Pharmacothérapie de l'insuffisance rénale chronique Flashcards

1
Q

L’IRC affecte 1 canadien sur ________ et coexiste souvent avec _____________________ (2). En 2018 l’IRC était la ______e cause de décès au Canada

A

1 canadien sur 10
Maladies cardiovasculaires et diabète
10e cause de décès

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2
Q

Pour les patients dialysés au Québec, le taux de survie à 5 ans est de
_______% en moyenne

A

44,3%

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3
Q

Décris la durée moyenne de dyalise et le coût que ça représente

A

Les patients doivent suivre un traitement d’hémodialyse trois fois par
semaine, d’une durée de quatre à cinq heures chacun. Ceci coûte près de 100 000 $ par patient par année au système de santé

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4
Q

Définis ce qu’est l’IRC

A

Anomalies de la structure ou de la fonction rénale présente pour plus de 3 MOIS, avec des implications sur la santé. L’atteinte rénale est progressive et irréversible entraînant des complications métaboliques

Ces complications sont caractérisées par une augmentation graduelle de la créatinine sérique et de l’urée et une diminution graduelle du débit urinaire

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5
Q

On dit qu’une IRC correspond à un DFG inférieur à ___________ pendant 3 mois, par contre les patients peuvent être asymptomatiques jusqu’à un DFG de ___________

A

60 ml/min
30 ml/min

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6
Q

Une investigation importante de l’IRC reliée au pharmacien est _____________________, le gold standard pour ceux qui diagnostique est ____________________

A

Exposition aux médicaments néphrotoxiques / agents de contraste
Biopsie rénale

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7
Q

Une diurèse oligurique correspond à ______________ tandis qu’anurique correspond à _______________

A

Moins de 400 ml//j
Moins de 100 ml/j

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8
Q

IMPORTANT : Nomme les principales causes de l’IRC

A

DIABÈTE (36%)
MCAS / HTA / Maladies vasculaires
Infections (ex : pyélonéphrite)
Maladies glomérulaires
Maladies rénales polykystiques
Néoplasies (ou ATCD)
Médicaments

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9
Q

Décris le déclin de la fonction rénale chez une personne en santé et chez un patient atteint d’IRC

A

Personne en santé : À 20 ans, le DFG normal est 120 ml/min, puis après on remarque un déclin normal de 1,0 ml/min par année environ

Patients IRC : Le déclin moyen est plus prononcé, jusqu’à 4,5 ml/min par année. Il peut atteindre jusqu’à 10 ml/min par année en présence de diabète et/ou d’HTA non contrôlé. Le déclin est encore plus important (2-3X) en présence de protéinurie sévère

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10
Q

IMPORTANT : Nomme des facteurs de risque de l’IRC autre que les causes principales (4)

A

ATCD d’IRA ou de maladie rénale dans l’enfance
Obésité
Infections virales chroniques (ex : VIH, Hépatite C)
Personnes des Premières Nations

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11
Q

Est-il vrai de dire que le pronostic de l’IRC dépend seulement du DFG

A

Non plusieurs autres facteurs peuvent affecter le pronostic dont la protéinurie

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12
Q

IMPORTANT : Nomme les différents stades de l’IRC

A

1 : 90 ml/min (normal)
2 : 60-89 ml/min
3a : 45-59 ml/min (premiers symptômes)
3b : 30-44 ml/min
4 : 15-29 ml/min
5 : Moins de 15 ml/min (5d = dialyse)

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13
Q

En quoi l’albumine est pertinente en IRC

A

Il y a un lien entre l’albuminurie (normale inférieure à 30 mg/24h) et la progression de l’IRC. On utilise sont le RAC pour établir un diagnostic.

En présence de 2 prélèvements positifs sur 3 en 3 mois, on dit qu’il ya maladie rénale chronique

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14
Q

L’albuminurie devrait être adressée _____________ en diabète de type 1 et ________________ en diabète de type 2

A

Dans les 5 ans suivant le diagnostique
Dès le diagnostique

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15
Q

Décris le fonctionnement de l’axe phosphocalcique chez un patient normal

A

Une charge de phosphore (ex : alimentation) stimule la libération de l’hormone FGF-23, celle-ci stimule l’activité de la PTH.

