Maladie thrombo-embolique veineuse Flashcards

1
Q

MTV : généralités ?

A

= thrombose veineuse profonde (2/3 des cas), embolie pulmonaire (1/3 des cas)
- Incidence : 50 000 à 100 000 cas/an en France dont 50 à 10 000 décès, augmente avec l’âge (1% > 75 ans), âge moyen = 60 ans

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2
Q

MTV : facteurs de risque ?

A
  • Maladie multifactorielle : facteurs cliniques et/ou biologiques (surtout héréditaires)
  • Dans 50% des cas, aucun facteur n’est identifié
  • Attention : le tabac, le diabète, les dyslipidémies et l’HTA ne sont pas des FdR de MTEV
  • D’autres facteurs sont reconnus : âge > 65 ans, obésité, syndrome néphrotique
  1. FdR Majeurs = décisifs
    Transitoires => ttt court
    Dans les 3 derniers mois :
    - Chirurgie avec AG > 30 min
    - Fracture d’un membre inférieur
    - Immobilisation >3 j pour motif médical aigu
    - Contraception oestroprogestative, Grossesse post-partum, ttt hormonal de la ménopause

Persistants => ttt long

  • Cancer actif
  • Thrombophilie majeure : déficit en antithrombine, syndrome des antiphospholipides
  1. Mineur = modulateur
    Dans les 2 derniers mois :
    - Traumatisme d’un MI non plâtré avec mobilité réduite
    - immobilisation <3 j pour motif médical aigu
    - Voyage > 6h
  • Thrombophilie non majeure : déficit en protéine C ou S, mutation du facteur V Leiden (hétéro/ homozygote), mutation de la prothrombine (hétéro/ homozygote)
  • Maladie inflammatoire chronique intestinale ou articulaire
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3
Q

MTV : évolution ?

A

Récidive
= Après arrêt du traitement anticoagulant : selon la circonstance clinique de survenue
- Si FdR transitoire majeur : risque faible de récidive
- Si FdR persistant majeur : risque élevé de récidive
- Si aucun facteur majeur (= MTEV non provoquée) : risque élevé de récidive
- Les facteurs mineurs influencent peu ou pas le risque de récidive

Séquelles

  • Syndrome post-thrombotique après TVP (1/3 des patients) : douleurs, varices, varicosités, œdème, dermite ocre et ulcères variqueux, séquelles échograpgique (50%)
  • Hypertension pulmonaire thrombo-embolique chronique (HTP-TEC) : rare, évoquée devant une dyspnée persistante à distance d’une EP ayant été traitée au moins 3 mois
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4
Q

MTV : physiopathologie ?

A

Thrombose
= Triade de Virchow : stase veineuse + lésions endothéliales + anomalie de l’hémostase
=> la plupart des thrombi vient des veines profondes des membres inférieurs et du pelvis

Conséquences hémodynamiques de l’EP
= obstruction brutale de la circulation pulmonaire : symptomatique pour 50 à 60% du lit artériel occlus (ou moins en cas d’état cardiaque ou respiratoire de base altéré)
- augmentation de la pression artérielle pulmonaire
- augmentation de la post-charge du VD => dilatation et augmentation de la tension pariétale du VD
- augmentation du travail et de la consommation en O2 du VD
- ischémie du VD par écrasement des coronaires sous-épicardiaques, chute de contractilité du VD
- compression du VG par le VD : diminution de la précharge du VG
- bas débit cardiaque, hypotension artérielle, jusqu’à l’état de choc

Conséquence respiratoire de l’EP
= effet espace mort initial (territoires ventilés non perfusés), puis diminution de la ventilation dans les territoires embolisés avec redistribution du débit de perfusion vers les territoires ventilés, aboutissant à un effet shunt (rapport ventilation/perfusion abaissé) :
- hypoxémie : généralement modérée, facilement corrigée par l’administration d’O2
- risque d’ouverture d’un foramen ovale perméable : shunt vrai, avec hypoxémie sévère réfractaire

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5
Q

EP : épidémio ?

A
  • 70% secondaire à une TVP, mortalité importante = 8 à 10% durant l’hospitalisation, 15% à 6 mois, 25% à 1 an
  • 3ème cause de décès (après cardiovasculaire et cancers) = 10 000 décès/an en France => 90% par défaut diagnostique
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6
Q

EP : suspicion diagnostique clinique ?

