Narcotiques Flashcards
QSJ: latex obtenu de la plante Papaver somniferum (Pavot) et à partir de laquelle sont extraits différents alcaloïdes dont la morphine et la codéine
Opium
QSJ: toute substance exogène, naturelle ou synthétique qui possède des propriétés analgésiques sans nécessairement avoir une structure chimique comprenant un noyau morphinane
Opioïde
QSJ: substance constituée d’opium ou en contenant, ou encore, qui est extraite de l’opium
Opiacé
Quel est le terme le plus général pour englober les différents agents ?
Opioïde
Nommez les 2 opioïdes naturels
- Codéine
- Morphile
Nommez les 3 opioïdes semi-synthétiques
- Hydromorphone
- Oxycodone
- Tramadol
Nommez les 5 opioïdes synthétiques
- Mépéridine
- Fentanyl
- Sufentanil
- Rémifentanil
- Méthadone
V/F: L’allergie véritable aux opioïde est fréquente.
Faux: L’allergie aux opioïde est fréquemment rapportée par les patients. Or, moins de 2 % des réactions indésirables aux opioïdes devraient être qualifiées d’allergie véritable.
Qu’est-ce qu’une pseudo-allergie aux opioïdes?
- Réaction indésirable qui s’apparente à une allergie
- Généralement causée par la libération endogène d’histamine qui se produit avec la prise d’opioïdes
Quels sont les symptômes de la pseudo-allergie aux opioïdes?
o L’urticaire
o Le prurit
o Le «flushing»
o La diaphorèse
o L’hypotension légère
L’utilisation d’un opioïde avec un potentiel histaminergique moindre peut être une alternative de traitement dans les cas de pseudo-allergie. De façon générale, quelles classes d’opioïde sont associées à une libération moindre d’histamine?
- Opioïdes synthétiques
- Opioïdes semi-synthétiques
V/F: La morphine et la codéine sont associée à une libération d’histamine moindre
Faux: De façon générale, les opioïdes synthétiques ou semi-synthétiques sont associés à une libération d’histamine moindre que les opioïdes naturels comme la morphine et la codéine.
Quelle est la présentation clinique d’une allergie véritable aux opioïdes?
o Une réaction cutanée (rash maculopapulaire, érythème multiforme)
o Un bronchospasme
o Une hypotension sévère
o Un angioedème
Que faire pour traiter un patient en cas de véritable allergie aux opioïdes?
Un patient qui présente une vraie allergie à un opioïde devrait idéalement être traité par un agent non opioïde.
Toutefois, si le traitement avec un opioïde s’avère nécessaire, on peut considérer offrir un opioïde de classe différente que celle à laquelle le patient est allergique tout en assurant une surveillance étroite.
Quels sont les effets secondaires des opioïdes?
- Somnolence
- Constipation
- No/Vo
- Étourdissements
- Diaphorèse
- Dysphorie / euphorie
Quelles sont les réactions sévères à surveiller avec les opioïdes?
- Détresse respiratoire
- Hypotension artérielle
- Arytmies
- Hypersensibilité
- Anaphylaxie
Quelle est la puissance relative des opioïdes suivants en ordre croissant : hydromorphone, morphine, codéine, oxycodone
- Codéine
- Morphine
- Oxycodone
- Hydromorphone (le + fort)
Quel énoncé est faux concernant la codéine?
1) La codéine n’a que très peu d’effet analgésique en soi
2) L’affinité de la codéine pour les récepteurs μ-opioïdes (responsables de
l’analgésie) est 200 x plus forte que pour la morphine.
3) L’effet analgésique qu’on observe suite à la prise de codéine s’explique par le fait
que 5 à 15 % de la codéine absorbée est métabolisée au niveau hépatique en morphine (métabolite actif) via le CYP450 2D6.
4) En clinique, la codéine est parfois prescrit par des cliniciens qui ont un faux sentiment de sécurité quant à son innocuité, mais il vaut généralement mieux de choisir un opioïde dont la pharmacocinétique est plus prévisible.
2) est faux:
L’affinité de la codéine pour les récepteurs μ-opioïdes (responsables de l’analgésie) est 200 x plus FAIBLE que pour la morphine.
V/F: 5 à 10% des caucasiens sont considérés comme des métaboliseurs
lents au niveau du CYP 2D6. Ces personnes n’obtiennent peu, voire pas l’effet analgésique attendu lorsqu’elles utilisent la codéine, leur foie ne pouvant transformer la codéine en morphine.
Vrai
V/F: 1-10% des caucasiens sont
des métaboliseurs rapides au niveau du CYP 2D6 ce qui entraîne des taux sériques de morphine plus élevés et des possibles symptômes de surdosage.
