voix en faisant reproduire des rythmes à l’enfant

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Pourquoi faire la différence entre aigu et grave pour les enfants sourds n’est pas toujours simple?

A

Les aigus sont parfois pour eux très dérangeants, et leur semblent donc plus forts que les graves. D’autres sont gênés par la vibration des graves.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Que travailler dans l’identification ?

A

Identifier des bruits, à mettre du sens sur ces bruits (dépasser la distinction pareil / pas pareil, possible même sans le langage) en :
- liste fermée (= reconnaissance) : loto sonore, mémory
- liste ouverte : on commence souvent par la liste ouverte. On fait écouter un bruit à l’enfant qu’il doit essayer d’identifier
→ Une longue période d’imprégnation est nécessaire avant que l’enfant puisse reconnaître des bruits.
→ On va apprendre aux parents à sélectionner les bruits intéressants, on peut leur proposer de créer un cahier d’audition, un parcours sonore dans la maison.

Identification de la parole

19
Q

On va travailler également l’identification de la parole pour les enfants :

A
  • mêmes exercices avec des mots,
  • discriminer et reconnaître des intonations,
  • apprendre à identifier différentes voix
  • discrimination et reconnaissance des phonèmes / jeux phoniques : on entraine la boucle audio-phonatoire.
  • reconnaître son prénom, et le prénom des personnes familières
  • les mots fréquemment rencontrés avec le travail préalable vont commencer à être reconnus par le canal auditif seul : « papa, maman, doudou, voiture », donc à proposer sans lecture labiale
    Au début lecture labiale pour mémoriser la notion, le concept, mais après retrait de l’aide.
  • cacher des objets sous un foulard ou dans un sac pour faire deviner à l’enfant.
20
Q

On va travailler également l’identification de la parole pour les grands :

A

approche plus analytique, pour améliorer la discrimination fine: Analyse des phonèmes :

  • utiliser les oppositions les plus marquées au départ a/ou/i, puis plus proches i/u, a/é, ou/o
  • retrouver la même voyelle dans des syllabes
  • trouver la voyelle commune
  • chercher un intrus
  • compter le nombre de [a] dans une phrase
  • puis même type de travail avec les autres consonnes et avec les syllabes.

Analyse des mots :
- Mots opposés par la longueur/nombre de syllabes
- Même nombre de syllabes, phonèmes différents
- Même nombre de syllabes, phonèmes proches
- Proposer des listes par thème : aliments (occasion de travailler le langage par le biais de la perception)
- Combien y a-t-il de mots identiques dans une liste ?
- Allonger la structure : où est la poule, enlève la poule, mets la poule, je veux la poule, trouve la poule… car il est plus facile de reconnaître un mot qu’une longue phrase, quoique la phrase permet
la suppléance mentale.

Analyse des phrases :

  • De longueur différente
  • D’intonation différente : question, affirmation
  • Puis progressivement, on va pouvoir réduire les différences en utilisant par exemple le même sujet

Analyse des récits :
- Lecture indirecte
- Arrêter l’histoire et demander le dernier mot entendu,
- Enregistrer des récits avec des voix différentes,
- On montre une image du livre, l’enfant doit repérer le passage dans l’histoire.
→ Il est important de ne pas mettre l’enfant en situation d’échec en lui proposant des jeux trop difficiles et de penser à proposer différentes voix.

21
Q

Les autres objectifs de l’éducation auditive :

A
  • gérer le téléphone
  • écouter de la musique
  • la conversation à plusieurs
  • l’audition dans le bruit
  • la localisation
22
Q

Cas de l’implant cochléaire bilatéral :

A

Si deux implants cochléaires sont posés en simultané (ou moins de 6 mois de décalage considérés comme simultané), il faut travailler les deux implants en même temps et vérifier que les 2 IC fonctionnent.