A

=> Les signes d’EP sont non spécifiques et inconstants (aucun examen de référence pour isolément permettre d’affirmer ou d’exclure avec certitude le diagnostic) => repose sur le résultat de la probabilité clinique, de l’imagerie et des D-dimères

SF

  • Dyspnée (75%) : souvent brutale, parfois progressive, d’intensité variable, possiblement isolée
  • Douleur thoracique de type pleurale (65%) : en coup de poignard ou point de côté, basi- ou latéro-thoracique, spontanée, irradiant peu, prolongée, sans position antalgique, augmentée à l’inspiration profonde
  • Malaise, lipothymie, syncope : le plus souvent sur une EP proximale grave
  • Hémoptysie : sang noir, tardive (infarctus pulmonaire), non grave
  • Angoisse, sueurs

SC

  • Tachypnée quasi-constante (parfois modérée), tachycardie fréquente
  • Fébricule (souvent modéré, jusqu’à 39°C) avec pouls dissocié
  • Examen pulmonaire normale, discordant avec les signes respiratoires => évoquer le diagnostic d’EP
  • Foyer de crépitants localisés : infarctus pulmonaire
  • Signes cliniques de TVP associée : < 25% des cas
  • Signes d’insuffisance cardiaque droite (TJ/RHJ, OMI…) : < 10% des cas
  • Signes de choc : EP grave
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7
Q

EP : suspicion diagnostique paraclinique ?

A

=> Peu sensibles et peu spécifiques : servent au diagnostic différentiel et à l’évaluation de la sévérité de l’EP

RP
- Normale (25% des cas) ou peu spécifique : épanchement pleural isolé, ascension d’une coupole
diaphragmatique, atélectasie en bande, élargissement des artères pulmonaires
- Infarctus pulmonaire : opacité alvéolaire périphérique de petite taille, triangulaire, base sur la plèvre
- Signe de Westermarck (EP grave) : hyperclarté systématisée d’un territoire vasculaire
- DD : pneumonie, pneumothorax, fracture de côte

ECG

  • Normal ou tachycardie sinusale
  • Signes de souffrance du VD : S1Q3, BBD, ondes T négatives en V1 à V4, ACFA, sus-ST inférieur
  • DD : infarctus du myocarde, péricardite aiguë

GDS

  • Normale (20%) ou hypoxémie et hypocapnie avec effet shunt (PaO2 + PaCO2 < 120 mmHg)
  • Signe de gravité (épuisement respiratoire) : hypercapnie, acidose

Bio
Marqueurs pronostiques :
- Augmentation CPK et troponine
- Augmentation BNP et NT-pro-BNP

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8
Q

EP : probabilité clinique pré-test ?

A

Score de Genève
- Age > 65 ans
- Antécédent de MTEV
- Chirurgie sous AG ou fracture du MI < 1 mois
- Cancer actif ou rémission < 1 an
- Douleur unilatérale d’un MI
- Hémoptysie
- FC ≥ 75 (+1) ou FC ≥ 95 (+2)
- Douleur à la palpation d’un trajet veineux et/ou œdème unilatéral d’un MI
=> Probabilité faible ≤ 1 = Prévalence de l’EP < 10%
=> Probabilité moyenne = 2 à 4 = Prévalence de l’EP = 30-40%
=> Probabilité forte ≥ 5 = Prévalence de l’EP > 70%

Score de Wells
- Signes cliniques de TVP +3
- DD moins probable +3
- Chirurgie récente ou immobilisation +1,5
- Atcd de MTEV +1,5
- FC ≥ 100/min +1,5
- Hémoptysie +1
- Cancer +1
=>  Probabilité faible ≤ 1
=>  Probabilité moyenne = 2 à 6
=> Probabilité forte ≥ 7

Score implicite (probabilité empirique)
- signes cliniques évocateurs d’EP + 1 pts
- au moins 1 FdR de MTEV + 1 pts
- absence de diagnostic alternatif + 1 pts
=> 1 pts = probabilité faibke
=> 2 points = probabilité intermédiaire
=> 3 points = probabilité forte

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9
Q

Confirmation diagnostique EP : D-dimères ?

A

= Produits de dégradation de la fibrine par la plasmine : dosage par test ELISA ou latex quantitatif
- Très sensible (≥ 96%) : un test négatif (< 500 μg/L) exclut le diagnostic si la probabilité clinique est
faible ou intermédiaire
=> Ne pas doser les D-dimères si probabilité clinique forte (risque de faux négatif = 10%)
- Peu spécifique (40%) : âge, cancer, inflammation, chirurgie, traumatisme, grossesse, artériopathie
- Non interprétable chez les patients sous anticoagulants curatifs

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10
Q

Confirmation diagnostique EP : angioscanner spiralé thoracique multibarettes ?

A

= Examen de 1ère intention : disponibilité, non invasif, bonnes performances (Sp > 90%, Se > 80%)
- Thrombus : lacune endo-vasculaire ou absence d’opacification artérielle pulmonaire au sein de la
lumière d’une artère tronculaire, lobulaire segmentaire ou plus proximale
- Très sensible : permet d’exclure le diagnostic d’EP si négatif, sauf si forte probabilité clinique
- CI : allergie aux produits de contraste, insuffisance rénale (DFG < 30 ml/min)

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11
Q

Confirmation diagnostique EP : scintigraphie pulmonaire de ventilation-perfusion ?

