Infectiologie : situations cliniques où... Flashcards
Exemple de situations probablement virales : pas d’antibiothérapie
- rhino-pharyngite aigue en absence d’otite et de sinusite associée
- sinusite maxillaire de l’adulte, traitement symptomatique puis réévaluation
- sinusite de l’enfant dans la forme subaiguë avec bonne évaluation sous traitement symptomatique
- angine
• chez l’enfant < 3 ans
• enfant > 3 ans à TDR négatif sauf facteur de risque de RAA (antécédent, âge entre 5 et 25 ans, séjour en région d’endémie : Afrique, DOM-TOM, facteurs environnementaux)
• adulte avec Mac Isaac ≤ 2 ou score > 2 et TDR négatif - otite :
• enfant : congestive ou séromuqueux, purulente chez l’enfant > 2 ans et peu symptomatique
• adulte : moyenne aigue avec un tympan visualisé, otite externe sauf forme maligne chez le diabétique - bronchite aigue sain, y compris chez le fumeur
- exacerbation aigue de BPCO stade 1, ou stade 2/3 sans purulence verdâtre des crachats
- bronchiolite du nourrisson, orchite ou trachéobronchite de l’enfant avec évolution favorable en 72h
Situations cliniques où les colonisations bactériennes sont fréquentes avec un ou plusieurs germes : pas d’antibiothérapie
- bactéririe asymptomatique (sauf grossesse), y compris sur sonde à demeure
- affection cutanée : furoncle, abcès de paroi…
Situations cliniques où l’antibiothérapie est débutée sans prélèvement bactériologique immédiat : tableau clinique urgent
- ATB permet de réduite la charge bactérienne
- associé à une réanimation hydroélectrolytique
→ Purpura fulminans
traitement à visée anti-méningocoque, anti-pneumococcique
- injection de ceftriaxone
• chez l’enfant : 50-100 mg/kg sans dépasser 1g
• chez l’adulte : 1 à 2 g IV
- ou injection d’amoxicilline 2g IV
- reconnaissance et traitement de l’état de choc avec mise en place d’une voie veineuse et remplissage vasculaire
→ Méningite avec signes neurologiques de localisation
- C3G + vancomycine
Situations cliniques où l’antibiothérapie est débutée sans prélèvement bactériologique immédiat : tableau clinique moins urgent avec prise en charge ambulatoire
→ Pneumopathie bactérienne communautaire sans signe de gravité
- sans commorbidité :
• amoxicilline 1g x 3/jour per os
• ou pristinamycine 1g x 3/jour per os
- si comorbidité :
• amoxicilline/acide clavulanique: 1g x 3/jour per os
• ou ceftriaxone 1g/J IM ou IV
• ou levofloxacine 500 mg/j per os - si signes d gravité : hospitalisation
→ Sinusite aigue maxillaire unilatérale associée à une infection dentaire, frontale, ethmoïdale, sphnénoïdale
• amoxicilline-acide clavulanique : 1g x 3 per os
• ou pristinamycine 1g x 3/j er os
pendant 7 jours
→ Sinusite maxillaire aigue purulente, non compliquée
• amoxicilline 1g x 3/jour pendant 7 jours
→ Otite moyenne aigue purulente confirmée par la visualisation des tympans
• amoxicilline Ag x 3/jour pendant 5 jours
→ OMA associée à une conjonctivite
• amoxicilline - acide clavulanique 1g x 3/jour per os pendant 5 jours
• si CI aux β lactamines, sulfamethoxazole 800 mg/j + triméthoprime 160 mg/j pendant 5 jours
• ou pristinamycine 3g/j en 2 prises par jour pendant 5 jours
→ Infection dnetaire
• amoxicilline-acide calvulanique 1g x 3/jour
• si allergie : spiramycine / métronidazole 1 cp x 3 au moment des repas
→ Erysipèle
• amoxicilline 50 à 100 mg/kg/jour soit 3 à 4,5g en 3 prises pendant 1 jours
• si allergie : pristinamycine : 1g x 3/jour per os
• ou clindamycin 900 mg x 3 /jours per os.
