Parasitologie Flashcards

1
Q

Maladies opportunistes SIDA

A

→ Maladies parasitaires opportunistes du sidéen :

  • toxoplasmose : SNC, rétine, poumon
  • cryptosporidiose : tube digestif
  • gale : peau

→ Maladies fongiques opportunistes du sidéen

  • candidose/ Candida: bouche, œsophage
  • cryptococcose / Cryptococcus neoforman : SNC, poumon ou disséminée
  • Aspergillose/ Aspergillus : poumon ou disséminée
  • Pneumocystose : poumon

→ Maladie bactériennes :
- tuberculose : Mycobacterium tuberculosis : poumon, ganglions ou disséminée

→ Maladies virales :

  • Infection à CMV
  • Infection herpétique : HSV
  • Dysplasie du col de l’utérus : VPH
  • Zona : VZV
  • Maladie de Kaposi : Virus HHV8→ Maladies parasitaires opportunistes du sidéen :
  • toxoplasmose : SNC, rétine, poumon
  • crytosporidiose : tube digestif
  • gale : peau

→ Maladies fongiques opportunistes du sidéen

  • candidose/ Candida: bouche, œsophage
  • cryptococcose / Cryptococcus neoforman : SNC, poumon ou disséminée
  • Aspergillose/ Aspergillus : poumon ou disséminée
  • Pneumocystose : poumon

→ Maladie bactériennes :
- tuberculose : Mycobacterium tuberculosis : poumon, ganglions ou disséminée

→ Maladies virales :

  • Infection à CMV
  • Infection herpétique : HSV
  • Dysplasie du col de l’utérus : VPH
  • Zona : VZV
  • Maladie de Kaposi : Virus HHV8
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2
Q

Parasites et aliments souillés :

A

→ pour les protozoaires :
- le toxoplasme (toxoplasma gondii),
- l’amibe dysentérique (entamoeba histoyitica)
- le giardia intestinalis
→ pour les métazoaires :
chez les cestodes (vers plats segmentés)
- le ténia du boeuf (taenia saginata)
- le ténia du porc (taenia solium),
- le ténia du renard (echinococcus multilocularis),
- le botriocéphale (dyphillobotrium latum),
→ chez les trématodes (vers plats non segmentés)
la grande douve du foie (fasciola hepatica)

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3
Q

Parasitoses liées au péril fécal

A
Péril fécal : 
→ Entamoeba histolytica = Amibiase
→ Giardia intestinalis = Giardiase
→ Fasciola hepatica = fascinose, dystomatose
→ Anguillules = anguillulose.
→ Bilharzies = bilharziose
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Q

Hyperéosinophilie peut être causée par ces infection sparasitaires

A

> > Si le sujet n’a pas voyagé en zone d’endémie parasitaire:
- Distomatose hépatique (fasciola hepatica, cresson)

> > Si le sujet a voyagé en zone d’endémie parasitaire, les examens recherchent :
- une bilharziose
(Schistosoma mansoni, diarrhée, hépato-splénomégalie si intestinale ; Schistosoma haematobium : hématurie si urogénitale)
- une anguillulose
(Strongyloides stercoralis, larva migrans cutanée)
- une filariose

NE PROVOQUENT PAS D’HYPEREOSINOPHILIE

  • Taeniasis, Cysticercose (Taenia solium)
  • Hydatidose
  • Oxyurose
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5
Q

Morphologie :

→ Trichomonas vaginalis

A

=> protozoaire flagellé, strictement humain, vivant à la surface des muqueuses génitales

-n’existe que sous sa forme végétative (trophozoïte), sensible à la dessiccation, ne s’enkystant pas.

-le trophozoïte, de forme ovale
- 10-18µ
- possède 4 flagelles antérieurs
- une membrane ondulante
- un axostyle
- cytoplasme vacuolaire
noyau unique

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6
Q

Cycle d’ Entamoeba histolytica ?

Physiopathologie ?

A

CYCLE
- ingestion d’aliments ou d’eau contaminés (kystes mûrs à 4 noyaux)

  • caecum/colon ascendant : kyste mature => désenkystement = rupture du kyste = production de 8 trophozoïtes à partir d’un kyste à 4 noyaux (se divise 3 fois tandis que chaque noyau se multiplie 1 fois)
  • multiplication par scissiparité
    => invasion de la muqueuse intestinale par les trophozoïtes
    => enkystement lors de la constituation du bol fécal
    => élimination intermittente dans les selles de kystes => survie dans l’environnement : 10j à 20°C dans l’eau
    OU
    Trophozoïte => passage hématogène de l’amibe + viscéralisation = amibiase extra-intestinale
    » muqueuse colique
    » foie
    » poumons
    » autres organes

→ cycle monoxène : un seul hôte = parasite obligatoire de l’Homme : anthroponose active
=> transmission oro-fécale
- directe : manuportage, relations sexuelles
- indirecte : eau et aliments souillés, insectes

-deux possibilités :
> infestation sans manifestation clinique (= non invasive : “porteur épidémiologiquement dangereux”, à dépister et à traiter)
> infestation avec manifestations cliniques (infestation invasive) : développement de signes cliniques de la maladie

Le passage à l’infestation avec manifestations cliniques dépend de facteurs environnementaux (modifcation du microbiote intestinal), facteurs de l’hôte (fatigue, stress, maladie, récurrente) et du parasite (virulence de la souche)

PHYSIOPATHOLOGIE
1) ingestion des kystes devenant trophozoïtes

2) adhésion des trophozoïtes à la muqueuse colique (grâce aux lectines ou adhésines) = CYTOADHERENCE
=> induit l’apoptose cellulaire

3) libération de vésicules acides et production de cystéines protéases = enzymes protéolytiques
=> cytotoxiques pour l’épithélium intestinal à l’origine de multiples ulcérations “coup d’ongles” et de réactions locales oedémateuses
++ pouvoir nécrosant des trophosoïtes => abcès en “bouton de chemise” pouvant aller jusqu’à la perforation (due à la sécrétion de polypeptides : amoebopores : lyse cellulaire par différence de pression osmotique)

4) digestion des composants majeurs de la muqueuse colique : les mucines
Possible évolution vers un amoebome colique (tumeur, granulome) due à l’intense réaction scléreuse autour des ulcérations amibiennes, aboutissant à un rétrécissement de la lumière colique avec risque d’occlusion

5) lyse des cellules hôtes
phagocytose des érythrocytes, bactéries, débris cellulaire

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7
Q

Cycle + physiopathologie

Giardia intestinalis

A

CYCLE
-cycle monoxène, direct, court
- hôte définitif : ingestion de kyste
> transmission directe oro-fécale/ oro anale (manu-portage, interhumain)
> transmission indirecte : orofécale (eau, aliments souillés), insectes coprophiles

  • ingestion kystes à 4 noyaux (dose minimale infectante faible : 10-100 kystes)
  • incubation = 12 à 20 jours
    > désenkystement au niveau de l’estomac sous l’influence des sucs gastriques et du pH acide
    > chaque kyste donne naissance à 2 trophozoïtes > reproduction asexuée au niveau du déodénum (par scissiparité)
    > fixation à la paroi du duodénum par sa partie adhésive
    > enkystement dans le jejunum
    > élimination fécale de 10^8 à 10^10 kystes/jour durant l’épisode diarrhéique jusqu’à 3-4 semaines après guérison
    => résistance des kystes 2 semaines dans eau douce à 25°C et 1-4 semaines dans les selles

PHYSIOPATHOLOGIE

  • entéropathogénicité due à la forme trophozoïte libérée dans le duodénum (sucs digestifs et pH acide)
  • multiplication rapide des trophozoïtes

1 -fixation temporaire et réversible des trophozoïtes aux entérocytes duodénaux et jéjunaux a pour conséquence
=> une altération entérocytaire
=> atrophie villositaire (disacharrases, tight jonction)
=> destruction de la bordure en brosse

2-action spoilatrice des trophozoïtes par utilisation des nutriments et acide biliaires entrainant un syndrome de malabsorption intestinale des graisses, sucres et ceraines vitamines (B9 et B12)

3- sécrétion d’enzymes protéolytiques
=> enfoncement des trophozoïtes dans les cryptes dudodénales et traversée de la muqueuse pour atteindre dans les voies biliaires
=> destruction du canal de Wirsung et du canal cholédoque
=> altération de la sécrétion pancréatique

4- pullulation bactérienne consécutive à la déconjuaison des sels biliaires et modification de l’écosystème intestinal

n’est PAS UN PARASITE OPPORTUNISTE DU SUJET VIH +

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8
Q

Cycle + physiopathologie

Schistosoma mansoni

A

CYCLE
Hétéroxène à 2 hôtes.

Identique pour toutes les espèces. Seuls changent les mollusques hôtes intermédiaires en fonction des espèces de schistosomes.

  1. Adultes vivants dans les plexus artérioveineux abdominaux
    2.les oeufs sont éliminés dans le milieu extérieur
    → par les urines : S. haematobium (S. h.)
    → ou par les selles : S. mansoni (S. m.), S. intercalatum (S. i.) et S. japonicum (S. j.)
  2. Miracidium libéré par l’éclosion des oeufs en eaux douces
  3. Mollusque hôte intermédiaire obligatoire, mollusque d’eau douce.
    a) Bulin (S. h., S. i.) ,
    b) Planorbe (S. m.) ;
    c) Oncomélania (S. j.)
  4. furcocercaires infestantes obtenus après transformation des miracidiums en sporocytes et multiplications de ces derniers
  5. Infestation de l’homme par les furcocercaires lors d’un contact avec les eaux contaminées
  6. Schistosomules migrant jusqu’au système porte où ils deviennent adultes avant de gagner les plexus artérioveineux abdominaux

Les femelles, localisées selon l’espèce dans les fines ramifications veineuses de l’intestin ou de la vessie, pondent leurs oeufs qui, par effraction, tombent dans la cavité de l’organe et sont éliminés par les selles (S. mansoni, S. japonicum, S. mekongi, S. interculatum) ou par les urines (S. haematobium).

Si les oeufs sont stoppés dans leur progression par les défenses de l’organisme (bilharziome) ou s’ils sont pondus dans des organes pleins (foie, poumon,…), il n’y a pas d’évolution et on retrouve les oeufs calcifiés en coupe histologique.

Si, par contre, les oeufs sont rejetés dans le milieu extérieur et si les conditions sont favorables (pH voisin de la neutralité et température comprise entre 18°C et 33°C), au contact de l’eau douce, ils libèrent une forme larvaire ciliée : le miracidium (dont la durée de vie est courte : quelques heures) qui doit nager à la recherche du mollusque spécifique de l’espèce de schistosome.

