partie 3 : LE JUGEMENT ET LES VOIES DE RECOURS, titre 2 : Les voies de recours Flashcards
obligation d’avoir des voies de recours tel qu’appel et cassation ?
décision Delcourt c/ Belgique de 1970, la cedh : non l’art 6 par 1 n’impose pas cela, juste s’il y en a les garanties de cet article doivent être respectés
les voies de recours
ordinaire : sont celles qui donnent au plaideur soit le droit de voir juger son affaire une seconde fois par un juge d’un degrés supérieur (appel) ; soit le droit de bénéficier d’un jugement contradictoire si la première décision a été rendue par défaut (l’opposition).
quand on passe par une voie de recours : les voies de recours ordinaires ont un effet suspensif du jugement qu’elles attaquent dans (l’article 539)
même si décret de 2019 : les décisions de première instance sont exécutoires de droit à titre provisoire à moins que la décision rendue n’en dispose autrement.
donc l’effet suspensif des voies de recours originaire est devenue l’exception.
l’appel
L’appel ne constitue pas vraiment un second procès mais plutôt une appréciation en fait et en droit du jugement de premier instance.
–>son essence est d’être une voie de réformation qui remet en cause la chose précédemment jugée par une juridiction intérieure et permet d’obtenir la modification du jugement querellé.
l’appel peut être incident ou principal
appel nullité
Parce que “voie de nullité/non lieu contre jugement”, l’appel peut aussi être une voie d’annulation conduisant à l’anéantissement des décisions de justice affectées d’une cause de nullité.
les jugements susceptibles d’appel
la voie de l’appel est ouverte en toute matière même gracieuse contre le jugement de première instance s’il n’en est autrement disposé (543).
donc : les jugements mixtes, ou tout autre jugement mettant fin à l’instance
mais pas : les jugements avant dire-droit ou les jugements provisoires ne peuvent être frappés d’appel indépendamment du jugement sur le fond sauf dans les cas spécifiés par la loi
l’appel pour les tiers
en principe ils n’ont pas le droit d’appel, ils peuvent juste intervenir
–>Sauf en matière gracieuse
l’appel principal
Est dit principal, l’appel formé par la partie qui prend l’initiative de critiquer le jugement de première instance et qui introduit l’instance d’appel
–>Peut être formé par le défenseur ou le demandeur dès que l’appelant a intérêt pour agir
les 2 condition subordonnés à l’appel
- Le droit d’appel suppose que l’appelant ait succombé au moins partiellement dans les prétentions qu’il avait formées en première instance.
- Le droit d’appel suppose que l’appelant n’y ait pas préalablement renoncé. Cette renonciation au droit d’appel est susceptible de s’affirmer notamment au moyen d’un acquiescement à la décision de première instance
–> Cette renonciation à l’appel suppose toutefois que le litige soit né et n’est possible que pour les droits dont les parties ont la libre disposition
délai pour faire appel
le délai légal étant en principe d’un mois -> Article 538 CPC
15 jours en matière gracieuse ou contre les ordonnaces en référé
–>Le délai court à compter de la notification du jugement (qui doit être faite au plus tard dans les 2 années suivant le jugement, 528-1
—> mais : rien n’interdit de faire appel avant la notification
je met des trucs à la ligne par ce que la bug
un appel hors délai
125 : fin de non recevoir qui peut être soulevée par le juge
sachant : qu’appel dilatoire ou abus=DEI
l’appel incident
est celui qui se greffe à l’appel principal,
–> Si l’appel principal est formé dans les délais, il peut être formé en tout état de cause alors même que celui qui interjette appel serait frocs pour agir à titre principal.
les cas où l’appel incident a été étendu
- Il a été admis que l’appel incident puisse être formé contre un autre intimé : il s’agit de l’appel d’intimé à intimé. Il suffit que ces intimés aient conclu l’un contre l’autre en premier instance.
- En second lieu, il a été admis que l’appel incident pouvait émaner sur l’appel principal ou incident qui le provoque de toute personne même non intimée ayant étépartie en premier instance : appel provoqué. Il suppose qu’il y ait au moins 3 parties en premier instance et que l’appelant principal n’ait intimé que l’une des deux autres. Il peut alors être interessant que la troisième (garante des 2 autres par exemple) ne reste pas étrangère à l’instance d’appel.
particularité pour l’appel des tiers
l’appel ne peut plus être la voie de réformation qu’elle est normalement mais se transforme en voie d’achèvement du litige plus ou moins fortement selon que l’intervention est volontaire ou forcée
intervention volontaire d’un tiers en appel
l’atteinte à la conception traditionnelle de l’appel reste mineure car le tiers veut bien perdre le bénéficie du double degrés de juridiction. Il faut et suffit seulement que le tiers ait intérêt à intervenir.
intervention forcée d’un tiers en appel
elle pose des difficulté surtout quand il s’agit d’une intervention forcée au fin de condamnation. C’est alors contre leur gré que les tiers perdent le bénéficie du double degrés de juridiction. La solution est consacrée par l’article 555 du code de procédure civile : Ces mêmes personnes peuvent être appelées devant la cour, même aux fins de condamnation, quand l’évolution du litige implique leur mise en cause.
