Partie IV. (1) : Analyse de la typicité - éléments objectifs Flashcards
Analyse de la typicité
Elle consiste à examiner systématiquement si le comportement en cause correspond aux divers éléments objectifs et subjectifs qui compose l’énoncé de fait légal (ou définition juridique de l’infraction donnée dans une disposition légale spécifique).
Conséquence d’un comportement atypique
Quand le comportement est atypique, les poursuites pénales doivent être abandonnées. Ceci en vertu du principe de la légalité comme du principe de la présomption d’innocence ou encore (subsidiairement) Du principe selon lequel le doute doit profiter à l’accusé.
Aspects descriptifs des éléments objectifs
Les éléments qui décrivent de façon externe le comportement, le mode d’action, le contexte et la réalité
ex: art. 181 CPS
Aspects normatifs des éléments objectifs
Les éléments qui portent une appréciation juridique:
- en tant que notions juridiques déterminées (ex: art. 139 ch. 1 CPS)
- en tant que notions juridiques indéterminées, devant être précisées par la doctrine et la jurisprudence (ex: art 92 CPS)
Responsabilité pénale subsidiaire
L’art 102 al. 1 CPS retient une responsabilité subsidiaire de l’entreprise. Dans une premier temps, le juge doit rechercher le véritable auteur (personnes physique) d’un crime ou d’un délit commis au sein de l’entreprises, dans le cadre des activités économiques et conforme au but de l’entreprises.
Si en raison d’une carence dans l’organisation de l’entreprises, le véritable auteur ne peut pas être identifié, le juge pénal poursuit alors l’entreprises (second temps), à condition que l’infraction de base ne soit pas déjà prescrite.
Responsabilité pénale principale (ou primaire ou directe)
L’entreprise peut endosser une responsabilité principale, indépendamment de la punissabilité d’une personne physique. Cette responsabilité ne peut pas être donnée que pour un nombre exhaustif d’infractions (Cf. art. 102 al. 2 CPS) et pour autant que le comportement délictueux ait été rendu possible par une carence dans - d’info, de formation, de vigilance - dans l’organisation de l’entreprise.
Acte ou comportement en droit pénal
Tout comportement humain qui a pour but la réalisation d’une infraction, voire qui est la cause de la réalisation d’une infraction
Ne rentre pas dans la définition pénale du comporement
- la simple idée dont la réalisation n’a été ni préparée ni commencée; exception actes préparatoires, art. 260bis CPS
- Des mouvements incontrôlés pendant le sommeil, de purs réflexes, des gestes effectués en état d’inconscience non fautive, etc.
- Des mouvements ou des gestes directement provoqués par une force contre laquelle l’auteur ne peut pas résister. Il doit s’agir d’une contrainte extérieure absolue qui a valeur d’excuse absolutoire.
Infraction d’action ou de commission sous l’angle du BJ
Par un comportement actif, l’auteur commet un acte incriminé pénalement, qui porte atteinte à ou met en danger un BJ protégé.
Infraction d’action ou de commission sous l’angle de l’intention
L’action peut être intentionnelle ou commise par négligence si la loi le prévoit expressément.
Infraction d’action ou de commission sous l’angle de la désignation du comportement par un verbe
Dans l’énoncé de fait légal, le comportement actif est généralement formulé par un verbe d’action. Il exprime une action générique. Ses formes et modalités de réalisation peuvent être très variées au regard des cas concrets. Le législateur a parfois précisé l’action incriminée.
Infraction d’action ou de commission sous l’angle de l’examen de la typicité objective
Le travail du pénaliste consiste à examiner si l’action concrètement réalisée par l’auteur est typique ou non du comportement générale décrit dans l’énoncé de fait légal.
Infraction d’action ou de commission sous l’angle de la lésion ou de la mise en danger concret du BJ
Il faut encore examiner si la consommation de l’infraction demande un résultat ou une mise en danger concert; et dans l’affirmative (infraction matérielle), s’il y a un rapport de causalité entre le comportement de l’auteur et le résultat ou la mise en danger concret.
Infraction d’action ou de commission sous l’angle des infractions formelles ou de mise en danger abstrait
L’action (ou commission) de l’auteur suffit à réaliser une infraction formelle (de pure activité) qui met abstraitement ou potentiellement en danger le BJ.
Infraction d’abstention ou d’omission
Par un comportement passif, l’auteur ‘agit pas et viole ainsi un devoir ou ne respecte pas des prescriptions. Ces obligations (ou prescriptions) peuvent être posées par la loi, par les règles professionnelles, par un contrat et, plus rarement, par des circonstances spécifiques au cas d’espèce.