Au niveau de l’hépato-pancréas du mollusque, lorsque la température est adéquate (30°C), les formes larvaires donneront les sporocystes de stades I et II. L’évolution larvaire chez le mollusque demande 1 mois.
Du mollusque sort la forme ultime de l’évolution larvaire : la cercaire. Par phénomène de polyembryonnie un miracidium donne des milliers de cercaires.
Cette cercaire mesure 0,5 mm, possède une « queue » bifide (furcocercaire) et circule dans l’eau, prête à pénétrer par voie transcutanée en quelques minutes dans toute partie du corps humain immergée (la contamination par voie buccale est une éventualité très rare).
La durée de survie des furcocercaires est courte (quelques heures) et c’est par chimiotactisme que celles-ci sont attirées et pénètrent par effraction dans les téguments de l’hôte définitif. Dès que les furcocercaires sont fixées, elles se séparent de leur « queue » et la partie antérieure ou schistosomule est entraînée par la voie lymphatique dans la grande circulation.
A partir de la 48ème heure, et pendant plusieurs jours, elles sont dans les capillaires pulmonaires puis gagnent le coeur, et par l’intermédiaire de la circulation abdominale et des veines du système porte, les parasites parviennent au foie où ils deviennent adultes vers le 2ème mois.
Après l’accouplement, les vers remontent la circulation porte à contre-courant. Les femelles fécondées se séparent alors des mâles et s’engagent, selon un tropisme particulier à chaque espèce, dans les fines ramifications viscérales d’un territoire veineux déterminé où elles déposent leurs oeufs.

PHYSIOPATHOLOGIE
Deux actions à la base de la pathologie:
- Libération de substances étrangères issues du métabolisme du
parasite à Manifestations cliniques des phases initiales.
- Substances libérées par les œufs
à Autour de chaque œuf, réaction histio-plasmocytaire, puis arrivée de fibroblastes, formation des granulomes bilharziens: lésions dont l’accumulation déterminera la phase d’état.

Hormis l’action irritante des cercaires pénétrant à travers la peau et les phénomènes toxiques dus à la migration des schistosomules et des adultes, ce sont essentiellement les oeufs des parasites qui sont
à l’origine des lésions anatomiques et par conséquent des troubles cliniques observés. En effet, les oeufs traversent les épithéliums des parois vasculaires et des organes creux sous-jacents provoquant ainsi des microsaignements expliquant les hématuries et le sang dans les selles. Mais un certain nombre d’entre eux reste bloqué dans les tissus. Ils sont à l’origine d’une réaction inflammatoire : le granulome bilharzien ou bilharziome fibroscléreux. Au cours des années, les granulomes confluent et deviennent macroscopiques. Ils subissent une évolution, soit hyperplasique, soit nécrotique et ulcéreuse, toujours génératrice de sclérose secondaire responsable de rétractions cicatricielles des organes contaminés. Par exemple, les oeufs de S. haematobium peuvent provoquer une sténose orificielle entraînant une stase urinaire. Celle-ci peut être responsable, en amont, de la dilatation de tout l’arbre urinaire aboutissant, à terme, à la destruction du parenchyme rénal. Ils peuvent se calcifier et constituer ainsi une vessie rigidifiée, favorisant infection et stase. Le risque de cancérisation des tumeurs granulomateuses est suspecté.
Dans la genèse de la cirrhose bilharzienne avec hypertension portale, le rôle pathogène primordial est joué par les oeufs. L’examen histologique du foie révèle une fibrose très nette dans les zones périportales faisant suite à l’évolution du granulome bilharzien autour des oeufs. Ces granulomes enserrent électivement les veinules porte qui sont souvent trombosées donnant la classique image de sclérose en « tuyau de pipe ».

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9
Q

Cycle + physiopathologie

Fasciola hepatica

A

CYCLE
Résumé :
1) Métacercaire sur les végétaux aquatiques (cresson)
2) ingestion => ver adulte parasite les voies biliaires intra et extra-hépatiques de l’hôte définitif
3) adulte pond des oeufs
4) dans eau douche, les oeufs s’embryonnent
=> libération du miracidium = embryon cilié
5) infestation de la limnée
6) polyembryonie : plusieurs centaines de cercaires libérés
7) fixation aux feuilles aquatiques = métacercaires

  • Le ver adulte parasite les voies biliaires intra et extra-hépatiques de l’hôte définitif (nombreux mammifères – en particulier mouton, boeuf - accidentellement l’homme).
  • Il pond des oeufs qui sont émis dans les selles.
  • Dans l’eau douce, ces oeufs s’embryonnent en 3 semaines et libèrent un embryon cilié : le miracidium.
  • Le miracidium est capable de nager dans l’eau pour aller à la rencontre de l’hôte intermédiaire: un mollusque d’eau douce, la limnée (début d’été)
  • Dans la limnée, le miracidium se transforme et se multiplie (phénomène de polyembryonnie) un grand nombre de fois.
  • Pour un miracidium ayant pénétré dans la limnée, plusieurs centaines de nouvelles formes larvaires s’en échappent après quelques semaines : les cercaires (fin d’été, début d’automne).
  • Les cercaires sont pourvues d’une queue et sont capables de nager dans l’eau. Elles atteignent des végétaux semi-aquatiques bordant les cours d’eau (notamment le cresson). Elles s’y fixent à la face inférieure des feuilles en se transformant en une forme de résistance, la métacercaire.
  • Les métacercaires enkystées fixées à la face inférieure des végétaux semi-aquatiques sont constituées d’une larve entourée d’une épaisse enveloppe leur permettant de résister dans le milieu extérieur pendant plusieurs semaines.
  • L’hôte définitif se contamine en ingérant les végétaux sur lesquels sont fixées les métacercaires. La larve libérée de sa coque par action des sucs digestifs se transforme en une jeune douvule immature qui entreprend une migration vers le foie en traversant la paroi intestinale, en se déplaçant à travers le péritoine vers la capsule de Glisson qu’elle perfore.
  • La jeune douvule traverse le parenchyme hépatique en y créant des lésions avant de s’installer dans les voies biliaires où elle devient adulte 3 mois après la contamination.
    La longévité des douves adultes est de 3 à 5 ans environ.

=> L’homme se contamine par consommation de cresson sauvage cru, ramassé dans des prés où paissent des moutons ou des vaches (ou autres herbivores) ou en aval de ces prés.

PHYSIOPATHOLOGIE
- 2 phases qui retracent l’évolution du parasite chez l’homme :
1) une phase d’invasion = migration transhépatique des douvules : des lésions inflammatoires (avec présence de polynucléaires éosinophiles) apparaissent dans le parenchyme hépatique le long du trajet des douvules.
Les symptômes de cette phase peuvent donc être ceux d’une hépatite toxi-infectieuse, éventuellement associés à des signes de la lignée allergique.

2) une phase d’état, atteinte 3 mois après la contamination, correspondant à la présence des vers adultes dans les voies biliaires intra et/ou extrahépatiques. L’attachement des douves provoque un oedème, une réaction inflammatoire et une hyperplasie réactionnelle de l’épithélium des voies biliaires qui, associés à l’obstruction liée au parasite lui-même, contribuent à des manifestations de type angiocholite ou pseudo-lithiase.

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10
Q

Cycle + physiopathologie

Echinococcus Granulosus

A

CYCLE
- Comme tous les téniidés, il se déroule entre l’hôte définitif (les canidés) et l’hôte intermédiaire (plusieurs mammifères dont le mouton et accidentellement l’homme.

→ L’hôte définitif canin se contamine par ingestion (carnivorisme) de l’hydatide présente dans divers organes de l’hôte intermédiaire.
=> chaque protocoles = 1 ténia adulte en 6 semaines

→ L’hôte intermédiaire s’est contaminé par ingestion d’oeufs embryonnés (embryophores) éliminées dans le milieu extérieur par les tænias présents dans le tube digestif des canidés qui libère un embryon hexacanthes
=> traversée de la paroi intestinale
=> système vasculaire
=> foie ou poumon
=> kyste hydatique fertile après 12 à 18 mois

→ L’homme se contamine par l’ingestion d’embryophores (oeufs sans coque externe) recueillis sur le pelage du chien ou de façon indirecte à partir d’aliments souillés par des fèces du chien infesté (eau, fruits, légumes, vaisselles souillés)
→ Homme = impasse parasitaire
→ tropisme : foie (50 à 60%)

PHYSIOPATHOLOGIE
- L’embryon hexacanthe libéré dans le tube digestif, traverse la paroi intestinale, gagne par le système porte, le foie, les poumons et les autres points de l’organisme. Il s’arrête dans le premier filtre hépatique dans 50% à 60% des cas, puis dans le deuxième filtre pulmonaire dans 30% à 40% des cas et dans le reste de l’organisme (os, cerveau, thyroïde,…) dans 10% des cas. Il s’y développe lentement et devient un kyste hydatique.

  • Les manifestations pathologiques sont souvent très tardives et n’apparaissent que bien des années après l’infestation. Elles sont liées surtout aux complications dues à
    ↪ une fissuration
    ↪ une rupture
    ↪ une surinfection du kyste lui-même
    ↪ ou à une compression anatomique de voisinage du fait de sa masse importante.

→ Lors de la rupture spontanée ou provoquée d’un kyste hydatique, le déversement massif du liquide hydatique provoque dans l’immédiat
↪ un choc anaphylactique souvent mortel
↪ et la libération des scolex et des vésicules génère d’autres kystes hydatiques secondaires (échinococcose secondaire) posant un véritable problème thérapeutique.
En tout cas, chaque scolex de l’hydatide dévoré par un canidé, donnera naissance à un tænia échinocoque adulte dans son intestin grêle.

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11
Q

Cycle + physiopathologie
→ Taenia saginata
→ Taenia solium

A

CYCLE
→ T. saginata
- A maturité, les proglottis se détachent un à un du strobile. Cinq à 10 anneaux mobiles sont expulsés chaque jour de façon spontanée (rarement avec les selles). En forçant le sphincter anal, ils peuvent laisser échapper des oeufs ou des embryophores dans les plis de la marge anale.

  • Dans le milieu extérieur, les anneaux sont lysés et libèrent les oeufs (environ 80 000 oeufs par anneau, soit plus de 150 millions par an) qui sont très résistants dans le milieu extérieur, ainsi qu’aux agents physiques et chimiques. Ils sont répandus sur le sol et dans les égouts, éparpillés dans les pâturages. Ils sont retrouvés dans les boues résiduaires utilisées en agriculture.
  • Après ingestion par un bovidé, les embryophores sont digérés par les sucs gastriques, les sucs intestinaux et la bile.
  • Les embryons libérés traversent la muqueuse intestinale à l’aide de leurs crochets et de sécrétions lytiques. Ils sont disséminés dans tout l’organisme par voie sanguine et lymphatique. Ils se localisent dans le tissu adipeux interfasciculaire des muscles pour former en 3 à 4 mois des vésicules de 5 à 10 mm : les larves cysticerques (Cysticercus bovis).
  • Le cysticerque est composée d’une membrane externe et d’un tissu interne fibro-musculaire contenant des corpuscules calcaires. Il comporte un scolex invaginé avec 4 ventouses.
  • Sa durée de vie est en moyenne de 20 à 30 mois, puis il se calcifie. Le même hôte peut héberger de nombreux cysticerques à plusieurs stades d’évolution.
  • Les cysticerques résistent 40 jours dans les carcasses à 4°C et 4 heures à -10°C. Ils sont détruits à 45°C

→ T. solium
- A maturité, les anneaux sont éliminés passivement dans les selles par courtes chaînes de 5 à 10 éléments, rarement isolés. Ici aussi, des embryophores peuvent rester dans les plis de la marge anale.