→ Cystite aigue sans facteur de risque de complication
- Après recherche de leucocytes et nitrites positives par réalisation d’une bandelette urinaire
• fosfomycine-trométamol, 3g en dose unique
• ou pivmécillinam 400 mg x 2/jour pendant 5 jours
Situations cliniques où la preuve bactériologique est indispensable avant mise sous antibiotéhrapie
- Devant toute infection sévère
• signes neurologiques (méningoencéphalite, abcès cérébral)
• signes cutanés (purpura nécrotique généralisé, purpura généralisé, érythrodermie diffuse)
• signes respiratoires : pneumopathie aigue sévère
• signes digestifs : péritonite, angiocholite
• signes urinaires : pyélonéphrite, abcès rénal, obstacle sur les voies excrétives. - Chez les patients immunodéprimés et lorsque le site de l’infection peut héberger un germe de résistance variable aux antibiotiques.
Les prélèvements bactériologiques sont réalisés dans des conditions d’antisepsie importante : la mise en évidence d’une bactérie dans un lieu habituellement stérile signe l’infection.
antibiotiques
- avec dose de charge
- en perfusion continue
- pour lesquels il faut réaliser un dosage
Associations d’antibiotiques
- indications cliniques
- indications bactériologiques
- avec dose de charge : glycopeptide
- en perfusion continue : aminoside vancomycine, céphalosporine
- pour lesquels il faut réaliser un dosage : glycopeptide, aminoside
- indications cliniques : neutropénie, pneumopathie à BGN, choc septique à BGN, endocardite, infection sur matériel étranger
- indications bactériologiques : entérobactérie multirésistante aux antibiotiques, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus, infections multmicrobiennes
Traitement “minute” dans quelles situations ?
- infection urinaire non compliquée chez la femme < 65 ans et en dehors de la grossesse : fosfomycine trométamol 3g VO monodose
- urétrite à gonocoques : Ceftriaxone 500 mg IM ou IV en dose unique
- urétrite ou cervicite à Chlamydia non compliquée : azithromycine 1g VO en monodose
- syphillis primaire (+ 2 injections) : 2,4 millions d’unités I.M. de benzathine benzylpénicilline G + avec xylocaïne non adrénaline 1% 1cc en gardant le patient sous surveillance pédant 30 minutes
Traitement antibiotique > 15 jours : quelles situations ?
- infections neurologies : abcès cérébral, empiète (6 semaines à 3 mois)
- infections cardiologiques: endocardites : 4 à 6 semaines selon le germe identifié, valve native ou non ou chirurgie
- infections urinaires masculines avec facteur de risque : uropathie, immunodépression : 3 semaines
- infections ostéo-articulaires : arthrite aigue, infection sur prothèse ostéoarticulaire, infection du pied diabétique : 3 semaines 3 mois selon avis spécialisé
Grossesse et antibiotiques
- pénicilline
- céphalosporine
- pristinamycine, streptograines
- polypeptides
- nitro-imidazoés
- fosfomycine
- macrolides sauf clarythromycine
Traitement anti-tuberculeux si nécessaire peut être mené mais des précautions particulière sont à prendre :
Si la rifampicine es poursuivie jusqu’à l’accouchement :
- prescription de vitamine K1 à la mère à la posologie de 10 mg/j per os pendant les 15 derniers jours de grossesse
- administrer au nouveau-né en salle de travail 0,5 à 1 mg IM ou IV lente de vitamine K1 (posologie de nouveau-né à risque hémorragique majoré)
Si l’isoniazide estprescrit, l’administration de vitamine B6 (pyridoxine) est recommandé à la dose de 50 mg/j pendant la durée du traitement.
Les cotrimoxazole et imidazolés sont évités au cours du 1er trimestre.
Les autres classes sont formellement contre-indiquées.
