Résumé C2 CH9 : Les néoplasies d’origine lymphoïde Flashcards
La leucémie aiguë lymphoïde résulte de quoi? (2)
- d’une prolifération maligne des précurseurs lymphoïdes immatures de la moelle osseuse.
- Cette prolifération s’accompagne du passage des cellules malignes au sang périphérique sous forme de lymphoblastes.
Décrire : Les lymphoblastes (1)
sont des cellules anormales qui ne se rencontrent jamais dans les lymphocytoses réactionnelles ni dans les syndromes mononucléosiques.
Dans plusieurs cas, les lymphoblastes leucémiques peuvent également envahir secondairement quoi? (1)
les organes lymphoïdes périphériques, c’est-à-dire les ganglions et la rate (plus d’hépatosplénomégalie que dans la LAM)
La leucémie aiguë est la forme de cancer la plus souvent observée chez qui?
le jeune enfant
La leucémie aiguë est la forme de cancer la plus souvent observée chez le jeune enfant. Dans 80% des cas, à cet âge, il s’agira d’une ___
leucémie aiguë lymphoïde plutôt que myéloïde.
La leucémie aiguë lymphoïde de l’enfant est associée à un taux de curabilité comment? (1)
élevé (80-90%).
Est-ce que la leucémie aiguë lymphoïde se rencontre chez l’adulte? (1)
La leucémie aiguë lymphoïde se rencontre aussi chez l’adulte, mais ne représente que 20% des cas de leucémie aiguë observés après 20 ans.
Nommez les sous-types de la leucémie aiguë lymphoïde (3)
Le système de classification FAB demeure le plus utilisé. Ce système distingue 3 variantes morphologiques
- Type L1
- Type L2
- Type L3
Décrire leucémie aiguë lymphoïde type L1 (2)
- c’est celui qu’on observe le plus souvent chez le jeune enfant (80%).
- Il se distingue par une population blastique très homogène
Décrire leucémie aiguë lymphoïde type L2 (2)
- c’est celui qu’on observe le plus souvent chez l’adulte (80%)
- Il se distingue par une population blastique plus hétéromorphe
Décrire leucémie aiguë lymphoïde type L3 (2)
- ne représente que 3-4% de tous les cas, aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte
- Il se distingue par une population de LB matures à cytoplasme hyperbasophile, souvent vacuolé, ressemblant aux cellules observées dans le lymphome de Burkitt (c’est pourquoi on le nomme LAL de type Burkitt)
Est-ce que les leucémies aigues lymphoïdes peuvent aussi être catégorisées selon leur phénotype? Expliquez (3)
- Oui, tel que révélé par une analyse cytométrique des marqueurs cellulaires en immunofluorescence.
- La majorité origine des lymphocytes B immatures et porte l’antigène CD19.
- Les LAL d’origine T sont moins fréquentes.
Dans la leucémie aiguë lymphoïde, la cytogénétique permet quoi?
La cytogénétique permet d’apporter des distinctions d’importance pronostique.
Dans la leucémie aiguë lymphoïde, la cytogénétique permet d’apporter des distinctions d’importance pronostique.
Nommez des exemples (2)
- La présence du chromosome de Philadelphie (translocation 9;22 ou gène bcr-abl) s’observe dans une proportion des leucémies aigues lymphoïdes avec l’âge (assez rare chez l’enfant).
- 30% des adultes atteints de cette leucémie le possède.
- La présence du réarrangement du gène MLL (11q23) ou d’un caryotype hypodiploïde (< 45 chromosomes) sont d’autres variables de mauvais pronostic.
Nommez les manifestations cliniques de la leucémie aiguë lymphoïde (5)
- Insuffisance médullaire
- Prolifération cellulaire
- Douleurs osseuses
- Envahissement méningé
- Envahissement testiculaire
Décrire cette manifestation de la leucémie aiguë lymphoïde : Prolifération cellulaire ()
L’inhibition de l’hématopoïèse normale se manifeste par des symptômes :
- D’anémie
- De neutropénie
- De thrombopénie
Décrire cette manifestation de la leucémie aiguë lymphoïde : Syndrome tumoral (3)
Syndrome tumoral
- polyadénopathie,
- hépatospénomégalie,
- parfois masse médiastinale (LAL-T surtout) causant des compressions vasculaire et/ou respiratoire.
Décrire cette manifestation de la leucémie aiguë lymphoïde : Douleurs osseuses (2)
- Les douleurs osseuses reflètent l’envahissement médullaire massif et sont parfois le 1e et seul symptôme de la maladie chez les enfants.
- Parfois, la radiographie osseuse peut révéler la présence de soulèvements périostés aux sites les plus douloureux.