  • Dans la nature, les anneaux sont lysés et les oeufs libérés. Après ingestion par un porc (mais aussi sanglier, phacochère, …), animal volontiers coprophage, les embryophores sont digérés et les embryons libérés se localisent dans le tissu conjonctif des muscles striés, pour former en 3 à 4 mois des vésicules de 15 x 7 mm : les larves cysticerques (Cysticercus cellulosae). Chez le porc infecté (appelé ladre), le coeur et la langue peuvent contenir de très nombreuses larves.

PHYSIOPATHOLOGIE

  • Le plus souvent, le téniasis est latent
  • reconnu que par la découverte d’anneaux dans les sous-vêtements ou la literie dans le cas de T. saginata.

→ Signes digestifs

  • variés : boulimie ou anorexie, sialorrhée, éructations, nausées ou vomissements, troubles du transit avec alternance de diarrhée et de constipation.
  • douleurs d’intensité variable plus ou moins bien localisées, le plus souvent épigastriques ou pseudo-appendiculaires.
  • prurit anal ou/et une sensation de plénitude rectale suivie d’une impression de reptation péri-anale.

→ Signes extradigestifs

  • polymorphes, souvent exagérés
  • des signes nerveux : troubles du caractère, troubles du sommeil, troubles visuels (diplopie), troubles vertigineux, lipothymies, céphalées, crises convulsives
  • des signes cardio-vasculaires : palpitations, réactions vasomotrices, extra-systoles, arythmies
  • des signes respiratoires : dyspnée, manifestations asthmatiques
  • des signes cutanés de nature allergique : prurit, urticaire, oedème de Quincke.

→ Aspects particuliers du téniasis à T. saginata

  • complications rares : appendicite aiguë ou chronique, occlusion intestinale, perforation, abcès hépatique, pancréatite.
  • localisations erratiques exceptionnelles : voies biliaires, utérus, …

→ Aspects particuliers du téniasis à T. solium

  • Eliminés avec les selles, les anneaux échappent souvent à l’attention du patient.
  • Les complications intestinales rares.
  • Il s’agit surtout de la possibilité de survenue d’une cysticercose.
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12
Q

Cycle + physiopathologie

Enterobius vermicularis

A

CYCLE

  • accouplement mâle-femelle dans l’iléon terminal, puis les vers adultes migrent au niveau du caecum
  • mâle reste au niveau du caecum ; les femelles gravides gagnent l’ampoule rectale
  • ponte des oeufs embryons au niveau de la marge anale (avant de mourir)
  • dissémination des oeufs dans le milieu extérieur
  • oeufs avalés avec la nourriture, les jouets, mains souillées…
  • dissolution de la coque dans l’estomac
  • évolution dans la lumière intestinale où elles subissent 5 mues en 2 à 4 semaines pour devenir adultes

PHYSIOPATHOLOGIE

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13
Q

Cycle + physiopathologie

Strongylodes stercoralis

A

CYCLE
Femelle parthénogénétique dans le duodénum
→ ponte des oeufs (1 mois après infestation)
→ éclosion et émission des larves rhabditoïdes (dans les selles 27 jours après la contamination : l’oeuf éclot rapidement donc TOUJOURS larves L1 dans les selles)

↪ 3 possibilités

1) AUTO-INFESTATION (réinfestation) : larves rhabditoïdes (L1 sortant des oeufs évoluent en L2 et L3)
→ larves strongyloïdes traversant la paroi intestinale
→ adultes dans le duodénum
=> fluctuation des éosinophiles

2) CYCLE LONG SEXUE = cycle STERCORAL (si T° > 20°C et humidité suffisante)
- Larves rhabditoïdes → adultes mâles et femelles → accouplement avec production d’oeufs
- éclosion des oeufs → larves rhabditoïdes de “seconde génération” → larves strongyloïdes
- pénétration par voie transcutanée, les poumons par la voie veineuse ou lymphatique, remontent la trachée et passent dans l’oesophage (est déglutie)
↪ femelle parthénogénétique au niveau duodénal

3) CYCLE COURT ASEXUE (si T° < 20°C et humidité insuffisante)
- larves rhabditoïdes → larves strongyloïdes infestantes directement
- pénétration par voie transcutanée et parcours identique au cycle long

PHYSIOPATHOLOGIE
→ Les signes intestinaux sont fréquents. On observe des douleurs abdominales, des épisodes diarrhéiques.
=> adultes et larves enchâssés dans la muqueuse duodénale

Quand le cycle est direct endogène :
→ Les signes cutanés correspondent rarement à la phase de primo-invasion.
- traduisent la migration sous-cutanée de larves
- sillon d’une dizaine de centimètres se déplaçant rapidement avant de disparaître spontanément (larva curens+++).
- grandes plaques érythémateuses prurigineuses peuvent traduire quelques jours après cet épisode de larva currens l’existence d’une urticaire.

→ Des signes pulmonaires sont rarement observés. Ils traduisent la migration trans-pulmonaire des larves au cours de la primo-infection ou des réinfestations. Ils sont marqués par une toux sèche, irritative, des crises d’asthme, et à la radio des infiltrats pulmonaires labiles.

→ Des signes généraux peuvent être observés (amaigrissement, fièvre…). L’anguillulose maligne aiguë est une forme disséminée, mortelle survenant sur un terrain immuno-déprimé : immunodépression médicamenteuse (corticoïdes ) ou rétrovirale (HTLV1, VIH) ou terrain débilité (malnutrition)
=> Dissémination des larves à détresses respiratoires, méningoencéphalites bactériennes, septicémies (larves d’anguillules contaminées par bactéries Gram – du tube digestif).

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Q

Cycle + physiopathologie

Trichomona vaginalis

A

CYCLE

  • T. vaginalis meurt rapidement dans le milieu extérieur
  • transmission ne peut s’effectuer qu’en milieu humide
  • conditions optimales de croissance : 35-37°C en aérobiose, pH = 5,5-6
  • IST
  • fréquentes co-infections Trichomonas/Candida mais également d’autres germes (Chlamydiae, Mycoplasma gonoccoque, VIH)

PHYSIOPATHOLOGIE
période d’incubation silencieuse environ 7 à 10 j
-chez la femme, clinique bruyante : vulvo-vaginite qui associe :
> leucorrhées spumeuses, continuelles et nauséabondes, jaunes-vert
> prurit vulvaire (sensation de brûlure) +/- cystite

  • chez la femme, périodes à risque : ménopause et période post-menstruel par élévationn du pH vaginal
  • chez l’homme, infection asymptomatique ou pauci-symptomatique (gouttes de sérosité matinale au niveau du méat urinaire). Parfois, urétrite subaigue avec écoulement +/- prurulent, épididymite ou prostatite
  • chez l’homme le caractère asymptomatique favorise la transmission multiple.
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Q

Cycle + physiopathologie

Leishmania infantum

A
CYCLE
CYCLE DIXENE
- entre deux hôtes, un vertébré (homme ou réservoirs : chien, renard rongeur….) et un insecte vecteur, le phlébotome (femelle) 
→ 2 espèces vectrices en France : 
-P. perniciosus 
-P. ariasi 

1) Les amastigotes du vertébré sont ingérés par le phlébotome femelle avec son repas sanguin
2) Ils se multiplient sous forme de promastigotes procycliques dans l’intestin moyen, évoluent en promastigotes métacycliques infectieux obstruant la cavité buccale de l’insecte.
3) Transmission par piqûre (telmophage) : ces derniers sont régurgités lors du repas sanguin suivant sur un hôte favorable.
→ facteurs salivaires augmentant l’infectiosité : vasodilatation, anti-aggrégant plaquettaire, immunodépression localisée
4) Ils sont phagocytés par les
macrophages du vertébré, évoluent en amastigotes. Ceux-ci résistent à l’environnement hostile du phagolysosome et s’y multiplient.

TRANSMISSION
- Vectorielle : la plus importante, la présence du phlébotome conditionnant la répartition de la maladie.
→ par piqûre (telmophage)
→ facteurs salivaires augmentant l’infectiosité : vasodilatation, anti-aggrégant plaquettaire, immunodépression localisée
- Chez les toxicomanes la transmission par échange de seringue a été démontrée.
- Les voies transfusionnelle et congénitale jouent un rôle minime.

PHYSIOPATHOLOGIE
→ Incubation : Elle est de plusieurs mois à plusieurs années (voire infinie…) : évolution LENTE

→ Tableau typique du jeune enfant :
- un trépied symptomatique :
1) fiévre « folle » irrégulière dans la journée et d’un jour à l’autre (38-39°C)
2) pâleur « cireuse » témoin de l’anémie
3) hépato-splénomégalie ++++ pouvant dépasser l’ombilic.
☞ L’hépatomégalie est moins fréquente !
+ amaigrissement malgré bon appétit
+/- adénopathies inconstantes, exceptionnelles.

→ Autres tableaux : Ils sont dissociés, pauci-symptomatiques chez l’adulte, ou avec des localisations inhabituelles (digestives, cutanées, muqueuses, pleuro-pulmonaires) chez le sidéen.

→ Diagnostic différentiel : Il se pose principalement avec les hémopathies.

→ Evolution : Sans traitement elle est fatale (cachexie terme d’un amaigrissement de plus en plus marqué, infections intercurrentes ou hémorragie).

LIPOPHOSPHOGLYCANE
• Complexe glycolipidique à la surface des parasites (répétition = galactose + mannose)
• Favorise l’adhérence aux cellules hôtes (macrophage)

→ Chez les promastigotes métacycliques
• Nombre important de répétitions
(glycocalyx 7→ 17 nm)
• ⬆️ résistance au complément

→ Chez les amastigotes
• Rôle dans la modulation de la réponse du macrophage (inhibition de présentation de l’Ag)

DANS L’ORGANISME
→ Entrée du parasite dans le foie, la rate et la moelle osseuse
↪ Dans le foie : Perturbation de la synthèse de protéines
hépatiques => ⬇️ de l’albumine sérique
↪ Dans la moelle osseuse : pancytopénie due à la présence du parasite => plus de lignée érythrocytaire, leucocytaire et thrombocytaire
↪ ⬆️ de CRP sérique en raison de la colonisation des
macrophages par les parasites
↪ Si évolution va à son terme : décès avec cachexie ou
hémorragie ou infection

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16
Q

Cycle + physiopathologie

Toxoplasma gondii

A

CYCLE
1) infection de l’hôte définitif par des kystes
> ingestion de kystes dans les tissus d’oiseaux/mammifères dont les chats se nourrissent
> action de la pepsine : libération des bradyzoïtes contenus dans les kystes
> transformation en tachyzoïtes qui pénètrent dans les cellules intestinales
> multiplication des tachyzoïtes par reproduction dans les cellules intestinales
> nombreuses divisions cellulaires aboutissant à la formation de schizontes
> après qq cycles de schizogonie, début de la gamogonie (reproduction sexuée) par formation des gamontes femelles (macrogamètes) et mâles (microgamète)
>fécondation et formation d’oocystes immatures, non sporulés, non infectant
> elimination dans le milieu extérieur (par les déjections), 4-5 jours après l’infection et durant 15 jours
> sporulation (si T° < 37°C et présence d’O2) avec formation de sporocystes
> chaque sporocyste contient 4 sporozoïtes formant l’oocyste mature
> Les oocystes matures peuent rester quiescents plusieurs mois avant d’infecter un autre hôte définitif ou intermédiaire

