Pathologies de l'audition Flashcards
Nommer 6 tests effectués pour évaluer l’audition d’un patient
- Tests acoumétriques
- Audiométrie
- Tympanométrie
- Mesure du réflexe Stapédien
- Potentiels évoqués auditifs au tronc cérébral
- Émissions otoacoustiques
À l’aide de quel instrument les tests acoumétriques sont ils effectués?
Un diapason vibrant à 512 hertz le plus souvent
Quels sont les 2 tests acoumétriques utilisés en clinique?
- Test de Weber
- Test de Rinne
Quel est le principe du test de Weber?
La stimulation de l’oreille interne est faite par la conduction osseuse. En effet, le son émis par le diapason est transmis directement à l’oreille interne sans passer par le conduit auditif externe ni par l’oreille moyenne.
Le diapason est placé au milieu du front ou sur la tête. On demande au sujet s’il entend le son dans la tête, dans les deux oreilles également, ou davantage dans une oreille.
Comment se fait l’interprétation du test de Weber?
Le son est entendu dans les deux oreilles ou la tête
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Cela signifie que l’audition est la même dans les deux oreilles.
Le son est latéralisé dans une oreille
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- Il peut s’agir d’une surdité de conduction ipsilatérale au phénomène de latéralisation. Le son est perçu dans l’oreille la moins bonne : cela signifie qu’il s’agit d’une surdité de conduction. Il peut y avoir un certain degré d’atteinte de l’oreille interne, mais la perte de conduction prédomine.
- Il peut s’agir d’une surdité de perception controlatérale au phénomène de latéralisation. En effet, si le son est perçu dans la meilleure oreille : cela signifie que la surdité dans l’oreille atteinte (la moins bonne) est située au niveau de l’oreille interne (surdité neurosensorielle).
Quel est le principe du test de Rinne?
On compare l’audition par voie osseuse à celle par voie aérienne, au niveau de chaque oreille séparément. Dans une oreille normale, la transmission aérienne est meilleure que la conduction osseuse. En effet, le mécanisme d’amplification tympanoossiculaire permet une amplification sonore d’environ 30 à 35 décibels.
On fait entendre le son par voie osseuse en appliquant la base du diapason au niveau de la pointe de la mastoïde. Lorsque le sujet n’entend plus le son, on lui refait écouter immédiatement le diapason par voie aérienne, en plaçant les branches du diapason en face du conduit auditif externe (environ 2 cm). Normalement, il entend à nouveau le signal sonore.
Autre méthode : On demande au sujet s’il entend mieux le son lorsque le diapason est appliqué sur l’os de la pointe mastoïdienne ou lorsque celui-ci est placé devant le conduit auditif externe. Normalement, on entend mieux le diapason par voie aérienne.
Comment se fait l’interprétation du test de Rinne?
Deux situations sont possibles.
1) Le son est mieux perçu par voie aérienne. Le test de Rinne est donc positif car la voie aérienne est meilleure que la voie osseuse. On peut conclure qu’il n’y a pas de défaut dans la transmission aérienne (pas de surdité de conduction). En effet, s’il y a une surdité dans l’oreille examinée, celle-ci est plutôt de type neurosensoriel.
2) Lorsque le son est mieux perçu par voie osseuse, le test de Rinne est négatif, c’est-à-dire que la voie aérienne devient égale ou inférieure à la voie osseuse. Cela signifie qu’il y a surdité de conduction.
* Un patient peut avoir une surdité de conduction légère (de moins de 35 décibels) et avoir un test de Rinne positif. *
Quel est le but de l’audiométrie?
L’audiométrie a pour but d’évaluer le niveau d’audition d’une personne.
Quels sont les 2 types d’audiométrie?
- Audiométrie tonale
- Audiométrie vocale
Qu’est-ce que l’audiométrie tonale?
Cette évaluation consiste à rechercher le seuil d’audition par la voie aérienne et par la voie osseuse et, cela, pour les différentes fréquences du champ auditif de 125 à 8 000 hertz.
Décrire le test d’audiométrie tonale
Le seuil auditif est fourni par la plus faible intensité à laquelle un son peut être perçu. Il est déterminé pour chacune des fréquences et mesuré en décibels.
Le zéro décibel n’est pas l’absence de son, mais la plus faible intensité à laquelle un son est perçu par la moyenne des individus normaux.
Les fréquences suivantes sont évaluées : 250, 500, 1 000, 2 000, 4 000, 8 000 hertz.
Les résultats des épreuves tonales sont transcrits sur un graphique. En abscisse, on retrouve les fréquences alors qu’en ordonnée, on retrouve l’intensité sonore en décibels.