A

= Etude :
- Perfusion : injection IV d’agrégats d’albumine marqués au 99mTc
- Ventilation : gaz radioactif (krypton81m) ou aérosol de microparticules marqués au 99mTc
- Normale : absence de défect sur toutes les incidences ventilation/perfusion
- Haute probabilité : défects de perfusion (> 2 larges ou > 4 modérés), sans anomalie ventilatoire
- Non diagnostique fréquent (50 à 70% des cas) : Défects de perfusion sous-segmentaire, défects concordants en ventilation et perfusion
- Très bonne VPN si normale (96%) : élimine l’EP quelque soit la probabilité clinique
- Très bonne VPP si résultat positif et probabilité clinique est forte : affirme le diagnostic
- Si résultat positif et probabilité clinique faible : confirmation diagnostique par un autre examen
=> Utile principalement en cas de CI au produit de contraste : insuffisance rénale, allergie à l’iode

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12
Q

Confirmation diagnostique EP : échographie doppler veineuse des membres inférieurs ?

A

= Recherche de signes de TVP : absence de compression d’un segment veineux par la sonde
- Spécificité excellente pour les veines proximales chez un patient sans atcds de TVP : pose le
diagnostic de MTEV si suspicion clinique d’EP => traitement sans confirmation de l’EP
- Spécificité faible pour les veines distales (sous-poplitées) ou en cas d’atcd de TVP : la présence
d’une thrombose ne permet pas de confirmer l’EP => nécessite d’autres examens
- Sensibilité faible (50%) : une échographie normale n’exclut pas le diagnostic d’EP
- Rentabilité faible : positif dans 10% des EP, et dans 25% en cas de signes cliniques de TVP
=> Utile en 1ère intention si D-dimères positifs et CI au scanner ou signes cliniques de TVP

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13
Q

Confirmation diagnostique EP : ETT ?

A

= Ni sensible ni spécifique : utile en cas de suspicion d’EP grave chez un malade intransportable en
état de choc => exclut d’autres causes de choc (tamponnade, dissection, infarctus du VD)
- Signes directs : thrombus dans les cavités droites ou dans le tronc de l’AP (exceptionnel)
- Signes indirects : dilatation des cavités droites (STDVD/STDVG > 0,9), septum paradoxal (aplatissement ou bombement septal vers la gauche en protodiastole), augmentation pression pulmonaire, hypokinésie du VD, insuffisance tricuspidienne fonctionnelle

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14
Q

Confirmation diagnostique EP : stratégie diagnostique ?

A
Probabilité clinique faible/intermédiaire
=> D-dimère : 
- Négatifs => arrêt
- Positifs => angioscanner thoracique : 
- Négatif => arrêt
- Positif => traitement

Probabilité clinique forte
=> Angioscanner :
- Positif => traitement
- Négatif => échographie veineuse et/ou scintigraphie pulmonaire
=> En cas de contre-indication à l’angioscanner : échographie ou scintigraphie

Suspicion d’EP grave (état de choc)
Angioscanner réalisable = scanner accessible et patient stable ?
=> Oui => angioscanner : 
- Négatif => recherche d’une autre cause
- Positif => traitement

=> Non => ETT :
- Négative : recherche d’une autre cause
- Positive : Scanner accessible et patient stable => angioscanner
Patient instable ou aucun test accessible => traitement

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15
Q

EP : terrains particuliers ?

A

Grossesse

  • D-dimère : moins souvent négatifs, mais diagnostic exclut si négatifs et probabilité faible/moyenne
  • Examen : échographie veineuse en 1ère intention et scanner ou scintigraphie en 2ème intention
  • Scintigraphie : de perfusion seulement, complétée par une scintigraphie de ventilation si anormale
  • Angioscanner : dosage des hormaones thyroïdienne à la naissance => risque de surcharge foetale

Insuffisance respiratoire
- En cas d’insuffisance respiratoire chronique obstructive : privilégier l’angioscanner (la scintigraphie est plus souvent non diagnostique)

Sujets âgés

  • D-dimère : moins souvent négatifs mais sensibilité inchangée, seuil adapté à l’âge > 50 ans = âge x 10
  • Scintigraphie plus souvent non diagnostique : privilégier l’échographie veineuse et l’angioscanner
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16
Q

EP : complications ?