2) infection de l’hôte définitd par des oocystes matures (sporulés)
- ingestion des oocystes et libération des sporozoÏtes qui se transforment en tachyzoïtes
- reproduction sexuée dans les cellules intestinales et élimination d’oocystes immatures

3) infection de l’hôte intermédiaire (Homme)
-contamination par ingestion d’oocystes matures (végétaux, manque d’hygiène des mains)
> libération des sporozoïtes qui se transforment en tachyzoïtes pénétrant dans les cellules intestinales, diffusan par voie sanguine et lymphatique, se multipliant dans les macrophages, formant des kystes (devenat alors des bradyzoïtes)
> contamination par ingestion de kystes (viande de mouton ou boeuf mal cuite) => cycle asexu

PHYSIOPATHOLOGIE

  • 3 grands tableaux cliniques
  • toxoplasmose acquise de l’immuno-compétent
  • toxoplasmose de l’immunodéprimé
  • toxoplasmose congénitale

> chez le sujet immunocompétent

  • asymptomatiue dans plus de 80% des cas
  • sinon : fièvre, adénopathies (cervicales +++) et asthénie (aprfois profonde et persistant plusieurs semaines à plusieurs mois)
  • évolution bénigne et guérison spontanée (très rares formes graves chez des patients infectés apr des souches guyanaises)

> chez le sujet immuno déprimé, formes graves constamment mortelles sasn traitemnet (sauf localisation oculaire isolée => cécité). Schématiquement, on distingue

  • les formes localisée
    > cérébrales
    le plus osuvent, dont le tableau est celui d’un abcès avec céphalées, fièvres, déficit neurologique focal +/- crises convulsives
    > oculaire
    avec baisse de l’acuité visuelle, “mouches volantes” et oeil rouge (en cas de VIH, souvent associée à une localisation cérébrale).
    > pulmonaire
    (tableau de pneumopathie fébrile avec dyspnée évoquant une pneumocystose
    > autres localisations (tachyzoïtes peuvent envahier tout type de cellule)
  • les formes disséminées
  • fièvre isolée avec altération de l’état général
  • réactivation d’une toxoplasmose ancienne ou primo-infection
  • réactivation possible si VIH avec CD4 < 100/mm^3, gresse de cellules souches hématopoïéttiques, syndrome lymphoprolifératifs

⚠ -contamination du foetus lors de la grossesse par primo-infection chez la mère le plus souvent (exceptionnemment par réactivation chez la femme enceinte immunodéprimée)

  • le risque de transmission augmente avec le terme mais le risque de formes graves diminue avec le terme
  • peut être responsable d’une fausse couche spontanée

si la grossesse arrive à terme, on différencie lassiquement
> toxoplasmose congénitale grave (macrocéphalie avec hydrocéphalie, calcifications intracranienne, choriorétinite pigmentaire, ou tableau d’infection néonatale généralisée grave), rare en France

> toxoplasmose congénitale latente où les nouveaux nés sont indemnes cliniquement (diagnostic uniquement biologique). Forme la plus fréquente en France +> prise en charge (diagnostic uniquement biologique). Forme la plus fréquente en France => prise en charge précoce pour éviter les formes retardées neurologiques ou oculaire.

> toxoplasmose congénitale retardée, se manifestant dans la petite enfance au plus tard (retard psychomoteur, hydrocéphalie, choriorétinite pigmentaire progressive, convulsions…)

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17
Q

Diagnostic biologique

Entamoeba histolytica

A

ENTAMOEBA HISTOLYTICA
1) Diagnostic parasitologique direct (diagnostic de certitude)
> EPS en général négatif
> imagerie : abcès
> ponction difficile au niveau de l’abcès : pus “chocolat”
> biopsie (post-mortem)

2) diagnostic parasitologique indirect : SEROLOGIE
> ++++ à 95% dans les formes tissulaires
> ELISA : détection des lectines
> Hémagglutination
> LATEX

Traitement symptomatique

  • antalgique
  • antidiarrhéique : racécadotril (Tiorfan) ou diosmectite (SMECTA)
  • antispasmodique : phloroglucinol
  • régime alimentaire : riz et pâtes
  • réhydratation abondante
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18
Q

Diagnostic biologique

Giardia intestinalis

A

1 -examen parasitologique des selles/ liquide de prélèvement de tubage duodéanla ou emploi d’un Entero-Test

-kystes : parfois périodes muettes => il faudra répéter les prélèvement plusieurs fois (3 prélèvements)

-kystes mûrs : 4 noyaux
=> faisceau de flagelles en S allongé qui barre le kyste dans le sens de la longueur
=> cytoplasme se rétracte et se décolle fréquemment de la paroi externe

2- recherche du parasite dans les selles via ses protéines ou son ADN

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19
Q

Diagnostic biologique

Schistosma mansoni

A

✯ Diagnostic indirect
Période d’invasion: pas élimination d’œufs.
Hyperéosinophilie sanguine: non spécifique mais valeur indicative
pour patient revenant d’une zone d’endémie.
Association de plusieurs techniques sérologiques :
IFI: Immunofluorescence indirecte
HAI: Hemagglutination avec un antigène mixte adultes/œufs ELISA: Enzyme linked immunosorbant assay
à Meilleure approche diagnostique et suivi de l’évolution sous traitement.
à WesternBlot: confirmation diagnostique

✯ Diagnostic de certitude (après diagnostic en phase d’état)
Recherche des œufs: positive qu’à la phase d’état de la maladie (2 à 3 mois après le bain infestant).
Forme des œufs: permet un diagnostic d’espèce.
Recherche des œufs dans les urines (S. haematobium):
- Examen du culot de sédimentation des urines (effort, saut).
- Filtration des urines sur membranes: méthode
sensible et quantitative (nombre d’œufs par litre d’urine: épidémiologie).
Recherche des œufs dans les selles:
à rectum: carrefour pour les 5 espèces de schistosomes. Œufs en surface des selles: Kato-Katz, MIF-concentration Biopsies des granulomes observés (0,5-1 mm)
En cas d’examens d’urines et de selles négatifs
à Biopsies rectales et vésicales: fragment prélevé sous rectoscopie dans zone lésée suivie d’un examen à frais:
à œufs + réaction granulomateuse + éosinophiles ou sérologie

✯ Examens complémentaires
Techniques d’observation et d’imagerie: nécessaires à l’évaluation de l’extension des lésions.

Bilharziose urinaire:
→ Urétro-cystoscopie: vue de granulomes bilharziens vésicaux et biopsie.
→ Radiographie: observation des calcifications vésicales et urétérales.
→ Echotomographie: repérage des papillomes vésicaux.
→ Uroscanner: bilan des lésions vésicales et urétérales avant chirurgie.

Bilharziose intestinale:
Rectosigmoïdoscopie et colonoscopie: évaluer le lieu et le nombre des lésions. Biopsies réalisables pendant ces examens.

20
Q

Diagnostic biologique

Fasciola hepatica

A
  • examens doivent être demandés lors de l’exploration d’une hyperéosinophilie, surtout si celle-ci est associée à la notion de consommation de cresson, à des symptômes évocateurs ou à des cas dans l’entourage.

→ En phase d’invasion

  • hyperleucocytose (15 à 25 000 globules blancs)
  • avec une hyperéosinophilie élevée, atteignant souvent plus de 50%, évocatrice en France soit de toxocarose, soit de distomatose en fonction du contexte clinique et épidémiologique
  • un syndrome inflammatoire inconstant : VS, CRP élevée
  • une cytolyse hépatique inconstante: élévation des transaminases.
  • recherche d’anticorps (sérodiagnostic de distomatose) très précoce et très sensible.
  • phase d’invasion : les examens parasitologiques des selles à la recherche des oeufs seront négatifs.

→ En phase d’état
- hyperéosinophilie diminue mais persiste à un taux plus modéré
- examen parasitologie des selles : mise en évidence des oeufs peuvent être positifs (nombre souvent faible)
=> multiplier les examens des selles
=> préciser au laboratoire la recherche d’oeufs de Fasciola hepatica : oeufs volumineux, technique de concentration particulière = technique de Janeckso-Urbanyi
- sérodiagnostic est très positif à ce stade ; peut se négative dans des diatomatoses très anciennes.

21
Q

Diagnostic biologique

Ecchinococcus granulosus

A

→ Signes biologiques non spécifiques

  • La phase d’invasion et d’installation de cette cestodose larvaire tissulaire provoque très certainement une hyperéosinophilie sanguine élevée. Cependant l’absence habituelle des manifestations pathologiques d’appel enlève toute sa valeur diagnostique.
  • A la phase de kyste hydatique constitué, ce signe biologique passe à la normale comportant à la rigueur une fluctuation liée au degré de fissuration de la paroi kystique.
  • Une compression des voies biliaires avec ictère se traduit par une augmentation du taux sanguin de la bilirubine (totale et conjuguée).
  • Une infection bactérienne d’une hydatidose pulmonaire s’accompagne d’une leucocytose à polynucléaire neutrophile.

→ Diagnostic parasitologie direct
☞ il est absolument interdit de ponctionner un kyste suspect en vue d’établir un diagnostic parasitologique.

→ Diagnostic immunologique
- élément clé du diagnostic de l’hydatidose.
- techniques d’immunofluorescence peu reproductibles et/ou de techniques immunoenzymatiques commerciales employant un antigène total, le liquide hydatique (ELISA? hémoagglutination)
Toutefois, l’interprétation des résultats sérologiques doit restée prudente :
> Un résultat négatif ne permet jamais d’exclure une hydatidose.
> Un résultat positif n’est pas à l’abri des réactions croisées (autres cestodoses larvaires, autres parasitoses, hépatopathies associées…).
=> recommandé d’employer des techniques de confirmation comme l’immunoblot permettant de visualiser un profil spécifique à cette échinococcose (présence de bandes de 26-28KDa, 18 KDa, 16KDa et de 7 KDa).
Enfin signalons que la plupart de ces techniques sérologiques pourraient s’appliquer également à titrer les anticorps dans le L.C.R. en cas de localisation cérébral du K.H.

22
Q

Diagnostic biologique

Taenia saginata/solium

A

Le diagnostic sera fait sur l’examen des signes d’appel et sur l’examen parasitologique direct.