La PTH à son tour demande au rein d’uriner davantage de phosphore via le transporteur NaPi-2a en inhibant sa réabsorption. Par ailleurs, la PTH diminue aussi l’absorption systémique de phosphore en agissant sur le transporteur NaPi-2b et en diminuant la quantité de vitamine D disponible.

Une fois la balance de phosphore restaurée, les quantités de PTH et de FGF-23 reviennent à la normale

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16
Q

La vitamine D favorise l’absorption du phosphore mais aussi ______________________

A

Calcium

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17
Q

Que se passe-t-il avec l’axe phosphocalcique chez un patient IRC

A

Pour une même charge de phosphore, la stimulation de la FGF-23 et de la PTH est la même.

PAR CONTRE, les reins ne sont pas en mesure de répondre adéquatement à ces stimuli donc le phosphore n’est pas assez éliminé via les mécanismes habituels.

De plus, la production de vitamine D est diminuée, ceci peut mener à l’hypocalcémie et puis une dégradation osseuse

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18
Q

Nomme des complications possibles d’une hyperphosphatémie (4)

A

Calcifications vasculaires/tissulaires
Fracture/résorption osseuse
Risque cardiovasculaire
Risque de mortalité

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19
Q

IMPORTANT : Pour chaque élément de l’axe phosphocalcique, quelles sont les cibles en IRC

A

Calcium : Viser valeurs normales
Phosphore : Viser valeurs normales
PTH : Valeurs inconnues, viser 2-9X la normale sous dialyse
Vitamine D (25-OH) : Plus de 50 nmol/L

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20
Q

Nomme 3 moyens de prendre en charge l’hyperphosphatémie en IRC

A

Restriction de l’apport alimentaire en phosphate
Réduction de l’absorption intestinale du phosphate
Élimination du phosphate par la dialyse (lorsque pertinent)

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21
Q

Nomme un principe important à tenir en compte lors de restriction alimentaire de phosphate

A

Pas toutes les sources de phosphate sont autant biodisponibles, par exemple le phosphate organique (riche en protéine) est moins disponible que celui dans les additifs phosphatés (fast food)

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22
Q

Décris le mécanisme d’action général des chélateurs de phosphore

A

Ils se lient au phosphate d’origine alimentaire dans la lumière intestinale et créent ainsi un complexe insoluble prévenant l’absorption

Donc ils DOIVENT ÊTRE PRIS AVEC NOURRITURE

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23
Q

Nomme les différents chélateurs de phosphore et décris leurs principales particularités

A

ALUMINIUM : Très efficace (le plus puissant) mais peu utilisé car s’accumule en IRC et cause de la neurotoxicité importante, en plus d’anémie et d’ostéomalacie

CALCIUM : Assez efficace (le plus utilisé) et disponible sous forme de carbonate (le plus utilisé), citrate ou acétate. Il y a un risque d’hypercalcémie et donc de calcifications vasculaires

MAGNÉSIUM : Peu efficace (moins utilisé) et prend beaucoup de comprimés. Il s’accumule en IRC et peut causer de la diarrhée

SEVELAMER : Assez efficace et disponible sous forme de carbonate (le plus utilisé) et chlorhydrate, par contre ii requiert plusieurs gros comprimés. Il y a un risque d’acidose (surtout chlorhydrate) et peut causer plusieurs effets gastro-intestinaux

LANTHANUM CARBONATE : Très efficace et requiert peu de comprimés, par contre ils sont à mâcher. Il peut causer plusieurs effets gastro-intestinaux

OXYHYDROXYDE SUCRO-FERRIQUE : Très efficace (après aluminium) et requiert peu de comprimés à mâcher (ou diluer). Il peut causer plusieurs effets gastro-intestinaux (diarrhée +++) et colorer les selles