A

Complication précoce

  • Décès, mort subite
  • Récidives emboliques avec risque majoré de mauvaise tolérance et séquelles
  • Choc (PAS < 90 mmHg ou baisse > 40 mmHg) => reperfusion rapide (fibrinolyse ou chirurgicale)
  • Embolie paradoxale : migration embolique à travers un shunt droite-gauche responsable d’une embolie artérielle (cérébrale, coronaire…) au travers d’un foramen ovale perméable
  • Infarctus pulmonaire (rare) : syndrome inflammatoire, toux sèche avec douleur latéro-thoracique pleural, hémoptysie => évolution généralement favorable
  • Complication iatrogène : hémorragie sous anticoagulant, thrombopénie à l’héparine

Cœur pulmonaire chronique post-embolique
= 1% à 6 mois, 4% à 1 an : HTAP post-embolique => insuffisance cardiaque droite chronique
- FdR : antécédents d’EP, âge jeune, atteinte diffuse, EP idiopathique
- Manifestation : dyspnée d’effort d’aggravation progressive, signes d’insuffisance cardiaque droite,
persistance d’anomalies gazométriques (hypoxémie), scintigraphique et échographique, EFR normaux
TTT :
- Anticoagulation par AVK au long cours, filtre cave si récidive d’EP
- Discuter thrombo-endartériectomie chirurgicale voire greffe cœur-poumon si sujet jeune

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17
Q

EP : stratification des risques de mortalité ?

A
  1. EP grave
    = Choc (PAS < 90 mmHg ou chute > 40 mmHg) pendant 15 min sans cause rythmique, hypovolémique, septique
    - Risque de mortalité élevé > 25% => prise en charge urgente en USIC ou réanimation + fibrinolyse
  2. Score de PESI
    = Pour les patients stables sur le plan hémodynamique (à risque intermédiaire ou faible : risque de décès à J30)

Version originale
- Contexte : âge, homme, néoplasie, insuffisance cardiaque chronique, maladie pulmonaire
- Clinique : FC > 110, TAS < 100, FR > 30, température < 36°, état cognitif altéré, saturation < 90%
=> Bas risque si PESI ≤ 2, risque intermédiaire si PESI ≥ 3

Version simple
- Contexte : âge > 80 ans, cancer, insuffisance cardiaque ou maladie pulmonaire chronique
- Clinique : FC > 110 bpm, TAS < 100, saturation < 90%
=> Bas risque si PESI à 0, risque intermédiaire si PESI ≥ 1

=> Le dosage de la troponine et l’évaluation écho-cardiographique ne se justifient que pour les EP à risque
intermédiaire : distinction entre risque intermédiaire élevé et faible

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18
Q

EP : stratification des risques de mortalité en cas d’EP => risque faible et intermédiaire ?

A
  1. Intermédiaire
    = Risque de mortalité modéré = 3 à 25%
    - Bilan : fonction VD (écho ou scanner) et biomarqueurs (troponine, BNP/NT-pro-BNP)

Risque intermédiaire fort
= Signes de cœur pulmonaire aigu et augmentation troponine et BNP
- Surveillance en USI
- Anticoagulation curative : Héparine avec relai AVK différé ou relai AOD (24-48h après amélioration)
± Fibrinolyse en cas d’aggravation clinique

Risque intermédiaire faible
= VD non dilaté et/ou biomarqueurs normaux
- Hospitalisation conventionnelle (5-10 jours)
- Anticoagulation curative : Héparine avec relai AVK d’emblée ou AOD d’emblée

  1. Faible
    = Risque de mortalité faible < 1% :
    - Anticoagulation curative : héparine avec relai AVK d’emblée ou AOD d’emblée
    - Hospitalisation courte (24-48h) ou traitement ambulatoire
19
Q

EP : stratification des risques de mortalité en cas d’EP => risque faible et intermédiaire ?

A
  1. Intermédiaire
    = Risque de mortalité modéré = 3 à 25%
    - Bilan : fonction VD (écho ou scanner) et biomarqueurs (troponine, BNP/NT-pro-BNP)

Risque intermédiaire fort
= Signes de cœur pulmonaire aigu et augmentation troponine et BNP
- Surveillance en USI
- Anticoagulation curative : Héparine avec relai AVK différé => pas AOD d’emblée, différé 48-72h après amélioration clinique
± Fibrinolyse en cas d’aggravation clinique

Risque intermédiaire faible
= VD non dilaté et/ou biomarqueurs normaux
- Hospitalisation conventionnelle (5-10 jours)
- Anticoagulation curative : Héparine avec relai AVK d’emblée ou AOD d’emblée

  1. Faible
    = Risque de mortalité faible < 1% :
    - Anticoagulation curative : héparine avec relai AVK d’emblée ou AOD d’emblée
    - Hospitalisation courte (24-48h) ou traitement ambulatoire
20
Q

EP : prise en charge ambulatoire ?

A

D’emblée
- Diagnostic de certitude de l’EP
- EP à risque faible
- Absence de risque hémorragique et de comorbidité
- Bonne compréhension du traitement, sans isolement social ou géographique
=> Consultation rapprochée

Après 24h

  • EP stable (aucun signe de gravité)
  • Sujet jeune, sans risque hémorragique, sans comorbidité
21
Q

Anticoagulation curative (EP) : indication et contre-indication ?