→ Signes d’appel
- en constatant l’émission d’anneaux en dehors des selles (sous-vêtements, literie). Ceci est très fréquent pour le téniasis à T. saginata.
- Mis à part cette éventualité, les maladies vermineuses du type téniasis n’ont pas de symptomatologie évocatrice.
- Devant des troubles digestifs ou nerveux en particulier, il convient d’y penser.
↪ La numération est souvent normale, mais on peut noter une anémie normochrome normocytaire ou à l’inverse une polyglobulie.
↪ La formule sanguine révèle une hyperéosinophilie inconstante suivant la courbe en coup d’archet de Lavier avec un maximum de 30 à 40 % vers la 9ème semaine après le repas infectant. L’éosinophilie est classiquement modérée (5 à 10 %) lorsque le ver est adulte, à partir du 3ème mois suivant l’infection. L’hyperéosinophilie peut donc manquer lors du diagnostic direct parasitologique

→ Diagnostic direct parasitologique
- ne pas hésiter à renouveler en cas de négativité
- Il repose sur l’identification des anneaux (beaucoup plus rarement des scolex) et la recherche des oeufs ou des embryophores dans les selles ou sur la marge anale.
↪ Pour T. saginata, le prélèvement des anneaux a lieu le plus souvent dans les sous-vêtements ou la literie. Dans les selles, les anneaux de T. saginata restent mobiles
↪ Pour T. solium, la mise en évidence des anneaux est classiquement faite dans les selles. Les anneaux sont dépourvus de mobilité.
- identification entre 2 lames suffit, méthodes d’éclaircissement pour dissoudre les concrétions calcaire
- coloration des ramifications utérines avec l’encre de Chine diluée
- oeufs rarement vus (pas émis dans le milieu intestinal), mais retrouvés dans la marge anale
=> test à la cellophane adhésive de Graham (matin, avant la toilette du patient et avant défécation) pour mettre en évidence des oeufs/embryophores

23
Q

Diagnostic biologique

Enterobius vermilacuris

A
  • Classiquement, la présence sur les selles de petits vers blancs et mobiles permet un diagnostic aisé par observation des femelles adultes.
  • La recherche des oeufs caractéristiques pondus sur la marge anale permet une identification facile de cette parasitose. Elle doit être réalisée le matin avant toute toilette locale et toute défécation.
    → La meilleure technique est le test de Graham ou test à la cellophane adhésive (scotch test) qui consiste à appliquer contre les plis radiés de l’anus la face collante d’un ruban adhésif transparent. Celui-ci après avoir été collé sur une lame de microscope peut être transporté facilement vers un laboratoire et regardé au microscope. A réaliser le matin

-Hémogramme : hyperéosinophilie variable, modérée le plus souvent, normale parfois

24
Q

Diagnostic biologique

Strongylodes stercoralis

A

→ Le diagnostic d’anguillulose peut être orienté par la découverte d’une hyper-éosinophilie parfois très élevée et évoluant en dents de scie. (ABSENTE CHEZ LES MALADES SOUS CORTICOIDES A FORTES DOSES +++)

Le séro-diagnostic est d’interprétation délicate en raison des réactions croisées avec les autres nématodes.

→ Le diagnostic de certitude est obtenu par la découverte de larves de Strongyloides stercoralis dans les selles fraîchement émises.
=> En cas d’infestation faible, cette recherche nécessite
- un enrichissement par la méthode de Baermann (extraction des larves attirées par l’eau et la chaleur). A répéter 2 fois.
- ou examen parasitologique après une coproculture : une semaine à 25-27°C

=> A l’examen direct des selles, une larve sur une lamelle observée semble signer une anguillulose maligne => Charge Parasitaire +++++

25
Q

Diagnostic biologique

Trichomonas vaginalis

A

-parasite fragile : prélèvements précautionneux avant tout traitement :
> urétral chez l’homme, le matin avant la miction
> vaginal (paroi, cul-de-sac postérieur, col)
> urines du premier jet (examinées après centrifugation)

  • examen direct : indispensable, rapidement sur platine chauffante (ou dans l’eau physiologique à 37°C): visualisation des formes TROPHOZOITES mobiles
  • examen direct après fixation/coloration (au MGG, le cytoplasme est bleu, le noyau est rouge)
  • mise en culture possible pour augmenter la sensibilité diagnostique (milieu de Roiron à 37°C pendant 24-48h minimum)
  • une technique sensible de détection par PCR existe également

-T. vaginalis en se multipliant, consomme le glycogène
=> disparition de la flore de Doderlein : diminution de la production d’acide lactique
=> augmentation du pH vaginale
=> implantation d’une flore pathologique à rechercher

26
Q

Diagnostic biologique

- Toxoplasma gondii

A

IMMUNOCOMPETENT

  • repose surtout sur le sérodiagnostic
  • recherche d’Ac et l’étude de leur cinétique permettent de définir le statut sérologique et le stade de l’infection

-chez l’immunocompétent : rechreche d’IgG et d’IgM =
> pour les IgG, on peut utiliser le dye test (référence, pas en routine), des méthodes ELISA, l’IFI ou l’agglutination sensibilisée. Résultats exprimés en UI/mL
> pour les IgM, la méthode de référence est l’immunocapture-agglutination = ISAGA (immuno-sorbent agglutination assay). Résultats exprimés en index.

> d’un point de vue cinétique, les IgM apparaissent en premier (dans la 1ere semaine post-infection) puis les IgG (à partir du 8-10e jours) qui s’élèvent pour atteindre un plateau (à partir du 2e mois) puis décroissent lentement jusqu’à un seuil résiduel persistant toute la vie.

=> pour affimer le caractère évolutid d’une toxoplasmose, i faut 2 sérums prélevés à 15-20 jours d’intervalle, observer soit une séroconversion, soit un doublement des titres d’IgG (e, ELISA) ou au oins deux dilutions d’écart dans les méthodes par dilution (IFI= immunofluorescence indirecte) dans le même laboratoire. ?
> les techniques actuelles (très sensibles) détectent des IgM de manière persistante : la présence de cet isotype ne permet pas d’affirmer le caractère récent d’une toxoplasmose
> la recherche d’IgA spécifiques et une étude fine des IgG (agglutination différentielle, avidité), permettent souvent de distinguer infection récente et ancienne
> dans le compte-rendu des résultats, le biologiste doit mentionner la technique, les valeurs seuils et une conclusion détaillée

IMMUNODEPRIME
-le terrain et la clinique font réaliser un bilan d’imagerie et un traitement d’épreuve (devant la gravité des tableaux neurologiques notamment). EN cas de réactivation d’une toxoplasmose ancienne, la sérologie ne permet pas d’affirmer que le tableau clinique aigu est en rapport avec la toxoplasmose et n’a qu’une valeur d’orientation.

Le diagnostic sera donc confirmé par
> efficacité du traitement d’épreuve
> mise en évidence du parasite par :
- prélèvement
- recherche directe sur frottis => trophozoïtes intra ou extracellulaire + kystes
= visualisation directe par coloration optique (May Grunwald Giemsa)
OU sur coupe histologique : Giemsa ou hématoxyline, immunofluresence, immunoperoxydase
- inoculation à la souris (intra-péritonéale) : sérologie 30 jours par§s inoculation, examens des ecrveaux, mise en évident des kystes intracérébraux
- biologie moléculaire : ADN parasitaire, charge parasitaire
PCR sur tout type de prélèvement (LCR, LBA, moelle osseuse…)

FEMMES ENCEINTES
-examens sérologiques systématiques pour dépister les femmes, déporuvues d’IgG spécifiques, exposées au risque “toxoplasmique”
> si présence d’IgG spécifiques avant la grossesse (au mieux montrée sur 2 prélèvement sanguins) : pas de surveillance ultérieure (sauf cas particuliers d’immunodépression, d’infection VIH…)
> si sérologie inconnue ou négative antérieurement : faire sérologie le plus tôt possible, en début de grossesse

SUSPICION DE TOXOPLASMOSE CONGENITALE
Toute toxoplasmose acquise pendant la grossesse expose le foetus au risque d’infection par passage transplacentaire du parasite
» diagnostic anténatal in utero (mise en évidence du parasite) ou post-natal (mise en évidence du parasite +/- étude de la réponse humorale).

1° Le diagnostic anténal repose sur la mise en évidence du ghénome de T. gondii par PCRD sur liquide amniotique.

  • L’amniocentèse doit être réalisée à partir de la 18e semaine d’aménorrhée et au moins 4 semaines après la date estimée de l’infection maternelle.
  • L’inoculation du lliquide amniotique à la souris ‘-(résulatts en 3-6 semaines) est réalisée conjointement pour pallier les rares faux négatifs de la PCR
  • Ces deux techniques peuvent être complétées par la recherche du parasite en culture cellulaire lorsque le liquide amniotique est hémorragique (la présence de sang peut en effet, inhiber l’amplification PCR)

2° Le diagnostic post-natal doit être effectué lorsque l’histoire sérologique maternelle est suspecte + diagnostic anténatal négatif ou non pratiqué.

Recherche du parasite de façon indirecte (inoculation à la souris, PCR) sur le placenta et le sang de cordon (LCR plus rarement)
ET
Profil immunologique comparé mère/enfant par Western Blot ou ELIFA.

Lors de l’accouchement, des IgM et des IgA maternelles peuvent passer pa effraction placentaire dans le sang du bébé => ce n’est qu’après 2 jours et 10j de vie respectivement que leur détection dans le sang du bébé permet d’affirmer la toxoplasmose congénitale. En revanche, l’absence de ces 2 isotypes ne permet pas d’exclure le diagnostic.

27
Q

Traitement

- Entamoeba histolytica

A

ENTAMOEBA HISTOLYTICA
→ Porteur asymptomatique ?
Amoebicide de contact

→ Amoebiase intestinale ? traitement biphasique

1) Amoebicide diffusible : traitement des formes tissulaires
- Métronidazole ou tinidazole/secnidazole

2) Amoebicide de contact : traitement actif seulement sur les formes trophozoïtes et kystiques intraluminales : 3 jours près la fin du métronidazole
- Association tiliquinol + tibroquinol (INTETRIX) pdt 10jours

→ Amoebiase tissulaire ?

  • hospitalisation en urgence
  • abcès non collecté : Idem que pour amoebose intestinale: amoebicide tissulaire (métronidazole) + puis de amoebicide contact
  • Amoebicides diffusibles : formes IV obligatoires
  • Si réponse au traitement médical inefficace (persistance ou aggravation > 72h) : drainage chirurgical de l’abcès
28
Q

Traitement

Giardia intestinalis

A

NITRO-5-IMIDAZOLE
> métronidazole : 10 mg/kg/jour en 2 prises quotidiennes
> Ornidazole
> Secnidazole : 2g, adulte
> Tinidazole : adultes, 4 comprimés en 1 prise
ATTENTION : ne pas consommer d’alcool : effet antabuse

  • EPS de contrôle à la fin du traitement
  • traitement habituellement efficace => 2e cure rarement nécessaire 10 jours plus tard
  • rechercher et traiter les porteurs “sains” dans l’entourage
  • attention à l’eau de boisson
29
Q

Traitement

Schistosoma mansoni

A

En phase d’état, jamais en phase d’invasion (risque d’aggravation des lésions). Toute bilharziose évolutive doit être traitée
Toujours indiqué dans les formes tardives ou anciennes en raison de la longévité des adultes.
Praziquantel (Biltricide®)
(Pyrazino-isoquinoléinone)
Actif sur tous les schistosomes adultes: - Bilharzioses urogénitale et intestinale:
40 mg/kg per os en 1 prise pendant un repas. Comprimés à 600 mg, ne pas écraser ni croquer
(Biltricide®)
- Bilharzioses artérioveineuses: 60 mg/kg en deux fois

Surveillance post-thérapeutique: contrôles 2 mois, 6 mois et un an: Après traitement:
- Lyse des versàdécharge antigéniqueàaugmentation éosinophilie (pic à 25-30 jour), et des anticorps antibilharziens sur 2 à 3 mois.
- Emission d’œufs vivants qq semaines (traitement peu actif sur les œufs), puis œufs morts pendant plusieurs mois/années
Guérison si :
- Absence d’œufs vivants dans urines/selles/biopsies
- Numération formule sanguine normale,
- Réactions séro-immunologiques négatives (10 à 12 mois après le traitement) via ELISA, HAI (Hémagglutination indirecte) ou IF.
Si persistance d’hématurie, remontée de l’éosinophilie et présence d’œufs avec larve vivante au-delà de 3 moisàun deuxième traitement est nécessaire.