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24
Q

Pourquoi le citrate de calcium est peu utilisé comme chélateur de phosphore

A

Il augmente l’absorption d’aluminium

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25
Q

Nomme une interaction importante avec les chélateurs de phosphore

A

Risque de chélations avec autres médicaments et ions (ex : fer, tétracyclines, fluoroquinolones, bisphosphonates, synthroid). On doit donc espacer la prise de 2h

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26
Q

Décris les éléments importants de la surveillance de la thérapie des chélateurs de phosphore (ETA)

A

Efficacité : On peut doser le phosphore sanguin pour la mesurer, on peut augmenter la dose ou le nombre de prise si manque d’efficacité (puis omettre si ne mange pas)

Tolérance : Souvent mal toléré, important de questionner les effets gastro-intestinaux, surtout ceux qui constipent (risque d’occulison)

Adhésion : Souvent un problème majeur chez les patients, donc important de questionner correctement avant de changer la dose

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27
Q

Nomme les formes de vitamine D activées et non activées

A

Non activées : Cholecalciferol (D3) et Ergocalciferol (D2)
Activées : Alfacalcidol (D3) et Calcitriol (D3)

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28
Q

Est-il utile de donner de la vitamine D non activée chez des IRC

A

Oui car plusieurs tissus extra-rénaux peuvent favoriser l’hydroxylation de la vit D (pas seulement le rein)

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29
Q

Prescrit-on de la D2 ou de la D3 chez les IRC

A

Plus souvent de la D3 car elle offre une meilleure amélioration de la vitamine D 25-OH, par contre certains patients recevront en plus de la D2 (sauf si hypercalcémie ou hyperphosphatémie non contrôlée)

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30
Q

Nomme des bénéfices possibles de la vitamine D 25-OH (3)

A

Stimulation de la sécrétion d’insuline
Diminution du risque des maladies cardiovasculaires
Diminution du risque des maladies auto-immunes

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31
Q

Comment se fait l’initiation d’une supplémentation en vitamine D chez un patient IRC

A

On donne habituellement une dose de charge mais il n’existe pas de stratégie particulière, on se fie souvent aux taux sériques. Puis après on fait un dosage après 3-4 mois afin d’ajuster si nécessaire

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32
Q

Selon les différents taux sériques de vitamine D 25-OH, décris le contexte

A

Suffisance : 50-125 nmol/L
Insuffisance : 30-50 nmol/L
Déficience : Moins de 30 nmol/L

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33
Q

En quoi l’ajout de vitamine D activée aide à contrôler la PTH chez les patients IRC

A

La vitamine D activée est le frein à la sécrétion de PTH (en agissant sur le VDR des cellules parathyroïdiennes)

Par contre la première étape est de faire attention que le phosphore soit contrôlé, car la vitamine D activée augmente l’absorption de celui-ci

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34
Q

L’alfacalcidol (___________) est activée au niveau _________________ et le calcitriol (__________) est activé au niveau ___________________

A

Alfacalcidol (1-vitD) : Hépatique
Calcitriol (1,25vitD) : Hépatique ET rénal

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35
Q

L’alfacalcidol a l’avantage d’être disponible _______________ comparé au calcitrol

A

Sous forme injectable (les deux sont disponibles en capsules et gouttes)

36
Q

Quelles sont les doses usuelles d’alfacalcidol et de calcitriol afin de contrôler la PTH

A

La dose de départ est habituellement de 0,25 mcg 3 fois par semaine jusqu’à 3 mcg PO DIE ou 12 mcg IV par semaine

37
Q

Quelle est la prise en charge d’une PTH non contrôlée malgré les doses maximales de vitamine D activée

A

Une hypersécrétion de PTH soutenue peut entraîner une hyperplasie cellulaire qui ne répond plus à la rétroaction négative de la vitamine D active