A

= Empêche la formation de nouveaux caillots et prévient la récidive

Indication

  • Dès la suspicion diagnostique en cas de probabilité clinique forte/intermédiaire
  • Dès confirmation diagnostique en cas de probabilité clinique faible

Contre-indication

  • Coagulopathie sévère : thrombopénie < 30 G/L, hémophilie, TP < 30%
  • Hémorragie intracrânienne spontanée
  • Hémorragie active non facilement contrôlable
  • Chirurgie récente (délai selon le type de chirurgie et les conditions opératoires)
  • Thrombopénie à l’héparine : contre-indication aux HNF et HBPM
22
Q

Anticoagulation curative (EP) : bilan pré-thérapeutique et éducation ?

A

Bilan pré-thérapeutique

  • Bilan de référence : NFS, plaquettes, TP, TCA, fibrinogène
  • Bilan rénal : créatinine, urée
  • Bilan pré-transfusionnel (groupage, Rh, RAI) en cas de risque hémorragique

Education

  • Contre-indique : automédication (AINS surtout), injections IM, activité à risque traumatique
  • Consultation rapide en cas de complication hémorragique
  • Attention aux interactions médicamenteuses ou alimentaires
23
Q

Anticoagulation curative (EP) : généralités sur la phase initiale ?

A

= Traitement injectable rapidement actif : actif dans l’heure suivant l’injection
- Privilégier HBPM/fondaparinux : meilleure biodisponibilité, meilleur prédiction de l’effet anticoagulant, plus grande simplicité d’utilisation, risque inférieur de TIH

HNF si :

  • Insuffisance rénale : DFG < 30 ml/min
  • Haut risque hémorragique : post-opératoire, thrombolyse préalable
24
Q

Anticoagulation curative (EP) : phase initiale par HBPM, HNF ou fondaparinux ?

A

HBPM
= SC, à dose curative :
- Tinzaparine (Innohep®) : 175 UI/kg x 1/jour
- Enoxaparine (Lovenox®) : 100 UI/kg x 2/jour
- Hors AMM : dalteparine (100 UI/kg x 2/j), nadroparine (171 UI/kg x 1/j)
- Surveillance : activité anti-Xa si risque de surdosage (insuffisance rénale modérée, sujet âgé, poids extrême < 50 kg ou > 100 kg, grossesse), 4h après injection

Fondaparinux 
= Arixtra® SC x 1/jour : 
5 mg si < 50 kg 
7,5 mg si 50-100 kg 
10 mg si > 100 kg
- Aucune surveillance