30
Q

Traitement

Fasciola hepatica

A
  • seul traitement disponible = triclabendazole (EGLATEN)
  • une seule prise de 10mg/kg après le repas

bonne tolérance mais EI liés à l’élimination des vers morts
=> douleurs abdominales
=> signes allergiques (antispasmodiques/ antihistaminiques)

CI
-hypersensibilité au triclabendazole
-association médicamenteuses
↪ risque de torsade de pointe
↪ dérivés de l’ergot de seigle
- terrain : QT allongé, déficit G6PD érythrocytaire
- grossesse : seulement en cas de nécessité absolue, après 1er trimestre
- allaitement : suspendre dans les 72 après le traitement

31
Q

Traitement

→ Ecchinococcus granulons

A

→ Traitement
- Le traitement est essentiellement chirurgical ou par ponction aspiration sous échographie guidée. (hydatidectomie)
- Un traitement à l’albendazole est nécessaire avec ou sans chirurgie (ESKAZOLE ® à 15mg/kg/j).
=> efficacité jugée après 9-18 mois
=> surveiller les transaminases vu les doses !

→ Prophylaxie

  • Déparasitage des chiens de chasse aux chiens errants (traitement = praziquantel)
  • Saisie et destruction des viscères d’animaux de boucherie infestés, abolition des abattages sauvages ou rituels
  • Eviter la promiscuité avec les chiens (caresses, chiens intra domiciliaires)
32
Q

Traitement
→ Taenia saginata
→ Taenia solium

A

TENIASIS :
Dans tous les cas, il faut prescrire un contrôle parasitologique 3 mois après traitement.

→ Praziquantel (Biltricide®) = traitement de référence.

  • 10 mg/kg en une seule prise pour le téniasis à T. saginata et celui à T. solium.
  • effets secondaires sont rares : céphalées, asthénie, arthralgies, douleurs abdominales.

→ Niclosamide (Trédémine®)

  • 2 g chez l’adulte, et à dose réduite de moitié ou du quart chez l’enfant
  • nécessite un mode de prise particulier :
  • rester à jeun depuis la veille,
  • prendre deux comprimés, les mâcher longuement puis les avaler avec très peu d’eau,
  • attendre une heure en restant à jeun,
  • prendre à nouveau deux comprimés, les mâcher longuement puis les avaler avec très peu d’eau,
  • attendre encore trois heures avant de s’alimenter.

CYSTICERCOSE
Deux protocoles existent, celui utilisant l’albendazole semble en général avoir la préférence :
- albendazole (Zentel®, Eskazol®) : 15 mg/kg/j x 8 j
- praziquantel (Biltricide®) : 50 mg/kg/j en 2 prises x 15 j

33
Q

Traitement

Enterobius vermilacuris

A
  • cure unique de pamoate de pyrantel (Combantrin®) à la dose de 12,5 mg/kg
  • ou flubendazole (Fluvermal®) à la dose de un comprimé dosé à 100 mg quelque soit le poids
  • ou albendazole (Zentel®) à la dose de 200 mg quelque soit l’âge.
  • autrefois : embonate de pyrvinium qui colore les selles en rouge

→ recommencer systématiquement un nouveau traitement 3 semaines après le premier.

34
Q

Traitement

Strongylodes stercoralis

A

Les dérivés benzimidazolés sont préconisés pour le traitement de l’anguillulose.

→ Ils sont contre-indiqués au cours de la grossesse ou de l’allaitement:
- ivermectine (Mectizan®) +++ (taux de guérison 85% à 90%): 2 comprimés à 6 milligrammes en prise unique ou deux jours de suite dans les formes sévères. A répéter si nécessaire.

  • albendazole (Zentel®) : un comprimé à 400 mg trois jours de suite. (efficacité 60%)
  • thiabendazole (Mintezol®) : à la dose de 25 mg/Kg/jour pendant 3 jours.
    A renouveler trois semaines après.

Dans cas à formes disséminées
=> Administration prolongée
=> En ATU depuis 2012 le médicament vétérinaire IVOMEC® injectable
par voie s.c. associé à de l’albendazole vo en cas d’anguillulose maligne

35
Q

Traitement

Trichomonas vaginalis

A
-nitro-imidazolés
Métronidazole 
Tinidazole 
Secnidazole 
Ornidazole 

> traitement minute avec au choix

  • métronidazole 2g per os en une prise
  • tinidazole : 4 comprimés à 500mg en 1 prise
  • secnidazole : 2g per os en une prise

> traitement long par métronidazole 1g/1j (pendant 10j chez la femme, 20j chez l’homme), préconisé :

  • en cas de rechute malgré un traitement minute
  • si signes urinaires associés
  • chez l’homme pour éviter la prostatite
  • en association, chez la femme, avec un traitement local par ovules de nitro-imidazolés

-chez la femme enceinte = traitement par métronidazole en ovule pendant 14 jours, si échec, métronidazole 2g per os en dose unique (pas d’effet tératogène rapporté)

36
Q

Traitement

Toxoplasmoa gondii

A

-spiramycine
> femme enceinte avec séroconversion pdt la grossesse

-Pyriméthamine + sulfadiazine + acide folinique
> contamination foetale avérée
> femme enceinte si séroconversion après 36 SA
> nouveau-né et nourrissons contaminés
> en curatif chez l’immunodéprimé, demi-dose en prophylaxie secondaire jusqu’à CD4 > 200/mm¨3 pendant au moins 6 mois / traitement ARV efficace

-Cotrimoxazole
> en prophylaxie primaire chez l’immunodéprimé (si CD4<200+mm¨3)
> en prophylaxie secondaire en alternative

  • médicament idéal devait agir sur les kystes et le tachyzoïtes, avoir une bonne diffusion tissulaire, avoir une bonne concnetration intracellulaire, avoir une bonne tolérance, et être dénué d’effet tératogène : AUCUN traitement actuel ne répond à tous ces critères
  • deux grandes familles uniquement actives sur les tachyzoïtes :

> inhibiteurs de la synthèse de l’acide folique

  • pyriméthamine, le plus actif, parasiticide sur les tachyzoïtes
  • triméthoprime, également actif, à des concnetrations plus élevées
  • bonne diffusion tissulaire, franchissent le placenta avec risques tératogènes démontrés chez l’animal : CI durant le 1er trimestre !

> sulfamides = inhibe la dihydropteroate synthase (DHPS)

  • sulfadiazine et sulfamthoxazole (BACTRIM) surtout
  • bonne diffusion tissulaire, franchissent le placenta
  • toxicité hématologique : surveillance NFS lors de traitement prolongé, toxicité rénale type cristallurie => diurèse alcaline, toicité immuno-allergique cutanée (rash, éruption, syndrome de Stevens-Johnson et Lyell) chez le patient VIH + particulièrement

=> association sulfamide / inhibiteur de a dihydrofolate réductase hautement synergique “par un effet en cascade”

  • inhibiteurs de la dihydrofolates réductase
  • sulfamides

> macrolides sont parasitostatiques sur T. gondii à doses élevées (mauvaise diffusion dans certains organes : cerveau, oeil)

  • diffusion tissulaire moyenne voire quasi-nulle (au niveau cérébral notamment) ce qui limite leur utilisation dans les formes graves
  • spiramycine (ROVAMYCINE) se concnetre particulièrement dans le placenta et permet donc de réduire la transmission materno-foetale du parasite
  • supériorité clinique de nouveaux macrolides (azythro, clarithro, roxithromycine) n’est pas démontrée
  • clindamycine (famille des incosamides) en association à la myriméthamine peut être utilisée en 2e intention dans le traitement de la toxoplasmose cérébrale et oculaire

-atovaquone est la seule molécule à la foix active sur les tachyzoïtes et les kystes. Utilisation limitée du fait de sa mauvaise biodisponibilité (pas d’AMM)

37
Q

Morphologie :
Taniea saginata
T. solium

A

→ T. saginata

  • Parasite strictement humain de l’intestin grêle
  • c’est un ver plat blanc brillant, de grande taille (4 à 10 m de longueur), rubané et segmenté en 1000 à 2000 anneaux ou proglottis
  • Il est en général isolé (ver solitaire), mais il existe de rares cas d’infections multiples avec des vers de plus petite taille
  • Dans le milieu extérieur, les oeufs sont répandus après le délitement de l’anneau. Ils possèdent deux coques
  • La durée de vie du ténia adulte est très longue, de l’ordre de plusieurs années, en l’absence de traitement

→ T. solium
- Parasite strictement humain de l’intestin grêle, c’est un ver plat d’aspect semblable à T. saginata, mais légèrement plus court (1 à 8 m). L’infection multiple est plus fréquente qu’avec T. saginata

38
Q

Morphologie :

Enterobius vermilacuris

A

→ adultes : oxyures = ver rond et blanc

→ oeuf : incolores et lisses, ont une forme ovalaire asymétrique. Ils mesurent de 50 à 60 μm de long par 30 à 32 μm de large. Dès la ponte, habituellement sur la marge anale, ces oeufs renferment un embryon mobile et sont infestants.

39
Q

Morphologie :

Tocoplasma gondii

A

Toxoplasma gondii (ordre des Coccidies, Phylum des Apicomplexa : sporozoaire, genre Toxoplasma)

  • cycle hétéroxène, complexe (phase sexuée et phase asexuée)
  • parasite intracellulaire obligatoire

-pénétration active dans la cellule à l’extrémité apicale : complexes d’organites spécialisés pour pénétration dans les tissus ou cellules hôtes
> rhoptrie (invasion)
> micronème (motilité, invasion et virulence)
> conoïde

-3 formes, fonction de l’hôte
> chez l’Homme : tachyzoïtes et bradyzoïte
> chez le chat : sporozoïte

→ TACHYZOÏTE
-forme végétative intracellulaire OBLIGATOIRE (pénétration active + mobilité)
-forme infectante 
- dans l'hôte intermédiaire 
> forme de dissémination sanguine 
  • parasite les cellules du système des phagocytes mononuclées
  • responsable des manifestations cliniques
  • réplicatives : multiplication rapide +++ dans une vacuole parasitophore
  • infection phase aigue
  • en croissant
  • 6-8µ x 3-4µ
  • extrémité antérieur effilée
  • noyau central
  • Type I : très virulent chez la souris
  • Type II : non virulent chez la souris
  • Type III : virulence intermédiaire
  • Recombinant : virulence variable

→ BRADYZOÏTE
Transformation du tachyzoïte (pH, températures élevés, en réponse à l’activation du système immunitaire)