Décrire cette manifestation de la leucémie aiguë lymphoïde : Envahissement méningé (4)
- L’infiltration leucémique des méninges est fréquente dans les LAL.
- Elle se manifeste principalement par des céphalées, douleurs rachidiennes, raideur de la nuque, No/Vo et par des signes neurologiques focaux.
- Le diagnostic est confirmé par l’évaluation du LCR prélevé par ponction lombaire ou lorsqu’il y a atteinte d’un nerf crânien à la présentation clinique initiale.
- Un IRM n’est pas effectué de routine.
Décrire cette manifestation de la leucémie aiguë lymphoïde : Envahissement testiculaire (2)
- Comme les méninges, les testicules constituent un territoire sanctuaire où les cellules leucémiques peuvent échapper à l’action des médicaments de chimiothérapie.
- Les récidives testiculaires se présentent habituellement sous forme d’une masse anormale et indolore.
- Une simple ponction cytologique à l’aiguille fine suffit habituellement à confirmer l’envahissement lympho- blastiques.
Décrire les manifestations hématologiques de la leucémie aiguë lymphoïde sur : Formule sanguine (2)
- Elle est habituellement révélatrice d’une hyperleucocytose anormale, faite d’éléments mononucléés immatures.
- Chez les adolescents et jeunes adultes, le diagnostic différentiel d’une lymphocytose anormale doit toutefois inclure la possibilité d’un syndrome mononucléosique.
- L’anémie, la neutropénie et la thrombopénie peuvent exister à des degrés divers.
Décrire les manifestaitons hématologiques de la leucémie aiguë lymphoïde sur : Ponction-aspiration de moelle (2)
- Elle confirme un envahissement blastique et les caractères morphologiques et cytochimiques permettent de classer la LAL selon un sous-type.
- Un prélèvement est effectué pour analyse cytofluorométrique des marqueurs cellulaires, permettant d’identifier le phénotype (T ou B) et leur degré de maturité. Un caryotype sera également effectué pour déterminer la ploidie et pour rechercher la présence d’anomalies génétiques spécifiques.
Nommnez : Les principaux facteurs influençant de manière favorable le pronostic et la curabilité des LAL (6)
- Âge entre 1 et 10 ans
- Leucocytose initiale < 50x109/L
- Caryotype : hyperdiploïdie, absence chromosome Philadelphie et absence réarrangement gène MLL 11q23
- Protocoles de traitement plus intensifs
- Réponse initiale au traitement : rémission atteinte à la fin de l’induction
- FSC : normalisation (pas de blastes)
- Examens normaux répétés de la moelle osseuse
- Absence d’envahissement des méninges et testicules au moment du dx
C’est quoi le potentiel de guérison de la LAL? (2)
- Alors que chez l’enfant le potentiel de guérison est très élevé (90%),
- chez l’adulte, la curabilité ne dépasse guère 50%.
Décrire le tx de la LAL (3)
- La polychimiothérapie en plusieurs phases (induction, intensification, consolidation et entretien) utilisant plusieurs médicaments constitue la base des protocoles utilisés.
- En raison du risque d’envahissement méningé, certains médicaments capables de pénétrer efficacement la barrière hémato-encéphalique (ex : méthotrexate, hydrocortisone et cytarabine à fortes doses) sont incorporés dès le début, en plus des injections intrarachidiennes répétées des mêmes médicaments à doses plus faibles.
- La radiothérapie crânienne, en traitement ou en prophylaxie méningée, est parfois utilisée dans certaines situations (ex : hyperleucocytose initiale > 100x109/L, persistance de blastes dans le LCR au jour +18 de la chimiothérapie d’induction initiale)
- L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques peut être envisagée dans les cas de moins bon pronostic (ex : chez l’adulte) ou lors d’un état réfractaire au traitement standard ou lors d’une rechute de la maladie chez le patient pédiatrique.
Décrire : Les syndromes lymphoprolifératifs chroniques à expression leucémique (3)
- Regroupent un ensemble de néoplasies chroniques caractérisées par une lymphocytose anormale (>5x109/L), mais de morphologie mature (non-blastique).
- Ces maladies sont souvent associées à la présence d’adénopathies et/ou d’une splénomégalie.
- Avant l’avènement des techniques permettant d’identifier les antigènes de la surface lymphocytaire (cytométrie de flux, immunofluorescence), toutes ces entités étaient regroupées sous le terme de leucémie lymphoïde chronique dont on admettait l’existence d’une certaine variabilité morphologique.
- On distingue maintenant une dizaine de variante de ce syndrome lymphoprolifératif chronique leucémique; les entités les plus fréquentes sont décrites ici-bas.
Nommez la leucémie la plus fréquemment rencontrée dans la population générale.