Donc pour compenser on peut tenter le cinacalcet ou une parathyroïdectomie

38
Q

Décris le monitoring associé au cinacalcet

A

On devrait surveiller de près le patient car il y a un risque d’hypocalcémie, donc monitorer 1-4 semaine après l’instauration

39
Q

Décris le métabolisme du cinacalcet

A

Par plusieurs cytochromes dont 1A2, 2D6 et 3A4

40
Q

Pourquoi on voit peu de cinacalcet en pratique

A

C’est un médicament d’exception remboursé seulement chez les patients sous dialyse et d’autres manifestations

41
Q

Décris la prise en charge de l’ostéoporose chez les patients IRC

A

Chez ces patients, le risque de d’osétoporose et de fracture est augmenté donc une ostéodensitométrie est recommandée pour patient IRC avec des facteurs de risque

Il est important d’excluse l’os adynamique, on utilise donc des marqueurs pou estimer le remodelage osseux, par contre la meilleure évaluation reste la biopsie osseuse (mais difficile d’accès est invasif)

Si l’os est normal, on offre les traitements typiques, par contre si l’os est adynamique on peut donner du teriparatide

42
Q

Décris l’acidose associée à l’IRC

A

L’acidose associée à l’insuffisance rénale est d’origine métabolique et souvent chronique, elle est du à une insuffisance en bicarbonates sanguins

La résultante est un bilan d’ion H+ positif via plusieurs mécanismes dont la diminution d’ammoniac, la diminution de réabsorption d’HCO3- et la diminution de l’excrétion rénale d’acides

43
Q

Nomme 4 raisons pourquoi il est important de corriger l’acidose en IRC

A

Contribue à l’atteinte osseuse (relargage de calcium/phosphore)
Contribue à la malnutrition (catabolisme protéique)
Peut aggraver l’hyperkaliémie
Possiblement contribuer à la perte de fonction rénale

44
Q

Comment détecte-t-on une acidose métabolique

A

On peut faire une prélèvement sanguin artériel ou par gaz capillaire afin de mesurer les bicarbonates

Une autre méthode moins couteuse est de mesurer le taux de CO2 sanguin total ce qui donne le taux estimé de bicarbonate selon réaction Henderson-Hasselbalch

45
Q

Comment traite-t-on une acidose métabolique

A

On commence par des interventions nutritionnelles (ex : manger plus de fruits et légumes)

Si c’est insuffisant on opte pour une supplémentation en bicarbonates, soit en comprimé (6 mmol/comprimé de 600 mg) ou en poudre (60 mmol/5 ml)

46
Q

Quelle cible de bicarbonate vise-t-on pour le traitement de l’acidose métabolique

A

En se fiant aux besoins quotidiens d’environ 25 à 50 mmol/jour, on ajustement le traitement pour maintenir les bicarbonates entre 23-29 mmol/L

47
Q

Nomme deux effets indésirables de la supplémentation en bicarbonates pour traiter l’acidose métabolique

A

Oedème
Hypertension

48
Q

Nomme les principales causes d’hyperkaliémie en IRC (3)

A

Par diminution de la capacité d’excrétion (DFG), le potassium est majoritairement éliminé par voie rénale (90%)

Par redistribution du compartiment intracellulaire vers le
compartiment extracellulaire (ex : acidose, hyperglycémie hyperosmolaire)

Par apports excessifs via des aliments riches en potassium ou des suppléments, parfois secondaire à des médicaments

49
Q

Décris la présentation de l’hyperkaliémie en IRC

A

Elle est généralement tardive (stade IV-V), mais souvent présence de plusieurs autres facteurs de risque. Elle nécessite donc un suivi étroit par une nutritionniste

Certaines clientèles sont plus à risque comme les patients diabétiques, les personnes âgées et ceux avec histoire d’insuffisance cardiaque

50
Q

Une kaliémie normale se situe entre ________________

A

Entre 3,5 à 5 mmol/L (idéalement on vise ≤ 5 mmol/L)

51
Q

Pourquoi faut-il être vigilant chez un patient constipé ayant une kaliémie limite