HNF

  • Voie IVSE : bolus de 80 UI/kg puis perfusion de 18 UI/kg/h
  • Adapté au TCA (cible = 1,5 à 2,5) ou à l’activité anti-Xa (cible = 0,3 à 0,7 UI/mL) : 4-6h après chaque changement de posologie et ≥ 1/jour
  • Surveillance (1% de risque de TIH) : plaquettes 2 fois/semaine pendant 21 jours
25
Anticoagulation curative (EP) : phase initiale par AOD ?
= Rivaroxaban, apixaban = traitement de 1ère intention - Cible : inhibition spécifique réversible du facteur Xa (ou IIa pour le dabigatran) - Administration par voie orale à dose fixe, sans contrôle biologique de l’effet - Action rapide (prescription d’emblée sans héparine initiale), 1⁄2 vie courte - Aucun antidote disponible (sauf pour le dabigatran : idarucizumab) - CI : insuffisance rénale sévère (DFG < 30 mL/min), grossesse, allaitement, cancer, interactions médicamenteuses (cytochrome 3A4 ou P-glycoprotéine) AMM : - rivaroxaban (Xarelto) : 15 mg x 2/jour pendant 21 jours puis 20 mg/jour - apixaban (Eliquis) : 10 mg x 2/jour pendant 7 jours puis 5 mg x 2/jours
26
Anticoagulation curative (EP) : relais AVK ?
= Relai précoce par AVK PO - Warfarine (Coumadine®) : 5 mg/j - Acénocoumarol (Sintrom) : 4 mg/j, dose plus faible chez le sujet âgé - Débuté dès la confirmation diagnostique d’EP - INR visé = 2 à 3 (obtenu en 4-5 jours) : dosage dès J3 puis toutes les 48h Arrêt du traitement injectable : - 5 jours minimum de chevauchement - 2 INR entre 2 et 3 à 24h/48h d’intervalle CI - Cancer actif ou grossesse Suivi - INR (1/mois) : cible = 2,5, ou 3 si récidive, 2 si haut risque hémorragique
27
Anticoagulation curative (EP) : phase d'entretien ?
= Poursuite du traitement par AVK ou AOD : durée minimale = 3 mois Variable selon la circonstance de survenue - FdR majeur transitoire ou hormonal : durée ≥ 3 mois - FdR majeur persistant (cancer) : durée ≥ 6 mois et tant que le FdR persiste - MTEV idiopathique : durée ≥ 6 mois ± prolongé avec réévaluation à 3 mois - Récurrence de MTEV ou thrombophilie forte (SAPL, déficit AT) : prolongé Variable selon le risque hémorragique => La durée ne doit pas être augmentée en cas de risque hémorragique : 3 mois si FdR majeur transitoire, 6 mois (voire abaissé à 3 mois) si idiopathique - FdR majeur : âge ≥ 75 ans, atcds d’hémorragies digestives, AVC, alcoolisme chronique, diabète, prise d’antiagrégants, AVK mal équilibrés, polymorphisme P450
28
Traitement de l'EP : filtre cave ?
= Pose d’un filtre permanent ou temporaire par radiologie interventionnelle Indication : - Contre-indication absolue aux anticoagulants : hématome intracrânien... - Contre-indication temporaire aux anticoagulants : hémorragie active grave - Récidive d’EP prouvée sous traitement bien conduit - Après embolectomie chirurgicale : mise en place systématique
29
Traitement curatif de l'EP : EP grave ?
- Oxygénothérapie (5-10L/min) ± intubation en cas d’ACR ou trouble de conscience - Expansion volémique modérée (limitée à 500 ml de NaCl isotonique) - En cas de choc ne répondant pas au remplissage : dobutamine ± noradrénaline si persistant 1. Fibrinolyse = Protocole court IV = alteplase (10 mg en bolus + 90 mg/2h), streptokinase, ou urokinase - Arrêt de l’HNF et reprise dès que TCA < 3 - Risque hémorragique important : hémorragie intra-crânienne dans 2% des cas Indication - EP grave compliquée d’état de choc - Aggravation d'une EP à risque intermédiaire fort CI absolue - Hémorragie active - AVC < 2 mois - Hémorragie intracrânienne CI relative - Chirurgie majeure, accouchement, biopsie profonde, ponction d’un vaisseau non compressible < 10 jours - Traumatisme < 15 jours - Neurochirurgie ou chirurgie ophtalmologique < 1 mois - HTA sévère (> 180/110) - Massage cardiaque prolongé - Thrombopénie < 100 G/L - Grossesse - Endocardite infectieuse - Rétinopathie diabétique proliférative 2. Embolectomie chirurgicale = Extraction chirurgicale de l’embole sous circulation extracorporelle : exceptionnelle + filtre cave mis en place systématiquement Indication : - EP massive s’aggravant malgré un traitement optimal du choc et une fibrinolyse - EP massive avec contre-indication absolue à la fibrinolyse
30
Traitement curatif de l'EP : patient cancéreux ?
=> Pas de relai AVK (risque élevé de récidive sous AVK) ou en 2nd intention - HBPM à visée curative (à dose légèrement diminuée) - Durée ≥ 6 mois (minimum 3 mois), poursuivi au delà de 6 mois si cancer encore présent ou en cours de traitement (chimiothérapie, hormonothérapie) - Surveillance des plaquettes : interruption temporaire de l’HBPM en cas de thrombopénie < 50 G/L
31
EP : bilan étiologique ?
