Partie I: Introduction, notions fondamentales et rappel historique Flashcards
Déviance
“Le déviant est celui auquel cette étiquette a été appliquée avec succès et le comportement déviant est celui auquel la collectivité attache cette étiquette. “
Transgression d’une norme sociale. La norme violée peut être coutumière (non écrite mais ancrée dans les habitudes sociales) ou relever d’un code (écrit) de bonne conduite.
Ex : code vestimentaire d’une entreprise.
Délinquance ou criminalité
Ensemble des infractions à des lois pénales commises dans une société donnée, pendant un laps de temps donné et analysées soit dans leur globalité soit par
catégories d’infractions (infractions contre la vie, contre la liberté, contre le patrimoine, etc.).
Infraction
Transgression d’une norme pénale. Cette dernière est écrite, édictée par l’autorité compétente, contenue dans une loi pénale qui est entrée en vigueur.
L’infraction au sens formel s’entend comme un comportement humain (action, omission), prévu par un EFL, contenu dans une norme pénale (typicité), contraire à l’ordre juridique (illicéité) et coupable (culpabilité).
L’infraction au sens matériel s’entend comme le comportement violant ou mettant
en danger un BJ pénalement protégé.
Catégories d’infractions pénales, graduées en fonction de la gravité de la peine
- Contravention : infraction passible d’une amende (art. 103 CPS).
- Délit : infraction passible d’une PP ou d’une PPL n’excédant pas 3 ans (art. 10 al. 3 CPS).
- Crime : infraction passible d’une PPL de plus de 3 ans (art. 10 al. 2 CPS).
Criminalité connue
Celle qui a été portée à la connaissance de la police (ou de la justice).
Criminalité sanctionnée
Celle qui a été portée à la connaissance du juge et qui a abouti à une condamnation.
Criminalité cachée (ou chiffre noir)
Elle reste inconnue de la justice. Elle est déterminée notamment par deux types de sondages : de délinquance auto-révélée et de victimisation. Dans la figure de l’iceberg ci-dessus, il s’agit d’un sondage de victimisation, où l’on demande à un échantillon de personnes si elles ont été, notamment, victimes d’actes de violence personnelle.
Contrôle social
Ensemble des valeurs, modèles et pratiques de régulation des conduites dans une société donnée ou un groupe donné. Les systèmes de contrôle social les plus prégnants sont notamment : la morale, la religion, l’éducation et le droit. Les systèmes de contrôle social sont constitués de composantes positives (encouragement, récompense) et négatives (contrainte, punition).
Parmi les pratiques de contrôle social, on distingue les actions de prévention, d’intervention et de réactions sociales.
Droit pénal
Il s’agit d’un mode de contrôle social parmi d’autres. Il a un caractère subsidiaire et ne doit intervenir qu’en dernier recours (fonction d’ultima ratio du droit pénal).
Il est caractérisé, surtout, par son formalisme, sa nature publique (ou étatique) et contraignante. Sa portée est plus réactive et sanctionnatrice (voire stigmatisante)
que préventive.
Buts des sciences criminelles
Le but des sciences criminelles est de contribuer à la découverte (sciences
forensiques, médecine légale) et à la connaissance (criminologie, psychologie
criminelle, sociologie criminelle, statistiques criminelles, pénologie) des
phénomènes criminels (crime, auteur, criminalité, contrôle social et réaction
sociale, victime). Le droit pénal n’est ainsi que l’une des nombreuses disciplines
des sciences criminelles.
Politique criminelle
C’est l’ensemble des stratégies et des actions de prévention, de détection, de
réaction et de sanction qu’une société met en œuvre pour tenter de prévenir,
contenir, diminuer la criminalité (ou stratégies et mesures de prévention et de
réaction face aux phénomènes criminels).
Sanction pénale
Elle est la conséquence d’un comportement illicite de violation d’une norme pénale et de la culpabilité de l’auteur. Les sanctions pénales comprennent les peines (art. 34-41 et 106-107 CPS) et les mesures (art. 56-65 CPS).
Théories de la peine
Elles visent à déterminer les fondements du droit de punir (ius puniendi).
Théories absolues
Elles sont fondées sur le principe de la rétribution, selon lequel l’auteur doit racheter par la peine, le mal qu’il a causé par la commission de l’infraction. La peine, qui doit être proportionnée à la faute commise, a également une fonction
expiatoire.
Théories relatives
Elles sont centrées sur les conséquences de la peine au regard de leur utilité sociale, pour l’auteur comme pour la société. La peine a une fonction de prévention
générale (dissuader tout un chacun de commettre une infraction), de prévention spéciale (éviter la récidive de l’auteur), de resocialisation, voire de neutralisation
du délinquant.