Leucémie lymphoïde chronique (LLC-B)
La LLC-B s’observe chez qui? (1)
Elle ne s’observe que chez l’adulte, généralement > 50 ans, avec une incidence qui augmente avec l’âge.
Décrire : LLC-B (3)
- Maladie chronique
- Incurable
- Évoluant la plupart du temps sur plusieurs années.
La LLC-B origine de quoi?
Quels sont les marqueurs de surface? (3)
- d’un clone lymphocytaire B possédant le phénotype (marqueurs de surface par cytométrie flux) :
- CD5+
- CD19+
- CD23+
- Pour des raisons inconnues, le clone s’accumule de façon lente et inexorable d’abord dans la moelle osseuse, puis dans le sang pour envahir finalement la plupart des organes lymphoïdes périphériques.
Décrire les cellules dans la LLC-B (2)
- Les cellules sont le plus souvent de petite taille
- avec un noyau à chromatine condensée en « carapace de tortue »
Décrire la classification de Rai (progression tumorale de LLC-B) (5)
0 : lymphocytose isolée
1 : polyadénopathie
2 : splénomégalie
3 : anémie
4 : thrombopénie < 100x10^9/L
Dans la leucémie lymphoïde chronique LLC-B, décrire les manifestations cliniques suivantes : Symptômes systémiques (3)
- Une atteinte de l’état général peut se manifester (asthénie, amaigrissement ou sudation nocturne)
- mais elle survient rarement aux stades 0 et 1 de la progression tumorale.
- Elle apparait graduellement au fur et à mesure que l’envahissement progresse au-delà de ces premiers stades.
Dans la leucémie lymphoïde chronique LLC-B, décrire les manifestations cliniques suivantes : Infections répétées (2)
- L’accumulation lymphocytaire s’accompagne souvent d’un déficit immunitaire (monoclonale) acquis caractérisé par une hypo- gammaglobulinémie importante (plasmocytes défectueux). Ainsi, ces malades présentent souvent des infections, la plupart du temps bactériennes (pneumonies, sinusites, etc.)
- Cette tendance aux infections répétées survient habituellement assez tard dans l’évolution de la maladie et elle en représente la principale cause de décès.
Dans la leucémie lymphoïde chronique LLC-B, décrire les manifestations cliniques suivantes : Manifestations d’auto-immunité (2)
- Environ 10% des malades peuvent développer au cours de la maladie soit une anémie hémolytique auto-immune (Coombs direct positif)
- ou une thrombopénie auto-immune (PTI).
Décrire diagnostic et pronostic : Leucémie lymphoïde chronique LLC-B (2)
- La confirmation du diagnostic requiert la documentation d’une lymphocytose circulante > 5x109/L d’aspect non- blastique et la démonstration, par cytométrie de flux, du phénotype lymphocytaire CD5+, CD19+ et CD23+.
- La survie médiane est déterminée selon le stade de Rai au moment du diagnostic.
Décrire tx : Leucémie lymphoïde chronique LLC-B (3)
- L’abstention thérapeutique, parfois pendant plusieurs années, est la règle chez les malades qui se présentent aux stades 0 ou 1 de Rai, sans atteinte systémique et sans facteur particulier de mauvais pronostic.
- Lorsque s’impose un traitement, une monochimiothérapie orale à l’aide d’un agent alkylant est habituellement amorcée (chlorambucil ou cyclophosphamide).
- Advenant une résistance à ce médicament, plusieurs malades pourront encore répondre à une chimio de 2e instance (fludarabine + rituximab).
- En cas d’anémie hémolytique ou de thrombopénie auto-immune, les corticostéroïdes sont recommandés.
Décrire : Lymphomes leucémiques d’origine B (2)
- Plusieurs types de lymphomes non-hodgkiniens peuvent se manifester d’emblée par une expression leucémique sous la forme d’une lymphocytose sanguine d’aspect mature.
- Ce mode de présentation ressemble beaucoup à celui d’une leucémie lymphoïde chronique B aux stades I ou II, mais comme ces lymphomes n’ont pas nécessairement le même pronostic et ne répondent pas au même traitement qu’une LLC-B, il est important de pouvoir les reconnaitre et les distinguer.
Nommez les lymphomes d’origine B le plus souvent impliqués dans les lymphomes leucémiques d’origine B (4)
- Les lymphomes de la zone du manteau folliculaire
- Les lymphomes folliculaires de grade 1
- Les lymphomes spléniques de la zone marginale
- La tricholeucémie
Décrire la pertinence de l’analyse de marqueurs de la surface lymphocytaire dans les lymphomes leucémiques d’origine B.