23
Q

Dans le cas de l’implant cochléaire si la surdité est pré-linguale sévère à profonde ou si post-linguale :

A

si surdité pré-linguale : les résultats attendus vont être identiques à l’implant cochléaire unilatéral, voire un peu plus rapide et avec une meilleure perception de la parole dans le bruit. La progression de travail est la même qu’avec un seul implant cochléaire.

si surdité post-linguale : des résultats attendus pour les mots en liste ouverte sans lecture labiale sont ≥ 80% très rapidement, entre 2 et 6 mois après l’implant. Ce sont des enfants qui ont déjà entendus (surdité évolutive ou acquise après méningite par exemple), donc le travail est un peu plus facile. Il faut réactiver la mémoire auditive en bilatéral et mettre en place les nouveaux repères (bruits, phonèmes, mots, phrases).

24
Q

Si les deux implants cochléaires sont posés en séquentiel :

A

(plus de 6 mois de décalage entre les deux implants), il va falloir travailler le deuxième implant (IC2) seul et inhiber le premier implant (IC1). Le deuxième côté ne peut être efficace que si le premier côté lui laisse la place. –> amélioration de la rapidité d’écoute

25
Q

Dans le cas de l’IC bilatéral séquentiel pour les surdités pré-linguales profondes et pour les surdités évolutives, fluctuantes :

A

si surdités pré-linguales profondes, les résultats dépendent du délai entre les deux implants, de l’histoire de la surdité, du port d’une aide auditive avant l’implant du 2e et surtout de la motivation du patient. Une discussion est nécessaire en pré-implant.
Ce sont des enfants à accompagner sur le long terme (3 mois à 3 ans), avec une éducation auditive du deuxième implant seul en orthophonie. Ce sont des enfants qui progressent moins vite, ils ont du mal à faire progresser ce deuxième implant. Si l’enfant est plus grand, on peut conseiller de ne porter que le deuxième implant dans certaines situations de la vie quotidienne

si surdités évolutives, fluctuantes, sévères à profondes (souvent en pente de ski), on obtient souvent rapidement de bons résultats (mots en liste ouverte > 80% en 3 à 6 mois) car le trajet de l’audition a déjà été là. Mais parfois, l’enfant s’accroche à son IC1, et aime moins travailler l’IC2. On va travailler l’IC2 seul dans le silence et dans le bruit, et on va essayer de ne faire porter que l’IC 2 pendant environ 1h par jour : pendant des discussions en famille, devant un film sous- titré par exemple.

26
Q

Dans le cas de l’IC bilatéral , si asymétrie importante entre les deux implants :

A

le travail du deuxième implant seul ne suffit pas, il faut une inhibition active de l’IC1 : soit un bruit blanc sur le premier implant (mais pas pratiqué en France) pour que le patient n’entende pas avec cet implant, ou bien porter le deuxième implant seul en s’endormant avec de la musique. Le but est de provoquer une inhibition active du premier implant, pas de le couper.

27
Q

L’implant cochléaire bilatéral permet :

A

d’améliorer à long terme les capacités auditives de l’enfant en situations complexes : bruits ambiants, discussion en groupe, téléphone avec un inconnu, apprentissage des langues étrangères, film sans sous-titrages…
« 2 oreilles valent mieux qu’une » !
L’audition doit être stimulée et entraînée tout au long de la vie, toujours chercher la mise en situation sonore et le plaisir auditif.

28
Q

Dans la parole on travaille le contrôle audio-phonatoire qui est :

A

un processus inconscient selon lequel l’enfant apprend à parler : l’enfant écoute, reproduit, écoute à nouveau, s’exerce, réentend le bon modèle et le compare à ce qu’il a dit puis se corrige (chez l’enfant entendant de 0 à 3 ans) = une boucle.

29
Q

L’audition et la phonation sont liées :

A

Meilleure est la perception, plus rapide sera la prise de repères et meilleure sera la production.

30
Q

Pour travailler la parole on va :

A
  • Entretenir les productions spontanées de l’enfant lui donner du plaisir à jouer avec sa voix, à en ressentir les sensations et redonner les bons modèles, car en l’absence de feedback auditif, les productions spontanées vont diminuer
  • Proposer des jeux vocaux d’échanges interactifs et jeux phoniques. On peut aussi se servir du graphisme phonétique
  • Proposer des exercices phonétiques chez les plus âgés, travail de la conscience phonologique.
  • Comptines apprises par cœur pour bien fixer les modèles articulatoires
  • Se servir des aides comme le LPC, ce complément de l’audition facilite la perception et la mémorisation des sons du langage par le travail analytique
31
Q

Qu’est-ce que la méthode verbe-tonale de Guberina ?