Forme végétative intracellulaire/ hôte intermédiaire
> forme de résistance intracellulaire quiescente (persiste toute la vie!)
> kyste inaccessible à l’immunité et aux traitements
> Réplication lente +++ (conduisant au développement de vacuole parasitophore sans rupture cellulaire)
> persistance du noyau de la cellule hôte, progressivement éliminé, importance d’un dépot intrakystique constituant la paroi kyste

phrase chronique

Noyau postérieur
Grains d’amylopectine

  • entourés d’une paroi épaisse (membrane de la cellule hôte + celle de la vacuole parasitophore)
  • métabolisme ralenti
  • regroupés au sein de kystes (centaines ou milliers) inaccessibles à l’immunité
  • concentrés dans les neurones, les astrocytes, les cellules rétiniennes et musculaires

→ SPOROZOÏTE/OOCYSTE

  • forme infestante issue de la reproduction sexuée
  • forme de dissémination environnementale
  • très résistant

-chez l’hôte définitif (chat)
> production intestinale, excrétion fécale

-chez l’hôte intermédiaire
> ingestion alimentaire, transformation sporozoïtes en tachyzoïtes

-dans l’environnement :
> la sporulation donne des sporozoïtes qui seront disséminés

  • noyau postérieur
  • Peu différent des autres formes
  • dans un oocyste : 2 sporocystes contenant chacun 4 sporozoïtes
40
Q

Cycle + physiopathologie

Paludisme

A

CYCLE
Cycle hétéroxène à 2 hôtes : homme et moustique

  • CYCLE SCHIZOGONIQUE = ASEXUE chez l’Homme
    > étape hépatique ou exo-érythrocytaire = phase d’incubation asymptomatique
    -inoculation par l’anophèle femelle anautogène (a besoin de protéines du sang pour la maturation de ses oeufs) de sporozoïtes (contenus dans les glandes salivaires)
    -les sporozoïtes gagnent le foie en moins de 30 minutes
    -multiplication asexuée du plasmodium dure 1 à 2 semaines donnant le corps bleu ou schizonte mûr comprenant de multiples mérozoïtes pré-érythrocytaires
    -éclatement de l’hépatocyte libère dans le sang les mérozoïtes : 10 000 à 30 000 mérozoïtes/corps bleu

> étape sanguine pénètrent dans les hématies, intra-érythrocytaire : phase clinique
- mérozoïtes pénètrent dans les hématies
- ils se transforment sucessivement en trophozoïtes et en schizontes
-schizontes sont libérés par éclatement du globule rouge et vont coloniser d’autres hématies (libération de 8 à 32 mérozoïtes)
-maturation intra-érythrocytaire varie selon l’espèce d’où la périodicité tierce ou quarte des accès fébriles :
48h = P.falciparum, P.vivax, P.ovale
72h = P.malariae
-après plusieurs cycles apparaissent dans les hématies des gamétocytes
=> partie du cycle liée à la phase clinique : augmentation de la parasitémie + fièvre => ACCES PALUSTRE

CYCLE SEXUE = SPOROGONIQUE chez l’anophèle femelle anautogène

  • lors de son repas, le moustique absorbe les éléments sanguins
  • les gamétocytes, après fécondation, vont générer des oocystes puis sporozoïtes qui seront à leur tout inoculés à un sujet réceptif

PHYSIOPATHOLOGIE
conséquence sur les organes
-sang
> schizogonie érythrocytaire : hémolyse : anémie progressive
> utilisation d’hémoglobine par parasite => granules de pigments (hémozoïne) => fièvre
> séquestration des plaquettes => thrombopénie

-foie
> schizogonie exo-érythrocytaire : aucune réaction inflammatoire

-rate
> séquestre et détruit les hématies parasitées et sensibilisées : participe à l’anémie
=> rate hypertrophique, molle congestive

CLINIQUE
-triade : fièvre +++, frissons, sueurs

  • toute fièvre en retour de zone d’endémie est un PALUDISME jusqu’à preuve du contraire, délai variable selon l’espèce :
    > minimale : 7 jours pour P. Falciparum ; 10 à 15 jours pour les autres espèces
    > maximale : 2 mois P. falciparum (exceptionnellement jusqu’à 1 an) ; 3 ans pour P.vivax et P.ovale, 10 ans pour P.malariae

-diarrhée : en retour de zone endémie, doit toujours faire évoquer un paludisme

Autres signes cliniques :

  • syndrome pseudo-grippal = céphalées, myalgies, courbatures, …
  • splénomégalies inconstantes
  • troubles neurologiques (signe de gravité)
  • les accès palustres peuvent être frustres (quelque soit l’espèce)

-préciser l’anamnèse : séjour en zone d’endémie-absence de chimioprophylaxie

ATTENTION : la prise de chimioprophylaxie n’exclut pas un paludisme

⚠ Dû à P. falciparum, plus rarement à P. vivax ou P. knowlesi, il était aussi appelé neuro-paludisme ou accès palustre pernicieux. Il était défini par la présence d’au moins un des critères clinico-biologiques suivants :

→ Accès palustre simple
-peut être causé par toutes les espèces. Défini par une combinaison de signes cliniques de paludisme, d’un diagnostic parasitologique positif et par la présence de tous les critères de gravité évoqués plus haut

-favoriser le traitement ambulatoire si possible
> absence de vomissement pouvant compromettre un traitement oral
> pas de comorbidités importantes (âge, cardiopathie, splénectomie)
> pas de grossesse
> proximité d’un établissement hospitalier et pour consultations de suivi
> disponibilité immédiate de traitement en ville
> biologie favorable

  • parasitémie < 2%
  • Hb > 10h/dL
  • créatinémie < 150µmol/L
  • plaquettes > 50 000

→ Accès grave
complication majeure du paludose à P. falciparum
-séquestration
> hématies parasitées par formes âgées de P. falciparum (trophozoïtes âgés, schizontes âgés) : séquestrés dans capillaires des organes profonds (cerveau, rein, poumon, placenta) : adhésion cellulaire entre globules rouges parasités et cellules endothéliales des capillaires
» Cytoadhérence : adhésion sur veinules post-capillaires

interactions entre récepteurs moléculaires à la surface des GR parasités et des récepteurs splécifiques de cellules endothéliales : ralentissement circulatoire et anoxie des organes concernés

-libération de cytokines et autres médiateurs
> production de cytokines pro-inflammatoire (TNF alpha, INF-gamma, IL1, IL6)
-production de NO, acide lactique

=> défaillance multiviscérale

→ Accès de reviviscence
=> Dû au réveil d’un hypozoïte quiescent = HYPNOZOÏTE, intrahépatique de P. vivax ou P. ovale
=> ou à l’exacerbation d’une schizogonie sanguine latente de P.malariae
Chez P. falciparum, pas d’hypnozoïte, pas de rechute

Succession de 3 stades répétés selon un rythme régulier
> stade de frissons : sensation de froid intense, fièvre jusqu’à 39°
> stade de chaleur : les frissons cessent, fièvre jusqu’à 40-41°, dure 3-4h
> stade des sueurs : sueurs abondantes, phase d’hypothermie, pression artérielle remonte, dure 2 à 4 h.

41
Q

Morphologie : Paludisme

A

P. falciparum

  • frottis : monoclone +++, plusieurs parasites dans le même GR
  • aspect GR : de taille normale +++, tâche de Maurer +++
  • trophozoïte : aspect en bague à chaton
  • schizonte : absent du sang phériphérique (séquentration)
  • gamétocyte : falciforme, “en bananes”, pigment noir

P. malariae

  • frottis : panaché (tous les stades sont présents), pigments abondant
  • aspect : GR de taille diminuée
  • trophozoïte : annulaire épais, carré ou en bande équatoriale, pigment abondant
  • schizonte : 8-12 mérozoÏtes, hémozoïne
  • gamétocyte: arrondi, petit, pigment noir

P. vivax

  • frottis : panaché
  • aspect GR : taille augmenté, granulation de Schüffner
  • trophozoïte : corps amoeboïde, annulaire épais
  • schizonte : 16-24 noyaux, hémozoïne, granulations
  • gamétocyte : arrondi, massif, pigment noir

P. ovale

  • frottis : panaché
  • aspect GR taille augmentée, granulations de Schüffner
  • trophozoïte : annulaire épais
  • schizonte : 4-16 noyaux, hémozoïne, granulations
  • gamétocyte : arrondi, pigment noi
42
Q

Traitement : Paludisme

A

→ P. falciparum, accès simple
-traitement par combinaison thérapeutique d’un dérivé de l’artémisinine et d’un composé de longue durée d’action (Artemisinin combination therapy = ACT)

-En France :
> Dihydroartemisinine + Piperaquine (EURARTESIM) en 1 prise/jour
OU
> Artemether + Lumefantrine (RIAMET) en 2 prises/j
Durée du traitement : 3 jours

ATTENTION aux effets secondaires cardiaques (allongement QT) : ECG et ionogramme systématiques, à la recherche d’un trouble du rythme ou de la kaliémie

Si contre-indiqué : Atovaquone + Proguanil (MALARONE)

→ Autres espèces, accès simple
-dans les chloroquino-sensibles : chloroquine ou par ACT
-dans les zones présentant une chloroquino-résistance : traitement par ACT
Durée : 3 jours

Pour prévenir les accès de revivescence à P. vivax, et P. ovale, prescription systématique de Priquanine (en ATU) après élimination d’un déficit en G6PD

Si vomissement :

  • , réadministrer l’ACT (1/2 ou pleine dose selon le délai)
  • si nouvel échec ou prise orale impossible : Quinine IV, 8mg/kg, sans dose de charge initiale, ans du G5% et sous scope ECG. Relai per os dès que possible par Malarone (CI des ACT après de la quinone), sinon 7 jours

-associer la Clindamycine si risque de quinorésistance (Amazonie, Asie du SE)

→ Paludisme grave
urgence thérapeutique qui met rapidement en jeu le pronostic vital, nécessitant une hospitalisation en réanimation ou soins-intensifs :
- oxygénothérapie, scope cardio-respiratoire, remplissage vasculaire
-artésunate IV (MALACEF), ATU nominative, si disponible immédiatement : 2,4mg/kg à H0-12-24 puis toute sles 24h
-minimum 24h IV (= 3 doses), maximum 7 jours, puis relais par ACT dès dispaition des signes de gravité, pendant 3 jours

  • alternative si non disponible : Quinine IV : dose de charge à 16mg/kg puis 8 mg/kg/8h dans du soluté glucosé sous surveillance ECG glycémique
  • alternative recommandé par l’OMS : Artemether IM (PALUTHER) en ATU
  • traitements associés : BZD si convulsions, prise en charge d’une hypoglyécmie, traitement d’éventuelles coinfections

→ Femme enceinte / enfant
-voyage en zone tropical de la femme enceinte est déconseillé
> gravité du paludisme majoré par la grossesse (risque foetal + maternel)
> risques d’autres infections (fièvre jaune, arbovirose, toxoplasmose)
> conditions sanitaires défavorables

-paludisme simple et grave de la femme enceinte
> donnée rassurantes quant à l’utilisation des traitements classique
> concernant les ACT, RIAMET (artemether + luméfantrine) bien validés, pas encore pour l’EURARTESIM (dihydroartemisinine + piperaquine)
> en l’absence de preuves formelles, utilisation fréquente de la quinine IV, ayant fait preuve d’innocuité quelque soit le terme.