- Les seules particularités morphologiques (sauf dans le cas de la tricholeucémie qui présente des lymphocytes à contour irrégulier et chevelu) ne permettent pas de distinguer un l’un ou l’autre de ces lymphomes non-hodgkiniens de celui qui serait associé à une leucémie lymphoïde chronique.
- C’est l’analyse de marqueurs de la surface lymphocytaire qui permet d’identifier l’origine exacte du clone cellulaire anormal.
Décrire : Les syndromes lymphoprolifératifs T/NK (2)
- Il existe plusieurs autres syndromes lymphoprolifératifs chroniques, tous d’origine lymphocytaire T ou NK, dont la fréquence est très faible,
- mais qui constituent un défi diagnostique que seule une analyse détaillée des marqueurs phénotypiques du clone cellulaire permet de résoudre.
Décrire : Les lymphomes (4)
- Cancers originant principalement des organes lymphatiques périphériques (ganglions, rate et plaques de Peyer (associées à la muqueuse intestinale))
- Contrairement aux autres cancers hématologiques, le sang est rarement envahi au moment du diagnostic, et la moelle osseuse n’est pas toujours atteinte.
- Minorité de lymphomes à début extra-lymphatique (ex : foie, poumon, peau, etc.)
- Comprennent les lymphomes hodgkiniens et les lymphomes non-hodgkiniens.
- Toutes ces néoplasies originent de la transformation néoplasique d’une cellulaire lymphocytaire B ou T à un stade quelconque de sa maturation morphologique fonctionnelle.
Lymphome:
Sa forme et sa dissémination
Qui pose le diagnostic?
- Ce sont des tumeurs solides dont la dissémination se fait de façon privilégiée dans les ganglions et la rate.
- La simple ponction ganglionnaire (examen cytologique) peut conduire à un diagnostic erroné. Sauf en de rares exceptions, c’est l’étude histopathologique d’une biopsie ganglionnaire qui permet de poser un diagnostic définitif (pathologiste).
- Les lymphomes ne sont pas nécessairement généralisés d’emblée, ce qui les distingue des autres cancers hématologiques.
Les lymphomes ne sont pas nécessairement généralisés d’emblée, ce qui les distingue des autres cancers hématologiques. Ainsi il faut faire quoi? (2)
- Il est important d’établir l’extension initiale du lymphome au moment du diagnostic
- Selon que la maladie est localisée ou disséminée, le pronostic et le traitement peuvent différer.
Quelles sont les deux conditions initiales de lymphomes?
- Certains lymphomes peuvent afficher d’emblée une expression leucémique (ex : souvent le cas des lymphomes non-hodgkinien de la zone du manteau).
- Dans d’autres cas, l’évolution conduit à un envahissement secondaire du sang périphérique par les cellules malignes. On parle alors de lymphome leucémique dont le pronostic est souvent très sombre.
Comment faire le dx des lymphomes? (2)
Le diagnostic exact doit être fait par l’étude histopathologique de la biopsie ganglionnaire afin de déterminer :
- Le type de lymphome (hodgkinien ou non-hodgkinien)
- Sa variété particulière (ex : lymphome non-hodgkinien diffus à grandes cellules B)
L’extension des lymphomes, hodgkiniens et non-hodgkiniens, se décrit de manière standardisée selon quel système? (1)
le système de classification d’Ann Arbor
Décrire : Le système de classification d’Ann Arbor (4)
Pour la maladie de Hodgkin, l’élément pronostique le plus important du bilan initial important est quoi? Et en 2e lieu? (2)
- est de déterminer l’extension de la maladie (stades I à IV).
- En 2e lieu, et de moindre importance pronostique, vient le type histologique.
Pour les lymphomes non-hodgkinien, le renseignement le plus important est quoi? (3)
- le type histologique.
- La distinction entre lymphome folliculaire et diffus en particulier est de grande importance.
- L’extension de la maladie influence elle aussi secondairement le pronostic et doit être prise en compte.
Qui sont plus atteint de la Maladie de Hodgkin entre les hommes et les femmes? (2)
- Les hommes sont plus souvent atteints que les femmes
- sauf pour le type scléronodulaire
Nommez les différentes catégories de lymphome de Hodgkin (5)
- Forme nodulaire
- Type prédominance lymphocytaire
- Forme classique (ordre croissant de cellules Reed-Sternberg)
- Type riche en lymphocytes
- Type sclérose nodulaire
- Type cellularité mixte
- Type déplétion lymphocytaire
La cellule néoplasique dans la Maladie de Hodgkin possède 2 immunophénotypes différents.
Nommez les. (2)
- Dans le type forme nodulaire : CD45+, CD20+, CD15- et CD30-
- Dans les formes classiques : CD45-, CD20-, CD15+, CD30+