–>Ass Plan 11 mars 2005 : révélation d’une circonstance de fait ou de droit née du jugement ou postérieur à celui-ci modifiant les données juridiques du litige
les effets de l’appel
suspensif et dévolutif
effet suspensif de l’appel
a perdu une grande partie de sa substance avec le décret de 2019 avec : l’exécution provisoire de droit au jugement de premier instance sauf exception.
seul intérêt : la règle selon laquelle l’exécution provisoire a lieu aux risques et périls de celui qui exécute à titre provisoire dont la responsabilité peut être engagée en l’absence de preuve
effet dévolutif de l’appel
l’appelant soumet le litige tranché par la premier juge au juge du second degré avec toutes les questions de fait et de droit qu’il englobe
–>la saisine de la juridiction d’appel remet en cause la première instance
depuis 2017 : l’appel ne peut plus être général l’appelant doivent préciser les chefs du jugement qu’ils critiquent, il peut tout à fait pas contre dénoncer tous les chefs du jugement
avis CDC 20 décembre 2017 : la déclaration d’appel contenant un appel général ne précisant pas expressément les chefs de jugement critiqué est atteint d’un vice de forme
–>nullité qui peut être couverte pas une autre déclaration d’appel qui précise les chefs critiqués
l’effet dévolutif en l’absence de précisions des chefs de jugements critiqués
30 janvier 2020, la cour de cassation : l’effet d’évolutifs ne peut pas jouer.
–>Ces chefs doivent d’ailleurs être présents dans un PDF joint à la déclaration d’appel
cas où la loi prévoit un effet dévolutif pour tout
la déclaration d’appel n’a pas a détailler les chefs de jugement critiqués et la cour d’appel est tenue de réexaminer l’intégralité du litige
principe d’immutabilité du litige
La dévolution est limitée aux points déjà jugés en première instance ce que traduit le principe d’immutabilité du litige qui s’incarne concrètement au travers de l’interdiction des prétentions nouvelles en appel.
qu’est que ça veut dire immutabilité du litige
lorsqu’une instance est engagée, ses éléments ne peuvent pas être modifiés
–> 564 : à peine d’irrecevabilité relevée d’office, pas de nouvelles prétentions
–> La prétention n’est pas nouvelle si elle était contenue dans l’acte introductif d’instance et dans les dernières conclusions (faut juste faire des conclusions récapitulatives en appel)
pour les nouvelles preuves ?
Le Code admet que les parties puissent produire en appel de nouvelles pièces et de nouvelles preuves pour justifier les prétentions qui avaient été formulées devant le premier juge et peuvent également invoquer des moyens nouveaux.
les prétentions sont pas nouvelles quand ..
elles tendent aux mêmes fins que celles soumises au premier juge même si leur fondement juridique est différent
ex: demande de résolution en première puis demande de nullité en appel
ex: resp contractuelle en première et extra contractuelle en appel
qu’est ce que peuvent ajouter les parties aux prétentions de première instance
ajout du décret de 2017: 566 : les parties ne peuvent ajouter aux prétentions soumises au premier juge que les demandes qui en sont l’accessoire, la conséquence ou le complément nécessaire.
explicitation des prétentions
supprimé par le décret de 2017 : supprimée la possibilité, qui était jusqu’alors ouverte aux parties, d’expliciter les prétentions qui étaient virtuellement comprises dans les demandes et défenses soumises au premier juge.
ce sur quoi les juges d’appel peuvent statuer en plus de ce qui a été vue en première instance
décret du 9 décembre 2009 : les juges d’appel peuvent relever d’office l’irrecevabilité tirée de la nouveauté d’une prétention et il s’agit d’une simple faculté et non d’une obligation
exception à l’interdiction des prétentions nouvelles en appel
564 : sont recevables en appel les prétentions nouvelles destinées à opposer la compensation, les prétentions nouvelles destinées à faire écarter les prétentions adverses, celles destinées à faire juger les questions nées de l’intervention d’un tiers mais encore de la survenance d’un fait nouveau ou de la révélation d’un fait préexistant.
567 : libre recevabilité en appel des demandes reconventionnelles dès lors qu’elles se rattachent par un lien de connexité suffisant à la prétention originaire.
l’évocation
faculté reconnue à la juridiction saisie d’un appel contre un jugement de première instance de s’emparer de toute l’affaire et de statuer sur l’appel et sur le fond du procès en une seule décision.