Insuffisance rénale et ATB
Insuffisance hépatique et ATB
Insuffisance rénale et ATB - glycopepetide, aminosides ; néphrotoxiques - pénicillines, carbapénèmes, monobactams et céphalosporines (sauf ceftriaxone et cefixime : si surdosage = risque de crises convulsives) ⚠ CI - tétracyclines sauf vibramycine - sulfamides ertard - nitrofurantoïne - polymixine V - céphaloridine
Insuffisance hépatique et ATB
Antibiotiques inducteurs enzymatiques (rifampicine, acide fusidique)
Antibiotiques avec élimination hépatobilaire (maroilles, kétolides, lincosamides, streptogramines) doivent être évités lorsqu’il existe une insuffisance hépatique avec un TP < 60% ou une cirrhose de stade B ou C de Child.
Etiologis des fièvres prolongées
Définition de fièvre prolongée
- température > 38°C le matin et supérieur à 38,2°C le soir pendant ≥ 20 jours
- clinique +++
INFECTIONS BACTERIENNES
- endocardites : hémoculture, échographie par voie trans-oesophagienne
- thrombophlébite supputées et bactériémies : hémoculture (Neisseria)
- typhoïde : hémoculture, sérologie de Vidal (Salmonella typhi)
- tuberculose : forme extrapulmonare et/ou miliaire : coloration de Ziehl puis culture
- foyers infectieux profond : os, prostate, dentaire
- foyers suppurés : urinaire, voies biliiares et colon
INFECTION VIRALE
- CMV primo-infection : sérologie négative et PCR sang et urines
- EBV ; sérologie IgM anti-VCA +, EBNA -
- VIH : primo-infection, stade C, sérologie ELISA, Western-Blot
INFECTION PARASITAIRE
- Paludisme (Plasmodium falciparum) : frottis souvent négatif dans la forme viscérale évolutive, sérologie fortement positive avec IgM
- Leishmaniose viscérale : leucoconcentration, sérologie, myéloculture ou hémoculture sur milieu NNN
- Amoebose : rechercher Entamoeba histolytica dans fome colique, sérologie IHA dans forme hépatique
INFECTION FONGIQUE
- Cryptococcose : antigène cryptoccoque, examen direct par encre de Chine (LCR), culture
- Candidose : hémoculture, culture sur prélèvement
Causes pathologiques mais non inflammatoires d’augmentation de la VS
- L’anémie :
→ la baisse du taux d’hémoglobine et donc de l’hématocrite provoque une sédimentation plus rapide des globules rouges. La VS peut atteindre 40- 50 mm à la 1ère heure dans les anémies sévères. La VS se normalise parallèlement à la normalisation du taux d’hémoglobine - Les hypergammaglobulinémies mono- et polyclonales :
→ les immunoglobulines monoclonales bénignes ou du myélome favorisent la constitution des rouleaux globulaires et accélèrent la sédimentation.
☞ Le VIH, l’hépatite chronique virale C s’accompagnent de façon presque constante d’une hyper-γ-globulinémie polyclonale avec élévation de la VS sans syndrome inflammatoire (les protéines de l’inflammation sont alors normales comme la CRP et le fibrinogène sauf complication intercurrente) ; - Au cours des syndromes néphrotiques
→ la fuite urinaire des protéines de bas poids moléculaire comme l’albumine, l’orosomucoïde et la transferrine provoquent une activation de la synthèse des protéines hépatiques et entraîne une augmentation de la VS ; - L’insuffisance rénale chronique est une cause classique d’élévation de la VS : au stade terminal, la VS est ≥ 25 mm à la 1Ëre heure dans plus de 90 % des cas, ≥ 100 mm à la première heure dans 20 % des cas. Plusieurs facteurs semblent intervenir comme l’anémie, l’hypocalcémie, l’augmentation du fibrinogène.
- Une forte hyperlipidémie peut être une source d’élévation importante de la VS qu’il s’agisse des triglycérides ou du cholestérol.