1. Recherche de TVP = Systématique (évaluation du risque de récidive) : échographie-Doppler veineux des MI 2. Recherche d’un cancer méconnu = Indication : TVP proximale ou EP non provoquée ou récidivante (quelque soit l’âge) - Interrogatoire, examen clinique complet (avec touchers pelviens), NFS, VS, RP, recherche de sang dans les selles + PSA chez l’homme + mammographie et frottis chez la femme - Bilan orienté selon le contexte (non systématique) : TDM, fibroscopie, marqueurs tumoraux... 3. Recherche d’un SAPL - Evocateur : thrombose artérielle ou veineuse associée à des accidents obstétricaux - Diagnostic : anticoagulant circulant, Ac anti-cardiolipide, Ac anti-β2GP1 4. Recherche d’une thrombophilie constitutionnelle Indication 1er épisode: - TVP proximale ou EP idiopathique < 60 ans - TVP proximale ou EP provoquée chez la femme en âge de procréer - Localisation inexpliquée : cérébrale, splanchnique, MS Récidive : - TVP proximale ou EP provoquée < 60 ans - TVP distale idiopathique < 60 ans => Non indiqué : TVP > 60 ans, TVS, 1er épisode de TVP distale, thrombose artérielle Facteurs confondants - Héparine : chute antithrombine - AVK, AOD : chute protéine C/S - Oestroprogestatif/ grossesse : chute protéine S, antithrombine, facteur VIII et RPCA Dosage - Dosage (confirmé 2 fois à distance) : protéine C, protéine S, antithrombine - Biologie moléculaire (réalisable sans restriction, après consentement éclairé signé) : recherche de facteur V Leyden et facteur II G20210A (Leyden) - Test fonctionnel de résistance à la protéine C activée (RPCA) en 2nd intention Restriction - Protéine C/S : possible sous héparine, à ≥ 3 semaines d’un traitement par AVK ou AOD (sous HBPM si risque thrombotique) - Protéine S : en dehors d’une grossesse, après ≥ 2 cycles sans oestroprogestatifs - Antithrombine : à distance d’un traitement par héparine => Négatif dans 30% des cas : MTEV idiopathique
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EP : bilan étiologique ?
1. Recherche de TVP = Systématique (évaluation du risque de récidive) : échographie-Doppler veineux des MI 2. Recherche d’un cancer méconnu = Indication : TVP proximale ou EP non provoquée ou récidivante (quelque soit l’âge) - Interrogatoire, examen clinique complet (avec touchers pelviens), NFS, VS, RP, recherche de sang dans les selles + PSA chez l’homme + mammographie et frottis chez la femme - Bilan orienté selon le contexte (non systématique) : TDM, fibroscopie, marqueurs tumoraux... 3. Recherche d’un SAPL - Evocateur : thrombose artérielle ou veineuse associée à des accidents obstétricaux - Diagnostic : anticoagulant circulant, Ac anti-cardiolipide, Ac anti-β2GP1 4. Recherche d’une thrombophilie constitutionnelle => MTEV non provoquée < 50 ans ou si antécédents familiaux de MTEV Facteurs confondants - Héparine : chute antithrombine - AVK, AOD : chute protéine C/S - Oestroprogestatif/ grossesse : chute protéine S, antithrombine, facteur VIII et RPCA Dosage - Dosage (confirmé 2 fois à distance) : protéine C, protéine S, antithrombine - Biologie moléculaire (réalisable sans restriction, après consentement éclairé signé) : recherche de facteur V Leyden et facteur II G20210A (Leyden) - Test fonctionnel de résistance à la protéine C activée (RPCA) en 2nd intention Restriction - Protéine C/S : possible sous héparine, à ≥ 3 semaines d’un traitement par AVK ou AOD (sous HBPM si risque thrombotique) - Protéine S : en dehors d’une grossesse, après ≥ 2 cycles sans oestroprogestatifs - Antithrombine : à distance d’un traitement par héparine => Négatif dans 30% des cas : MTEV idiopathique
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TVP : clinique ?
= Possiblement asymptomatique, signes cliniques aspécifiques - Douleur spontanée ou provoquée du membre inférieur (60% des cas) - Œdème unilatéral de jambe (≠ de circonférence > 3 cm), d’autant plus étendu que la TVP est proximale - Signes inflammatoires - Dilatation veineuse superficielle non variqueuse - Signe d’Homans (peu sensible, peu spécifique) : douleur provoquée à la dorsiflexion du pied TVP surale - Douleur du mollet ± violente, spontanée, majorée par la palpation - Fièvre modérée retardée, pouls dissocié - Douleur à la palpation du mollet ou à la dorsiflexion, dilatation des veines superficielles, perte de ballottement du mollet, érythème avec augmentation de chaleur, œdème de la cheville tardif - A l’extrême = phelgmatia alba dolens : impotence absolue, douleurs violentes, jambe livide avec œdème important et dur, blanc TVP ilio-fémorale = Généralement 2ndr à l’extension d’une TVP surale - Douleur inguinale ou au niveau de la cuisse, généralement très violente - Œdème de toute la jambe ± hydarthrose du genou - Signes urinaires fréquents : dysurie, pollakiurie - TV systématique : douloureux, recherche d’empâtement (signe d’extension pelvienne de la TVP) Phlegmatia coerulea = Phlébite bleue : phlébite avec ischémie par compression artérielle due à l’œdème - Complique surtout les TVP ilio-fémorales - Œdème important, dur, jambe froide, bleue avec taches purpuriques - Diminution ou abolition des pouls artériels - TTT en urgence : recanalisation veineuse par thrombectomie ou fibrinolyse locale VCI - Signes bilatéraux ou à bascule de TVP au niveau des 2 membres inférieurs Pelvienne = Utéro-ovarienne, hypogastrique : - Signes urinaires, utéro-vaginaux, digestifs (douleurs abdominales, masse sensible du flanc, iléus) ou tableau fébrile voire septique - Contexte : intervention pelvienne (prostatectomie, hystérectomie), grossesse/post-partum MS - Contexte post-traumatique ou sur VVC VCS = Syndrome cave supérieur : dyspnée, œdème en pèlerine, circulation veineuse collatérale thoracique, turgescence jugulaire, œdème de la glotte
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TVP : score de Wells ?