A

Le but de cette méthode est de distribuer à l’enfant sourd des informations sensorielles et motrices variées sur les bases prosodiques du langage et de la parole.
Cette approche englobe rythme corporel, rythme musical, intonation et graphisme phonétique. L’enfant sourd émet en même temps des émissions sonores et des mouvements du corps, puis ces mouvements sont retranscrits en traces graphiques. Ces mouvements vont aider l’enfant à prononcer les différents phonèmes.

32
Q

L’apprentissage naturel de la communication et du langage oral par imprégnation (comme chez l’enfant entendant) est très important mais insuffisant :

A

il faut proposer des modèles linguistiques adaptés et faire un apprentissage plus systématique en fonction des compétences de l’enfant et de son niveau linguistique.

33
Q

Pour travailler la communication on va :

A
  • développer l’appétence à l’échange,
  • attirer le regard vers l’interlocuteur,
  • mettre en place attention conjointe,
  • tours de parole dans la prise de parole
  • ne pas se priver de la communication non verbale
34
Q

Pour mettre du sens sur l’oral progressivement, passage d’une communication globale à une communication par mots simples :

A
  • Au départ, la communication sera très globale et s’appuiera sur toutes les aides possibles.
  • On va s’aider des activités partagées, proches de sa vie quotidienne, avec le cahier de vie, mimique assez riche, on va exagérer l’articulation avec la gestuelle.
  • On va faire un commentaire avant de montrer l’objet ou mettre l’objet près du visage pour lui permettre d’avoir des repères labiaux
  • On va greffer des mots sur ses désirs, lui laisser le choix, utiliser des mots très répétitifs mais qui changent à chaque fois
  • On va répéter les mêmes expressions dans un contexte porteur.
35
Q

Pour que l’enfant sourd puisse mémoriser :

A

Le langage proposé doit donc être très répétitif mais aussi dans des contextes variés pour que l’enfant puisse généraliser.

36
Q

Il va falloir utiliser pour la communication de l’enfant :

A

• Utiliser un langage riche en intonation, avec un débit ralenti pour lui laisser
le temps d’intégrer les informations.
• Donner des conseils aux parents autour des rituels qui sont très importants,
• Interpréter ses actions, écouter ses vocalisations, y mettre des mots, les reprendre et donner le bon modèle : du babillage va naître le langage.
• Modèle linguistique proposé un peu plus complexe
• Conforter l’entrée dans l’oral
• Enrichir le lexique
• Structurer la langue (syntaxe)
• Travailler progressivement les questions
• Avoir un niveau de langue fonctionnelle, en lien avec la pragmatique de la langue.
• Pouvoir accéder à un niveau de langue complexe
En grandissant, l’entrée dans l’écrit qui laisse une trace visuelle fixe va représenter une réelle aide pour l’enfant sourd.

37
Q

Langage écrit et aptitudes logico-maths :

A

Si l’enfant n’a pas de difficultés avec le langage écrit, on ne retravaillera pas cet aspect.
En effet, la surdité impacte la perception qui impacte le langage oral. Normalement, s’il y a eu une implantation précoce (avant 2 ans) avec une bonne entrée dans l’oral, l’écrit ne devrait pas être touché. Sauf si trouble spécifique : on peut être sourd et dyslexique.
Le langage écrit est donc à surveiller, mais pas forcément un des axes premiers de la rééducation orthophonique chez l’enfant sourd.