En conduction aérienne (C.A.), la stimulation est transmise par un écouteur, à travers le conduit auditif externe et l’oreille moyenne. En conduction osseuse (C.O.), le signal est transmis par un vibreur qui est placé sur la pointe de la mastoïde. La vibration se transmet directement à travers les os du crâne jusqu’à l’oreille interne.
Ces épreuves permettent donc d’évaluer séparément l’état de l’appareil de réception (oreille interne) et celui de l’appareil de transmission (conduit auditif externe et oreille moyenne).
Comment se fait la lecture d’une surdité lors d’une audiométrie tonale?
Pour simplifier la lecture des audiogrammes, la courbe aérienne normale des différents seuils auditifs est placée au même niveau que la courbe osseuse normale. On fait cela même si l’on sait très bien que par conduction aérienne, on entend mieux que par conduction osseuse (il y a une différence d’environ 35 décibels entre les deux normalement). Cependant, ceci permet de faire en sorte que lorsqu’il y a un espace entre la courbe osseuse et aérienne, cette différence entre les deux courbes correspond au degré de surdité de conduction.
Dans les surdités neurosensorielles (de perception), les seuils auditifs des courbes aérienne et osseuse sont au même niveau. Il n’y a pas d’écart entre eux mais cependant, il y a une élévation des seuils auditifs pour les deux courbes c’est-à-dire aérienne et osseuse.
Le seuil tonal moyen est le seuil auditif moyen, aux fréquences 500, 1 000 et 2 000 hertz (ce sont les fréquences principales de la parole). Lorsqu’un individu subit par exemple une perte auditive de 40 dB, il s’agit d’une perte moyenne à ces trois fréquences.
Qu’est-ce que l’audiométrie vocale?
Il s’agit principalement de l’évaluation du pourcentage de discrimination.
On mesure le pourcentage de mots qu’un patient peut répéter correctement à partir d’une liste de mots monosyllabiques phonétiquement équilibrés. Le test est effectué à un niveau d’intensité situé entre 35 et 50 dB au-dessus du seuil de réception de la parole de façon à ce que le patient puisse bien entendre les mots.
La discrimination est affectée dans les surdités de perception (neurosensorielles).
Qu’est-ce que la tympanométrie?
La tympanométrie est une technique qui permet de mesurer le degré de mobilité (ou compliance) tympano-ossiculaire en fonction de la modification de la pression d’air dans le conduit auditif externe.
- Un embout spécial avec trois ouvertures est appliqué à l’entrée du conduit auditif externe de façon à fermer celui-ci. Une ouverture permet de faire varier la pression dans l’espace clos du conduit auditif externe. Cette pression passe de -300 à +200 mm d’eau de façon crescendo puis decrescendo. De plus, il y a une autre ouverture dans l’embout par lequel un son est transmis à une fréquence de 220 Hz. Les variations du volume de l’espace clos (réponses aux variations de la pression) induiront des variations de l’intensité sonore. Ces dernières seront analysées par un petit microphone qui est branché dans une troisième ouverture de l’embout. Cette mesure de la variation de l’intensité sonore correspond à la compliance tympanoossiculaire en fonction de la pression exercée.*
- Sur la représentation graphique de la lecture qui est obtenue, on retrouve en ordonnée la compliance qui est gradée de 0 à 10 et en abscisse la pression estimée de l’oreille externe variant entre -300 et +200 mm H20.*
Quelles sont les 5 courbes pouvant être obtenues lors d’une tympanométrie?
Courbe de type A
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Chez un individu normal la compliance doit être maximale (pic de mobilité) lorsque la pression exercée dans le conduit auditif externe est équivalente à la pression qu’il y a dans l’oreille moyenne (entre -100 et +50 mm H20).
Courbe de type B
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La mobilité tympano-ossiculaire est très diminuée. Il n’y a pas vraiment de pic de mobilité. Cette courbe est habituellement associée à un épanchement liquidien dans l’oreille moyenne.
Courbe de type C
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Le maximum de compliance tympano-ossiculaire (pic de mobilité) est maximal lorsque la pression dans le conduit auditif externe est négative. Cette courbe est compatible avec une dysfonction tubaire.
Courbe de type AD (“D” veut dire dissocié)
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Cette courbe traduit un flottement passif du tympan lorsque la membrane tympanique est très flasque ou lorsqu’il y a une rupture ossiculaire. En effet, la mobilité tympanique est anormalement élevée alors que la pression dans l’oreille moyenne est normale.