A

Le potassium est davantage absorbé pendant la constipation donc le patient peut tomber en hyperkaliémie plus sévère

52
Q

Décris la prise en charge d’une kaliémie entre 5 et 6 mmol/L chez les patients IRC

A

D’abord on devrait vérifier l’apport par l’alimentation et éviter les médicaments hyperkaliémiants en plus d’ajuster les diurétiques. L’acidose métabolique pourrait aussi être la cause

En présence d’une hyperkaliémie persistante on peut donner un chélateur de potassium comme sulfonate de polystyrène, patiromer ou cyclosilicate de zirconium sodique

53
Q

Décris le mécanisme d’action du sulfonate de polystyrène et nomme ses particularités

A

C’est une résine échangeuse d’ion (K vs Na) qui s’administrer par voie PO ou par lavement IR. Elle agit principalement au niveau du gros intestin avec une efficacité limitée et imprévisible (début d’action très imprécis)

Elle peut causer de la constipation, jusqu’à un fécalome donc on l’évite en présence de maladie intestinale obstructive

54
Q

Décris le mécanisme d’action du patiromer et nomme ses particularités

A

Il lie le K+ dans la lumière du tube gastrique en relarguant des ions Ca2+. Il se donne par voie PO et est efficace entre 4-7h (plus rapide)

Il peut causer des troubles gastro-intestinaux et une hypomagnésémie. On doit l’éviter si le patient a une hypersensibilité au sorbitol

55
Q

Décris le mécanisme d’action du cyclosilicate de zirconium sodique et nomme ses particularités

A

C’est une structure qui capte le K+ en échange de Na+ et de H+. Il se donne par voie PO (avec 45 mL d’eau) et est efficace après 1h (mais complètement après 24-48h)

Il peut causer de l’oedème et augmenter le pH gastrique (attention par exemple kétoconazole) et on l’évite chez les patients ayant une hypersensibilité

56
Q

Décris la prise en charge d’une kaliémie supérieure à 6 mmol/L chez un patient sous chélateur potassique

A

Le patient sera contacté rapidement afin de faire un prélèvement sanguin recontrôlé. Si le potassium demeure au-dessus de 6 mmol/L
malgré cela alors les IECA, ARA et antagonistes de l’aldostérone doivent être cessés

57
Q

Entre une acidose métabolique limite et une hyperkaliémie limite, lequel devrait être géré en premier

A

Habituellement l’acidose métabolique, car en la traitant on peut parfois corrigier l’hyperkaliémie indirectement

58
Q

Décris la présentation de la surcharge chez les patients IRC

A

Une rétention hydrosodée contribuant à l’HTA est présente dès les
stades précoces de l’IRC, mais cette rétention reste modérée
jusqu’au stade pré-terminal

59
Q

Nomme et décris les principaux facteurs de résistance aux diurétiques de l’anse chez les patients IRC (5)

A
  1. Problème d’abosrption (si PO) au niveau intestinal secondaire à l’oedème de l’hypervolémie (ex : anasarque)
  2. Problème de distribution secondaire à une hypoalbuminémie et/ou une insuffisance cardiaque. Parfois aussi dû à une compétition avec les déchets (ex : toxines urémiques)
  3. Mécanisme compensatoire, réabsorption du Na au niveau du tubule distal (donc moins disponibles au segment distal du nephron)
  4. Réponse rénale inadéquate secondaire à un faible DFG, une activation du SRAA et/ou une adaptation du néphron
  5. Non adhésion à la restriction sodée ou liquidienne ou au diurétique
60
Q

Nomme des solutions pour diminuer la résistance aux diurétiques de l’anse secondaire à un problème d’absorption et de distribution, en plus via le mécanisme compensatoire

A

Absorption : Passer à la voie IV

Distribution : Augmenter la dose pour qu’elle se rendre

Mécanisme compensatoire : Diminuer l’intervalle entre les doses ou bloquer la réabsorption de Na (tubule distal) avec un thiazidique