–>La CA peut se prononcer sur l’entier jugement même sur les points pas jugés en première instance, c’est une simple faculté par une obligation
–>En pratique, l’évocation a surtout été utilisée pour permettre une indemnisation rapide de victimes d’accidents de la circulation.
les deux textes de l’évocation
88 CPC : champs restreint: concerne la situation dans laquelle le juge du fond s’exprime sur la compétence mais pas sur le fond
–>elle pourra décider d’évoquer l’affaire au fond si elle estime de bonne justice de donner à l’affaire une solution définitive.
568 : la Cour d’appel peut évoquer l’affaire pour lui donner une solution définitive à deux conditions
- la Cour d’appel infirme ou annule un jugement qui a ordonné une mesure d’instruction ou qui, statuant sur une exception de procédure, a mis fin à l’instance
- la Cour doit estimer de bonne justice de donner une solution définitive à l’affaire.
l’évocation pour les parties
La cour doit les mettre dans une position où ceux ci peuvent conclure même sur des nouveaux points
–>Les parties peuvent présenter des moyens nouveaux, des pièces et des preuves nouvelles
la procédure en appel
peut être à représentation obligatoire ou non
en appelle pour la procédure à représentation obligatoire comment ça commence?
La déclaration unilatérale d’appel, signée par le greffe de la cour
contient les mentions prévues pour les actes de commissaire de justice ainsi que : l’identification de l’appelant (nom, prénom, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance), les nom, prénom et domicile de l’intimé, la constitution d’avocat de l’appelant, l’indication de la décision attaquée, l’indication de la Cour devant laquelle l’affaire est portée et des pièces sur lesquelles elle est fondée.
ajout du décret de 2017 : l’indication des chefs du jugement expressément critiqués auxquels l’appel est limité.
si absence : l’adversaire peut solliciter une nullité pour vice de forme (article 74 du CPC) et l’effet dévolutif ne s’opère pas
mais: possible de régulariser par une déclaration d’appel rectificative dans le délai pour conclure (3 mois)
ajout du décret de 2023
alternative à la déclaration d’appel rectificative :permet de modifier l’effet dévolutif de la déclaration d’appel dans les premières conclusions grâce au dispositif du nouvel article 915-2 du CPC.
–>Mais : si pas de chef de jugement critiqué c’est pas valable
doit comporter en plus : l’article 901: l’objet de l’appel en ce qu’il tend à l’infirmation ou à l’annulation du jugement sinon nullité pour vice de forme
que faut t-il prouver quand nullité pour vice de forme
preuve d’un grief
à qui est remis la déclaration d’appel
au greffier par voie électronique à peine d’irrecevabilité (930-1) sauf preuves d’une cause étrangère
–>Le greffier adresse à l’intimé un exemplaire par lettre simple de la déclaration d’appel et lui indique l’obligation de constituer avocat dans un délai de 15 jours (article 902)
que faire si la lettre du greffier retourne par la poste ou que l’intimé ne constitue pas avocat
dans un délai d’un mois : le greffier en avise l’avocat de l’appelant pour qu’il signifie la déclaration d’appel par voie de commissaire de justice.
–>Cette signification doit être effectuée dans le mois de l’avis adressé par le greffe à peine de caducité de la déclaration d’appel relevée d’office.
délai pour remettre au greffe ses premières conclusions
3 mois, à peine de caducité de la demande d’appel constatée d’office par le conseillé de la mise en état
–> À peine d’irrecevabilité relevée d’office, l’appelant doit aussi présenter dès les conclusions mentionnées à l’article 908 l’ensemble de ses prétentions sur le fond.
–> principe de concentration temporelle des prétentions sur le fond
quid des fins de non-recevoir qui tendent à faire déclarer l’adversaire irrecevable en sa demande sans examen au fond
24 juillet 2024 : ne sont pas des prétentions sur le fond
–>Donc : les fins de non recevoir ne sont pas soumises au principe de concentration temporelle des prétentions sur le fond
les conclusions
L’appelant doit notifier simultanément ces pièces et l’intimé dispose d’un délai de 3 mois à compter de la notification des conclusions de l’appelant pour remettre ses propres conclusions au greffe de la Cour et les notifier à l’avocat de l’appelant à peine d’irrecevabilité de ses conclusions et c’est relevé d’office par le conseiller de la mise en état.
–> sont dites qualificatives ces conclusions parce qu’elles doivent expressément formuler les prétentions des parties avec les moyens de fait et de droit sur lesquels chacune de ces prétentions est fondée
les dernières conclusions : sont récapitulatives doublement :
les parties doivent reprendre leur dernières écritures et ce qui a été conclu antérieurement sinon ils sont réputés avoir abandonné