Vrai
Plusieurs opioïdes sont offerts en comprimés ou en capsules sous forme de libération prolongée avec une prise possible aux 12h (BID). Nommez ces opioïdes et leurs formes
- Morphine: MS Contin®, M-Eslon®
- Hydromorphone: Hydromorph Contin®
- Oxycodone: Oxyneo®
Certains opioïodes sont offerts en comprimés ou en capsule dont la libération se fait sur 24h (prise die). Nommez ces opioïdes et leurs formes
- Morphine: Kadian®
- Tramadol: Zytram XL®, Tridural®, Durela®, Ralivia®
QJS: je permets une diffusion transdermique (TD) constante de
médicament en μg/h, et je suis particulièrement utile pour les douleurs chroniques stables
Timbre de Fentanyl à libération prolongée
V/F: Le timbre de Fentanyl à libération prolongée doit être changé toutes les 72 heures
Vrai
V/F: Bien que l’utilisation d’opioïdes dans le traitement de la douleur cancéreuse ne soulève plus de questionnement, le traitement à long terme d’une douleur chronique non cancéreuse (DCNC) par ces médicaments puissants demeure sujet de discussions, étant donné les données d’efficacité plutôt limitées dans les douleurs chroniques non cancéreuses.
Vrai
Quels sont les avantages de la voie sous-cutanée ?
- Alternative intéressante lorsque l’accès veineux est difficile ou encore non souhaité
- Inconfort minimal
- Un soulagement adéquat des douleurs est atteint grâce à l’administration PRN
(au besoin), régulière (ex : aux 4h) ou encore en continu par un système de
perfusion sur pompe - Pour éviter de piquer un patient de façon répétée, un cathéter (Cathlon®) de
plastique est installé sous la peau puis sécurisé
V/F: L’absorption de la médication SC se fait via la voie lymphatique puis la molécule
est larguée dans la circulation veineuse.
Vrai
V/F: Dans la voie SC, le site d’injection doit être éloigné des vaisseaux lymphatiques centraux
Faux: Idéalement, le site d’injection doit se situer le plus près possible des vaisseaux
lymphatiques centraux.
Quelle est la zone à privilégier pour une administration SC?
Abdomen supérieur
Pourquoi privilégier la zone 1 (abdomen supérieur) dans la voie SC?
- Plus grande rapidité d’absorption (5-10 minutes)
- Confort accru pour le patient
- Accès facile pour ceux qui administrent les injections sous-cutanées
Quel est le délai d’absorption SC des zones 2 (abdomen inférieur), 3 (thorax, à l’extérieur de la ligne des seins) et 4 (bras et jambe)?
2: 10-15 minutes
3: entraîne un retard d’absorption en raison du passage de la médication par le réseau lymphatique axillaire (20 minutes)
4-5: absorption plus lente et retarder de façon significative (> 20 minutes)
Quand privilégie-t-on la voie IV?
Davantage utilisée dans les douleurs aigües à l’urgence, en post opératoire ou en perfusion aux soins intensifs.
Quels opioïdes sont disponibles pour la voie IV?
- Morphine
- Fentanyl
- Hydromorphone (Dilaudid)
- Mépéridine (Démérol)
Quel opioïde n’est pas disponible pour la voie IV?
Oxycodone
Dans quelles situations doit-on envisager les voies IV ou SC?
- Douleur aiguë sévère
- No/Vo
- À jeun (ex. : contexte préopératoire)
- Atteinte gastro-intestinale limitant l’absorption de la médication (ex. occlusion intestinale, diarrhée profuse…)
- Instabilité hémodynamique (ex. hypovolémie, hypotension artérielle) - État de conscience altéré
Concernant les formes injectables (IV), quelle molécule est souvent le premier choix en raison de son efficacité, sa durée d’action (demi-vie de 2-4 heures), moindre risque de dépression myocardique et son faible coût?
Morphine
______ et ________ sont préférés (plus que le fentanyl) pour les traitements intermittents étant donné leur plus longue durée d’action
La morphine et l’hydromorphone
Que doit-on surveiller avec l’injection IV de morphine?
La possible accumulation de métabolites actifs en cas d’insuffisance rénale.
Quelle molécule en formulation IV apporte l’analgésie la plus rapide et est donc préférée pour les patients qui présentent des douleurs aiguës sévères?
Fentanyl IV
V/F: Le fentanyl est un opioïde synthétique 100 fois plus puissant que la morphine
Vrai
________ et ______ sont préférés (plus que la morphine) dans les cas d’insuffisance rénale ou d’instabilité hémodynamique.
Fentanyl et l’hydromorphone
Quels sont les avantages / utilisations du fentanyl IV?
- Analgésique de choix en traumatologie en raison de sa courte durée d’action (30-60 minutes)
- Causerait moins d’effet délétaire a/n hémodynamique que les autres opioïdes (hypoTA, bradycardie)
- Causeraient moins de libération d’histamine ce qui limiterait les effets indésirables (prurit, rougeur au site d’injection)
V/F: Le fentanyl transdermique doit être utilisé pour les douleurs traumatiques aigus étant donné le court délai d’action
Faux: Ne doit pas être utilisé étant donné le délai d’action pouvant attendre 12h suivant l’installation du timbre.
Quels sont les effets indésirables spécifiques au fentanyl ?