61
Q

Quels deux paramètres sont importants à surveiller chez un patient hypervolémique qu’on initie un diurétique (dans les 2 semaines)

A

Créatinine sérique
Kaliémie

62
Q

Nomme des facteurs influençant l’élimination des médicaments en suppléance rénale

A

Facteurs reliés médicaments
- Volume de distribution et liaison protéique
- Poids moléculaire

Facteurs reliés à la suppléance
- Durée et débit de dialyse/sanguin
- Filtre utilisé

Facteurs reliés au patient
- Volume de distribution individuel et taux d’albumine
- Fonction hépatique
- Qualité du péritoine (DP)
- pH

63
Q

Décris l’implication du volume de distribution en dialyse

A

Un grand volume de distribution indique que le médicament est peu
disponible dans le sang (liaison tissulaire), et donc sera moins affecté par la dialyse

64
Q

Décris ce qu’est la dialyse péritonéale et le principe d’ajustement général des médicaments dans ce contexte

A

Dialyse par diffusion des toxines/déchets via la membrane péritonéale. L’élimination des médicaments est généralement négligeable, mais potentiellement supérieure à aucun traitement

Donc en l’absence de recommandation spécifique, on considère une IRC de stade 5 (donc DGF inférieur à 15 ml/min)

65
Q

Décris ce qu’est l’hémodialyse et le principe d’ajustement général des médicaments dans ce contexte

A

Processus de diffusion par gradient de concentration, le dialysat est à contre-courant du flot sanguin, séparé par une membrane semi-perméable. On favorise donc l’élimination de petites molécules (inférieures à 5 000 daltons)

On considère TOUJOURS un patient avec un DFG inférieur à 10 ml/min dans tout contexte

66
Q

Nomme 2 manières de donner des médicaments DIALYSABLES chez un patient en hémodialyse afin de s’assurer de son efficacité

A

Administrer le médicament post-dialyse lorsque possible (ex : antibiotiques, anti-hypertenseurs, héparines)

Donner des doses supplémentaires post-dialyse lorsque prise plusieurs fois par jour (ex : anticonvulsifiants)

67
Q

La néphropathie diabétique peut toucher jusqu’à 50% des diabétiques, nomme les principaux facteurs de risque (4)

A

Diabète de longue date
Maîtrise sous-optimale du diabète, de la tension et des lipides
Obésité
Tabagisme

68
Q

Définis la néphropathie diabétique

A

Augmentation lente et graduelle de l’albuminurie (persistante à 300 mg/24h et plus) suivie d’une diminution du DFG (persistant à 60 ml/min et moins)

69
Q

Décris la pathogénèse de la néphropathie diabétique

A

Plusieurs facteurs (ex : hyperglycémies, activation du SRAA, production de cytokines) mènent à l’hypertrophie des glomérules et l’épaississement de la matrice mésangiale (glomérulosclérose)

Ceci mène à une augmentation de la perméabilité au niveau du tubule et donc à une microalbuminurie qui évolue en macroalbuminurie. Ceci abaisse le DFG et cause la néphropathie diabétique

70
Q

Décris le dépistage de la néphropathie diabétique

A

Les diabétiques devraient avoir un dépistage annuel via des échantillons urinaires afin de calculer le RAC. Il y a présence de pathogénèse lorsqu’on a 2 échantillons positifs sur 3 (sur 3 mois)

Chez l’homme un RAC normal est entre 2,8 et 28 mg/mmol tandis que chez la femme c’est entre 2 et 20 mg/mmol

71
Q

Décris l’importance de la protéinurie en néphropathie diabétique

A

Elle sert d’outil diagnostic de la maladie rénale et représente un
facteur pronostic de la progression de l’IRC et de l’apparition de
complications métaboliques, tel que les MCV (indépendamment du DFG)

72
Q

Selon les stades d’IRC, décris les laboratoires devant être suivis et à quelle fréquence