38
Q

Lien avec l’école et le pré-scolaire :

A

Notre rôle est donc de participer aux réunions pour informer les différents professionnels sur la surdité, sur la fatigue occasionnée, l’importance du positionnement, les milieux bruyants…
Il est important de leur expliquer que l’implant ne remplace pas l’oreille, que des situations restent difficiles.
Il est important d’expliquer également les aides possibles humaines et matérielles prévues par la loi sur le handicap du 11 février 2005, pris en charge par la MDPH

39
Q

Les cas particuliers des enfants implantés :

A
  • 25 à 30 % de la population sourde avec un trouble du développement linguistique « dysphasie » si l’enfant n’était pas sourd malgré une perception de qualité, un trouble linguistique persiste = trouble spécifique de l’acquisition du langage oral.
  • Les enfants bilingues oral
  • La surdité et + : autisme, DI…
  • Les surdités syndromiques
40
Q

Les aides à la communication:

A
• Mimo-gestualité
• LPC
• Baby Sign Language
• Français signé
• Français complété signé codé (FCSC)
• Langues des signes (LSF)
• Pictogrammes / idéogrammes
• Rythme phonétique (corporel ou musical) /méthode verbo-tonale (Gubérina)
• Graphisme phonétique et jeux de doigts
• DNP : dynamique naturelle de la parole
• Gestes Borel
• Outils informatiques
L’AVT (auditory verbal therapy) : apprendre à l’enfant sourd appareillé et/ou implanté à entendre, à comprendre, à parler, par la voie auditive.
Seul le canal auditif sera stimulé, aucun code ni aide visuelle. Un des principes fondamentaux de l’AVT est donc l’écoute : l’accès à la parole s’envisage uniquement en écoutant.
41
Q

Cas des enfants implantés avant 18 mois :

A

Résultats :

  • à + 1 an post-implant : 30 % comprennent déjà des phrases sans lecture labiale (CAP 5 + 6 +7)
  • à + 2 ans post-implant : 68 % comprennent des phrases sans lecture labiale (CAP 5 + 6 +7)
  • à + 3 ans post-implant : 62 % comprennent une conversation sans lecture labiale (CAP 6 + 7).

Pour la liste fermée dans le bruit : Reconnaissance de bruits en contexte fermé. Vite saturée, à travailler au départ puis passer très rapidement à la rééducation de la parole, (le loto sonore devient inutile).

⇒ à + 3 ans, ils sont 77 % à pouvoir comprendre des phrases complexes.

⇒ mais aussi à 3 ans, 66 % produisent des phrases simples.

L’intelligibilité de la parole: 44 % à être intelligibles par quasiment tout le monde.

Conclusion :
- S’alerter pour les enfants qui restent en décalage à 2 ans post-implant et même avant.
- Utiliser des échelles subjectives, des listes fermées, si l’enfant ne veut pas répéter pour voir s’il
progresse.
- Evaluer la perception de la parole précisément.
- Regarder les résultats langagiers en comparaison avec les résultats perceptifs

42
Q

Cas des enfants implantés avant 18 mois :

A

Résultats :

  • à + 1 an post-implant : 30 % comprennent déjà des phrases sans lecture labiale (CAP 5 + 6 +7)
  • à + 2 ans post-implant : 68 % comprennent des phrases sans lecture labiale (CAP 5 + 6 +7)
  • à + 3 ans post-implant : 62 % comprennent une conversation sans lecture labiale (CAP 6 + 7).

Pour la liste fermée dans le bruit : Reconnaissance de bruits en contexte fermé. Vite saturée, à travailler au départ puis passer très rapidement à la rééducation de la parole, (le loto sonore devient inutile).

⇒ à + 3 ans, ils sont 77 % à pouvoir comprendre des phrases complexes.

⇒ mais aussi à 3 ans, 66 % produisent des phrases simples.

L’intelligibilité de la parole: 44 % à être intelligibles par quasiment tout le monde.

43
Q

Les signes d’alerte à trois ans post-implant si :

A
o CAP<5
o MAIS non saturé
o MUSS < 20
o Identification de consonnes < 50%
o Mots en liste fermée non saturé
o Mots en liste ouverte <40%
o Phrases en liste ouverte <20%
o Ne comprend pas une phrase simple 
o N’exprime pas de phrases ébauchées 
o SIR < 4
44
Q

Déroulement à Necker :

A
1- Bilan pré-implant avec l'ORL, le psychologue, l'orthophoniste, puis staff pré-implant
2- Rdv ORL
3- Réglages (+7/10 jours)
4- L'orthophonie
5- Le psychologue
6- Examen vestibulaire