-paludisme simple et grave de l’enfant
> même traitements que chez l’adulte, en adaptant les doses au poids
> en plus des ACT, peuvent être utilisés en 1ere intention la méfloquine ou la MALARONE (atovoquone + Proguanil)
> chez les moins de 20kg : 3mg/kg au lieu de 2,4 pour l’artesunate

43
Q

Diagnostic biologique : Paludisme

A

Critères cliniques :

  • défaillance neurologique : prostration, coma, convulsion (> 2 par 24h)
  • défaillance respiratoire : PaO2 < 60 mmHg, SpO2 < 90% et/ou FR > 32/min
  • défaillance circulatoire : PAS < 80 mmHg avec signes périphériques d’insuffisance circulatoire (marbrure)
  • autres : ictère clinique, hémoglubinurie macroscopique, signement anormal

Critères biologiques :

  • anémie profonde = Hb < 70g/L ou hématocrite < 20%
  • acidose : bicarbonate < 15 mmol/L ou pH < 7,35
  • hypoglycémie : glycémie < 2,2 mmol/L
  • hyperlactatémie : toute valeur supérieure à la normale > 2 mmol/L
  • hyperparasitémie : > 4% chez le sujet non-immun,
  • insuffisance rénale : créatinémie > 265 µmol/L ou urée > 17mmol/l et diurèse < 400 mL/24h
  • ictère biologique : bilirubine totale > 50µmol/L

BIOLOGIE
Urgence diagnostic, pronostic vital engagé en cas de paludisme grave. Le diagnostic biologique consiste en un frottis sanguin et une goutte épaisse prélevé en urgence sur sang veineux (tube EDTA)

Frottis sanguin :

  • coloration au May Grunwald Giemsa
  • permet le diagnostic d’espèce et le calcul de la parasitémie
  • doit être rendu dans l’heure +++
  • faux négatif possible en cas de faible parasitémie

Goutte épaisse :

  • sang mis sur lame, défibriné puis hémolysé par la méthode de Thellier (réactif à base de saponine et de formol)
  • plus sensible que le frottis sanguin
  • lyse les hématies : pas de diagnostic d’espèce

Test rapide = TDR

  • test immunochromatographique sur sang total grâce à une bandelette réactive détectant la pLDH (lactate déshydrogénase du Plasmodium, commune à toutes les espèces) et l’Ag HRP2 (spécifique du P. Falciparum)
  • réalisé en cas de résultat négatif à la goutte épaisse et au frottis

> si le TDR est positif : recommencer le frottis et de la goutte épaisse ou traiter d’emblée selon la suspicion épidémio-clinique
si le TDR est négatif : paludisme à priori éliminé, mais faux négatifs possibles en cas de P.malaiae ou P.ovale

Autres techniques

  • QBC (Quantative Buffy Coat) : microscopie de fluorescence, très sensible
  • Sérologie possible mais délai d’attente des résultats trop long en urgence
  • PCR également possible mais trop coûteuse pour un diagnostic d’urgence

EXAMENS COMPLEMENTAIRES
NFS : thrombopénie (bonne VPN), anémie, plus rarement pancytopénie

Bilan hépatique : CYTOLYSE HEPATIQUE modérée fréquente + hémostase

Bilan hémolyse : bilirubine, LDH, haptoglobine

Bilan biochimique : CRP, lactates

Diagnostics différentiels : hémocultures, ECBU, coproculture

Bilan pré-thérapeutique : bêta-HCG, ECG, glycémie

PL (ponction lombaire) si signe neurologique (après bilan d’hémostase et dosage des plaquettes

44
Q

Morphologie :

Strongylodes stercoralis

A
  • Les anguillules peuvent se multiplier dans l’intestin de l’homme mais également, sous certaines conditions sur le sol favorisant ainsi la persistance de cette parasitose. Un cycle direct endogène favorise la ténacité et la durée de cette parasitose notamment en cas de corticothérapie prolongée.

→ adulte

  • Dans l’intestin de l’homme on ne connaît que la femelle dite parthénogénétique qui est blanchâtre et mesure 2 à 3 mm par 35 à 40 μm. L’oesophage est cylindrique. Elle vit enchâssée dans la muqueuse duodéno-jéjunale.
  • Dans la nature : mâles et des femelles stercoraires libres. Le mâle mesure 0,7 mm et la femelle 1,2 mm. L’oesophage qui présente un étranglement compris entre deux renflements piriformes est dite rhabditoïde.

→ oeuf
- N’est habituellement pas retrouvé dans les selles, l’éclosion de l’oeuf ayant lieu très rapidement dans l’intestin (stade 1 du cycle parasitaire). Il mesure de 50 à 55 μm de diamètre.

→ larves I et II rhabditoïdes : éliminés dans les selles
tailles : 250-300 µm
Dans l’intestin, les larves II rhabditoïdes peuvent se transformer en larves III strongyloïdes infectantes
taille : 600-700µm

45
Q

Diagnostic biologique : Leishmania infantum

A
  • mettre en évidence des amastigotes dans les lésions par l’examen microscopique (plus facilement sur appositions ou frottis que sur coupes histologiques), culture sur milieux appropriés
  • ou par PCR (et exceptionnellement par inoculation au hamster).

La réalisation du prélèvement est plutôt à confier au biologiste : produits de grattage des bords de l’ulcération, ponction-aspiration et/ou biopsie au « punch » en zone non ulcérée. Les deux derniers sont seuls utilisables pour la culture. La densité parasitaire diminue avec l’âge des lésions.

Sur le plan sérologique, la seule technique qui pourrait présenter un intérêt est l’immunoempreinte.

→ Arguments biologiques de présomption

1) Pancytopénie sévère (anémie sévère, leucopénie, thrombopénie) car parasites dans la moelle osseuse.
- L’anémie normochrome arégénérative apparaît d’abord. - La leucopénie intéresse surtout les granulocytes.
- La thrombopénie est plus tardive.

2) Hypergammaglobulinémie (> 20g/L ; N = 7-15g/L) → infection active
Elle est polyclonale et s’accompagne d’hypoalbuminémie ((<30g/L ; N = 38-45g/L)) → parasites dans le foie
Le déséquilibre protéique est à l’origine de la positivité de l’historique réaction de formolgélification. (85g/L ; N = 65-75g/l)

3) Syndrome inflammatoire.
La vitesse de sédimentation est de plus de 100 mm à la 1ère heure. Les marqueurs protéiques de l’inflammation sont augmentés.

→ Arguments sérologiques de confirmation
1) Recherche d’anticorps.
- immunofluorescence
- DAT (Direct Agglutination Test),
- bandelette d’immunochromatographie à l’antigène rK39 faciles à pratiquer dans les zones endémiques reculées d’une part
- West-blot : sensible et permettant de distinguer malades et porteurs asymptomatiques d’autre part.
=> Inconvénients : réactions croisées avec les trypanosomes et réponses inconstantes chez les immunodéprimés

2) . Recherche d’antigènes.
- Un test en permet la recherche dans les urines, avec une bonne spécificité mais une médiocre sensibilité (KAtex)

→ Arguments parasitologiques de certitude : EXAMEN DIRECT
- cultiver la souche en vue de son identification précise et d’éventuels test de sensibilité in vitro aux antileishmaniens.
1) Les prélèvements.
Ils sont invasifs (ponction sternale, ponction ou biopsie de crête iliaque, ponction splénique en milieu de tradition anglo-saxonne, …). Chez le sidéen, ou dans la LVA, la parasitémie étant plus importante, la recherche dans le sang peut suffir (leuco-cyto-centrifugation).

2). Les modalités techniques.
- coloration de frottis au MGG : peu sensible, amastigotes rares et difficiles à trouver
-culture sur milieux spéciaux (NNN, Schneider, RPMI, MEM…)
- exceptionnellement d’une inoculation au hamster (2 mois : amastigotes dans foie, rate et MO)
=> Les délais de réponse varient d’1 à 4 semaines pour la culture, plusieurs mois pour le hamster.

→ Arguments biomoléculaires.
-PCR standard avec sonde pour ADNk (mini cercle, maxi cercle) l’amplification génique est de pratique de plus en plus courante. Le gain de sensibilité qu’elle apporte en autorise la réalisation sur le sang périphérique voire sur du sérum. Le choix de la cible à amplifier dépend de la sensibilité et du degré de spécificité dont on a besoin. Avec certaines cibles on peut détecter de faibles parasitémies transitoires chez des porteurs asymptomatiques
- progressivement remplacée par qPCR avec amorces spécifiques ) L. infantum
→ sensibilité = 0,001 ADN parasite/mL
→ porteur sain, non malade < 0,2 ADN parasite/mL
→ malade : > 1 ADN parasite /mL
→ entre es 2 : à interpréter en fonction de la clinique et éventuellement de la sérologie

  • diagnostic d’espèces
    => détection du genre Leishmania par qPCR ciblant ADNr 18S
    => détermination de l’espèce par séquençage de la cet b (50 copies dans les maxi cercles) dans les échantillons +
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Q

Traitement : leishmania infantum

A

→ L’antimoine pentavalent : Glucantime® (IM) et du Pentostam® (IV)
- Modalités du traitement :
Par voie sous-cutanée, intramusculaire ou intraveineuse, la posologie est de 20 mg/kg/jour de Sb5+ pendant 4 semaines.

  • Avantages et inconvénients : Traitement conventionnel, peu onéreux par lui-même mais obligeant à une hospitalisation pendant toute sa durée en raison de sa toxicité cardiaque (conduction ventriculaire), rénale et pancréatique.
    => C’est le traitement de première intention dans les zones d’endémie à faibles revenus. La fréquence de la résistance dans certaines de ces zones est très préoccupante.
    => injections IM répétées : douleur…
    => efficacité thérapeutique identique à AMBISOME mais ADN parasitaire disparait plus lentement

→ L’amphotéricine B (désoxycholate) : FUNGISONE

  • en perfusions lentes souvent mal tolérées de 0,6 à 1 mg/kg un jour sur deux pendant 3 à 4 semaines.
  • Bien que toxique pour la fonction rénale, du fait de son prix abordable, c’est l’une des solutions au problème de la stibiorésistance.

→ L’amphotéricine B (formulations lipidiques) :
La forme liposomale est la plus utilisée (Ambisome®). Un des protocoles proposé est d’une perfusion quotidienne de 4 mg/kg pendant 5 jours et le 10ème jour. La tolérance, notamment rénale, est incomparablement meilleure que celle du désoxycholate. En Europe la moindre durée d’hospitalisation compense le prix très élevé du médicament ; cela tend à devenir le traitement de première intention.
☞ efficace chez les immunocompétentes et immunodéprimés
-T°C redescend en 48h
- amélioration clinique en 7-10 jours (régression de la rate, ⬆️ de Hb)
- En 5 à 10 j : ADN < 1/mL
- contrôle (clinique PCR) à 3, 6, 9 et 12 mois avant de déclarer la guérison
(usage vétérinaire doit être éviter pour prévenir le développement de résistances)

→ La miltéfosine :
C’est le premier antileishmanien actif par voie orale (2,5 mg/kg pendant 28 jours). Son autorisation de mise sur le marché est effective en Inde (Impavido®). C’est une autre solution à la stibiorésistance mais la molécule est abortive et tératogène.

→ Les autres antileishmaniens :
Parmi eux est actuellement évaluée la paromomycine (aminosidine) en association avec les antimoniés.