A

Le bilan de base inclus la créatinine, le RAC, les ions et la FSC. Ces laboratoires devraient être fait aux 6-12 mois en stade I et II (60 ml/min et plus) et aux 3-6 mois en stade III). Si le DFG est inférieur à 40 ml/min on devrait ajouter le CO2 total, l’axe phosphocalcique, l’albumine et le bilan martial

En stade IV et V on devrait référer en consultation en néphrologie afin d’offrir un suivi conjoint

73
Q

Le changement des habitudes de vie permet de ralentir la progression de la néphropathie diabétique, nomme les plus pertinentes (5)

A

Cessation tabagique
Diminution de l’apport en sodium (1500 à 2000mg/j)
Diminution de l’apport protéique (0,8-1g/kg/jr)
Perte de poids
Exercice physique

74
Q

Décris la cible d’HbA1c à viser en néphropathie diabétique

A

On vise 6,5 % (sans hypoglycémie) à 7% malgré que l’HbA1c ne soit pas un marqueur parfait pour les patients IRC

Il est à noter que le risque hypoglycémique est augmenté en IRC à cause de la diminution de l’élimination rénale de l’insuline et des antidiabétiques

75
Q

Décris l’ajustement de la metformine en insuffisance rénale

A

Habituellement on tolère de la garder jusqu’à un DFG de 30 ml/min à cause du risque d’acidose lactique rare (mais mortel jusqu’à 50% des cas). On l’ajuste à 50% de la dose avec un DFG inférieur à 45 ml/min

76
Q

Décris la prise d’ISGLT2 en insuffisance rénale

A

On peut en débuter un avec un DFG minimalement à 20 ml/min puis on peut le continuer jusqu’en dialyse/greffe car bien toléré chez la plupart des patients

77
Q

On vise une cible de 130/80 mmHg chez les diabétiques, entre autres pour diminuer le risque des complications _______________________ (2)

A

Microvasculaires
Macrovasculaires

78
Q

Quels sont les anti-hypertenseurs à favoriser dans le contexte de néphropathie diabétique

A

Le premier choix est un IECA (ou ARA) à titrer à dose maximale afin d’offrir une protection cardiorénale secondaire au blocage du SRAA. C’est suffisant insuffisant donc ajoute un BCC DHP et/ou un diurétique thiazidique

79
Q

Décris la cible de protéinurie à viser en néphropathie diabétique et sa prise en charge

A

On vise une protéinurie inférieure à 500mg/j ou une diminution afin de ralentir la progression. On utilise un IECA (ou ARA) à titrer aux 4-8 semaines tout en contrôlant la créatinine et le potassium

80
Q

Nomme des raisons possibles d’une l’augmentation transitoire de la créatinine

A

Réponse physiologique favorable
Doses trop élevées de diurétiques
Hypovolémie
IC décompensée

81
Q

Que faire si l’augmentation transitoire de créatinine est trop élevée

A

On tolère jusqu’à 30%, si c’est plus élevé on diminue la dose de 50% ou on cesse le traitement bloquant le SRAA. Habituellement se normalise après 4-6 semaines

82
Q

Décris la place des antagonistes minéralocorticoïdes nonstéroïdiens dans le traitement de la protéinurie

A

Le finerenone a une place marginale pour l’instant dans la pharmacothérapie, on peut l’essayer en contrôle sous-optimal surtout chez les patients à haut risque de progression d’IRC et d’évènement cardiovasculaire

83
Q

Nomme un avantage du finerenone comparé au spironolactone et elperenone

A

Cause moins d’hyperkaliémie

84
Q

Quelles cibles lipidiques devraient-on viser chez un patient IRC

A

Les cibles de prévention primaire
- LDL à 2,0 mmol/L
- Non-HDL à 2,6 mmol/L
- Apo-B à 0,8 g/L

85
Q

Quels médicaments favorisent-on en IRC afin de contrôler le bilan lipidique

A

Statines (attention ajustement) et ezétimibe surtout, on évite les fibrates