FdR - Cancer actif : palliatif, en cours ou traitement < 6 mois - Paralysie, parésie, immobilisation plâtrée - Alitement > 3 jours ou chirurgie récente < 4 semaines SC - Douleur sur un trajet veineux profond - Œdème généralisé du MI - Œdème du mollet > 3 cm par rapport au membre controlatéral (mesuré 10 cm sous la TTA) - Œdème unilatéral prenant le godet - Circulation veineuse collatérale superficielle non variqueuse - Diagnostic alternatif aussi probable : -2 Probabilité clinique = +1 points/critère : - Probabilité clinique faible si 0 - Probabilité clinique intermédiaire si 1 ou 2 - Probabilité clinique forte ≥ 3 OU - faible < 2 - forte > ou = 2
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TVP : écho-dopller veineux ?
= Bonne Se et Sp pour les TVP proximales (poplitée et sus-poplitée), moins sensible pour les distales - Signes : veine incompressible (ou partiellement compressible), image du thrombus, absence de flux veineux ou non modifié par la respiration ou les manœuvres de chasse
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TVP : stratégie diagnostique ?
Score élevé Echographie veineuse des MI : - Confirmation d’une TVP => traitement - Absence de TVP => surveillance et réévaluation à 48h ± contention, anticoagulant, échographie à J7 Score faible Dosage des D-dimères : - Négatifs => diagnostic éliminé - Positifs => échographie veineuse des MI et traitement si positive
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TVP : diagnostic différentiel ?
- Rupture de kyste poplité - Déchirure musculaire ; hématome - Arthrite du genou/cheville - Cellulite/hypodermite - Lymphangite, lymphoedème - Insuffisance veineuse chronique ou syndrome post-phlébitique
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TVP : complication ?
- Extension de la thrombose (augmente le risque d’EP) : surale => ilio-fémorale => VCI - EP : extrêmement fréquente, souvent minime sans traduction clinique => rechercher des signes d’EP (ECG, RP, GDS) - Syndrome veineux post-phlébitique (destruction des valves) : fatigabilité, lourdeur des jambes, oedèmes vespéraux puis permanent, varices, trouble trophique, (hypodermite, dermite ocre, atrophie blanche), puis ulcère veineux => Prévention par le traitement précoce de toute TVP + bas de contention > 3 mois - Récidive : rechercher un facteur local (compression) ou général (thrombophilie)
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TVP : traitement des TVP proximales ?
Hospitalisation En cas de TVP proximale avec : - Suspicion d’EP associée - Insuffisance rénale sévère (DFG < 30 ml/min) - Mauvaise compliance prévisible - Risque hémorragique - Suspicion de thrombophilie - Syndrome obstructif sévère ou localisation ilio-cave ± Après une courte hospitalisation initiale dans les autres cas pour évaluation des risques Mesures associées - Mobilisation et lever précoce le plus tôt possible - Contention élastique classe 3 (30-40 mmHg) : systématique, poursuivi pendant ≥ 2 ans Traitement anticoagulant = HBPM, fondaparinux ou HNF avec relai AVK, ou AOD : modalités identiques à l’EP - Débuté immédiatement en cas de suspicion clinique forte et de risque hémorragique faible - Après bilan pré-thérapeutique : NFP, bilan de coagulation, bilan rénal - Durée identique à l’EP : minimum ≥ 3 mois, ≥ 6 mois si FdR persistant ou idiopathique Surveillance - TTT anticoagulant : NFS, plaquette, INR - Echo-Doppler veineux des MI à 3 mois (discuté) => ne modifie pas la durée d’anticoagulation (même en cas de persistance d’un thrombus) - Scintigraphie pulmonaire de référence systématique si TVP proximale Bilan - Recherche de thrombophilie (≥ 1 mois après arrêt des anticoagulants) : si TVP proximale non provoquée < 60 ans, TVP proximale provoquée ou non chez la femme en âge de procréer, récidive provoquée ou non de TVP < 60 ans ou récidive de TVP distale non provoquée < 60 ans - Recherche de cancer : si TVP non provoquée ou récidivante > 40 ans ou bilan de thrombophilie négatif Thrombolyse IV = Seulement en cas de syndrome obstructif sévère ou de phlegmatia caerulea en situation de sauvetage de membre
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TVP : traitement des TVP distale ?
Anticoagulant : - 6 semaines en cas de TVP provoquée et en l’absence de FdR persistant - Prolongé à ≥ 3 mois si : idiopathique, FdR persistant, récidivant ou cancer évolutif Compression veineuse élastique si TVP étendue des veines tibiales postérieures ou fibulaires
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TVS : généralités ?
= Siège habituel sur le trajet de la grande veine saphène, généralement sur veine variqueuse
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TVS : diagnostic ?
- Douleur spontanée ou provoquée sur le trajet veineux, rougeur, inflammation - Palpation d’un cordon superficiel induré - Echo-Doppler : confirmation diagnostique + recherche d’extension profonde (TVP dans 10% des cas) - Recherche d’une cause systémique si survenue sur veine saine : cancer, maladie de Buerger, maladie de Behçet, maladie hématologique, pathologie auto-immune, thrombophilie
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TVS : traitement ?
- Compression veineuse, préférentiellement par bandage à la phase aiguë - Traitement anticoagulant préventif systématique - Traitement anticoagulant curatif (7 à 30 jours) ou chirurgical : en cas de TVS étendue à la jonction grande saphène-veines fémorales