- Le fentanyl peut causer l’apparition d’une rigidité musculaire
particulièrement au niveau thoracique (muscles respiratoires) - Le fentanyl est associé un risque de syndrome sérotoninergique
lorsque combiné à des médicaments ayant des propriétés sérotoninergiques.
QSJ: opioïde semi-synthétique 5 fois plus puissant que la morphine
Hydromorphone (Dilaudid)
Quelle est la molécule de choix en cas d’insuffisance rénale et pourquoi?
L’hydromorphone est la molécule de choix,
car le métabolisme est hépatique (glucoronidation) et les métabolites
sont inactifs.
Quels sont les deux opioïdes à privilégier, plus que la morphine, en cas d’IR ou d’instabilité hémodynamique?
Fentanyl et hydromorphone
Quels sont les deux opioïdes à privilégier, plus que le fentanyl, pour les traitements intermittents étant donné leur plus longue durée d’action?
Morphine et hydromorphone
QSJ: opioïde synthétique, moins puissant que la morphine, avec un effet plus court que la morphine
Mépéridine (Démérol)
Pourquoi devrait-on utiliser la mépéridine (démérol) en dernier recours?
- Profil d’effets indésirables et potentiel d’interactions médicamenteuses
- Produit un métabolique neurotoxique provoquant de la dysphorie avec stimulation du système nerveux central (tremblement, myoclonie, convulsion)
- Possible accumulation du métabolite en cas d’IR
Quel est le métabolite neurotoxique produit par la mépéridine?
Normépéridine
Quels sont les effets secondaire du normépéridine, le métabolite de la mépéridine?
- Dysphorie
- Stimulation du SNC: possibilité de tremblements, myoclonies, convulsion
- Éliminée par voie rénale donc accumulation en cas d’IR
En plus d’agir sur les récepteurs opioïdes, la mépéridine bloque la recapture pré-synaptique de la sérotonine. On ne devrait donc pas administrer la mépéridine chez les patients qui reçoivent ou qui ont reçu un inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) dans les derniers 14 jours. Pourquoi?
Cette combinaison est imprévisible et a le potentiel de générer de graves effets indésirables (coma, dépression respiratoire, cyanose, hypotention ou hyperexcitabilité avec convulsions, tachycardie et hypertension)
Vous évaluez un patient qui prend un inhibiteur de la MAO. Quels sont les effets graves indésirables pouvant se produire si vous lui administrer de la mépéridine?
- Coma
- Dépression respiratoire
- Cyanose
- Hypotension
- Hyperexcitabilité avec convulsions
- Tachycardie
- Hypertension
QSJ: voie qui devrait être privilégiée pour la majorité des patients, mais qui est contre-indiquée en cas d’occlusion intestinale
Voie orale
QSJ: voie souvent douloureuse et rarement utilisé en soins palliatifs
Voie intramusculaire
V/F: Dans le contexte des soins palliatifs, la méthode d’administration privilégiée doit fournir un soulagement rapide du patient (une priorité) tout en demeurant la moins invasive possible
Vrai
V/F: Après la période post-opératoire ou de l’épisode de douleur aiguë et intense, il est préférable de continuer l’opioïde pendant 2 semaines
Faux: Ne continuez pas l’analgésie par opioïdes au-delà de la période postopératoire immédiate ou de l’épisode de douleur aiguë et intense.
Selon choisir avec soin, il ne faut pas continuer l’analgésie par opioïdes au-delà de la période postopératoire immédiate ou de l’épisode de douleur aiguë et intense.
La durée de la période postopératoire immédiate ou de l’épisode de douleur aigüe et intense est généralement de trois jours ou moins et dépasse rarement sept jours. Il faut prescrire la plus faible dose efficace et le plus petit nombre de doses requises pour
soulager la douleur prévisible. À qui cette recommandation ne s’applique pas?
Cette recommandation ne s’applique pas aux patients qui prennent déjà un traitement prolongé par opioïdes ou agonistes des opioïdes.
V/F: N’instaurez pas de traitement analgésique prolongé par opioïdes pour la douleur chronique avant d’avoir essayé les modalités non pharmacologiques et d’avoir procédé à un essai suffisant des agents non opioïdes.
Vrai
Quelles sont les autres modalités pharmacologiques à essayer pour un traitement analgésique avant les opioïdes?
- L’acétaminophène
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
- Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN)
- Les tricycliques
- Les gabapentinoïdes
Quelles sont les autres modalités non pharmacologiques à essayer pour un traitement analgésique avant les opioïdes?
Les autres modalités non pharmacologiques pour la prise en charge de la douleur aiguë, subaiguë et chronique incluent : exercice, perte de poids, thérapie cognitivocomportementale, massothérapie, physiothérapie et manipulation vertébrale.
V/F: L’essai des opioïdes doit se faire selon des critères clairement établis pour en vérifier l’efficacité et un plan doit être en place pour les arrêter si ces critères ne sont pas satisfaits.
Vrai