Module 6 - Théories existentielles et humanistes Flashcards
Sur quels points Rogers était-il en accord et en désaccord avec Freud?
- Accord : reconnaît que Freud a énoncé certaines idées au sujet du fonctionnement de l’esprit, dont la valeur s’est avérée dans le temps + leurs méthodes de travail se ressemblent + les 2 ont commencé leur carrière en tant que thérapeute et ont fondé leur théorie générale de la personnalité principalement sur leurs expériences cliniques. Mais points communs moins importants que désaccords.
- Désaccord : Rogers s’oppose à la description de Freud des personnes comme des êtres soumis à des forces inconscientes, sa prétention voulant que la personnalité soit déterminée de façon irréversible par les premières expériences de la vie et sa conviction que l’expérience psychologique à l’âge adulte est une répétition des conflits refoulés de l’enfance. Aux yeux de Rogers, ces positions psychodynamiques ne représentaient pas correctement l’existence ou le potentiel humain. Rogers proposa donc une nouvelle théorie de la personne mettant l’accent sur les perceptions conscientes du présent plutôt que sur des vestiges inconscients du passé, sur les expériences interpersonnelles vécues au cours de la vie plutôt que simplement sur les relations parentales de l’enfance, et sur la capacité des gens d’atteindre une maturité psychologique plutôt que sur leur tendance à répéter les conflits de l’enfance.
Qu’est-ce que le champ phénoménologique ?
La zone des perceptions qui définissent notre expérience est une construction subjective. La personne construit ce monde intérieur expérientiel, et sa construction reflète non seulement le monde extérieur de la réalité. Mais aussi le monde intérieur de ses besoins, de ses croyances et de ses buts personnels. Les besoins psychologiques personnels façonnent les expériences subjectives, que nous interprétons de façon objectivement réelle.
Comment Rogers explique qu’il est préférable d’être authentique? Que se passe-t-il si nous ne le sommes pas?
Car lorsque nous le sommes pas, nous prenons une décision raisonnée, qui n’a pas de lien avec nos valeurs. On ignore nos premières réactions émotionnelles et viscérales, et on s’engage dans une voie qui nous amène un jour à nous dire ‘je ne me connais pas vraiment’.
Définissez le soi et le concept de soi.
- Soi = aspect de l’expérience phénoménologique. Aspect de notre expérience du monde. L’une des choses qui forment notre expérience consciente est l’expérience que nous avons de nous-mêmes, ou du ‘soi’. Selon Rogers, l’individu perçoit les objets externes et les expériences et leur attribue une signification. La structure globale de perceptions et de significations constitue le champ phénoménal de l’individu. Le soi est un sous-ensemble du champ phénoménal que l’individu reconnaît comme étant le ‘moi’ ou le ‘je’.
- Concept de soi = ensemble de perceptions accordées au soi, au moi ou au je.
Expliquer le soi intuitif.
Rogers croyait que les gens possèdent un soi fondamental et authentique qu’ils peuvent pressentir de façon intuitive. Une étude a pu déterminer que les régions qui s’activent pendant la réflexion intuitive sont différentes des régions qui s’activent pendant la réflexion non intuitive. Aussi, Rogers croyait qu’il y avait une distinction entre le soi réel et le soi idéal, régions différentes pour les deux aussi.
Distinguez le soi selon Rogers du soi selon Jung.
Jung: inconscient
Rogers: conscient
Quelle est la différence entre le soi réel et le soi idéal?
- Soi réel : soi que nous croyons être actuellement
- Soi idéal : soi que nous nous voyons devenir un jour
Qu’est-ce que l’actualisation de soi?
- Rogers ne croit pas (contrairement à Freud) que le comportement est déterminé par des pulsions primitives. Il croit plutôt que le processus le plus fondamental de la personnalité était la tendance à aller de l’avant, à de développer. L’organisme présente une tendance fondamentale, celle de se réaliser, de se maintenir et de s’épanouir. Tendance d’un organisme à passer de la simplicité à la complexité, de la dépendance à l’indépendance, de la fixité et de la rigidité à une démarche de changement et de libre expression. Tendance de toute personne à réduire ses besoins, ses tensions, mais insiste sur le plaisir et la satisfaction que procure les activités enrichissantes pour l’organisme.
Les gens ne sont jamais plus heureux que :
Lorsqu’ils poursuivent des buts en harmonie avec le soi.
Distinguez les concepts de cohérence, de congruence et d’incongruence.
- Cohérence : l’organisme ne cherche pas à obtenir du plaisir et à éviter la douleur, mais bien à maintenir la structure du soi. L’individu se donne un système de valeurs dont le cœur est l’évaluation du soi. Le comportement est cohérent par rapport au concept de soi, même si ledit comportement s’avère peu gratifiant. Absence de conflit dans la perception du soi.
- Congruence : Absence de conflit entre le concept de soi et l’expérience; l’une des trois conditions essentielles au développement et au progrès thérapeutique.
- Incongruence : Existence d’une divergence ou d’un conflit entre le concept de soi et l’expérience.
Vaut-il mieux soi cohérent ou changeant?
- Rogers dirait qu’une très grande variabilité du concept de soi peut être nuisible à la santé mentale parce qu’elle indique une fragmentation et un manque d’intégration du soi « fondamental ».
Qu’est-ce que le besoin de regard positif?
- Besoin de l’être humain d’obtenir l’acceptation et le respect d’autrui, leur considération. Force importante dans le fonctionnement de la personnalité. Ce besoin est assez important pour détourner l’attention d’expériences positives pour celui ou celle qui les vit. La personne, dans sa quête de considération positive, peut alors perdre contact avec ses valeurs et sentiments véritables.
Que peut-il se passer si un parent témoigne du respect et de l’amour à son enfant seulement lorsqu’il se comporte d’une certaine façon?
- Cela donne lieu à des conditions de valorisation de soi : l’enfant apprend que certains sentiments et pensées lui procurent de la valeur, mais d’autres pas. Va ressentir le besoin de nier certaines expériences et aspects de sa personnalité.
En quoi les idées de Rogers se distinguent de celles de Freud en ce qui concerne le développement?
- Rogers ne croyait pas, comme Freud, que le développement se limite aux premières années de la vie. Toute leur vie, les gens progressent vers l’actualisation de soi et composent avec une complexité, une autonomie, une socialisation et une maturité croissantes.
Comment la théorie de l’attachement et la théorie de Rogers peuvent se rejoindre?
- Rogers juge particulièrement important de savoir si l’enfant est libre de se développer et de s’actualiser ou si des conditions de valorisation de soi le pousseront à se tenir sur la défensive et à fonctionner dans un état d’incongruence. La recherche sur la théorie de l’attachement confirme l’idée voulant qu’un environnement familial qui procure de la considération positive inconditionnelle soit associé à un attachement sécurisé ultérieur et aux caractéristiques d’une personne en pleine possession de ses moyens et en voie d’actualisation.