Courbe de type AS (“S” signifie stiff ou rigide) :
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Cette courbe est présente lorsqu’il y a une rigidité anormalement élevée au niveau tympano-ossiculaire alors que la pression est normale dans l’oreille moyenne. On peut retrouver ce type de courbe lorsqu’il y a une tympanosclérose (rigidité tympanique parfois ossiculaire) ou encore dans l’otosclérose (rigidité au niveau de l’étrier).
Comment se fait la mesure du réflexe stapédien (acoustique)?
** Flashcard informative, pas à savoir **
Ce test est basé sur le fait qu’une stimulation auditive de forte intensité permet de déclencher chez l’humain une contraction réflexe bilatérale des muscles de l’étrier (stapédien) et des tenseurs du tympan. Ce réflexe est destiné à protéger l’oreille interne en atténuant la transmission d’un son trop fort. La contraction des muscles dans l’oreille moyenne induit une rigidité du tympan qui peut être mesurée de façon objective de l’appareil d’impédancemétrie qui mesure le degré de compliance (élasticité) du système tympano-ossiculaire. Il s’agit du même appareil utilisé pour effectuer la tympanométrie. Ce réflexe est possible grâce aux nerfs crâniens 5, 7 et 8. Le test est habituellement appelé test du réflexe stapédien car il semble que c’est la contraction du muscle de l’étrier ou du muscle stapédien innervé par le septième nerf crânien qui est prédominante lorsque l’on effectue ce test. Pour un sujet normal, le réflexe est présent quelle que soit l’oreille stimulée, pour des intensités sonores allant de 70 à 100 dB (selon la fréquence).
Si le réflexe est présent à des intensités sonores relativement faibles (moins de 60 dB au-dessus des seuils auditifs) cela indique qu’il y a une anomalie au niveau de la cochlée que l’on appelle hypersonie (appelée aussi recrutement). Si un patient présente une surdité neuro-sensorielle et qu’il présente aussi de l’hypersonie, cela suggère qu’il s’agit d’une surdité neuro-sensorielle d’origine cochléaire.
L’hypersonie occasionne chez bien des gens de l’intolérance à l’amplification. En effet, plusieurs personnes ayant des surdités neuro-sensorielles d’origine cochléaire ont des problèmes au niveau de l’ajustement d’une aide auditive car ils se plaignent d’intolérance aux bruits et aux voix fortes à cause du problème d’hypersonie.
* Environ 3% de la population n’ont pas de réflexe stapédien acoustique. *
Quel est le principe des potentiels évoqués auditifs au tronc cérébral?
Chacune des oreilles reçoit des stimuli sonores sous forme de clics. Des électrodes sont installées (comme pour un électro-encéphalogramme) afin d’enregistrer l’activité électrique qui est générée par les stimuli sonores.
Cet enregistrement permet d’obtenir des courbes correspondant approximativement aux différents relais qu’il y a entre la cochlée et le cortex cérébral au niveau des voies auditives.
Quelles sont les applications cliniques des potentiels évoqués auditifs au tronc cérébral?
Il permet d’évaluer chez les jeunes enfants des seuils auditifs pour chaque oreille. Cet examen peut dont être utile pour déterminer précocement s’il y a une surdité néonatale.
Il permet d’évaluer des patients qui présentent des conditions médicales particulières pour lesquelles les tests subjectifs ne permettent pas de bien évaluer leur audition. Par exemple, les patients aux prises avec une paralysie cérébrale, les patients psychiatriques ou les gens qui simulent.
Quel est le principe des émissions otoacoustiques?
Les émissions otoacoustiques sont des sons (énergie acoustique) émis par la cochlée pouvant être enregistrés à l’intérieur du conduit auditif externe.
En effet, ce n’est pas toute l’énergie acoustique entrant dans l’oreille qui est absorbée par la cochlée. Une partie de cette énergie est réfléchie pour activer les cellules ciliées externes de façon rétrograde. Cette énergie qui est réfléchie se rend jusqu’à l’étrier puis à travers l’oreille moyenne et dans le conduit auditif externe où elle est convertie encore une fois en son. C’est ce son qui peut être enregistré comme une émission otoacoustique.
Quelles sont les applications cliniques des émissions otoacoustiques?
Évaluation de la présence d’une audition normale chez les enfants. Cet examen est utilisé pour le dépistage néonatal de la surdité chez l’enfant.
Qu’est-ce que la surdité?
Il s’agit d’une perte plus ou moins importante de la perception des sons due à une maladie ou un traumatisme d’une partie de l’oreille
Quels sont les 3 types de surdité?
- Surdité de conduction
- Surdité de perception
- Surdité mixte